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Nous sonunes sortis de chez elle, comme enivrés par notre enthousiasme subit pour une shnplicité réelle et com- plète» L'homme le plus naïf d*entre nous, me disait Taimabie Délia Bianca, ne passe-t-il pas une partie de son temps à songer à l'effet qu'il produit sur les autres? L'élre qui brave le public est peut-être celui qui s'en occupe le plus. L'honime qui a de la candeur emploie tout ce temps i\ songer à sa passion ou à son art. Peut-on s'étonner &e la supériorité des artistes naïfii II. i 6 ŒUVRES DE STENDHAL. el do bonne foi? Mais les articles de journaux leur manqueront dans les pays libres, et les croix sous le gouvernement mo- narchique. — Donc, pour être supérieur dësormais, il fau- dra naître très-riche et très-noble, on se trouvera ainsi au-dessus de toutes les petites tentations.— Oui, nuiis en qua- lilê do privilégié, ou passera son temps à avoir peur du peu- ple. — llroyoz-vous que sans véritable grandeur dans Tàmeon puisse exceller dans les arts au dix-neuvièmo siècle ? — On peut avoir beaucoup de talent avec une âme faible. Voyez llacino, qui veut être courtisan el meurt de chagrin pour avoir nounué Soarron on présence de son successeur Louis XIV. Il no faut pas voir riionnue meilleur qu'il n'est. Je suis persuadé 4pio plus d'un artiste honnôte homme est troublé et découragé par los su<^oès dos artistes intrigants. Donc, pour exceller dés* oruiais, il faudra naître riche el noble, voilù ce que los lettre» et les arts aui'ont gagné in la protection des gouvernants. Un l'ordonnior, dans certains pays, est plus heureux (pfun peintre ; protégé par la vulgarité de son métier, s'il excollo, il est silr de faire fortune. Un mauvais cordonnier qui chausse le mi- nistre n'est pas prôné ii l'onvi par tout le oharlalanismo payé par le piMivoir : et qui ))ourrait résister ù cet innnonse levier? Le publi<* qui n'a qu'une cerlaine somme ;\ dépenser on ta- bleaux achète chez le peintre prôné, el néglige Prud'hou. — Monseigneur Golonna m*a demandé do lire a\<*c lui Vnistoirc de h Uvvohttion do M. Thiers. Je lui explique los parlios do ool ouvragi^ pou iulolligihlos pour un étranger. Il «»st frappé dos (iguros colossales do ces liimunos (pii, on 1700. l'Uipéchèroul los siildals autriohious d'arriver à Paris. Il ne \ oui pas croire quN'u I8(H) nous fussions dégoôlés de la li- iMTté. î» juin I8^i8. — (Ju'allondro d'un peuple ônorgiquo Cl Mm\& pnOMKNADES DANS UOMK. 7 minomctil padsiounë, se mëflant profondément du sort ol des hommes, et par conséquent point léger dans ses goûts? Notez q«o. depuis cinq cents ans, ce peuple est régi par un gouver- uement dont le caractère personnel de Grégoire VII, d*Alexan« dre YI ou de Jules II, peut donner une Idée ; et ce gouverne- ment lui présente, s'il n'obéit pas, la potence dans le monde, et Tenfer dans Tautre. ÏAi despotisme papal, exercé par des gens passionnés, comme le reste du peuple, ne vit que de caprices ; par consé- quent, dix fois par an, le moindre cordonnier, connue le prince romain le plus riche, se trouve dans un cas imprévu, et obligi^ (Cinvcntcr et de votdoir. G*est justement ce qui pou- vait manquer ù des hommes nés avec d'aussi grandes qualités |K)ur être, comme individus, à la tôle de leur espèce. Si vous avez voyagé, suivez de bonne foi les supi)ositions que voici : prenez au hasard cent Français bien vêtus passant sur le pont Royal, cent Anglais passant sur le pont de Lon- dres, cent Romains passant dans le Corso; choisissez dans chacune de ces troupes les cinq hommes les plus remarqua- bles par le courage et l'esprit. (Mierchez ii avoir des souv<'uirs exacts ; je prétends que les cinq Romains renqjorlJînuil sur les Français et les Anglais; et cela, soit que vous les placiez dans une Ile déserte, comme Robinson Crusoé, ou {\ la cour du roi b)uis XIV, chargés de s^uivre une intrigue, ou au milieu d'une chambre deseomuumes orageuse. Le Français, mais ce- lui de 1780, i'I non pas le trisle rais(Hmeur d(î 1820, l'empor- tera dans un salon où passer agréablemeul la soirée est la pre- mière affaire. L'Anglais que ma supposition arrête sur le pont de Londres sera beaucoup plus raisonnable et beaucoup \\\W\\\ vôlu que le Romain; jl aura des habitudes prof(mdémenl sociales. Le jury et l'esprit d'association, la machine à vapeur, les dangers 8 IKUVUKS i)K STliNUllAL. (I() la imvigullou, loH n^HHoiucoH dmiH lo \M\, lui Horoiil c1ioh(*s ramlllèreti; inain, ooiuiuo homino, Il fiera Tort inférieur au Rih lualn. r/68l précUéiiioul parce qu'il eHl ineut^ par uu gouverne- lueul à peu prèn JuHte (à ronuiipoteuce prèn de rarinlocratle)» que TAnglaig n*eHt pa» obligea, dix fois par moi», de ge décider dauH de petit» caH hasardeux qui peuveut fort Idou par lu Huite le mener h m ruine, ou môme en prison et îa lu mort. Le FrunçaiH aura de la bonté et un(^ bravoure brillante; rien ne le rendra trinte, rien ne l'abattra; il ira au bout du monde et en reviendra, connue Figaro, faisant la barbe à tout lo monde. Peut-ôtre il vous amusera par le brillunl et TimpixSvu de son esprit (Je parle toujours du Français de 1780); mais, comme lionnne, c'est un ôlre moins énergique, moins remar- quable, idus vite lassé par les obstacles que le Uomain. Amusé toute lu Journée par quelque chose, le Français ne Jouira pas du bonheur avec la ménic énergie que le Romain, qui, le soir, arrive cliex sa maîtresse uvec une àme vierge d'énmtions ; donc il ne fera pas de si grands sacrifices pour Tobtenir. Que si vous diriges autrement votre choix, et que, dans ces trou- pes de cent honnnes appartenant aux trois peuples, vous choi- sissiex les plus dépourvus d'é BrauoA»» fragmout dëlicioux publit^ pur M. di^ Lauragualn.) A Romo, ou lutrlgunlt, on 17A0» pour navoir ni Fou t^outorait toi mot dauH Toflloo do la Vhn^go, ou hI 1(«m oaruu^H dtVhauMHt^ portornlont don oulottoH. il y avait doH gouH paHHiouuiiM pour ou coutro loM oulottoH doM cannoH. Ou oitail d(« part (*t «rauln» vingt autoum latiuH. • Jo vouH ou prio, no faitoH pan pIuH (raltouticui au fond i\v la dUpulo quo dauM un optera aux paroIoH du lilnrtto\ rt'Horvor votre attontion, ot Jo puiH diro votro adudraliou, pour Vhnhi- M ddploytio par Ioh dliquitanlH. AuprÔH do loi oaruu' dt^ ohauHHt^ intrigant à Homo pour ou otuuro Ioh ruiollos, lo ma- tlornior* vtilumo* tlo VHiêtMr^ d§ h ptiuturt cinquiinlo pngt^ii dt* polilu h\i* louf nvéréi. — Supproiiion du couvoiit iln lli^iiio. PROMENADES DANS HOIIK. il rtHhal de Bielielieu» Tabbé de VennoiU, le baron de Bêieiivnl, t*>si«à*dire loa couriisaus lei plua Ihig el les pluH heureux à VenuiiUes» ne sout que des élourdiii oubliant ce mutin ce qu'il» out voulu hier 8oir. Songes ù ce que doit faire un niallieureux iiuùue rt'ufermë dans sou couvent imur y devenir le premier, li» tous HO counuissent» personne n'est étourdi ou distrait. Celle ik^ole a donné au monde les Sixte-Quint et les (langa-- m^lli. le voyageur qui écrit ceci peut jurer que, parnd les hom- mes qu'il a vus exercer le po\ivoir. le cardinal Gonsalvl et rie VU sont ceux qui lui ont inspiré (e plus de sympathie. Dans les rangs inférieurs, il pourrait nommer parmi ses amis plusieurs moines et quelques abbés. Un momigiwr romain, stupide et fat à couper au couteau, ourle de la jolie Fulvla F**% avait permis au comte C*** de faire sou portrait. Le comte, excédé de la stupidité de son uuHlMe, et ne sachant que lui dire, s'écrie tout À coup : « Vous aurex une mine vraiment imposante quand vous serez pape ! » L'abbé t^ougit beaucoup et ajoute enlln en baissant les yeux ; « Je vous avouerai que je l'ai souvent pensé. » Tu jeune lionuue appartenant aux grandes familles et un habile intrigant songent également i\ devenir prélat (monsi- tjnorf). Un ntuusignore employé se voit cardinal, et il n'est pas de eardinal qui m* songe ù la tiare. Yoili\ ce qui chasse l'en- nui de la haute société. Vous-ui(^me, 6 mon lecteur! qui rlex de leur ftdie et des ruses de la politique romaine, que devien- dricK-vous si vous saviez qu'un prix de cent niillions sera tiré au sort d'ici ik sept ans entre quarante de vos amis et vous ? (^hielle lôte ne tournerait pas i\ cette idée? 1^ juin. — Ce matin, i\ cinq heures, nous sonunes allés à Saint-lMerre avec M. Gros, eéUMïre gtbmètre d«^ Grenoble; nous 18 ŒUVRES DE STENDHAL. • nvons cl)crch($ à ne couAidërcr ce grand monumcnl que sous le point de vue malh($malique. M. Colomb cl moi nous avons \év\M plusieurs des mesures suivantes. Longueur de Saint-Pierre, y compris le portique et Fëpais- seur des murs, six cent soixante pieds de roi et demi. Longueur dans œuvre de Saint-Pierre, cinq cent soixanle- quinse pieds. Le mur du fond a vingt et un pieds sept pouces d'épaisseur; lemiirdu péristyle huit pieds neuf pouces; le péristyle trente- neuf pieds trois pouces; Tépaisseur du mur, avec la colonne extérieure vingt-deux pieds trois pouces. Longueur intérieure de la croisée de Saint-Pierre, depuis Taulel de S. Processo e S. Martiniano jusqu'à celui de saint Simon et saint Jude, quatre cent vingt-huit pieds. Lougueur de la croisée de Saint-Pierre, y compris les murs, quatre cent soixante-quatre pieds. Largeur intérieure de la grande nef de Saint-Pierre, sans les collatéraux et les chapelles, quatre-vingt-deux pieds. Hauteur totale de Saint-Pierre, depuis le pavé jusqu'au som- met de la croix, quatre cent huit pieds de roi; M. Dumont dit quatre cent onze pieds. Hauteur de la ^voûte de Saint-Pierre, sous clef, cent qua- rante-quatre pieds. Hauteur extérieure de la façade, cent cinquanle-neuf pieds. Un homme qui avait plus d'esprit que de goût a fait placer dans le pavé de Saint-Pierre, sur Taxe, entre la porte du mi- lieu et le grand autel, la mesure des plus grandes églises du monde, Saint-Paul de Londres, le dôme de Milan, etc., comme si la grandeur mathématique pouvait augmenter le sentimefU (le (jrandcur douiié par inie belle architecture ! ('es mesures étaient à leur place dans rescalier par lequel on monte aux combles. Cet escalier est blanchi à la chaux PROMENADES DANS ROME. iS lous les ans pour eiïacer les noms que tous les voyageurs qui visitent Saint-Pierre ne se lassent pas d'y inscrire. La cathédrale de Strasbourg, à mes yeux la plus belle église gothique du continent, fut commencée en 1015 et terminée en i!275. La tour, commencée en 1277 et achevée en 1459, est rédiûce le plus élevé qui existe en Europe ; sa hauteur est de quatre cent vingt-six pieds. Mais remarquez qu'il s*agit d'une simple tour, et non pas d'un vaste monument comme Saint- Pierre. La tour de Saint-Étienne, à Vienne, a quatre cent quatorze pieds d'élévation; la tour de Saint-Michel, à Hambourg, trois cent quatre-vingt-dix pieds; le dôme de Milan, trois cent vingt-sept pieds au-dessus de la place. Le dôme de Milan, commencé en 1386, a quatre cent neuf pieds de long sur deux cent soixante-quinze de large. Cette cathédrale, sombre et majestueuse, est divisée en cinq nefs par cinquante-deux énormes piliers gothiques construits en marbre, ainsi que toute l'église. La tour penchée de la place Saint-Mathieu, à Pise, haute de cent quatre-vingt-treize pieds, incline vers le midi d'envi- ron douze pieds. Sainte-Sophie, de Gonstantinople, rebâtie par Justinien et convertie en mosquée en 1455, a de longueur deux cent soixante-dix pieds; sa largeur, qui s'étend du midi au nord comme celle de Saint-Pierre, est de deux cent quarante pieds; élévation de la coupole au-dessus du pavé de la mosquée, cent soixante-cinq pieds seulement. La grande pyramide d'Egypte, celle du haut de laquelle quarante siècles contemplaient l'armée de Bonaparte, a cent quarante-six mètres ou quatre cent trente-huit pieds. La flèche des Invalides, à Paris, a trois cent vingt-quatre pieds. 1. U (KUVEKS DR STENDHAL. La coupole da Saliii-Paul, à Loudra», a irol» cent dU-iiauf pladii un lUièmo, LaM mm da Notra-Dania, h PaH», daux oaul quatre pledM. Ivouguaur da Salni-Puul da Loudra», aluq cent» pied» au- glalM» ou pladH da roi quatre aaut HoUauta-uauf un llard. Longueur da Notra-Uauie da Pari», y compria loi mura, qua- tre aaut uauf plada uu tlara. Longueur dauH ceuvra da Notre-Dame da Paria, troia nmi aoIxanltwdU-hult plada. Longueur extérieure de la cathédrale de Htraabourg, troiH eent vingt-neuf pleda. Longueur intérieure de la mdme égllie, troia cent aU pleda. Longueur de la eatliédrala da Milan, troia cent trelxa piada. Longueur intérieure de la croiaéa de Notre-Dame da Parla, aent eiuquante piedn. Longueur Intérieure de la oroUée du Huuater da Btraabourg, eenl quaranta^^einq piada. Longueur de lu erolaée d(^ Saint-Paul da Londraa, deux cent trente-einq pledn. Largeur de la nef de Notre-Dame de Parla, quarante piada ; moluH de la moitié de la nef de Saint-Pierre, marque du atyle gothique. Largeur d(^ la nef à Slranhourg, quarante-trola piada. I^argeur de la nef de Saint-Paul de Londrea,mala en y eoni- prenant lea ahapellea, aent HolxanteMieuf pledi. La pyramide de (Iholula, au Mexique, a de hauteur cent Hoixante--(hnix pledn uu einquaute-quatre mfetrea. Uu dit que le atyle d'arehlleature dit (lothiqm eat au uiaga de teuq>a Immémorial parmi len Indlena et lea Arabea. 11 au- rait été introduit eu Europe h l'époque dea erolaadea. Je orol- raiH volnnllerH que le atyle gothique eHt né en Sielle, où aa r<•n<•uulr^rent à la fola la goût grée, le goût arabe ou aarraaln^ PROMENADES DANS ROME. 15 H le goûi iiormnnd. A peluo co ilyle oit-ll né, quo l*oii voit I^Ur la caihëdrala de Goutanco». Je croîs quo Ton \wui Hvnii* rer que Rome u*a rien en ilyle goUiiquo. Uh |duH beaux nmnunionU golliiquoH que Je eunnaUne en Angleterre »ont Tabbaye de WenlminMler, à Londreu, fondit' Hur le» mine» d*un ancien temple d* Apollon en 9 i 4, el la cathé- drale de Saibbury. commencée en i'i'iU. la catliédrale de York, brûlée en IH'iH, avait été remballe en 1075. longueur du bâtiment, cinq cent quaranle-deux pledtt an- glais; largeur à Textrémilé orientale, cenl cinq pied»; à l'au- trt> extrémité, cent neuf pied»; hauteur de régli»e, quatre- vingt-dix-neuf pied», la plaie-forme de la grande tour ent ik deux cent treise pied» de terre. Une fenôlre ik Textrémité du chœur a »oixanle-quinxe pied» anglai» de hauteur »ur trente- deux de large ;^lle e»t entièrement garnit^ tle verre» ih^ cou- leur. Non» avon» remarqué au dôme dt^ Milan une fenêtre ik peu pivH »enddahle, à Torient, ver» la (lornia ilc' Srrvi. Un de» nmnmuent» le» plu» »ingulier»de Tliluropo ent la ca- ihètlrale de (lordoue, ancienne monquéo appelé» Mexquila. Elit' UM élevée, en Tannée 7U'i, par le roi Abdérame; elle a cinq cent trente-quatre pied» de long et troin eent qualre- vingi-»ept de large. Cette égline ent partagée en dix-neuf nef» par mille dix-huit colonne», dont le» plu» grande» ont onxo pied» tiHii» pouci*» (h^ hauttnn* et le» plu» petite» sept pied» »ouloment. l/Kscurial, commencé en 1557, a la forme d'un gril, vn riiouneur de Saint-laurcnt. la façade prhicipah^ n*a « coIoiiuoa de luarbro blano n(s coiiplt^'A doux i^ doux ol iroin à ImU. SnInl-DouU, imN» Ptiri», con»tniU ou 115^ pnr Sugor» n troU roui troulo-oiuq plodA do long Hur qutUnvviugl-Hlix do Imutour. U\ oolouuo do In gruudo uruu^o» plnoo Voudômo, n oont iroutfvmlx ptodA do Imui. TàiouuouuMiU tUrnugo» lor« do la rouAiruoUtm» iormhuV 1<* \U mdi IKiO. Sululo-GouovUNvo ou lo Pmuyou (^U oouuuouot^o ou 1705 pnrSoulIloi. La ooupolo u Aoixaulo-luiii pIimIm do diauu^lro; ollo (»»l oulouiV(> do irouUMloux ooIouuoa do trtuiUvqualro PUhIm do haui. Lo poiul lo pluA Olovt^ do SalnlivUouovièvo ont i\ doux coui lroulo-«opi piodH du pav(^. \a\ oatlu^lralo do Holum» Tuuo doA pluH bolloM i^gUMOA do Prauoo» bt\Uo ou M 40, a qualro coul irouio-plpdii do ItmgtuMir oi ooul dix piiMlHd\^(W»liou. Salul-Plorro a oluq ooui Hoixauto- quiuxo piodndo loug ol qualro coût huit piodn do haut. U Julu 18^8. -' Lo prouiior uu^rlto d*uu Jouuo polutiv OHt do mivolr iuiitor parfaltouioul oo qu'il a mm Ioa youv, quo ro Holt la tAto d'uuo Jouuo flilo ou lo bran d'uu nquolotto. iront avoo 00 talout qu'il pourra parvoulr t\ ooplor oxaotomout la t^to Idi^do do TauonNdo plouraut la mort do (llorludo ou oollo do Napobkm i^ Saluto-lb^t'^uo roganlaut la uu^r. T/ost hou Ima- gluatiou qui mWa lo uiodiMo qu'il doit oopior, hI toutoiytin, aprà» avoir apprin Ion partioA uiatihiollon do hou arl, la rou- lour. lo olair'^obHCur ol lo donniu, il ho irtuivo avoir uuo Amo qui lui fourulHHO don auJoIh. Si oollo Aiuo roiilratuo t\ poludro doH HoèiiOH trop aiMioHHUH dft la touour pronalquo do la vlo do louH Ion Joutai ou louora poui-Atro hcui tabloaii sur fuiroh, inaU trà»-peu do gouA ou iioutirtuil nk'llonioul lo iiu^rilo. rnoMRNAnKs dans noMic. m Ih m«rrbAmlH hollniiduiti» lo iluc do (lIioUoiil, mliilHlro do Imk \\\ K lioH mUUor» irniiMicurH imyniinu [wUU do Tor un t»hkNiiii If imWiilmii iiuo grt>i»i^ oulnliiii'^ro rulUmuii lo doM dtVm cAbiUmid» imiirvu quo co lubloau tvHiiilMio Ioh ihiIh par- iW NMl^kriolUvi^ do lu |>oluiurt\ Loh forinoH (^umiioM don Nyni- |4k« do BiiIhhi» (VIo do llonri IV m Lmivro), Iom (IguroH («ou- \tHil iiii^igulCUiiiloH) du TUioii foiil lu coiH|m>lo doH lioiiimoM un |ioii nH^ii» dëimurvu» d'àmo. Enfin, Iom Irt)!» (|uuHh don vo\u- ^r» (VtinçuU HO irouvoruiont hlon on |)oino d'nvoir un UMo- à-uHo uvoc iiiio doH MudonoH do l\u|duu^ \ lour vunlu^ houII^ i- niUiHruiigomonl, oi lU (Inlrutonl |>nr lu prondro on gnignon; îl$ lui ro|m)ohoruioni do lu huutonr oi n'on omiindont nn^- Qnunl À Ion» Ioa luhlounx do HuphuiM dnnl lo huJoI n*oHi |m ttn« jtdio fomnio, Ioh PurlnlonM nrrivnni i^ Hnnio n'ont \w\\v ou\ quo do ToHlimo mv purolo; ot, hI lo ruitc du htiii Irlonw |4)o Imil À f^U on Prunoo, co polniro noru uumhI nu^prim^ dnuA quuln'-vlngls un» qu'il ViU\\i II y w quuln'-vlngU unn. Si lo j(MU)o poinlrt> dnni jo purluin » bouuooup «roHpril ol d imiiginuiinn, uiuIh no poHHi'^do \\m lo.smr" ifun non do hou uii. h iMudour, lo oluir-ohsour ol lo tlosnln, il foru do jollt^M v\\\\ ruiuros conuno llogurtii, donl pornonno no rogurdo Ioh tu- hlouux uno fuis qu'on a suIhI i'idi^' ingt^niouHO «iu'IIh muU doH- liné» À imWnlor au Hpoolulour. I«u oiviliHution i^Uolo Ioh Auu'h. (lo (]ul ft^uppo nurtoul, lorn- qn*on ri^vionl do lltuno t\ Parin, {'\>}i/>s do louloH li's porw>uuoH quNui ronotïnlro. Jo l^dnalH ooH n^doxituiH oo malin on uotMMUpagnanl plu sionrs jiHuiOH fonuuoH dann Ioh atoUorn do MM. AgriiMda ol (lununuoinl, Lo prouilor fail d'annoy. JoUoh (uiitaliiuiH do l\a- plmol. Il ravalo oo grand houuno au nivoau do noiro litWlour » aohiollo» on 6lanl MuUo i^UM'gio t\ hoh ligunmdo Madouon. Sann 18 ŒUVRES DR STENDHAL. aucûu doute, une tête de femme de M. Agricola plaisait beau- coup plus ce matin que la plus belle Madone de Rapbaôl, tant lynergie, quelque mitigée qu'elle soit par Texpression de la piété la plus tendre, est antipatlii([ue au dix-neuvième siècle. M. Cannnucini est un homme fort adroit, qui fuit de grands tableaux de trenle pieds de long, tels que la Mort de Virginie, la Mort de Cùar^ etc. Ces grandes toiles n'apprennent rien de nouveau et ne laissent aucun souvenir. Gela est correct, con- venable et froid, absolument comme les poèmes à grandes marges que Paris voit prôner tous les bivei^s. Le bon publie ne sait quoi y blâmer. M. le chevalier Gannnucini a le talent assez commun do faire d'excellentes copies. Lorsque les victoires de l'armée tritalie enlevèrent à Rome la Déposition de Croix si énergique de Michel- Ange de Garravage , en vingt-sept Jours seulement M. Gammucini en ût une copie admirable pour le matMel de l'art, et qui n'affaiblissait pas trop l'expression des passions. Je louerai avec plaisir les dessins de M. Gammucini, d'après des figures isolées de Raphaël ; ils annoncent réellement beau- coup de talent. En sortant du magnifique atelier de ce peintre, nous sommes allés chez M. Finelli, sculpteur, place Barberini. Sa Vt^niisHor- tant de Vomie est une bien jolie chose, et a obtenu un succès i*écl auprès de nos contpagnes de voyage si jolies elles-mômes. La sculpture est un art sévère, et qui est loin de plaire au pre- mier abord ; depuis quelque temps nos compagnes de voyage ont surmonté ce premier mouvement d'antipathie. M. Finelli a beaucoup d'imagination, sous ce rapport c'est un véritable artiste. Nous n'avons pu résister à l'envie de revoir la villa Ludo- visi, dont nous étions tout près; nous sommes descendus en- suite à la villa Borghèse, où Ton nous a montré les nouvolles PROMENADES DANS ROME. 19 aequisilions du prince. Le soir uoiis avons eu un bal ohar- ■uit; il y avait des jeunes gens Tort aimables, plusieurs éuieot Allemands et les autres Russes. Ceux qui ont le moins de succès dans ce moment sont les Anglais; leur timidité sou- Teot gauche trouve le moyen d'être offensante. L'un d'eux*, liorriblenient triste, et prenant tous les événements de la vie da mauvais côté, a vingt-cinq ans et vingt-cinq mille louis de ^rente; il est d'ailleurs fort bel homme : il étalait ce soir un immense col de chemise en toile fort grossi\ Ces deux ridi- cules l'ont perdu auprès des dames. — Charmante ûgure de madame la marquise Florenzi de Pérouse; elle avait pour ri- vale miss fi***, qui arrive de Tlnde. 15 juin. — Toute TEurope envie les éléments du bonheur réel que la Franco possède. L'Angleterre elle-même est bien loin de Tétat de prospérité dont, si nous n*étions pas un peu fous, nous saurions jouir. Parce qu'un lieutenant d'artillerie est devenu empereur, et a jeté dans les sommités sociales deux ou trois cents Français nés pour vivre avec mille écus do rente, une ambition folle et nécessairement malheureuse a saisi tous les Français. Il n'est pas jusqu'aux jeunes gens qui lie répudient tous les plaisirs de leur âge, dans le fol espoir de devenir députés et d'éclipser la gloire de Mirabeau (n)ais on dit que Mirabeau avait des passions, et nos jeunes gens sem- blent être nés à cinquante ans). En présence des plus grands biens, un bandeau fatal couvre nos yeux, nous refusons de les reconnaître comme tels, et oublions d'en jouir. Par une folie contraire, les Anglais, réellement condanuiés i\ un malheur inévitable par la dette et par leur affreuse aristocratie, mettent leur vanité à dire et à croire qu'ils sont fort heureux. Le bon sens italien ne peut pas comprendre notre étrange folie. Les étrangers voient le résultat total de ce qui se passe *20 ŒUVRES DK STENDHAL. ,^ cliez une ualion, mais ils ne saisisseiU pas assez les dartemonl. Les otii dotilsu« seront soumis audit conseiller d'I'^tat, qui lea n^soudra lui-mCme, ou les renverra aux tri- bunaux, lorsqu'il jugera que raffaire est de leur comp«Mence. t Art. S. Tout consour est garant de la inmt9 dos doctrines conte- niMS dans les livres soumis à sou visa, comme les notnirt*a le août du U rôalilé doa actes munia do leur aignnturo et de leur sceau. A ce^ etîot, tout censeur sera muni d'un timbre. Les livroii seront niah|U(V<(. i leurs première et dernière pages, d'un double timbre, couxtalnul le tijta du censeur eccK^siuslique et du censeur Inique ; le premier, pour ce qui roganlela religion ; le second, pour ce «pii regarde le priiiro et les l>ounes mœurs. Los consours devront refudor leur vina à tout livre dans lequel ils entreverraient um lendana géutratf vn» th nutuvai» principes. « Art. 4. Tout mauvais livro sera rcmi.i au llurenu de s\irveillance. « Art. S. Tout poasrsseur d'un livre aern libre de eboisir celui di«a censeurs auquel il di^irera en conller l'examen . Si le ceuNenr qu'il aum di^4iigniWerUse, le bureau de .«surveillance nonnnera d'olHre. * Art. rt. Les propriétaires de livreu ne .«entnl (d»lim^N de le» sou- mettre A la censure que lorMpi'ils auront rinlention de les mettre en cir^udation, c'est-À-dire de lo,<< faire sortir de leur maison par vente, donation, cVliange, ou de quelque autre manière (|ue ce aoit, ou do les lienner en lecture, f\\t-co ni^mo dana leur propre maiion. c Kn conséquence, À dater du l**** janvier IH'iO, quiconque mettra en circulation un livro ancien ou moderm», non numides tindirenvle la n IFIJVRKS |)K STKNDIIAL. *^ C0n»urd4 ancourrn l'Amondo do qiiHlro livron Kalionnoi par voluOMi uulre lit conllactiliûn du livra. Kuoourra la ni^mo poina quiionqua ffMN ^ doro uu vuhiiiio dan^ loquol uuruianl é\- pHiTK^aou mnuiumlB api6>i l'iipponiliuii du hcouu doi aunnaur*. Soit ic puni d'uua aniunda da aant livcan ol du uu à aix tiioia da priaon qiiW çonijuu auru Mi una parailla inlurcnltiliou. M ountrufac^^u daa (luibrtl ' aenaoriaux poumt onlrainac lu peina dai gilèrai, -^ â Arl. 7. Délanae d'iuipriuiar uuuiiu livra non muni daa (imbr ^'^^^^ ui^^^ M\vi ^\m et du géuie. Duuh Ioh huIiuih, H cherthuit les beaux traits et les regardait av(*e pasMiou. A NiiigtH*iiu| ans, il avait le Imnlieur de ue pas tuiviur Torthogra* pkc; aussi ù eiuquaute aus refusait-il la eroix de la b*giou dlHmueur purée qu'il y avait uu seruuuit ù prtMer. A Tt^NHiut* de sou st>coud voyage i^ Paris (IKl I), il refusa de Naptdcou uu ii>|Httent iiuuieuse : ou le lui ofiVait (»ù il voudrait, près ou l»iu de Paris, )\ Foutaiuebleau, par exeuqile, aiusi qu'uu trai- (euHsat do eiuquaute mille IVaucs et viugt-qualre udlle fraues puiircbaque statue qu'il ferait pour Teuqkereur. (lauova. aprt^s a\'oir rel^iM^ eetle existeuee superbe el des liouueurs cpii Tau- raîeul ptvclnmt' ttna\ yeuj' tie ruuiim /r prniucr ih's seul- j^îeurs vivants, revlut i\ Uouu' habiter sou troisième («lage. Il eût \u scm gêuie se relVoidir s'il si* TiU tlsi' dans ((«lie Kruuce. la huuière du monde, (u*(«up('u* alors de Nietoins el (rambitiou eonuue elle Test aiij(mrd'lmi crindiislrie et de dis- cussious |Hditiqii(*s. Il a ôlt' doniu'^ aux Français de compK^ndre les aris avet* une tluesse et un esprit intlnis; mais, jusqu iei, ils u'oul pas pu sVlevcM' justpi'i\ les sentir, La preuve de eettt» hértsie serait ennuyeuse ik vU\\\\\v pour la p(*inture et la scul- pture; uiais, si vous ôtc»s de bonne Toi, voyez, h^ ma luise phii sique dont ou se laisse altliger partout à Paris, (*t par («xeinple dans les divers tlu'tUres. Pour ('pronxT TeHet des arts, il faut qu'un (*orps soit ik son aise. Voye% le sileiuM* morm^ el comph^l aux premières repnWuilations des lUmlTes; la vaniu'^ n'ose par- ler, de peur «le se eompnunettre. A une pr(»mièr(^ r(^|U('s(Mi 94 ŒUVRES DK STENDHAL. '^ UUiou au théâtre (rArgentina, à Rome, tout le monde gesUdiÉ^^ À la foiB. Le vieil abbé le plus méfiant est fou comme un JenÉl^^ homme; c'ohl de Tamour qu'ils sentent pour Topera qui tarifa" platl; ils achètent un petit morceau de bougie, dont la lumlèl#*1 les aide à lire le libretto. Avant la civilisation française el ÏÊÊ^^ convenances, les abbés, éclairés ainsi par des rats de eit6l''^ti criaietU des injures au maestro quand la musique leur déplit* a sait. Alors s'établissaient les dialogues les plus bouffons par ta naïveté et la folie des interlocuteurs. ^ Les Français n'aiment réellement que ce qui est la mode. " Dans le Nord, en Amérique, par exemple, deux Jeunes geoi n'éprouvent de l'amour l'un pour Tautre qu'api'ès s'être assu-* < rés, pendant vingt soirées passées à raisonner IVoidemcnt en-' semble, qu'ils ont les mômes idées sur la religion, la mêla- ' physique, l'histoire, la politique, les beaux-arts, les romanty Part dramatique, la géologie, la formation des continents, Td- tablissement des impôts indirects, et sur beaucoup d'autres choses. A la première vue et sans aucun raisonnement méta- physique, une statue de Ganova leut jusqu'aux larmes une < jeune femme italienne. 11 n'y a pas huit jours que Giulia V*** a été obligé!^ de cacher ses larmes sous son voile. Madame Lamberti l'avait emmenée voir les Adieux de Vàws et d'Adonis de Canova ; et, en venant, nous parlions de tout autre chose, et par hasard fort gaiement. — Ce n'est point par un transport soudain du cœur que Ton sent les arts au nord des Alpes. Je crois presque que l'on peut dire que le Nord ne stiit qu'à force de penser; à de telles gens on ne doit parler de sculpture qu'en empruntant les formes de la philosophie. Pour que le gros pu- blic de France pût arriver au sentiment des arts, il faudrait donner au langage celte emphase pot'tique de Connne^ qui ré- volte les âmes nobles, et d'ailleurs exclut les nuances. Il est sans doute parmi nous quelques âuu^s nobles et ten- PROMENADES DANS i\OMK. i& ^ I èm cooiuM ) HoIhimI, madeiiioÎMeUe do LKnft|Hii.iMMS Nu- » I HéM, le c lié Lafarguis etc. Quo ne puisse ëcrin» dniw ri siMigage sacré compris d elles seules! Alors un c*criviiiii fl mil aussi heureux qu*un peintre; on oserait exprimer les s I iCHineiils les plus délicats, et les livres, loin de se resM*mbler piMoDciil comme ai^jonrd'hui, seraient aussi différents que U^s hBelies d'au baK 17 juin 18i8. — L'extrême plaisir que nous a fait ce soir le IJasbeau sonnet de Pétrarque me sera-t-il une excuse sufll- anle pour le placer ici? La vue imprévue d*un nmiveau ta- Meaa de Raphaél ne nous eût pus émus davantage. La langue kiBenne est si hardie dans Texpressiim des pussions, et si |>eu fllëe par les délicatesses de la cour de Louis XV, que je n ose emyer la traduction de ce morceau. U*s Italiens me repro- dwronl» de leur c6té, d'avoir cité des vers que lous savent pircœur. FUANCESCO PKTRAUCA DOPO I.A MORTE Dl UIIUA. 1.4'vonimi il mio pcnsirr iii p.irlc ov' cra ijueUa cir io ccrco, c non riirovo in lern Ivi fni lor cho il torxo clicrchio serra, La riviili più hclla. c nu^no allirrn Pcr mail mi prcsu c dist^o : In qucKtii spoiu Sarni ancor meco, m il dosir non orrn ; r son coici rlio ti dio' tnnlu gucrr.i, Ë compiu' niia giorunln innanzt scm : * Mio bcn noi» capo in inlollcUo ninano ; j To solo aspcllo, c ()Util chc Unie nniiiMli K la'ggiuMO A rimnso, il mio bel volo. l>cli I |>orrhè («"que, ai nllargiN la maiio? r Gli' ni suon di detli si pictosii o ca»li Poco niauc6 cii' io non rimasi in ciolu. f •fil. "^ IHjiiliK -^ 1.0 itoMVHiunuonl du \n\\w ont un dt^KiwilMir pur rommo rolui do (îttuM ou do Turin. Soulomoni» Unm Wl huU nu!(f Iti proudoiv |d»oo n^olUioui |>nr uuo umutsuvilî viuilo, 01 Ton turlvo t\ louloti lo(« uu)h'h pnr uu mt^l»UKO dci M*"* muutUoh prudouloii ol do uH^*llo vM. liiHotiUm» ooUo clrooii* ninnoo («luguKiMV, douuo uu onruoli'^ro orlglunl i^ U\\\L K RtMMi ouuuuo Vfuu* mwoK, lo!» hdtiuoï», «luol qup wdl lour nui^, qillk^'" Holoul jU'Iuoon m \\WM\vm^ u'uooupoul «uouuo id«oo ItttlMIf" tnuio. l^ld(^' rtuiln* vouh 11 y » viugl luuoi rt» i\ volro (oui*, voum rouq>urloK mu* vtiho advor*«ahr. liOd louguourn {\vn prooon ouiro piu'IloulloiH dout iUnw \\\- oroyiddon; lo pliddour qui \\\ Alro oondiunut^ TaU (oui lui uuiudt* pour roUudor TiirrAi. (lolnrt*At OdUlt roudu, VuuiUlor nanfhninio vu piuior lui papo, ot Unit f«'arréto. Avautagoinnnru(u% oar d'Itl A dix mi^t lo plaldour qtd nlInU pordro mm \m)v(*^ \m\i voir Mè»w^ imnmU uiTi\or ù lu iMiiuxAitri^. Ou \(imii iiirro r««H iMil UfiH^: inutn im \iHiH lulKNor oliloiiir ni \m' ilo \uiiii*n |m) i4pft iM |uir ilt^n r«^i(routM'N tuli'tillr*!. ntMiitui(l«*f ritiihtlio iioiit* ilfWisiHO ilo t{i «lonilôiv riutM« rt^lolirt* JiigtW' i1;iiih riiititi«(v ),«< iAwmI (Io Ici Unid jii|to Nou\onl ou (l««rulôn' înHi(iut«\ loi fMttl> %\\\\ Io ooiu|io«ioui Miiil ilo^liv, Ol oufiMil |MMtl un Jnur iiruli^yor nu ituukilo, (^hio MilMMi'^U |H'ul ilovoulr |iH|io, OoMo oltiinoo hluitulioro irnulilo kmli^ lonuMo^t. 01 n'aoo«uilo liioii ii\oo roi luuuur |i(iH*iituiuo tumr Io jou. i\\\\ oM uu (loH oiM'tu'Iôi'ON do riuioyinultiui \U\ iifnnov II oM «l'iiîmito quo Io uo\ou d'un |ih|io miII |U'hioo , lollo rM IWigiiio do \i\ foHuno do«i uMiHiui** Allinni. \\\\\^\, lloniil ^IkM. lltivUovIiili (lorHluli llof#iiuloo, tliuyhÔNO oi iiinl d'duhoN, OuMtl À Id i\iv:on do fdli'o l'orluno ddun Ion lidNNon cldNMON. \xmi ro|iiiitoti do uttui luMltor : Il l'dul lilon m^ ^dnlor d't^ro lr,i\dUlom\ ploux ol luut niiJoI. Ou IdH ld|idHo. ou ««iUUiiho, nu M A\% uitMil ToHidOolu dxoo do Jidloi Iouuuon; Io Mduddlo roui tihiioo (\ «M'IdiorddUN loqudi'lior. loul i\ oou|i (Ui oM loiulio do U lirAoo» ol Tou ivmol Io miIii d(« '«d oiuom Iniro d (|iii*li|iii« '*.W.'«}f' ^«|U0ll|U0 Od|UU*iU ou Odl'IUO ddltlU l|Ut \d NOUXOllI I lu*/ IcHOdiiUimux tuUuoulH^ ; ou ird\dtlli« d*«*«ldOiuoui lojour dioi-i V) liouh«)UO»«muil'iWo diNorllr Io notl d\oo ptiidoiico; on l.iM tloH dUlU^UON. v\ v\\ V\\\i\ ou h|\ dU** (Ul « h| t'iM'OUUUilUdO dU\ Ihmuioh prdO(|uoN. dux |U'Iuoom, du\ Olrdu^oru. loui ^ uu lioiilor xoiiu 2S CEUVBES U£ STEKDttAL âi dit cela eu uu quart. d*beiire et eu dU lîgoes ! — Nou, ui »ieur, eu sU ans, et eu irenle ou quarante heure» de vardage* » 19 juin 1828. •— Nous veoon» de passer uue soirée délicic dans le charmant palais de M. M. *: ou parlait de Rome anti et de CicëroUy quelqu'un a cité une ariette de b Congiurt Çatilina, drammaper musica, de Tabbé Gasti. On a lu la pie ce n'est qu'un libretlo d'opéra; mais quel génie! quelle I gue de bonne plaisanterie ! et celle précisément dont la i sique augmente reCfet! Cette plaisanterie, qui compte sur vresse de Timagination, peut se permettre les allusions plus hardies; elle suppose et fait naître la folie de la gaie(< y a six mois que nos compagnes de voyage, ne comprei pas assez les mœurs italiennes, eussent été insensibles k chef-d'œuvre de brio et de gaieté. C'est, comme on voit, hasard, qu'on a lu la Conjuration de Catilina, On a fait em\ de la musique, même assez bonne; mais les sentiments uob! tendres et sérieux n'avaient plus de prise sur nos cœurs. Il faisait tard, nous n'étions plus que huit ou dix, on a demai lu lecture d'un second drame de Casti, égal au premier^ et pc être encore plus gai; il s'appelle Cublai, dramma comico mmica^ in due aUi. Non, il n'cBt pas vrai que l'on meure rU'c, puisque nous avons pu résister à cette lecture faite ] un mime excellent. Cublai est une plaisanterie pleine de sur la cour de Russie et Kon étiquette. Mais heureusement c est antérieur à la révolution qui s'achève eu Europe, et p< la(|uelle il y u trois Jours on a fusillé plusieurs personnes i loin de Rome. Dans Oublaif il n'y a rien d'odieux. Le roi un houmte d'esprit qui cherche à s'amuser^ et se moque < courtisans, Je ne sais pourquoi les deux librcili dont je vie de parlm* sont fort rares. Le propriétaire, le vieil abbé F' PHOMKNADtlS DANS HOMK. iM) p les avait lus avec génie, iiouk a permis d'en preiulre e(»i»ie, ■ai$ à regret. Rien ne rend Tespril ëlroil et jalonx, eoiunie ry>itude de faire une coHeclion. Mes amis commencent à s'intéresser* à la sculpture; voici fKlques-uues des idées que nous a inspirées <;e malin la vue ks statues du musée Pio Ciémentin. Noire fatuiu* ne connaît mllemeut les anciens; indécence incroyable d'un tombeau dans h cour des Studj, à Naples. Un sacrifice à Priape sur un tom- beau, et de jeunes (illes jouant avec le dieu ! H y a loin de là à l'idée d'une messe pour les morts. On voit combien la religion durétiemie dispose les âmes à l'amour-passion. Quoi ! pas même la mort, rien ne peut rompre nos rapports avec ce qut; nous avons aimé une fois! La sculpture peutr-elle nous donner la tète de Napoléon con- teuiplaut la mer du haut du rocher de Saint-Hélène ; ou la tète de lord Castlereagh qui va se tuer? Si une telle chose est pos- sible, voilà une place pour le successeur de (lanova. Un sculpteur., qui élait avec nous ce matin au musée Pio Cleiuentin, voyant ce que nous demandions à son art, nous a dit : « Un jour un seigneur russe pria le peintre de la cour de lui faire le portrail d'un serin qu'il aimait beaucoup. Cet oiseau chéri devait être représenté Cette réponse a eu beaucoup de succès, on y fera souvent allusion; mais, je l'avoue, je ne suis pas convaincu. La sculpture doit remplir plusieurs conditions, faute de quoi elle n'est pas de la sculpture : elle doit être belle vue de tous les côtés. Exemple: Une musique de liequiem, qui n'est pas agréable à ehtemlve, n'est de la musiendant <|ue son auteur est vivant et intrigant. Cette nécessité d'être belle, que lu 1 30 0,1 VUKS UK STKMMIAL ji' hiipiKiM' à la M'ulplun*, peul-dlr m» cumiluT avec l'cxprcii- siuu dos liassions? H un: sciiiblo i\\\v Unis les giMi^ds iiiuuve- liieiils n*ii(l(Mii l:i srul|iinre ridU'iilc. ^Voir avee quelle releiiue les aut'ieus tiiil eviu'iinê la tlouleur de Nîobê.^ Cesl uu auin' arl, celui de uiatlanie Pasia. qui st* ehar^ie de uous présouler li*s uuiuveuu'Uls d'une mère «|ui esl sur le ihùuI de luer si's ('ul'auls |KMU* se \«'n);t*r de leur |H»re ^MetKt»^. Le nu obleuail un mile rliev les (inr>. |mrmî umis il a"- iHiusse. U* vulfîairr en Tranee u'aeeonle le ikhii de Ih'uu qu'à re qui esl Jt'iinniu, VMvi lt*s (îrees. jamais de tialaulerie emers les feunnes (|ui n'elaienl que des senauU's. mais à liuique iiislanl un seuiinieul ivpniuxe par It^ uuH)enh>. U> M»kb|N de la le}iiou ihebaine nuniraieui |hmu leur ami. uui> eelle ami. lie aduu'llail-t'lle la mélancolie leudix'? Vir^iW uVhil |ms prèle sii piMpre seusibilile à la poiuluiv UiuruK'tils d\\- le\is? L'amour, dans ramiquiie. a i^hIuh bioud«s »cUuib lieivïqui's. mais, te me semble, (nni «}«^ Muchies \e un |vji>. i^. liai d**s I H i K u U*> de iK^lTi' îi M iM-a I ui •<• . 1 ix^ s 1" :t *.si . ; ■ ■. //.- > * ' vs sr rs .,'■.;.'>..; ... l'v.r.iui M i.Unei > oUa u«r evt-t^WtMr lvi»e pi»iii »"ic> iiit»c> ,iii>ii*s y i^\ dAU> les n^ma&ts àc Ti^i^vr que »\nï> i.!«.M;\ cnj k*> h;ib.liii1t*> >»v i:*les il(*s hr(H> àt*s k«i|KS llè- :Mi^ii:*s ^.-^ci . •;•-.■.■. . S;' . '. . . '«". -i/. *»','.- >.i ) MMOUf l'I ii:*j.ii>: ;»»u«: \:\:..::iî\. > ^-j^js^ »n*> >ejti..nieiij> iilii> iiciii£ja> que i.»i). .*: ;f)i: . a.it.i^*;!:!!; .Mtt> .^:vs:UJ«; (:i p:'.uujn*r kS^K que ns l4> UKUi. v<\' if:> iMi:iii.*:> 4I: ri:;?»»iiiie>- :;ns;>s iiijtit:v':»;'s :s siUi^VlM ui:'JjUi.*iUMin:^. , :»v .•h.ï>*;> .>iui:*iiu»u:> «t;».'m'*'rtrins a IVmh 1*:'. IK SJUI. m .'fUU. :ii'>: ou: t%; .>:«l.i. jt^MiiUi': U^ll*: et ^«^ PRUtlENADES bANS WOUE. Il iiné qui cunvieut à un climat brûlant eoiunie un sonuel de ^ifib; il n*y a rien pour l*âiue aimante. Cela est Topposé d'une ivUisariou où Ton sMmagine plaire à Dieu eu se causant de la kmleur (principe ascétique de Beutham). Lis<'z ras iliscussions phi- losophi(pu*s sur les arls; il aimait mieux sans doute jouir des images cliarniaul4*s que son imagination lui présentait. Fils d'un sinqilc ou>ri(T. riieureusc igumance de sa jeunesse Ta- IMUIMKNADKS DANS R(»MK. SA *^*^iMipir)/. n lions (lit fil rùuil que d^fl le lomlomnlii II femit '^ • fif lÉ», jujr ! ÏVsie. son «Mève, un baH-rolief rfpnWiiiani len èit personnages de ee dialogue. U liossiu èlani une selenre exaele qu'un ôlre s«m^ apprend MMierarUlim^ique, au inoven de quatre anll(^«H de palienee, '"'^IhMIf du lUmhinol n'esi |mini applieahie au pHiieipal më- **^rtede MM. David, (îirodel, ele. (les nieHsieurM êuieiu de "^'' fmiàii gwnnèiivs. ""'f flen est de Ultime ih» la seienee inuHieale; en six iugIr de Irwps» ftràee aux nukhmies expinllllves du dlx-nenvl^me lièfle, imil amateur peut acquérir ee qui) faut pour élre pé- ém et imrlerde .v/ifiV»twe diminnt^f: ensuite il aura inolns de ^sir et sera deux fois plus ennuyeux. Si Ton a affaire ù quelque esprit Ifut, (ui peut lui raeouter ^ril y ïkxtkïi une fîiis un elden barbet qui disait t\ un grand Iffvrier : « Quel plaisir tmuvex-vour ôlre ean»ss(^ par votre matiri'? » VoilA deux animaux de la même espt'^ee. il juin. " SiiigulitVe inseripliou <|ue l'on trouve sur la |mrte «le eerlaines maisons !\ Pompei : \m IIMUTM l'KI.U.ITAS. Se (Igurt^-l-on une femme liomuHe liabilnut Poinpeï, el Usant tous les jours eette inst^ription quand elle passe dans la rtir? \a\ imdeiir, eetli» mère di» l'amour, est un des fi'uils du elirisllauisme. îa»s louanges exagtMtVs de TiHat de virginiti^ furtMit une des folies des premiers pampldi'tairesehn^iens; ils stMitaient bien que ee qui fait la forée d'un amour ou d'un euUe. et» sont les saeritlees qu'il impose. Mais, par l'effiM tie lenr< iliseours, une vierge elntmeune cul un geun» «le vie in- no iKIlVnKS DM STKNnilAL. ilr|MMi(liiiil vi \\h\v\ i*lli* put IraitiM* Ui' )mir iivor riKitninc <|itl lu Holllritiiil au intuiiiKO, ri IVinitiirl|mtioii tlcH rniitiioH jiu nrr(Mii|illr. ^j'j Juin. - " (!o uuilin uouh avionn tlIvcrK iinijotK, il H'agiHMiiM (i(* vUllrr hiMiuroup iloinonumoulK. Non roui|mKUi'M ilv voyiigo avaliMil «'it^aiiti^ i\ ilt^jcunn* niouH(M((uour C^\ quIuouMa luoiuS» voir uni* \\v\hv il'hahU au rouviMil di^ ***. pW^H oluuu* do (iîhbou; uuuilt^ Hiir un do vo}i ^l'aullH uuu'h dos Tlionuos do (laraoalla. Ji* uu* huIm uiIh i\ liro la \io do VoHpaMiiMt ; J\v «^laiH onotuo ù sopl houroH, Jo HOUH tpu'Jo urallaoho Ioum Ioh jourH davaulago ù oollo vio do ourioux, si HÎuiplo ot hI alHÔo. Lo soir. Jo \atH dans unori*r~ lalui^ uudnnu où >iv rondonl dos llouiatus lorl iuHlruils. La oouv(«i*Ha(lou . tpn roulo lottJourH sur los iuNoripliouM ot l(*s UHa)(OM do raullipdli^. oouuut*uoo :'i ut'iulôrossor hoauotuip. miditrihuou Iguoranoo, J\d dt^jù tuddii* lo^ dix luùi uuuni'^roH dikui \vn anoitniM HouIplourH arrau^oaioni- Ioh oIu^voux iIo Mi utn'V(\ l!ola dovrall u^«^lro taudllt^r otuuuu* la laldo do ISilta Kon« ù un nd(*ntaiour. r.OMdr, on\oltippi^ daun uum uiauloau, oar uouh a>ouH lu iMi/iiNff, voiil fori luoonuuodo. j'ai parlo d'aurupdlon jus PROMRNADES DANS ROME. M qu'il ucuf heures; ensuite je suis allé écouter uu aete dr Ihima Cariiî'a^ opéra de Mercadaute. J'ai |uisAé ainsi une mh- ive sans parler à une feunue et sans («unui. M. N... veut bien ne prêter uu Suéloue qui ne sera pas pollué, t'omuu^ le uûeu, parle plat frauçais de M. de la Harpe. Je compte demain aller lirf uue vie ou deux dans le Huiteuil de Intis qu'un Anglais a bit placer tout au haut des ruines du Colyst^e. Je remanpials lujounrhui ce passage dans Caligula, 8 «^ : « Gcnmmicus ora^ rit cousus, etiaw triiimphnlis, » Ménu^ après avoir obtenu le triomphe, (iermanicus allait jibidor des causes devant les tribunaux. (Juelle nnuiion , il n'y avait ni jumdaisons de «tarbo- nari ni insolences. dette seène, qui est imnhée sur nous au montent où nos ànu^s ('talent attendries par le stMiliment profond des eltefs- d'œuvre des arts, nous a fait une impression extrômeimiil désagréable. Ntms n'avmis point caché notre petite aventure. Voici h^s sentiments que nous avons trouvés chez nos amis. — Il faudra dénmnéliser tous ces petits tyrans quand les dix mille Frau(,uùs parailronl sur le numt tlénls. le uudheur égare les esprits de ees pauvres lloniaius jusqu'au point de leur faire re« gard(*r connue |)ossihle, ou ntôuu' probable, cette ap|mrithm de dix milU^ Français «pii apporteraient à la malheureuse Ita- lie une eopie modifiée de la (Iharte de Louis XVllI. M. TablM.' IV** nous disait ce soir qu'en IK'il le gouvernement français 4'ntann) um^ négoeiation ave<* les (*arbonari de Naples. SI ees messieurs eussent voulu faire quehpies nutdifications à leur «^msiiiniHiii» ou los mt\%U Mtuh^iiiifi, W twU vsi-il \mf W\\\\ m4k^ (VhiK'aU (^iiU-U (l(« lMiiiit(« rlil»illH KVinMU hitMt ftniH ili* no \m\s iwwMvr. (Jiriiii|Mn*lo la ;'i*fnrd'mit*rliHi*lo? (1*0^1 I» ituuil^ro do In «lollro v\\ |)nilii|tio i)ui ^il loiil, Xoii< axoD'i ooiiliuut^ tiliiHi JuH|ir)\ doux liouns du mallii t\ im'^ les jardlùns ou |trou)Uil ilu puuolt o\n«lloul ohoy uu imkk\ stM^iiiour. Il \ a olu(|Uiut(o auM. uuum ouhhUui^ parlt' )t«'Uilim^ ol uiu^itiuo; oi vouH domautloy. pountuol Ioh arh umilHHU! Us louihoul ut^uio loi. lUuuo a ool a\aula|{o lui mouxo (ra\(»ir tlu loUir uu «r^lio liH»p pollto >lllo pour t|uo lo i^ar/»il4ii«isMi(' \ sotl ixiMsIblt»! wwxU ui^uu^ loi ivi mmnutmio ."(intiiKi» ooiuuto dÎHall Muuli: la im$»ùm »t'h'inf Uww Iom jimrs. On no pouso qu'i^ la pollll(|uo. l/luHulotuM« «pil uims oai untibôe tloHsuM uouH a douiu^ tlo riunnour pour tlou\ Journ; mms UNOUH \wvU^ oo HoIr uu noulhuoul lutHlIlo tlaus la AitoU^ô. oi mms iHUiA somuioH donut^ lo plaUlr do louruor t'W ridioulo «louN ou IrtiU pr^lrt^A pulnnauth. lU Houi HorlU hn*lou\; uouh fonmi-Us ohajist»r? ^^1 juin 18'ikt. (lo malin, pn^n do Salut Joau-do-Lilran. iHuis axons \u la Porta Maggloro, hàtlo par TonipiM^our (llaud(« li silutv on un llou ôlovô; v\U^ ost pourtant onlorrt^* Jum- qu'aux ooouiohos, (pi'on pt^ut lou(*lit^rdo lauutln. (lotit* uuihao i^ialsso tlo dt>u«o (ui (pndorxo plotls. tpil t«Ht Ittnda^o Hur proA- quo mus It^H mtunnnouiH dt^ Rtuno. ont tlo la w^vw o\ non pas dos tlôhris do brltpn^s t>u dt^ untrlltM*. StutvtMil ot^ Call a t^i^ ox- pltipn^ avoo oniphaso; nuds la uudntiro Iti^ltpio no laUso pati \osll);o tlo OIS Im^IIo>4 oxplltmllttus. \hu^ aulro lalldt^Aso tlt^s sa- vanu. o'tsi tlo vtudtdr rotrouvt^r tlans la uiAint^ plaoo lo« rulut^* do tous loH uuuuiniontA qui Ttuil MUOooAsIvonnMd ot^oupéo. Snpposof quo. dann ndll^^ antt. Paris Atdt m ndnes. H vwy^t 40 (KUYHRS \MA J^TKNOHAI.. H^nvnncor nu \\vi\i havuiU hitrlgniU : il (uh^imuI munir v\\\i\ m hK l»uguoH, oIhiho quo jo no poux p»K voHIIor; nuiU. M eux. Un neutimeut analogue a paru cbe/ les papeH cpii avaieai le eœur un peu au-ileHHUH du vulgain*. Les arts Mout perduH à nome, parée que donfuavaut ee qui oeeupera h's liouuueM de ee oaracli^re, ce Hora le nu)y(Mi de relarder le trionqdie de Voltaire et des deux (IhambreH. Que ee payn existe avec* ou sauH loH tihambreM, tout annonce la ehnle des arts pendant le dix-neuvième Hièele. Mais, an moyen d'inie ap|die.ation ingi'- uieuHe de la maeblne A vapetir, tel Amtirieain fiotUTa non'n li- vrer, pour six louis, une eotne fort agréable d'un tableau de llapliael. (Tu pape fait placer ses armes sur le plus pelil non* qu'il re- lève \ t^'^^'l ^'^^^^ ' ^^'^'i* <1<' plus vrai. (Unique semaine, pendant quati*e bem*es, il a copiée tpielques figures de Rapbaôl ; cela fait deux ceiU Imit beures 4*i «KlIVUKS hK STKNIMIAL. \ii\r iiii, vi, |mur douze aiiiiées. rnr mou liotnnio a vniglH|iiit> h'c niiH« (l(Mi\ iiiiUo quatro coiit qnaire-vingt-fteizc houn*s. MuÎH, (Ml qiiiuaiil sa palellc, le Français du dix-neuvième nièele songe à t'ourir à la Boiréed*uu chef de dimion, afin d'obieuir la eomniisHiou de peindre un grand tableau de Stiint Antom*. Il (»Kt ensuite triste ou gai, |)aree qu*il a obtenu ee tableau que le gtuiveriuMuent lui payera douze mille franes. S'il est assez ricbe pour se moquer du commis et de suiul Antoine, notre artiste sera triste* ou gai, parée qu1l a ét(' bril- lant ou éelipsë par quelque liomme plus aimabb^ t^ la der- nière soirëe de madame !)**'. Mais jamais IN^xpn^ssion d^uic t^te de Rapbaèl m* le eonsols croyaient impossible. (Jiiant aux artistes qui veulent des titres, de Targent, des l>nOMKNM)KS DANS lUlMK. 4» iToW, iltMi roAliimcf», l) n'y n qu'un mol ^ Irur «Un» : « KnltrH- vmii^ rnlDiioiirH ili» Mirronu fnhrirnniH dr f«ïoni IMpol rio, ooilnnlo o itiHnngiiiitntn ; Pr«|)Otcn(o itoti libnro nnnnlo hi viii nutiiti iti hw'wV oMrn itvvoili; Uicchi rdtriiti, o più riio rtrclii, nlolU ; PnMicc, oui fit urincHintxrt nllru^ lionio; r.itU, iinn rlUndini: niiguMi Tmti|^, IWligion nnn giA ; Irpgi rhn ingiimln ()gni iunlm rnnitiiir vrilo» inn in pogHin: r.hîavi, clin cnmpio un «li, nrltiuilonnn ngli nm^^j M oiol In porin, or pnr niA vnhiRln : (Ml! itni lu Uoum, o fl'ogui vi/.io il «ouuiu'' Iri ronuut' puiioul il Taul nrluMor au prix nYoh\ liU (liplomutio rrançiUHO oublluni do proU^gor Ich bom- nn^s qu'on HuppoMo avoir M uUarbÔH ù la oour (loNa|>ob^m, ]o HarriHo ion\ pnMroH pulnHantH. (,)iii rroirail qu'il y a aujounrbul i\ Ibnno dos gonn qui allaoboul boauooup «rinqmrlanro i\ l^biM- loiio do la papoHHO .loanuo *? Un pornonnago fori ronnidifrablo * r.iMIn fnmuin Fut pa|»n ni h'mn \W K}'^, (\ K\ti il y n ph^p «In unlln .in«. I.n pluparl dn rnux «pii nul pitrli^ ntent qu'après Léon IV, en 8^)5, un fennne, Allemande de nation, occupa la chaire de saint Pierre, et eut pour su(;cesseur Denott III. •l'ai dit qu'il iw fallait pas demander à l'histoire un genre de certitude qu'elle ne peut offrir. L'existence de Tombouctou, par exemple, est plus probable que celle de l'empereur Vespa- sien, «l'aimerais mieux croire ù la réalité des ruines les plus singulières (pn^ quelques voyageurs nous ra(H>ntent avoir vues, au milieu i\v. l'Arabie, (pi'à l'exislencM' du roi Pharamond ou du roi Homulus. Ce ne stuait pas bien raisonner <;ontre l'exis- tence d(> la papesse «leanne que {\v dire que la (*hose est peu probable. Les exploits de la pucelle d'Orléans choquent bien autremeni toutes les règles du sens <>ouunuu, et cependaul nous en avons mille preuv(^. L'existen(u^ de la papesse Jeanne est prouvée par un extrait des chroniqut^s de Tanitien monastère de Canttu'bt'ry (fondé par le <'élèbre Augustin, qui avait été envoyé en Angleterre par (ihigoin^ U) Grand). Innnédiatement après l'an 8r)5, dans le ca- talogue des évoques de home, la chronique (que je n'ai pas vue) porte et's mots : « Ilir ohiit Lco quartus, CKjus tnvicn (uwi uatifie ad lienediC' tam tertium com\mtanlu)\ eo qaod mnlivr in papam promota fa il. » Kt après Tan S;>r> : PROMENADES DANS ROME. 4% « Johminea, hte non comptUatitr, quia femina fuit. f Iteneiiictus tertiufi, » clc. O moiiasioro de Cantorbëry avait des relations fréqiienleH ettntiiiies avec Rome; il est (railleurs siiffîsamment prouvé que les ligues que je vieus de iransorire furent portées sin* le registre dans le temps même qui est marqué par les dati's. Les écrivains ecclésiastiques qui attendent leur avancement lie la cour de Rome croient encore utile dY*t;)blir que le pou- ivir de remettre nos péchés, dont le pape jouit, lui a été trans- mis de pa|>e en pape, par les successeurs de saint Pierre, qui lui-même le tenait de Jésus-Christ. Comme il est essentiel, je ue sais pourquoi, que le pa|>e soit un homme, si de Tan Hà?» à Tan 8r>5, une femme à occupé le trône pontilical, la transmis- sion du jwuvoir de remettre les péchés a été interrompue. Soixante auteurs au moins, grecs, latins, et même saints, ra- conteut Phistoire de la papesse Jeanne. Le fameux Etienne Pasquier dit que Pimmense majorité de ces auteurs nouait aucun mauvais vouloir contre le s;ûnt-siége. 1/intérêl de leur religion, celui de leur avaneenienl et la crainte même de quel- que châtiment voulaient qulls tinssent cachée cette étrange aventure. Pendant le neuvième et le dixième siècle, les factions dtThiraient IWmie et le (h'sordre était à son comble. Mais les IKtpes u étaient guère plus méchants que les princes leurs <*on- temporains. Agapel 11 fut ('lu pape avant Pàgt^ de dix-huit ans (l)i()), Benoit IX monta sur le Irùne à dix ans. et Jean XII i\ dix-sept. \a' cardinal Baronius lui-même, Péerivain ofliciel de la cour de Rome, en convient. Y a-t-il beaucoup de diflë- rence entre la figure d'un jeune lionnue iW dix-huit ans et (H*lle de certaines fennues (Pun caractère décide'' et hardi, Ici qu'il faut Tavoir pour aspirer à la papauté? De nos jours, malgrt' Tint imité que nt'cessilc la vie militaire^ plusieurs feni- 46 œrVHKS DE STKNÎMIAL. * mes (lëgins«M's en soldais n^oiu-elles pas niériu'^ la oroîx de la ** Tx'gion d'honneur, et cela «lu lem|>s de Napol(K>n ? ' Je vois que eet appel aux faits embarrasse forl mon anU- ''^ gontste, qui lirait ses principales raisons de VimprobabUit^, ** car les textes historiques sont terribles. Marianus Scott, moine ('écossais, mort en 108B, raconte This» ' toire de la papesse. Bellannin. ('^crivain papiste, dit de lui ; * IHligen te r scripsit . "* Anastase, dit le Bibliothécaire, abbé romain, homme docte ' et de grand mérite, contemporain de la papesse, raconte son ' histoire. 11 est vrai que, dans beaucoup de manuscrits d*Anas- ' tase, cette page scandaleuse a été omise par les moines qui ' copiaient. Mais on a prouvé mille fois que leur usage était de supprimer tout ce qu'ils estimaient contraire aux intérêts de Rome Le Sueur, dans son Histoire ecclésiastique, et (lolomeslus, dans ses Mclamjcs historiques, citent un Anastase de la biblio- thèque du roi de France qui contient toute Thistoire de la papesse Jeanne. Il existait deux Anastases semblables ù Augs- bourg et à Milan. Saumaise cl Freher les avaient vus. Anastase^ était suffisamment informé, il habitait Rome, il parlait en témoin oculaire. Il a écrit la vie des papes jusqu'à Nicolas l, qui vint après Benoît lll. Martin Polonus, archevêque dellosenza, et }>énitencier d'In- nocent IV, a écrit Thistoire de la papesse Jeanne. Cette femme singulière est appelée tantôt Anglicus, tantôt Moguutimis. Roolwinck, Fauteur du Frt.sr/rM/^.s tempornm, dit : « Joamies Auglicus cognomiue, sed natione Mogtmtinus. » Mé- zeray, dans la Vie de Charles le Chauve, dit que l'existence de la papesse Jeanne a été reçue pour une vérité constante cinq cents ans durant. Le lectem* voit bien, par la tournure séricus(» des pages PBOMKISADES DANS ROMK. i7 foll vient df lire, que celle (iisouHHimi, qui avait comnieiUM* ihns les salons clo M. ramhassadeur «le **\ s'eni lernlilM^' à la biblîolhèque Rarberiui, où mon savant aiiiagoniHle in'avail ëouié rendez-vous. Là, nous avons vt^rifk^ la pluparl des lexles. Un M. Rlondel, protoslant, mais qui hahiiail Paris sous Louis XIV, el dt'sirait de V avancement *, a composé une (lisser* union \^n concluanle conlre l'existence de la papesse Jeanne, qui probablement régna de 8;)3 à 855. Mais qu'importe la vériU' de cette anecdote? jamais elle n'arrivera jusqu'à res|»èce d'hommes qui se fait remettre ses pcehës. Donnez le C^yie civil français à v(»s si^ets, disiiis-je k mon adversaire» et personne ne réveillera s('rieuseuieut le sou- venir de la jeune Allemande qui s'est plac('<^ mal à propos entre saint Pierre et Léon Xll. Elle était jeune, car sou sexe f^il ré- vèle par un aceoiu^hement arrivé au milieu d'une pro<*essiou. Ou voit au musée du I/)uvre une chaise de bain eu porphyre qui se trouve méliH) avec Thistoire de la papesse Jeanne. Mais je ne veux pas devenir scimdaleux. Nos compagnes de voyage se sont liées avec plusieurs pein- tres allemands du premier mérite; ces messieurs imitent le Ghirlandajo, et trouvent que les ilarrac^hes, et peul-ôtre mdme Raphaël, ont gâté la peinture. Mais qu'importent les théories d'un artiste? Leurs tableaux me fout presque autant de plaisir que ceux des plus anciens peintres de. l'école de Florence, c'est le même amour pour la nature, la môme vérité. Nous avons rencontré aujourd'hui ces messieurs à deux pas de la place d'Espagne, dans la maison de M. h^ consul de Prusse Rartoli, où ils ont peint h fresque plusieurs sujets tirés de la > C'est le lornio lopins honiuMo «ioiUjo puisse nio sorvir, r'csl niissi 1.1 promit'ro domnnort. Presque toutes l«»s histoin»»» sont A ivfuire. 48 (RIÎVRRS t)K STKNDIIAL. '^' Rlhlo. l/ini H Hnplinël H Ioh CimnroHn, dn toiiH Ioh hom- moHqnojc n'ai pan viih, roux aiiquclH Jo didH HaiiH donlolei * moiiKMilH loH pliiH agniahloH (*l lo pliiH do rocoiinaiHHHnrc. h ' iH^ piiiH poindro Ioh mcniirH dllalio (proti nio Hcrvaiit» pour 1« fondH do mon lahloau» iIoh mœtirH do Parin ou d'Anglolcrre» qui font (md>ro cl niarquonl Ioh rontoiirH par ToppOMillon dm roulourH. Jo diH, par oxoinplo, dann Ioh mariagon on a l(*l UMigd on llalio qui difToro on o.(»oi don UHagoH parlniouH. A (jAuoh, il y a loi contrat do mariage qui p(»rlo lo nom du cifjhhro nuur dA la damo (vcrH 17r)0); main, hI Jo no otnnparc Janudti Ich mn- uitNroH d'agir dltalio aux unagcH do rAllouuigno, c*nHt que ce payH, qui numlra tant toiil un peuple de homu' foi: eonnne lels ilsout de riniaginalion, et par conscMpient une nuisique na- tkwiale. V ironie n'a pas ('M* protégée «ni Allemagne par le se- cours d*iitio eour unique et pn^ponilérante. A la :ition que (ioelbe a été proelauu* grand lionuue. Qua fait cependant ni lionune de talent ? Wcrlhcr ^ ilar le Faust de Marlow, qui fait apparaître rilélèue (de Vlliuilc), vaut mieux que le sicMi. « Quant à votre |diilosopliie, elle consiste uniquement dans fv mot, faimc à croire. Il est vrai qu(^ vous aimez à croire ce qui est juste et beau ; uiais, dès que Ton s'anuise à croire, ce I (VeM un |umi l'orl I rarriiiciil un rlraii^cr |i(miI hciilir loul le prix ilii /'fin*/ (l(> (io(>lln>. Kl (i'iiillcui'N il (*^l ubsurdi; dr cih r MMilcnicnl son itiHsi (>| non Wcrlhev. No (MiiHiiiissr/.-vnuN donc jins son Ta.inc, >on '•orfr, MMi tiiimont y An ir»lr, l'Alloinugno. op|ioM* tnix grands .nilruis lir l.i Frnnrr cl de ^An^)(Mol^^ plusifurs grands opnls i|no Innlmi IMiait Ml* pas (onnaili'o. &() ŒIIVHKS 1)K STIâNlMlAL qui est désirable, rubsurdilé iic coimatl plus de bornes, Kaiil el Plalon IrioiuphiMil. Moi aussi, f aimerais à croire; inm h lièvre viiîiit de faire périr trois pauvres petils enfants ches mon >oisiu« v.(\ qui me force d croire que tout n'est pas juste el beau dans ce monde. « Quand le paradis des elnvliens wv. serait que la eerliludt* de revoir ceux que nous avons aimés» quoi de plus beau? quelle d(''lie.ieuse perspective |M)ur Tinnigination ! » Mais je m*étais égaiV^ avec mon bon Âllenumd, qui p;isse sa vie dans les espaces imaginaires, à la suite de Shelling» Kaut, Platon, etc. Ces philosophes sont, pour Thabitant de Berlin, connue dliabiles nmsiciens chargés dVxalter son imagination, (l'est pour cela qu'il faut aux Allemands un nouveau gnuid philosophe tous les dix ans. Nous avons vu Rossini succéder k Gimarosa. Les manières, les habitudes sociales de rAllenmgne, quoi- que fort aimables, sont peu connues : elles ne sont pas fixées, elles changent tous les trente' ans. Je ne pouvais donc |uis m'en servir connue point de comparaison, pour faire comiat- tn^ ;\ quelques gens d'esprit curieux et impartiaux le pays du- quel Paris fait venir, depuis trois cents ans, les Rossini, les Piceini, les Léonard de Vinci, les Pri malice et les Benvenuto relHni. La conversation a duré fort longtemps. Mon adversaire a parlé fort Um\ et fort poliment, mais, en vérit(% n'a i>oiut ébranlé ma croyance. L'AIkunagne a pour elh^ une chose dé- licieus(> : tous les nniriages s'y font par amour '. La France produira des Voltaire, des 8siblos? i\\w de vouloir doiuior à la foin t\ TEu- rotH!( des Volluin^ et de» Uupliael ? U's ualious doiveuln^leh UHyiHirs se couduiiti 04iln^ elles eounue des Jeuues geus mal (4e\ês el im'HouiplueuK ? Il est des jours où la beauU^ seule du olimal de Rouie suflll au bonheur; par exemple, aujourd'hui» uous a\ous joui du pUi»tr de vivre en parcouraul leuleuieul les euvirtms de la \illa M«dain;i. Nous avous seuii la diviue arehileelure de Haphaèl. lltuis noU'e euUiousiasiue pour ee graud luuume, uous som- mes allés voir, avaut de reulivr, m pelile église, de la Navt- eella. Voilà le ;o/f itidieu si éloiguédu nuovo, Pardouuex-moi ee umtt qui désigue le jo/t fi*auvais, viugl aus apiv.s ipril a eessii d'éiiv À lu mode. Nos |»eiulrtu^ allenuuids, gens d'uu vrai uu^riu», uous oui ra- eontê idusieurs (rails du roi de Bavière» liOuis. (le prinee seul les beauK-arto et les aime eouune uu Alleuuuid (el non pas comme un Anglais ou uu Kspaguol : vi*v\ esl une rare louange). Un de ees messieurs uous dil qu'un de ses amis a compté cin- quante mille slaluoH dans Home ou la eauquigne voisine. "il juin 18^8. — M. Tabbé i)**\ avec qui nous avtms passé la jtuirnée» uous a dil mille (^l)os(*s que je ne pourrais itipéler ici sans clioqiU'r la bonne (^onqiagnie (*i mânu^ les tribu- naux. M. ()*** nous parlait ce soir de la Rome de sa jeunesse. On était en 1778: Pie VI ivgnait depuis ti*ois ans. Presque toute la bourgiH)isie à lUuue portail riiabil ecelésiaslitpie. Uu apotlneaire avec l'eumu' el enlants, cpii n'élall pas velu en abbis s exposait à perdre la pratique du cardinal son voisin, r.el habit était peu cher et tort respecté» car il potivait (couvrir .Vi ŒUVIIKS IM-; STKMIMIAL. un Ihuiiiik*, (.oiH-ptilHHnnl; voilii ruvuulugn do TabHOiico don dû- («M'utioiiH. Ou no voyail doue que dUH noiiH. Il y avtdl t\ H iii^iwMUU' 4k- Ibuitot. iMiik' -df iHtvinis dm» uut milit- &uih> ihk ituU^' iet fttmUWmrb ^jiMirMU^. i^ }«*diiiKrt*h '(SÎttlllkmlw«^ -tn tm iinm 4tf4jift*tiUv : éMit uue tfMÎtwaiiHv im^naûn^ liAonii!^ '.i ^lé* ,l^lM«.3^? «^giMiiiuét 4ih^w ^m It nudlf >t- de* 1» mumm% ÏM réMÀÊÊÛMà 4 fiuNU^ UMti «idbi. IL 4 Umutà. r^iéttul «1 4$iiêtf\h^m^, éAM mi^umr de ILmCa' de immi U m nn. : il ine r^:^cr- «.^ i;M4U«b, éiiouk déuMUvatil ii i .aiiiAofciiiiiidimt de Fniattr, N. de IShâ:;ài, ^'ïï jlkêii itir*: ta f^iere dMib une é;dltt4f ^ottûne de b mMHHi du Câirdiiiûil Fet^rb. C>«t |Mir de^ iraiiu d^ e«t e-^i^l-lâ quA^ U |^r;^JMk fijcurie llMttaill!^, luah» le re^fMfi't pour le succews^fur de ïjmïh XIV e44 îuué, Que im; ferail |mi» eu Italk uu auulKitMadeur liouime d'eb|#ril, siiec c'iuqu;ifile mille fmues de peusioui» db- IriliUi^ au UM^iu% et dinii croix tout» lei> aus! Eu cab de ((uen'i', c det) g<{ut> d'et»prit, et ou let» (;raiut. Ou ue peut avoir de rmlit à Roiue (juVu étabUt»saul une Kubveutiou coiuiue celle du Théâtre-Fraiivais; c'est-à-dire, dix peuiiioui» de douxe mille franco, et trente de six mille fraucs. Ou uvum;eralt, au choix du mluislrc des aflaires étraugèa*s, dirigi^par rumbassadmir; oubuivruit, eu gëuéral, raucienneté; il y aurait une peuhitui de quaraiitt; mille fraucs. Eu 177H, continue notrt* abbé, les cardinaux cl princes ro- maiub ne revenaient pan d*ét(umement qyw deux hummes sen- tes, aprèii avoir tiié un bon lot à la loterie de la fortune, MM. de Hernis et de Bayannci œ donmmenl tant de peine \w\x\ PROMKNADKS DANS BDMK. 55 faire dtner et digérer le public. Le prince Aniouio Borglièse, un peu jaloux, disait : c Ces gens-là ont ëlé tirés d'un grenier par la fortune ; la magnificence est une nouveauté dont ils ne peuvent se rassasier. » Un priuoe ou un cardinal dînait seul, allait ensuite voir sa nattressc^, et dépensait des sommes énormes à bâtir un palais ou à restiuirer Tégliso qui lui donnait son titre. (Voir les M<'*- moiresde Casanova, mais Tédition en langue française impri- mée en Allemagne, 1827.) Les cardinaux d'aujourd'hui ne bâtissent pas, parce qu'ils sont pauvres; trois ou quatre peut-être ont des maîtresses, iMnmes respectables et d'un certain âge ; douze ou quinze re- couvrent d'une prudence parfaite des goûts pnaamjrrs. Histoire des trois dots obtenues cette année par la belle (lecliina, notre voisine. Voye«-vous dans la rue s'avancer, au petit Iroi de deux ha- ridelles, un carrosse dont le train est peint en rouge? Deux pauvres laquais recouverts d'mie sale livive ven-ponune soni montés derrière, l'un d'eux porte un sac rouge. Si toiU (*ela vient ;\ passer près d*un corps de garde, la seul iiielle jette un grand cri, les soldats at.sis devant la porte se lèvent lentemeni pour aller chercher leurs fusils ; quand ils sont en rang, les haridelles ont transporté le vieux carrosse à vingt pas plus loin et les soldats se rasseoient. Si vos regards ptfnètrent dans ce carrosse, vous apercevez \\i\ <'ur(^ de cauipagne qui a l'air malade. Dix ou douze cardinaux seulement ont la mine em- phatique d'un gros préfet grossier qui se promène dans sa ville après avoir dîné. L'ignorance de ces messieurs en tout ce qui touche à l'ad- ministration est la m^me qu'en 1778, c'est-;\-dire superlative. Mais elle est plus frappante, parce que le nuuide a fait un pas. Mon voisin, un jemie avocîU de Home, lit la LofjiqHC de M. de 36 lEUVHES UK STKNDIIAL. -1 Traoy, traduite m italien. La jeunesse des eaixtinanx d'au- :% jnnrd'hui, eonipriniée par Napoléon, n'a pas été employée k -'■. intriguer oliez la princesse Santa-Croce ou chez madame k Braschi. On ne peut donc espérer de rencontrer à la cour de Rome ni la linesse, ni le savoir-vivre qui brillaient chez les > collègues du cardinal de Remis. Deux ou trois peut-être ont de Tesprit, ce qui les embarrasse fort. Les cardinaux de 18^29 connaissent rhomme par les ou* vrages des saints Pères et les légendes du moyen âge ; le nom . de monsu de Voltaire les fait pâlir. Ils croient que le mot ('co- vomie poliiique est uii nom nouveau donné â quelque extkîra- ble hérésie française. A leurs yeux, il n*y a pas loin de Bossuet à Voltaire, et ils haïssent davantage Bossuet, qui pour eux tst un renégat. Mais je me tais ; il est difQcilc de parler du temps présent â une société un peu collet monté et qui a besoin de mépriser ceux qui lui font des contes. Voulez-vous savoir ce que c'était qu'un cardinal en 1745? Duclos vous le dira, Duclos, Breton qui disait de Voltaire et de d'Aiembert : « Us en feront tant, qu'ils finiront par me faire aller à la messe. » Aussi fut-il ennobli et réunil-il pour vingt mille francs de places. En i7i5, l'empereur François l'' venait d'être élu â Franc- fort, malgré les efforts de la France et de l'Espagne ; le parti aulri(;hien â Rome imagina une espèce de triomphe. On prit ini enfiuit de douze à treize ans, fils d'un peintre nommé U'andro, et d'une jolie figure ; on l'habilla d'oripeaux ; un fa- chino le portait debimt sur les épaules ; on le promena dans Rome, suivi d'une foule de canaille qui criait : a Vive rem|>c- reur! » Cette mascarade passa d'abord devant le palais du cardinal de la Rochefoucauld, chargé des affaires de France» s'arrêta sous les fenêtres et rexpliqiier aux asAiHiaiUK loule notr^ loi d'éleoUons, les fondions de la Clianibre dos df^lës, les pélilions conlre les curés qui refusenl les saore- menis, les arrèls des cours de juslire conlre les Couina- fiilU), elc, elc, elc. 6ieul6l il vil aulour de lui uu cercle de irenle personnes, parnû lesquelles Irois cardinaux curieux el deux anures pleins d'humeur, e tU stiz%(L \a vcngeau(*e fui complèle. Chez ce peuple moqueur, heureux Thonmie qui peiil inventer une plaisanlerie el la suivre avec sang-froid ! CeUe deseriplion de la puhlicilé qui poursuil eu France les pelils péchés de loul le monde, finie devanl des cardinaux en- uemis. a semblé délicieuse à la malice romaine. Paul en est ilevenu célèbre; dans les cercles on demande h le voir. COLONNE TIU.1ANE. 15 juin 1828. — L'an m de Jésus-^^hrisl , el de Home 8«7, le Signal dédia celle colonne à Trajan, qui clail alors o<*cupé à faire la guerre aux Daces, et niourui en Syrie avant d'avoir vu re monumenl lerminé. Dion Cassius raconte que Trajau désira que celle colonne Ml élevée sur son lomheau ; il voulut (jne la postérité s()t que, la place lut man(|uaut, il avait fait enlever une parlie du monl Quirinal égale en hauteur à celle de la co- lonne. Les deux derni^res ligues de riuscriptiou antique du pitHleslal indiquent claireunnu celle intention. Cassiodore dit que les os de Trajan, nMifennt^s dans une urne d'or, furent placés sous la coloiuie qui imrle son nom. Il fui le premier de tous les Romains dont les r(»stes lurent ense- velis dans la ville. Cette colonne, haute de cent trente-deux pieds, depuis le pavé jusqu'à la partie la plus élevée de la sta- tue, est composée de trente-quatre hlocs de marbre blanc, unis ens(*mble par des crauq)ons de bronze. \a\ colonue pro- PI\(»MKKAI)KS DANS KOMK. UR assassinais commis par amour; los uocumH» npimneimieui Umis ;\ (oUo classe (tuvrièiv qui» gràco à m |muvrcW» u*a imt» le temps de souder t\ Topiuiou du voisin et aux cmiveuauce». M. Kafatgue. ou>rier t^x'uiste, auquel la cour d^assisesdo Pau vioul de sau>er la vie» a plus d'i\me À lui seul que tous uos poêles pris ensemble, ei plus d'esprll que la phquirl de ce» messieui*s. Ivn Italie, ilimarosa a peint les passion» du peuple» O.e malin nous êiions À Tivoli. Notre excellent vetturiuo» qui (*Nt devenu notice ami» mais que je ne nomme |H)lut de peur d'attirer la pei^iHution sur lui» a reneoutni au eafë sou cama* rade Herinetti» dont il nous avait beaucoup parM. J'ai offert du puneli i\ te brave lionnne. l/an passé, Herinetti si^ trtmvalt à Venise» Il aperçut daua une des calk on petites rues les plus obscures, nue Jeune BUe itoni la vue le (Vappa d'autant plus, qu'à \\é\w. TeuV^le eu*- iiHîvu» elle détourna la tète en pleurant. Berinetti resta im- mobile un instant» puis se dit : « C'est la Clarice Ponla, de Terni. )» Un an auparavant» il avait mend do Rome à Naple celle jeune perst>nne» et son lu^rt»» riebe négociant de Temi. Berinelli, doni je rapporte les proprt^s paroles, car c Vst lui qui est le bénts de l bisioiiv» se dit : « La présence de la Clarice à Venise» et surtout sa manière de fondre en larnK's en me voyant» ne sont pas naturelles» il faut que Je m'en éelalrcisse« » Du moment que cette idéi^ est venue à ce brave bomme^ il néglige toutes ses alTaiivs» il passe les jours et les nuits à rôder dans les rues voisines de celte où il avait aperçu la Claiiea iV>rEia. — Et vos voyageurs? lui ai-je dit. — Je devais partir en effet et avec quatre bous voyageiira ice ([ui veut diixî bien payants)» mais je leur al dit que Tuu dé mes elle vaux était malade» et les al cédés à un camarade. Je me serais i-egardé comme l'âtiD le plus vil^ si je n'avais pat» 04 ŒIVKKS l)K STKINIMIAL. suivi iiiuii idée do rrlrcmvcr la Clarice. Euliu, lo qualriôinc jour, oiilraul acoablo d(^ taliguc dans uiio pelilo bouUqiio où Wm vend du vin grec ol dos pollls poissons frils, quo vois-jo? si et; n'osl la (llai'ioo, plus boUo quo jamais, mais bion pàlo ol bion UKÙ^ro. J'ùlo mon chapeau el m^approeho d'elle avec ros- pecl ; elle voulail me fuir, je la supplie de nrécouler. « J*ai quelque (*liose ù vous dire ! » nrécriai-jo ; ce fui mon bon ange qui m'inspira celle idëo. « Monsieur voire père s(^ porle bien, il vous fail ses amiliés ol m*a chargé dt^ vous remellre quatre sotpiins. — Hélas! c'esl iuqmssible, » repril-ello en pKmranL On esl forl curitmK i\ Venise^ je vis qu'on commençail à nous . regarder ol que ia (llaricent^ voulail pas ûln; onlendue; jt^ lui donnai le bras, nous numlâmes dans une gondole. \Àt elle fondil en lannes, je Teneourageai de mon mieux ; grand Dieu comme elle élail pâle! « Je suis une lllle perdue, me dil-elle enfin. Je me suis laissé enlever par le (leccone. — Qu'il n'en soii pas ainsi! » m'écriai-je; car, monsieur, il faul quo vous suchiez que le Geecone esl un vollurlno napolilain, le plus mauvais sujel qu'il y ail sur la roule {W. liologne ;\ Naples, un honnut^ sans cœur el scéléral eons(unmé. Enlln, monsieur, il avait enlevé celle jeune lllle dt^ di\>huil ans, avait mangé tout Turgent de ses bijoux, et puis l'avait abandonnée à Venist*, où elle vivait depuis six semaines avec quinze centiuu^s par jour. Je Ils comme celui qui riait : a Tout cela n'est rien, madenu>i- selle; demain, nous partons pour Terni. — Ah! J4> n'oserai jamais revoir mon père. — Je vous pnunels qu'il nt* vous grtmdera pas. » Le lendemain, nous partîmes. Arrivés à Terni, je la cachai dans une cassine à un (piart de mille de la ville; elle m'avait dit en voyage (pu; jamais sou pèn^ ne lui pardon - mirait d'avoir fui avec (leccone, un si nuvuvais sujet! « Kh bien, }v- dirai que c'est moi qui vous ai enlevéi*. » Je m'expo- sais à ôtre assassiné ; mais je voulais mener ii bien cette affaire. l'KOMIONADKS DANS HOMli. 05 l']ii (Milraiil dans Terni, je lue recotiiukamle au bon San Fran- rosco d'Assisi. J'entre eliez le père : il était sans armes; mais, pour plus de précaution, je lui demande de me suivre au café. Là, je m*enfernu' avec lui dans un cabinet, aussitôt il se met à pleurer. « Vous m'apportez des nouvelles de la Claricc, me dit-il. — Oui, lui dis-je, si vous voulez me jurer de ne faire aucun mal à elle, ni à Thomme qui Ta enlevée. » Au bout d'une heure de bonnes paroles, je le vis calme, alors je lui avouai que cet lionnne était moi. Le pauvre homme n'avait aucun projet sinistre. Je lui dis que, quoique marié, j*avais eu un moment de faiblesse ; je le conduisis à sa fille. Ah ! mon- sieur, (piel moment! Enlin, elle a passé six mois dans un cou- vent de Rome, je tremblais que le père ne voulût l'y laisser; mais non, c'est un brave homme, il vient de la bien marier à Spoletto. » J'ai passé une heure avec le brave Berinetti, qui m'a ra^ conté plusieurs traits qui compromettent de vénérables per- sonnalises, et seraient comme une tache noire dans ce livre, si je les répétais. Eu nous ramenant :\ Home, notre vetturino nous disait : « Ce qu'il y a de singulier, c'est que jamais le père de la Glarice n'a rendu à Berinetti les quatre-vingts écus que toute cette affaire lui a coûtés, et le signor Porzia sait toute la vérité, car ce scélérat de Ceccone lui a écrit que c'était lui qui avait sé- duit la Glarice, et non point Berinetti. Ceccone a écrit à celui-ci qu'il ne mourrait que de sa main, et il tiendra pa- role : « Non vorrci esscr nci parmi di Berinetli. — Je ne Vou- drais pas être dans les habits de Berinetti. » Je sens ipic cette histoire ne méritt^ pas trop d'être impri- mée : i»our moi, j'étais transporté de la grandeur d'àme de ce pauvre vetturino ; elle éclatait dans son regard et dans le récit de vingt détails que je supprime connue trop longs. Il ne se il. 4 60 «EU VUES DE STENDHAL. (Toyiiil qiradroit el iiulli^inoiU gciiéroiix; on voyait qirU avait ciiiployë loiil HOU oHpril à luënugcr la lécoiirilialioii avlés de cette classilleation. Les houuu(>s bizarres qu'un grain d(^ folie porte îk écrire, auraient pu bra- ver les plaisanteries ; on inventa piuir eux TAcadéniie fran- çaise. Ainsi toute liberté dans les petites choses, tout iuquHHu fut chassé de France. Nous sommes maintenant dans inie transition (pu durera cent ans; et le nouvel ordnt uu)ral qui succédera i\ co que nous voyons, d'abord sera supérieur i\ tout ee qin (existe eu Angleterre ou ailhMirs, comme le dernier en date, et comme établi dans un siècle de lumières eld'exauu'n. C(*ll(^ nouvelh^ sor.iété (^onnnencera par jeter au feu tous les livres actuels; Montesquieu menu; sera ridit^ule alors; Voltaire puéril, etc. Lord Byron paraîtra, dans cette postérité reculée, connue uu poète obscur et sublime que le vulgaire croira presque conlduporain du Dante. )> \l) juin I8'28. — Hier soir M. Von St***, savant aimable, parlait à nos compagnes de voyag(^ du \mi où lurent t^xposén Keinus ri llouudus enfants. Si le lait n'est pas vrai, du umins \\ a été cru par et*, pt^que étonnant, qui, (pudl(*s que soient ses fautes, fera à jamais, eonilne Napoléon, l'oecupation de.s houuues (pli ont rt^vu
  • <'i^'l l<^ l^'^i sacré. Dès le grand matin, à vwmv de la chaleur, nous étions tous au Velabro. Il est lÀ que le berger Fuustulus trimvu les fondu*^ hnirn tU\ Homo. Dans v^ polli onpiuM», prèn du Tlhit\ lUnTlèit* loiiimii Oupiioliu, il y uvali \\\\ i^iaiig uliitUMii^ |mr K^t^ tnmx du llouvis 00 t\\i (ituiH lu fonM, Hui* It^H ImiilH do ooi ëUuig, quo HômuH oi Houuilus (\uoul tdluik^ pur lu louvo, IHuh iuid ou imssuii t»oi t^mig ou buii|U(s oi il hii dii: ^V/«^rMm, () oc'/ii»m- Turt|uiu r Auolou donsik^hu cm^ uiuruls, ol Hur oo hoI !^\\Iovu Tuu (ioH plus bouux quuriiorHdoHouu', tollo qu*ollo oxlHiuHouH Ioh iHtiH. Il fuul, quuud (ui rogurtlo don ruiuoH« avoir Uu^tuirn pr^ MMilH à lu [mmh' los oiuq àgos do lu villo tHoruollo, KIU» a àt^ la Honu' dos iHdH« oollo do la rt^puldiquo ; ollo l\U uiaguillquo HOU» los tMuporouin*, uiisërablo oi on proit» aux lUoiious daus lo movou àgo ol jusqu'uu itNguo s do llouus Jo u'ui ou gaitlo do dôhuiiv lour |daisii\ ou disaul quo» gràoo t\ la lougéviu^ dos loui|>s luiuiilUs. los i\»is do lUuuo uvuioiU l'i^gut^ deux ooui quuruulo-quuliv uns t\ oux sopi, oo qui tUuuu' t\ oliaouu lri>uioMiuauo uus do iH'^guo. Iliou uN^loiul Tiuiuglualiou otmuuo Tappol t\ lu uii^uoiro ou au ruisouuouioul. Voil;\ pouhiuoi los pivdioulours uoluols soui si ouuuyoux; ils ruisouuoui oouiro VoUuiro» K^vrol. oH\ Ntuis souuuos ullos voir» iur los IuuhIs <1u Tilui\ oo joli loui» plo do Voslu, si Imou uiis v\\ ovidouot» pur Imluduislruliou do Nu|ioli^>u (I8l(l)> oi doul lo uoui prësoulosi IIoih lilo >uiuquour \/f iii|»to lU Kirok t>i>«t i^)»y). Lu VH)rilqui) oiixîulalro, lorunS do OH d'il vnii.s nn stendhal. ilix-iicul' culouiiOB (umuelécH gées dans le nuu*. Ces colounes, d'iudre ionique et cauuelées, ont viugl-six pieds de hauteur, elhîs soutde tuf el de travertin. Ou les voit uiisérabicment recouvertes de stuc, ainsi que l'HOMKNAHKS HANS HOMK. 69 IViUnblomeiit sur lequel ou disliuguo des eufuuls, des eaiidé- labres et des listes de bœuf; les frontons sontdHinc bonne pro- portion. Ce temple, élevé sur un grand soubnsseinenl , fait un Irès-bel effet depuis qu'il a été déterré par ordre tle Napoléon, (le prince u\>sa pas le rendre à sa beauté priniltive en suppri- uiant rëglise et faisant démolir tout ce qui a été fait |)our chan- ger le temple en église. Elle f\it dédiée à la Vierge en 872 , ei appartient aujourd'hui aux Arméniens catholiques. Nous avons passé devant la maison attribuée à Cola di Rienzo ; une inscripti(ui annonce qu'elle fut élevée par Nicole» flls de ce Crescentius qui, ainsi que Cola di Rienzo, rêva la liberté an milieu d'un siècle indigne d'elle. Nous sommes arrivés aux ruines du Ponte Emilio; ce fut le premier que Rome vit construire en pierres. La voiUe fut la grande invention de Tarchitecture primitive; pendant long* temps, en Grèce, une colonne fut jointe à la voisine par une poutre ou des pierres plates. Les Etrusques, peuple savant, avaient l'usage de la voûte. Le pont Emilius, eommeneé par Marcus Fulvius, censeur, Tan 1)1)1 de Rome, fut terminé par Scipion l'Africain l'an 012 ; restauré par Jules III, il tomba en IMii; rétabli en 1575, une moitié fut emportée par Tinondatiou de 1598. Par un sentitT rapide voisin de ce pont, nous sommes des- condt»s ;\ une petite barque, i\ l'aide de laquelle nous avons examiné cette Cloacn muâhna tant admirée i)ar Montesquieu, et avec raison. Quelle passion pour TM/t/c* avaient ces premiers Romains ! Notre disposition i\ être touchés des choses antiques conti- nuant toujours, nous sommes allés visiter les restes charmants du théâtre de Marcellus. C'est ce neveu d'Auguste, immortel à cause de quelques vers de Virgile : Tu Marcellus crisl Ce grand poëte les lut en présence d'Octavie, qui venait th* |>erdre 71» ŒUVUKS hK STKNDIIAL. 0.6 OIh m) aiinablo. GoUo aciioii do Virgih^ (>Ht irtuio Anio bien avilio pnr lo dospotlHiuo, dil loH(Wôro Allltii; avuit~il pcMii* qiio Rome no manquai do niatlroH? Alllori était riolio, ot Virgilr était paiivro. Lo' gontilliommo plëinoniain n'a qii<^ trop rainoii lorttqiril parle don gonn de loltros >\ impulse artificiale (à vo- o.atioii pécuniaire). Je donuMido pardon do colto foulo do potitos digroHHiouH. C'oKt en dinant to seraient aeadémiqm>menl célébrées. A Tarrivéo do l'ouï- perour François «rAutriclu^ à Milan, Monti a chanté lo retour d*Astréo. Apparonnnont la Justice avait été exilée du touqts dos Français, oi revenait wwv. lo gouvornomoul do M. do MotttM'- nicli ! Monti était pauvre (onnno Virgile. Lo seul .ItMui-Jacquos Rousseau a su rester pauvre et gagnti* aux ét^hocs M. lo prince kW (]onti, tout en étant fou du bon- heur de recevoir la visite d'un prince. Après cette digri*ssion, continuant lo métier do cicérone, j'ai raconté quo, lo Jour tie la dédicace du théâtre de Marcellus, la priétaire actuel, vient de le faire restaurer. On arrive dans la <'our du palais par une longue rampe ; elle suit rexhanssement formé par les ruines du théâtre antique. Si vous vous sentez un join* un accès de curiosité bien cou- rageux, vous ptuivez l'employer ù étudier le théâtre de Mar- cellus et le palais Massimi. («haque monument de Rome a d(»nn(^ lieu à deux ou trois volumes in-folio. Dans le genre his- torique, c'est tout ce qu'ollVent de passable les bibliothèques du pays. De gros nuages noirs annonçaient une tempête ; an lieu de rourir dans la campagne de Rtune, nous sommes revenus A n ŒUVRES DK STKNDHAl.. l'aie lit» .lamift Quailrift'onft. Col ëdillce massif olTn» on v{)H qualro fronts, cl il est assis sur quatre gros piliers. Ou irouvaii dans la Rome antique plusieurs de ces arcs uonuut's .lauu^^ ri (|ui avaient pour but «roArir un abri vouliv Tardeiu* du soloil. souvent fort dangereuse ici. Ou a les noms H remplacenu^ni de cinq ou six vastes portiques qui servaient au môme usagt\ Le plus agrt^able, selon moi, était au noviciat des jésuitt^s à Monte-Cuvallo. Hiiver, on se rassemblait autom* de ces abris pour prendre le soleil et parler politique. Dans beaucoup dv villes d'Italie, les* jours de soleil, en biver, on voit encore los babitants, enveloppes dans leurs grands manteaux, se réunir i\ Tabri de quelque mur, pour chercher les plaisirs de la cou- versalion. N(ms avons retrouvé cel usage u)énie à Vërono, ville tellement avancée vers le nord. I/arc de Janus Quadrifrons est composé de grands quar- tiers de marbre blanc; ses quatre gros piliers s'élèvent sm* un soubassement; les deux parties extérieures de chaque pilier sont ornées chacune de six niches, ce qui est de fort mauVais goût. Ce n*est guère que dans le siècle de Septime-Sévère ( I Or>) que rarchiteclurtî a pu arriver à ce poinl de décadence. Ces sfU'tes d'orm^meuts mesquins étaient tout à fait à la mode sous Dioclélien, Tau 284. La mode, qui ne vit que de change- ments, connuençait i\ s'introduire dans un art dont les n^ sultals durent quinze ou vingt siècles. La raison publique était afTaiblie, rare bonheur pour les tyrans fous ou stupides qui régnaient sur Home. Les trous que Ton remarque dans l'arc de Janus Quadrifi'ons sont attribués i\ la patience des sohlats barbares qui chei'- chaienl les crampons de fer employés pour lier les blocs de marbn». M. S terni nous a fait remarquer tpuî plusieurs de ces blocs avaient tléjà servi ;\ d'antres édillces. Quelle qne fût pour les délails la décadence \ifi \mH'\ d'y (Tuiru. Yuir pour doi^ nùu )4uml)l»ld«*N l'iiUt^- iiftihiudi^ rliroiuipiu du eintes, ou y sent un peu Tabsentîe de l'âme céleste et de l'esprit que Raphaël donne toujours aux siennes. De petites fresques, placéiîs dans les parties nu)ins élevées de la voiUe, représentent V Aurore qui cnlàve Ci'pfMle; Gala- tée qui parcourt lea mers, environnée (Cune foule de Nymphes et de Tritons, etc. Nous avons surtout remarqué un tableau plein de fraîcheur et de volupté : Anehise aide Vénus à se débarrasser d\m de ses cothurnes. (]e morceau est digne de TArioste. 11 est frappant même pour un spectateur du dix- neuvième siècle, dont hr jugement est faussé par le souvenir lie tant de lithographies remplies d'afle<»lation. Les dessins des albums et les gravures des almanachs anglais exagèrent le genre sévère dans les ligures de vieillards et de scélérats, et il est facile «l'en sentir le ridi<'ule. Mais quand , TaHlueux t^t avare. Annibal était un grand artinte parée (pi'il n'était pan un phihmophe prudent. Il avait eru n'asHurer du pain pour sa vit^illesHe en faisant ee grand tuivragiv, il j^u payé d'une manière ridieidt^ («t en mourut dt^ (diagrin. (les IVescpies iunuortelles sont fort ntéprisét^s par les artistes fk*an^mis de l'éeoh^ de David, L(^ parti contraire, les peintres (pii méprisent la forme H adorent le laid, trouvent tprelles n'ont point assex d'expression. Mais, si quelque ineendie ou quelque tn^nhlement de l(MTe ne vi(*nl pas les détruir(\ on les admirera encore plusitMU's sièchm apr^s que hm nouts des uns et des autres seront n^ombésdans l'oubli. J'avoue que ct^s IVesipu'H sont assez enUmiées; six fois par an elles sont échaulTées par les mille bougies de M. l'andtas- sad(*ur de Naples, tpd donne ses fôtes dipltunatiques danseettt* galerie. Un jour M. d'italinskl restait pensif, au milieu de tous ces lionnnes ehargés de irois ou quatre cordons aux couleurs tranchautt^s étalés par*dessus l'babit. (les ptM'stunuiges étaient oceupés (*hacun à persuader ik stm voisin qu'il niéprisail pai"- fait<'ment l'opinitm publiqm^ et les carbouari, qui It' font mou- rir de peur. Sur tpioi M. d'Ualinski, Irop vieux pour ôtre am- pnOMKNADKS DANS UOMK. 81 bilitMix, disail : « Un siiVlo doU o\C(»ller dans ce dont il fait H da travorliu. Commo U uouti roniail onoovo uu pou do jour ^u Miriaui du clollrt) doH Chariroux. uouh Htuuuum i*<>vouuh Hur la Jtdio plaoo Harliarlui, doui la louialuo plaii taui h uoa oou)|mguoH do voyaftt», U'o»i uu Kauuo \m\ d'auudtm, eo qui a paru dt^- lloioux ù rôlilo do la bouuo oouipaguio d*uu nit^olo Mtniddo lo romblo du rldioulo h la Ihuuh^ ooutpaguU^ qui la rouiplaoo oout auH pbu tard, Loh goun d^oHpril qui ho iH^uilMsaioul dau» Ioh ^^alouH do umdouioUoUo do LonpluanHO ou do madauio du M-^ h\\i\ uo Havalout paH taul d'^oouomio pollMquo ol do ludiliquo quo uouH, uiaid hou» Iouh Ioh auliH^H rapportn utuiH «Haioul IbrI supérioui'H.iloll.oHoolôli^do 177Uu'a ou qu^ui lorl. oVhI {W uou» laiHsor lo piHHbdi Pierre de Oortone, et haute de quarante ou cin- quaule pieds, prôtalt des ailes ik rimagination. Nous aperce- l'UOWKMAUES DANb IIOMK. (*5 vîous de tuus les cèles des pei*souuages uppuiteiiaiit à des su- i jets mythologiques, et nous ne pouvions saisir renseiuble du i Ud)leau. La soeiété était eoniposée dY'lrangers assez eomuiu- ^ uieatifs ; pourquoi ne pas passer gaienionl les quinze j(»urs (luMls doivent rester à Rouie ? Nos dames ont décidé (pie les jeunes gens russes étaient les plus aimables. Plusieurs sei- gueurs russes font des iliarités inunenses, et tort bien enten- l dues. Leur convei'sation est quehiuel'ois un peu pùle, à cause r du nombre infini de nuMisonges qui sont démonétisés en t France et encore respectables à Saint-Pétersbourg ; d'ailleurs ' les Contes moraiw de Marmontel leur semblent cbarmants, et ^ pix)bublement Clara Gazul les ennuierait. C'est titip simple. « Je pars, nous disait ce soir un peintre IVançais, après avoir habité Rome pendant quatorze ans, et toute ma vie je regretterai cetttî ville. Jamais je n'y éprouvai de mauvais pro- cédés, et que de moments délicieux ne nra-t-elle pas don- nés ! » } ^juillet 1828. — Je placerai ici la liste des palais «pill faut voir. Je mets en première ligne ceux qui valent la peine qu'on aille les chercher, ils sont au nombre de douze. On monte I dans les palais de la seconde liste quand on passe devant. ' [m Vatican, dix mille chambres. / Le Quirinal on Monte Cavallo. I La Cancellaria (la Chancellerie). ' Uospigliosi, V Aurore du Cuide. ( Farnèse. I l'arnesina, la Psyché de Raphaël. I Horghèse^ I , . ,, î^ Doria-PamliU, j t^^^l^^nes magnifiques. ' La Danac du palais Uoi'glitv>e, acholcu ù Puiis loi» do lu voulu du.> m ŒUVRES i)E STENDHAL.* (lorsiui, I , . ,, ... • • ?uiuMques bous lableaux. La villa Modici; occupée par les jeuues poinlres Irauçaië. Belle vue sous les chèues verts. Harbcriui, portails de la CcHici et de la Foniariua ; Mort de Gennanicusy tableau du Poussin. Voici viugt'Cluq palais d'un intérêt secondaire. Altieri, très-vaste. firascbi, bel escalier. Tolonua, belle galerie. Depuis la mort du prince Laurent, dont le tombeau est aux Saints-Apôtres, il n'y a plus de ta- bleaux. Valais de' Conservatori, statue de César. Palais de la Consulta, assez plat. (lostaguti, fresques du Dominiquin et du Guerchin. Falconieri, bons tableaux. Ruspoli. Les IVesques des salles occupées parle café sontd*uu peintre français. Le grand salon où M. Demidofl' faisait re~ pi'éseuier des vaudevilles est assez curieux à voir, l'esca- licr est niagnillque. ('e palais apparlenail autrefois aux Gaé- tan!. Vis-à-vis est la grande maison appelée palais Fiano, (Ui sont les charmantes marionnetit^s. Louez deux loges, et demandiez (lassandrino, élèvi' en peintun^ Giraud. Bramante fut rarebilecte. Giiisliuiani, beaucoup de statues. I ililoiuix iiyniil iippai'teiiu à M. lioiiut'iuaisoii, usl MMiitienl du Corrége. I,(< IhuiI (in pictt iiic it) pi'uuvo. Les rtisUuralour.s ont oulové prcsqui; |) irluul ailkuis les tlonàèiON toiiiUs du (lorrt^go : cheiTlnT eu qu'ils oui ou6/i0 dn Invor. Qutuid lu couleur oiicausli(|uc est lurl uiicieiuio, elle litivieiil l'riabhf el eu lavaul un peu uu tableau on l'onlève. l'HOMKNADKS DANS «OMH. x1 Massiiiii, ruines du thëàli'e do Marcellus. Le pidais de Monle-(]ilorio, sur le gruud balcon duquel on fait rexlracliou des numéros de la loterie. Le bas peu|de, qui eos jours-là se rassemble sur la place, est plus curieux cpie \c palais. Toutes les nuances des passions les plus vives s(*> peignent rapidement sur ces ligures basanées. Un artiste (ruuve ici des expressions vives et naturelles qui ne sont point étiolées par la crainte de déplaire au voisin; et toute- Ibis chacun des individus de cette populace se conduirait ditïérennnent s'il était seul. Odescalchi, la façade est du Bernin. Mattel, objets d'art. Palais du prince Jérôme Bonaparte, via Condotti. Palais dcl principe Pio, élevé sur les ruines du théÀtre de Pompée. Salviali, bâti pour loger lienri 111. Palais de Venise, bâti en 1408. Sciarra, dans le Coi'so, jolie collection de tableaux. Palais du sénateur au Capitole, la louve étrusque. Spada, la statue de Pompée. Stoppani, élevé sur les dessins de Raphaël. Vei*ospi, voûte peinte par TAlbane. Torlonia, sur la place de Venise, brillant de toutes les belles choses (pfa pu rassembler tui vendeur de rubans de (il de- venu le plus riche banquier de Home. Conqmrer cette habi* tation à celles des enrichis de Paris ; rien ne montre plus iiettenunil la dilYérence des caractères nationaux : chez nos etu'ichis, esprit et prétentions, occupation de Ions les mo- ments de cent petites choses qui doivent les avancer dans le m^onde; chez le marchand de rubans romain, tout est re- pos et tranquillité; après Targent il neut dej^oût que pour les beaux-artSé 88 ŒUVHKS DK HTKNDIIAU. r» juillet 18'i8. -» AhiIh houh Ioh urbnm du Piurio, qui ro- louliHHulcul du oluinl don cigidoH, uoum goAllikUM Iom dt^lreM que uouH appurlaii uu pelil venl IVuIh \mmi d(» la mer. Non yeux HuilHlailH erraienl hui' eelle l\(Hue qu'IU eounnencenl à eounatlre. Noum avIouH i\ non piedn la porte d(«l iNqmlo, Il y avait de giaud» inomeutH de nileutM*. Philippe houh dit tout ù coup, parlant cHUumo (ui livre et avee une gravlM^ elianuante : <( Le SI dtieenibro UU4» Gharlen VUI eutra dauH Houie par la porte que vouh avex houh len yeux, (le Jeuue roi (Hait à la l^l(^ de HOU anu(V, qui marehail Hur Naplen. I/ltalle HouHVe en- vow du uud {[\w eelte liivaHiou de Jeuue liouune lit ù Ma poll- tiqu(\ r.liarIeH Vllt l\it appelle par \\\\ uumntre, Ltulovle Sforxe, qui voulait UHiuper le duché de Miiau Mur mou neveu *. «« Pour la pnMuière loin, le 51 deeiMuhre 1401, leM HouuduM vircut la ioree r( la uiuivelle (U'gauiHaliou udIitaIreH den ultra- inoulaiuH: IIh eu eou(;.ureut un(^ Morte de terreur. A troU heu- res aprèn nddi, dit uu ti^uudu ocndalre*, une avant-garde pa- rut il la porte du Peuph* ; elle iilait eonq)OM(^) de SuImmom et d'AlleuiaudH qui unurhaient par batailhum, taudmurH hattanlH vl euneiguen déployéeH; h^u'M lialiitH iUalent eourtM et de eou- l(*iU'H vari(ieH ; iln (Uaient arnu^h de laneeH de ludM d(^ fi*ône de dix pi(MlM d(* l(Mig, dont h' Ter (Ualt (étroit et iwM. \a> prt^nler rang de (^haqm^ hataiihui avait den eanipioM et dôM cuiraMMeM (pd eouvraient la poitrine ; eu Hiu'te (pus Uu'Mque oon MohlalM élaient en bataille, IIh pri^entaieut ù leur etmend un triple rang de pointei» de I\t dont leM plun avaneëen ne trouvaient \\ ' Olioi'ulioi' iiM IiOiivru lo juM'lniil (luOliurloD VIII, iil Iq ImIiIomu (Iniin k*i|uol iMi vuil w prliiuo <|ui niii«l vinilo un pnuvro uuvnu lio Ku(luvi< , riiipoiNOiiiié piU' loii uiiclo. M. In coiiiln AImH du Milna m un clinniiintl ImIiIomu Nur co mijnt, point par M. INilaK^i, • hiul Jovp, liv. Il, p. 41 Mt^mou'fiit ih Umm tt9 (n frumoinV/»', liunu MV i((i la «ulloilion, p. 148. IMiOMKNAUKS DANS HOME. 8tl Imil (lietiH vu uvuiil de leui* rtirpH. A chaque millier île Holtluis éiail aliaché une euiupaguie de eeul (\iHilici^. Voilà le coiu- meueemeui de riufauterie moderne. « Après les Suisses marchaient cinq mille Uas(*ons, presque Ions arbalétriers. La pinnuptitude avec laquelle ils tendaient et liraient leurs arbalètres de fer était itunarquable. Du reste la petitesse de leur taille les Taisait contraster désavautageustv meut avec les Suisses. Les Romains les jugèrent pauvres, car leurs habits étaient sans ornements. « La cavalerie venait ensuite, elle était composée de la fleur lie ||^,poblesse IVançaise. Ces jeunes gens brillaient par leui^ niaHÉiux de soie, leurs casques et leurs colliers doives. Les Konmins ctmiptèrent environ deux mille cinq cents cuirassiers. Ces jeunes Français portaient, conn))e les gendarnies italiens, ime masse d'armes en fer et une lance forte terminée, [tar une pointe solide. Leurs chevaux étaient grands et robustes; mais, selon Tusage ûumçais, on leur avait coupé la queue et les uivilles. Les Romains remarquèrent que ces chevaux n étaient point couverts, comme ceux des gendarmes italiens, de capa- raçons de cuir bouilli qui les missent i\ l'abri des coups. t< Chaque cuirassier était suivi de trois chevaux ; le premier umnté par un page armé comme lui, les deux autres par des écuyers qu'on appelait les auxiliaires latéraux, parce que dans le combat ils soutenaient leur maître à droite et ù gauche. Après les cuirassiers venaient cinq mille chevau-légei*s, ils portaient de grands arcs de bois. Comme les soldats anglais, ils lanvaient au loin de longues flèches ; ou ne leiu' voyait pour armes défensives que le casque et la cuirasse, quelques-uns portaient une demi-pique pour percer ik U^vw les ennemis ren- vei*sés par le choc des chevaux. Les manteaux de ces chevau- légers étaient ornés de plaques «rargenl qui dessinaient les armoiries de leurs chefs. a (M) (KllVnlCS \)V. STKNltlIAL. i« EullUy 011 viu*avuiicer TcHcorUi du Jimiuo roi. Quatre conin arclioi'H» parmi looquolH ctnit KcoHHai»» burdaloiu la liaio autour (UHlharloH Vlll ; doux ccnlH cliovalieiM (Vatiçain, choiHiH dans loH pluH llluHlroH famllIoH» iiiarchaleiU À pied t\ c6l(^ d<) rc priueo; 11m portaient nur lourn lipauhm dcM manne» d'arnu^H iW lor Tort ponanUm. Touh la» yeux cherchaient (Iharlen Vlll ; il parut onliii. Len cardinaux Ancagne SlorKa et Julien de la Ho- veiH^ (qui l\it depulH Julen II) marchaient i^i c6të du roi ; les cardinaux Culonna vX Savelli IcHuivaient immédiatement, une foule de MoigneurH IVançain venaient eiiHuite. « A [H^iia^ le roi paMné , un bruit Hourd et «étrange C|||Uva l'attention de la foule. Elle vit avec êtonneineiit trente-HlWea- nouH de brouxi^ tralnën par de IbrtH chevaux ; la longueur de ceH canoiiM titait de huit piedM, et Ich bouletM qu'ilM lançaient groM comme la tète d'un homme ; on cHtima que chaque canon devait pei»er Hix mille livreM. Apr6H Ich caiionn venaient des coulevrineH longucH de Heize piedH, puin don fauconneaux qui lançaient dcM ballen de la gronneur trune noix. Lch antttti étalent lorméH (commis aujounrhui) de deux penantcM pUV.eH de bois uuieH par den Iraverm^H, (*t portéen ])ar deux rouen auxquelIcH on en Joignait deux aulren qui formaient un avant- train inique Ton Méparait de la piè(!e en la mettant en batterie. « (lomim^ il a Mi\ dit, Tavant-gardi^ de ilharleM Vlll avait cu)mmeii(*é ik paHHcr la porte du Vm\)U^ ik iroin heurcH aprcH- midi ; quand vern \vh (piatre heunm et demie la nuit t\il venue, la marche contiuua à la lueur den torchcH i^t dcH flambeaux, qui , en éelainuit Ich armeH brillantcH (h*H HoldatH , leur donuiiieul qnehpu^ chose de pluH imponanl encore. 1/arinée IVanvaiHe ne cenna de délller qu'à neuf hem'CH. Le Jeune roi m^ log(»a avec mu artillerie au palain de VenlHC. » AprèH h* récit de Philippe, nouM avoiiH laiHonné. SaiiH doute celt(^ expédiliun lut une folie; elle ne fut ntile à pemoime, niuU t^llo hii ^(*l/f*. (lV((i i^m'o qtiM) hil, i^aiih aVii (Iouih*. mu iirtialu', i\m iioMA HvnnM iV|MMt^ M nniivinil ni^ourirhitl )f« imin ultiilnu, qui \\\\\vv\\ \\m mlUlom d'nu- m^*H. U vli^HloHHo \U> roux tlVulro uuun qui tuil vu \\\ rt^lmllo «u no Horn |nu^ ridioulo t ollo i^orn iiruUlgt^' l^nr oo gr^ml «ouvoulr, qui dt"^» iH^0ooum1ouoo^u à dovoulr lu^MiYquf». <îo noli*, diMIoloux f>/>f♦>•fl•^w/)fî^ In Ccm/m^i r^>* («'o/lf» f)m« /M'fK^o» divluomoui ohnuu^ )>ur In U)miluL Nuua uuua \Wim^ uoiM dnn» )oii nio» do l\(UUo« vorn Ioa uu(^ liouro, ohnui diMI- olowx ol rotouiUwmU do» h>hhIkuuIh quo ïo pouido ëlèvi> dAUi« 4 Jullloi. — Wt)un ttvuun pi^HHii h Jmlrm^^ dwui» la oro \vn- Hlllqui^ do SnIni-PAul hor» don uuu'h. Ou ortiU quo (IoumUuIIu \vk Ûi hàtlr Aur uuo |)nnlo du olmoiU'^ro où, ^)V^^ hou mnriyro, luiliu PauI avaIi t^idi «^niorré. Ku 3Hn, Iom ompomir^ Vnloull* idou U 01 Thtk)do»o ordouutNivul Iw hM^ouH^ruollon do ^Hi^t^ Imsillquo Hur uu idnu lunuiroup plu» v»Hio. Ello t\\l nohov^o (inr HtmorluH i plunlouiii pupow Tout )VHiuulH^^ oi orui^». l*wrml loH bi^HlUquoH dtuu It^H wt'ï}^ m\\{ h^|uuh^^h |mr do» oo- UuuusAi nuouuo \unii^iro u'àull |duH uu\|oHtuou»« oi |duH ohrélleim^ Avnuilo iUlnl luooudio du i^ Julllot iHlâ5. Mnluio- umtl lion u*0Ht \\\m honu, |duH |>UMUH^Mquo« |duA irl»io quo Taf- ûvux dënoitli'o |ui>duU \h\v Io IVu \ la cimiour don flnmmo»» qui iUroui alluuMUik'H par Ioh «Iuoiiuoh pouiroa qui HouiotwUnU Io iolt, a i\di tklaior du Uuui ou ban la plupart doH otdouuoH. Poudaul loM vlugi auutW qui ont pixkitldi^ rinooudio, J'ai vu Salui-^Paul toi quo Iom riohoHHOH do iou» Ioh roln do la iorrt» uo pourraioui Io nHaldlr. Lo hIooIo don butl|):olH ol do la llb^rti* uo pt»ui plUH éli'o oolul doH boau\-arlH: uuo nuuo ou ft^r, uu (b*- \H (KUVHKS \)K STKNhlIAL. \M do niondiciU^ valoiil. cent fois niioux quo SaiiU-Paul. A l:i viiriU^, cos objolK si ulilcH ne donnoni pan la sciiftaiion é par la grande mosaïque à personnages gigantesques qu'on apercevait der- rière Tautel par delà cette forêt de colonnes; elle servait connue d'inscription à tout ce qui était à Tentour, et nommait à Tàme le sentiment qui la troublait. Les proportions colos- sales des vingt-quatre vieillards de V Apocalypse et des apô- tres saint Pierre et saint Paul» qui entourent Jésus-(^ihrist« équivalaient à ces mots : terreur et enfer dtemeL Celte mo- saïque est de Tannée 440. On entre dans cette basilique par trois grandes portes. Pan- L:déon Castelli, consul romain, (it faire à Ctmstantinople, en 1070, la grande porte de bronze; elle a été fondue en partie tiaiis l'incendie de 18!25. (iCtic église conserve plusieurs vestiges des premiers lemps du christianisme. Le grand autel est placé, comnie celui de Saint-Pierre, à une grande distance du unn* de la tribune (ou du fond de Téglise). Le chœur, on les prêtres s'asseyaient pK^s tiecet autel, est caché aux yeux des fidèles par un nmr peret» tie cinq ouvertures : la prineipule en face du maître-autel, et les autres à TextriMuilé des quatre nefs latérales. Ces nefs sont formées par les quatre rangs de colonnes et par les murs d<» eôt(» de la basilique. On reirouve à Sainl-Paul le vestibule ex- térieur où s'arrêtaient les lidèles auxquels l'état de leur con- science interdisait l'enlrée de l'éailise. r>. M • iKUVRESDK STKNDHAL Quelque chose de mystérieux s'est lié dans Tespril tles Ro- mains à rincendie de Saint-Paul, et les gens à imagination ôo ce pays en parlent avec ce sombre plaisir qui tient à la mé- lancolie, ce sentiment si rare en Italie et si fVéquent en AIKv magne. Dans la grande nef, sur le mur, au-dessus des colon- nes, se trouvait la longue suite des portraits de tous les papes, et le peuple de Rome voyait avec inquiétude qu'il n*y avait plus de place pour le portrait du successeur de Pie VII, De là les bruits de la suppression du saint-siége. Le vénérable pon- tife, qui était presque un martyr aux yeux de ses sujets, tou- chait à ses derniers moments lorsqu'arriva Tinceudie de Saint- Paul. Il eut lieu dans la nuit du 15 au 16 juillet 1833; cette môme nuit, le pape, presque mourant, f\]t agité par un songe qui lui présentait sans cesse un grand malheur arrivé à TÉ- glise de Rome. Il s'éveilla en sursaut plusieurs fois, et demanda s*il n'était rien ariMvé de nouveau. Le lendemah), pour ne pas aggraver son état, on lui cacha Tincendie, et il est mort peu après sans l'avoir jamais su. Quelques anciens auteurs prétendent que des cèdres dirent envoyés du mont Liban pour la toiture de Saint-Paul. Le \h juillet 18!25, de malheureux ouvriers qui travaillaient à la cou- verture en plomb soiuenue par ces poutres, y mireiu le feu avec le réchaud qui servait pour leur travail. Ces pièces de bois énormes, desséchées depuis tant de siècles par un soleil ardent, tombant enilammées entre les colonnes, formèrent un foyer destructeur dont la chaleur les a fait éclater dans tous les sens. Ainsi cessa d'exister la basilique la [dus ancienne non-seulement de Home, mais de la chrétienté tout entière. Elle avait dui'é quinze siècles. Lord Byron prétend, mais h tort, qu'une religion ne dure que deux mille ans. On (it jadis deux parts des reliques de saint Pierre et di» saint Paul. L'une est gardé<^ sous le matlro-auiel de saint Paul ; PROMENAOKS DANS ROME. »5 raiitre est à saint Pierre, et les tètes des deux ap6lres sont à Saiut'-Jean-de-Latran . Léon XII a entrepris de reconstruire Saint-Paul. Quelques plirases pleines d'emphase placées dans le journal officiel de ('racas nous apprennent de temps à autre que Ton a fait venir (Kmr Saint-Paul une colonne de marbre de la carrière qui est sur le lac Majeur, près des îles BoiTomëes, en Lombardie. Ces colonnes sont embarquées sur le fameux canal du Milanais, perfectionné par Léonard de Vinci. Elles arrivent à Venise, fout le tour de Tltalie, et le Tibre les transporte à quelques centaines de pas de Saint- Paul. Après un siècle ou deux d'ef- forts inutiles, on renoncera au projet de refaire cette église, qui est d'ailleurs tout à fait inutile. L'intérieur de cette basilique, dont le plan général forme un carré long, a deux cent quarante pieds de longueur, sans y comprendre la tribune (la partie circidaire du fond de l'église), oi cent trente-huit pieds de large. Depuis un an, il est de mode de prétendre que les vingt- quatre colonnes de marbre violet provenaieul de la basilique iïluiilia, dans le Forum. On s'appuie d*mi passaj^e de Pline rAncieii et de quelques vers de Slaee. (le qu'il y a de sûr, i''est que ces eoloiiiies éurieut d'ordre corinihieu, caimelées aux deux tiers, et avaient irenle-six pieds de haut et onze de circonférence. Les autres colonnes étaient de marbre de Pa- iH»s. Les deux immenses colonnes de marbre salin qui soute- naient le grand arc de la tribune avaient quinze pieds de cir- conférence et quarante-deux de hautem*. Le feu les a fendues du haut en bas. Ces immenses fragments laissent un souvenir durable et triste. Pourquoi ne le dirais-je pas? A Saint-Paul, nous étions de vrais chrétiens. Il me sembh* que l'œil admire avec bien plus de difdcidlé ces colonnes des ttunples de la Sicile que Ton a fabriquées à im ŒUVUKS T)K STKNDHAL. l'nidc d*une qnnniiU'; de pelilH blocH circuhiircH, dlspoHÔH Ioh iiUH au-doHH(iH d(*H aiitn^H coininc mio pile do daiiu's an jeu dr tric-lruc ; taudin qu'on e»l. frapiu; do rospecl à la vuo d'iiuo oo- lonno d'un houI \)\ov. do niarbro ou do granit. Quolquo choses rappollo riddo (Y imitation iinptnsmnte dauH Ioh oolonnoH for- nu'^08 d'un aHsotublago do p(*tiloH tranclios do pu^ro» conuno ooll(*H do la MadoloinOy ik PariH. Mais mm no pouvons pas fairo aulronioni, ot j'ainio niioux une* colonno ainsi failc quo pas do colonno du tout. L'uno dos HourcoH du plaisir quo donno un grand inonunioni (rarohilooluro osl poul-ôlro lo sonllnicnl do la puissmire qui a crci^. Or, rien n'osl doslruolif do Tidëo do puissanco connuo la vuo d'uno iniitalion rosliii^ linparfailo, faulo de riohosso. Cortainomcnl la France ou TEuropc ont d(m (^arriéres il Taido dosquolloH ou eAl pu lormc^r les colonnes do. la Madcloino do deux ou do trois bloos seulement; on ne Ta pas fait pare(; quo r(*la odi M trop cher : imitation impuissante. L'arobiteolm'o va devenir do plus on plus impossible ailleurs qu'en Hussie, ofi \v oKar peut faire travailler dix mille esolavos à un nionunuMU . Les oolonues de l'^'^gliso d(* Saint-François- de-Paulo (j^ Na- ples, vis-ù-vis le palais du roi) sont do trois morceaux do marbre. Ce Saint-François, écrasi; par les maisons voisines, n'est qu'une copie* du i*aulhéon do Himie et do la colonnade* do Saint-l'iorro n'uuis par un arcbitecto sans génie; mais ses (MdonnoSy prisc*s isolément, sont les plus belles du dix-neu- vième siècle. (!e (pii augmentait Tinqu'ossion de tristesse profonde et sans espoir (pie Ton trouvait à Saint-Paul bors des nmrs, c'est que lo cbapitiMUi d(^ cbaque colonne otait sépare du cbapileau voi- sin par un arc et non pas par ime ligne droite connuo dans les mommu'Uts grecs et lo temple de la Mapre palais, qu'il etmu eii»uile aux souverains iwniifes. Ils I habitèreui pendant leui^ st^Jours à Rome jusqu'il Grëgoire XI (1570), qui reporta à Ronio le saint-siëge ëlabli dans Avignon, (le pape Ait le dernier des sept papes français. Si les rois de France avaient eu la force et la prëvoyance nécessaires pour lixer les ])apes sur les bords du Rbône, noire pays eût ifvitë toutes ces dispules spirituelles dont Tannée 18^8 voit encore un exemple. Quand on apprit au cardinal Rubeus Vé- leelion du premier pape français (Clément V» archevêque de Bordeaux), il s'écria devant son voisin le cardinal Napoléon Omni ! « Hodie fecisii cnpul mundi de getUc me capite. — Vous avcK dtoisi la tète du monde parmi un peuple qui n'a pas de tète. » Clément V ne méritait pas ce reproche. A peine i\it-il pape (1305), qu'il créa douie cardinaux gasoous ou ftran* VAIS. Ceux*ci ne manquèn>nt ptis de mépriser les cardinaux italiens, qui bientôt f^UHstit en minorité. Si M. de Metternich peut obtenir un pape lombard ou autri- cliieu, nous vorrans un spectacle semblable. Pétrarque, té- moin oculaire, a décrit dans plusieurs lettres les mœurs de cette cour d'Avignon ; je les recmnmaude au lecteur. Malheu- reusemeul, Pétrarque, semblable eu tout à un auteur du dix- neuvième siècle, veut écrire noblement et craint de s'avilir en donnant des détails. Le lecteur peut chercher la seiiième lettre nùic tUuh, pages 727-731. Il y tnmvera riiisloire d'un cardi- nal bègiu» qui se couvre de son chapeau rouge dans une sin- gulière circonstance. \a\ basilique; d<; SaiuUJeau-de-Lalrau fut brûlée en 1308 ; (llémeut V, qui résidait à Avignon, envoya de grandes soni- ntes, et ou rétablit avec magnilicence tout ce qu'avait détruit r incendie. (•régoire XI ouvrit la porte du Nord; Martin Y lit la façade, K'O (KUVllKS l)K STKNhlIAL. oriKT pluH lard pnr EugèiH) iV cl AUixundrc VI; VU) IV lit o\(s cuier lu beau Hoflln dore; SixU; V ddrora la façade lalérah*, doiil le doubler porliquo, fort Joli, fui ëlevi^ mv M dunnins de Koiilatm; Innocent X, en 1050, mit la grande nef dann Tctal où nous la voyonH aujourdlnii, d'après len denninH du Dorronilni, v\)i archltcclo barocpie. En creuHanl len fondalionn, on recon- nut que ce lieu n'ëlalt pas eoniprin dann ren(;einle de Serviun TulliuH. Olànont XI embellit celte banilique; et enlln Glënient XII lit élever la favade, fort adnilrëe de non tenipH (1750), et qui nous send)le aHH(*x nnuivaine. Ce pape avait de Targent; on lui pro- posa iW faire le quai du Tibre, d(^ la porte du Peuple au ponl Saint-Ange; il aima mieux end)ellir m calliédrale. La façade principale a cinq balcons ; c'est de (;elui du mi- lieu que le pape donne* la bënc^diction. (juatre colonnes et six pilastres d'ordre composite forment cette lavad<^; elle estcou- numée ]>ar onxe statues que Ton apel^toit fort bien des logos de Hapbaël, au Vatican, ù trois quarts de lieue d'ici; c'est la plus grande longueur de la Home babitée. On a placé dans le portique inférieur une mauvaise statuts de Constantin, (*nterrée par suite* des désastres qu(^ Honn* éprouva depuis cet empereur, et que Ton a retrouvée dans ses Tbermes, au mont Quirinal. La grande porte dv \mnviv fut en- levée i\ l'église de Saint- Adrien, dans le Forum, vX transportiH* ici par ordre d'Alexandre VII. (l'est l'uniepie exenqde qui nous rc'stcî des portes tiuadrifores des ancieu-t. En entrant dans celle* basilique n'cllement fort grande, on remaniue qu'elle est divisée en cinq n(*fs séparées par quatre lih^s d(; pilastres; ces pilastres caclicuil les colonnes qui exis- taient avant le Dorromini. Ils sont cannelés et d'ordre conqui- site. Au milieu de cbacun des pilastres d(^ la grande nef, il y a une nicbe ridicule, garnie d'iuie shilue ctdnssale plus ridicule lMlOMKNAUfc:s DANS HUME, lUl eucon\ Ces uiehos sont oriiêos ehacune de deux jolies eu- luîmes de verl aulique. Les statues, i|ui ont quatorxe pie^ls eiaq pouces de pntporliuu, représentent les Ap6tre«; le» sculpteurs sont : Rusconi, Legi^s, Oltuui, Maratli. Les moins mauvaises statues sont celles de Sahu Pierre et de Siiint Paul^ \inxv Monnot; au-dessus il y a des bas-reliefs en stuc, et, plus haut, des tableaux de forme ovale, par les nieilleui*s peinti*es du temps : André Proccacini, Denelial et Conca, qui ont re- présenté Daniel, Jouas, Jérênùe et les autres pi*ophètes. Il va- lait mieux sans doute placer ici des copies des piH)[ihètes sublimes que Michel-Ange a peints à la Sixtine ; mais en Ita- lie ou veut toujours du neuf, et Wni a raison : c'est ainsi que les arts sont maintenus vivants. Après Racine et Voltaire, la tragédie IVançaise ne Ml pas tombée où nous la voyons si chaque année, ù quatre époques déterminées, les comédiens avalent été tenus de donner une tragédie nouvelle. C'est à Salnt-Jean-de-Latran que Ton voit la dernière belle chapelle qu'ait produite la religion chrétienne, telle qu'on Tentend depuis le concile de Trente. Il ne faut pas espé- rer de liH)uver ici la sinqdicité touchante ties premiei's siècles du christianisme, ni la terreur de MicheUAnge. La chaitelle Corsini est la première ù gauche en entrant; c'est ime des plus riches de Home; elle me semble plus jolie et nmlns belle que les chapelles de Saintt^Marie-Mi\ieure. Placée î\ Paris, à Saint-Philippt^du-Roule, elle nous rendrait fous d'admiration. Celte chapelle fut élevée par oindre de Clément XII, Coi'sini (1755), sur les dessins de Calilel, architecte florentin, qui la ilécora d'un ordre (*orinthieu et la couvrit en entier de marbres précieux. Il faut se faire ouvrir la jolie grille qui la sépare de l'églist»; nue mosaïque copiée du Cuide vaut la peine d'éiiv vue de e m Œuvuiis Di-: stijinimial. prè»; elle repréHcnto ttaiiil Andrë CorMlni ; rorigiiial ohi an pa- iab Burbcrin. Le lumbeuu à gauclic eu oulratil ohI ecliii de Clétnetu XII, quin'eMl fait plaeer datiH celle belle urne de por- phyre qui élail abauduuuée houh le porlhpie du Paulhëou, d'où Ton a eouelu» avec la logique ordinaire dcH ëuvanlH anliquaircH» qu'elle avait reufernu^ les eeudrcH de Marcus Agrippa. Le uionunienl à droite eHt C(*lni du cardinal Neri Cagne ét;ûl riche. Les Espagnols et *|ui voyu4,tiuil eu 1680 et prend au sériiux les miracles et les reliques. Ou trouve d«u8 sou livre le earactèrc exHcl et la logique impitoyable des savauts du dix-septième siècle. Là est le bon sens. 104 (iaiviu;s i>k sti«;mmi.\i. les noiuaius (nix-m^inos y iHtrUùoiil boaiunuip do siirioux oi ili' iiiuginOoouce. yu\»8l-oo qu*un gnuul Hoiguoin* w\uh Ios do- niivs, Ios oouiHMU's, Ios voiMHH»s, lo fasto ot Muilo t»oHo lUrtgul* llconoo riniiouso qui lui vaul lo ivspooi tlo sou vuisiu? Il n'y» plus do grauils soiguours qu'où Augloiorro; uiais ils suuIm^- rioux, souruois, oi surtout uioius gulauls quo l(*s soiguours ro- maius du dix-soplit>mo sioolo, Lo chomin qui uu'mio tlo Saiul^«»au do -Lai rau j\ Salulo-Ma- rio-Majouro osl ou liguo dr«»ilo :sa posiliou t4«»vi^» lail «pill il) a jamais de bouo ; il u*(*sl ptùul ("i la luodo; oullu il n^nili toulos Ios ooudilious pour olTrir uuo pnuuouado ohanuauioni galop. Ou louo {"i llouu» tlo l'orl Imuis polih ohovaux ti'i^H- uialius. Avaul do mouior i\ olioval» uous avous Joli* uu ooup d'u^i sur la Soala Sauta, forint^o par viugl-huit tuairlios do uiarbr blauo, o'osl lo propro osoalior {U^ la uiaisou t\v Pilalo i^t iiWn saloui; Jt'sus-Obrisl Ta uioult^ ol dosooudu plusiours fols. y voit toujours dos tidolos qui uioulout sur lours gruou> Sixlo-Quiut lit plaoorsur la plalo-l'oruu» {W vo\ osoalior la «'lu polio douu'sliipu' d(*s pap(*s, (jui t'aaii auparavaul au palais d Saiut-.loau-do-Latrau.Ou Irouvo sur la Ïm:mU' lati^ralo du p(»l bAtiuuMil do la Scal.i Sauta, vtMs la routo d(* Naplos. uuo uio saïquo oclôbro qui rouioulo ;"( saiul Li^iuilll. «ravouo (pu* Jou vois riou quo dt; uuMiocro; vu rovaurlio. la VU(* doul ou jou do 00 liou (*st aduiirablo. tli^st uu piiynago du Poussin uuo oampaguo niagui|jquo oi sôri(*uso, orulioiis ; mais romparoz doux hommes de soixanle ans. dont Tim a viVu ;\ Paris et l'autre à Dijon ou Grenoble. Un beau climal est le trésor du pauvre (jui a de Tàme. Quel bonheur pour les artistes pauvres, lels {\\\e Horace, Virgile et Properce, quand la capitale de la civilisation du monde est bien située î Figurez-vous Paris placé par le hasard ;\ Mont- pellier ou à la Voulte, près de Lyon. Toute la partie tendre des arts est impossible, ou du moiiLs stentataf sous un climat où, trois fois par jour, les nerfs sont montes d'une façon diffé- rente. Je compare les nerfs aux cordes d'une harpe. Que va dire Platon et son école? En nous rapprochant de la place de Siiintc-Marie-M^jeure, nous avons remarqué une magnifique colonne cannelée, do marbre de Paros H d'ordre corinthien. Elle était dans cet im- mense bâtiment donnant sur le Forum, dont il ne reste plus que trois voûtes, qui, au moyen âge, furent des chapelles, et qu'on appelle pour le moment la Basilique de GonsU^ntin. Paul V fit enlever cette colonne en 1 02 4; et s(m architecte, Charles Maderne, auteur de la fiiçade de Saint-Pierre, la plaça ici, vis-ù-vis la faç;ide de Sainte-Marie-Majeure; môme dans ce petit ouvrage, le Maderne trouva Tart de ne pas plaire à l'œil. Cette superbe colonne, haute de ciu(piaule-huil pieds et d*un diamètre de cinq pieds huit pouces, est surmonlée d'une statue de la Madone col Uambino, La tête de la Madone est ù cent trente pieds du sol; plusieurs fois la foudre a eu l'inso- lence de la frapper. De pauvres blanchisseuses lavent leur linge dans la fontaine qui est an pied de celle colonne ; ces oppositions plaisent à certaines âmes et les frml rt^ver. Le vul- gaire iCy voil rien que de commun. UH\ tKliVIlKS DK STKNDIIAL. goa lo triomphe du clirisiiainsmo avec boaiuMtup (le prudence, t'i 110 fut pr(>l):it)loiii(MU baptisé qu'au niomenl de sa roori, «Ml 557. On vous diia à Homo que c*osl ici quo s;ùiU Sylvestre t»sa domior l'absolution ù cet btunmc couvert de crimes. Ou descend par trois degrés aux ftmls baptismaux, formés par une belle urne de basalte. On voit ici deux bas-reliefs ivpnJ- senlant le baptAnu» du JM.s/<* par excellence et celui de GonsUui- tin ; on soupire malgré soi ù ce rapprochement. Au-dessus d'une sorte de bonbonnière formët^ de colouuos placées les unes sur les autres, on remarque huit petits ta- bleaux de Sacchi : ce sont des sujets pris diuis la vie de saiul Jean-Baptiste; il y a sur le nun* intérieur une ftvsque duMa- ralle. La chapelle voisine, dédiée i\ saint Jean-Baptiste, fut, dit-on. une <*hand)re de repos de (]onst;uUin. Examinez la sUUue sur l'autel, elle est de Uonalello. Aimez-vous ndeux le» SainU- hum pelils-maltres (pu' tous les deux ans Ton nous fait voir aux expositions du Louvre? Aimez-vous mieux le Saint Jean <*olossal de M. It» elu^valitM* Torwaldsen? Une autre statue de bron/e de saint Jean rÉvangélisIe est de Jean-Baptiste délia Au total, Saiul-Jeau-de-Lalran n'a pas grand mérite sous le rapport du beau. Tel a été notre avis unanime après sept heures d'examen. En galopant vers Sainte-Marie-Majenre , remarquez sur la droite mu* partie du monl Esquiliu; lu étaient les jardins somptueux de MécèiK* et les pt»lites maisons de Properce, de Virgile et d'Horace, (le lieu est <'harmant et dt^vait ôtre fort siùn. A Paris, nous n*avons pas de lièvre intermittet^e; mais, peui-étiH» î\ caus(» de l'odeur de boue, l'air est alJaibUssanl et rend indKMMh^ dès TAge de soixante ans. Sans doute il y a I l»KOMKNAI>KS DANS HOME. 107 it*lioiioi*Hbles 4»\utée d'une statue di» la Madone col liambino, h\ léte de la Mad(me esl ù cent trente pieds du sol ; plusieurs fois la foudre a eu l'inso- lence de la frap|>er. De pauvres blanchisseuses lavent leur linge dans la fonudue qui est au pied de celle <*olonne ; ces oppositions plaisent à certaines âmes et les font rêver. Le vul- gaire nly voit rien que de eomnuni. 108 CKUVUKS 1)K STKNDIIAL. BASILIQUE DE SAINTII-MAIUE-MAJEUHE. (ljiiilhHl8'iH. — Collo (^gllHo doit son (M*igiiio ù un nilraclo (IniH lo gcnro do colui qui ont tirrlvt^ à Mignëon 1820. A Migni^. une croix immcimo a paru dann Icelol; i\H(mio,danHlauuUdu 4 au 5 mM do TauSiVi, le papo saint Lil)èro ot Joan Palriclus, riclio riloyon, ouronl la môme vision. Lo londomain, b mdi, nno clniU^ niiracidouso do noigo oouvril prëoisënionl ToMpace (pii anjonril'lmi ost occupe par la hasilicpio do Sainlo-Mario- Majouro. A cause du ndracio on l'appela d'abord Sainle-Mario ml Nives cl Sainlo-MaritsLibiUîonno, ol onlln Sainlo de huit colonnes, et par une grandi* nio- saVqu(^ cxiVutiW' par (iaddo-Uaddi et Uossclti, (uuUenqxH^ains de (liniabne. ilVtail le bon tonq)s; les peiuln^s adoraient letir art, et la passion est toujours persuasiv(\ llenott XIV. Laud)erliul, iU (élever sa favade sur les dessins d(^ Fuga. Il y a deux ordres : U^ portiqut^ înlV*rieur est ionique avec des iVontiuis, Tordre suptn'ieur est corinthien et fonne trois arcades. Nous sounnes nnuitc^ au portique supi^rieur pour voir la niosaupie vrainu*nl chn^lieinie iU\ Gaddo-(jaddi ; au re7-d(^-chanss(^e ù c6tt^ de la porn^ on trouve une mau- vaise statuts de IMiiiippe IV, qui envoya de Tor pour orner celte i^glise, Tune «les cinq patriarcales. Au moyen de col or, cette basilique a Pair d'un salon nut- PUDMKNADKS DANS UOMK. <00 gniOqui' vi pas du tout thi lion (onililo, tioiiUMiro du TtMU- TiùssiaiU. 11 est vrai qiio le lambris éialo uuo inuguideauec vraiineiU royale ; re hil remploi du preuiier or venu des ludea. Treu(e-Hi\ supevbes eolouues iouiques de uu\rbre blaue divi- sent oe( iunueuse salon en trois parties , dont eelle du milieu est beaucoup plus élevée et plus é(^laiiH3e que les autres. On t'i^îl que ces (^idmuu^s furent tiiVvs du temple de Junon, U faut passer rapidement devant les tond)eau\ médioi^res de Ni- colas lY et tie élément IX, pour arriver ù la nm^^inillque eba*' pelle de Si\te-Quiul, dans hupu'lle il repose. (]e grand prinee eut le bonbeur de titmver dans le cbevalier Fonlana un arebi- teote un peu au-dessus du médiocre. (In ne regarnie la statue de Sixte-Quint que pour y ebeivber sa pbysitmomie. Saint Pie V, rinquisiteur, occupe vis-ù- vis tle ce grand bomme une belle unu> de vert anti^iue. CtHie cbapelle est toute iH>vélue de ntarbi'es précieux, nmis les tableaux, les bas-rHiefset les sta- tues sotit ntédiocnes. Quatre anges de bronze don> smitiennent au-dessus de Tau- tel un tabernacle magnitlque aussi de bronze doré ; b\ est conservée une partie du beiceau de Jésus-llbrist, Parmi toutes les ft'cstpies qui couvrent les nnns tle la cbapelle de Sixtt^ Quint et de la sacristie voisine, nous n'avons vu avec plaisir que quelques paysages do Paul Uril. Le grand autel de la basilitpu) est plai é sous un nuiguillque baldaquin soutenu par (tuatre coimmes dt^ pm'phyre et d'oinbv corintbieu, entourées de palmes dorées, (let orneutent est eou)H)nné par six anges de marbre; Taulel lui-môme est {urmé d'une grande urne antique de pmtdnre, (p^on dit avoir appartenu au ttnubeuu de Jean Patricius cl de sa leunne, La mosaupie qui est au fmul de la tribum^ est de Turrita, bomme de talent qui contribua ù la renaissance de Tart. Les autn>s n)osaiques de ct^tle églist» nous ont intéressés parce 0. 110 (KIIVRKS |)K STKNDIIAI.. ({irclles rciuoutcul à rauiiëo i3i, H font voir vo qu'ëtail Tan on Ualie avant la renaissance (qui eut lieu vers 1250). Le pape Paul V choisit Sainie-Marie-Majeure pour y placer son tombeau (1620) : il faut convenir que sa chapelle eslmagnifi- que ; il fit placer à côté de son tombeau celui de Clëment VIII, qui Tavait fait cardinal. Les statues des deux papes sont de Sylla, de Milan. Il est fâcheux que Paul V, qui avait le génie d'un grand seigneur, n'ait pas trouvé de meilleur sculpteur ; sa chapelle est comblée de statues et de bas-reliefs, les mar- bres les plus riches y sont prodigués. Au milieu de tant d'objets d*art, il ne faut s'arrêter qu'aux fresques qui se trouvent sur les côtés et aux arcades des fenê- tres, ainsi qu'au-dessus du tombeau de Paul V; on les compte au nombre des bons ouvrages de Guido Reni : ce sont les saints grecs et les impératrices canonisées ; mais qu'importent les noms que Ton donne à ces figures? L'image de la Vierge, qui est sur l'autel, a été peinte par saint Luc ; elle est placée sur un fond de lapis, entourée de pierres précieuses et soute- nue par quatre anges de bronze doré. Sur l'entablement de cet autel on remarque un bas-relief pareillement de bronze doré, c'est le miracle de la neige (pii donna lieu ;\ la fonda- lion de cette basilique. dette chapelle de Paul V, et celhi du pape Corsini h Saint- Jean-de-Latran, donnent Tidée de la magnilicence et réveille- raient le goilt un peu obtus des gens du Nord ou des habitants de l'Amérique ; ii Home elles sont peu considérées. Sainte Marie-Majeure a ileux façades : <'ellequi est an nord, et que l'on voit de la rue qui conduit ù la Trinitù de* Monti, (\it élevée par les ordres des papes Clément IX et Clément X (1070). Sixte-Quint fil transporter sur la place solitaire qui est de- vant cette façade \m obélisque de granit rouge sans hiéro- i»iu>Mr.NAin:s nA.Ns iu»Mi:. ni glyphos. L'oinporour Claiido Tavail lait \o\\\v «rÉgyplo; il }i[isail dcvaiU U) maiisoléo d'Auguste, où il a été trouvé, ainsi que robëlisque d(î Monte (îavallo ; il a quarante-deux pieds de haut et le piédestal vingt-un. La rue par laquelle nous sommes allés d*ici à la place de la eolonne Trajane est curieuse à cause des montées et des descentes. Elle m'a semblé habitée par le petit peuple; les propos annoncent un caractère sombre, passionné et satiri- que : la gaieté de ce peuple est de l'ivresse. On trouve ici toute la xH^rve du caractère italien. Parmi nous, gens du nord de la Loire, la civilisation, en fixant l'attention sur ce que les autres penaent de no us, a fait disparaître le brio sans lequel la musi- que italienne ne saurait avoir des auditeurs dignes d'elle. En revanche cette attention aux autres fait naître l'esprit, le pi- quant et la comédie. Voyez jouer des proverbes dans un salon de Paris, on y dit sans verve les plus grandes folies. — C'est dans la rue que nous suivions en faisant ces raisonnements que se commettent la moitié des assassinats de Rome. 7 juillet 1828. — Madame Lampugnani nous a menés, Fré- déric et moi, au concert que donnait madame Savelli. La mu- sitjue était plat(\ ce qui ne m'a pas surpris ; elle est tlu maes- tro Dimizelti : cet honune me poursuit partout. Toujours faut-il louer le bon goût des Romains : ils exigent dans les concerts de la nmsique nouvelle. A Paris nous retrouvons dans tous les salons les airs d'Othello, de Tancrède et du Barbier, que depuis dix ans nous entendons chanter au théâtre, et cent fois mieux, par mesdauu^s Maiuvielle, Pasta et Malibran. La musique étant nauséaboiule, j'ai fait la conversation avec mon ami monseigneur N***, Vnltra le plus spirituel de Rome,» Il se moquait fort de la pnHendue liberté dont on jouissait à (fénes et ù Venise avant la révolution. Je lui ai facilemeiU fN ^♦i>vi4 ^W*ïN »V^mo4 ^ï>cv*»«< "fVùlî ^mn iM) |^4f r^'4?lK^ )] fVHW»)i4 l»#>^ ^W>4<'^ ^%ri^iy^ 4«*^>»<^ iAM^,»|>t||)\>^K PROMENADES DANS ROME. 113 vre irarlillorio ou rase cainpagno, dont Thistoiiv fasse mciuion. ) 11 s'oubliait des matinées entières dans son atelier de tourneur, où il exécul;\ii avec beaucoup d'adresse des travaux en bois. Ne songeant qu*i\ vivre gaiement, il admettait à une familia- rité intime les hommes d'esprit qui se trouvaient à Ferrare ; on comptait parmi eux TArioste, des bouffons et des hommes de {Haisir. Alphonse, sentant en lui les grandes -qualités qui font le prince, vivait sans aflectalion, sans pédanterie, et ses sujets le jugeaient peu digne du trône. « Une ambition démesurée porta son second frère don Fer- dinand à tirer parti de cette circonstance ; un ardent désir de vengeance poursuivait le malheureux don Jules devenu main- tenant fort laid; tous deux cherchèrent et trouvèrent des asso- ciés pour renverser le gouvernement. Don Jules voulait se venger par le fer et le poison d'IIippolyte et d'Alphonse, qui ne Favait pas puni ; Ferdinand n'en voulait qu'à la cou- ronne. « La difâculté de cette conspiration était de se défaire des deux frères à la fois. On ne les voyait ensemble que dans les grandes cérémonies, et alors ils étaient entourés d'une garde nombreuse; ils ne mangeaient jamais l'un avec l'autre; Alphonse, entouré de sa joyeuse compagnie, prenait ses re- pas de bonne heure ; le cardinal Uippolyle, avec toute la pompe et la délicatesse d'un homme d'église, prolongeait les siens jusqu'à minuit. « Les conjurés attendaient une occasion favorable. L'un d'eux, Giani, chanteur célèbre, f;dsail tant de plaisir au duc par son talent, que ce prince jouait avec lui comme un éco- lier. Souvent dans les jeux auxquels ils se livraient ensemble dans les jardins, Giani avait lié les mains au prince et aurait pu l'assassiner. Mais llippolyte ne perdait point le souvenir de ce qu'il avait f;ûl; par ses ordres on surveillait de fort près 'lu lEUVRKS l)K STKNOnAli. loules les (tëinarches de don Jules, et enfin, an mois de juillet lôOO, le cardinal surprit le secret du complot. ««Jie pauvre don Jules eut le temps de s*enfuir jusqu'à Man- tone, mais il fut livré par le marquis François II de Gonzague. La torture infligée à Giani et aux autres conjurés fit connaître par- faitement le projet des deux frères. Les subalternes furent mis à mort; Ferdinand et Jules, qui avaient été condamnés au même supplice, reçurent leur grâce comme ils étaient déjà sur 4^écha- fand ; leur peine fut commuée en une prison perpétuelle. Fer- dinand y mourut en 1540; Jules fut remis en liberté en 155!^ après cinquante- trois ans de captivité. Nous avons vu les por- traits de tous ces gens-là dans la bibliothèque de Ferrare. » J'ai rapporté cette anecdote parce qu'elle est plus ou moins dissimulée par tous les gens d'esprit du temps, qui cherchaient à plaire à Alphonse. L'Ârioste, en introduisant les deux mal- heureux frères parmi les ombres présentées à Bradamante, se récric sur la clémence d'Aphonse ^ Vers Tan 1500, les princes commencèrent à craindre l'his- toire et à acheter les historiens. L'histoire d'Italie, si belle jusqu'alors, devieiU vers 1550 comme l'histoire de France de Mézeray, du père Daniel, de Velly, etc. : on lit un homme acheté par de l'argent ou par le désir de la considération et la nécessité de ménager des préjugés puissants. Le seul Saint- Simon fait exception parmi nous ; quant i\ Tllalie, Guichardin est un vil coquin; Paul Jove ne dit la vérité que lorsqu'il n'est pas payé pour mentir, et il s'en vante. 8 juillet 1828. — Nous errions ce matin sur le mont Aven- tin par un temps enchanteur, pas de soleil et des boufTées d'un air frais qui vient de la mer ; il y a eu sans doute quelque ' OrhinJo furioaOf clinnl III, ocinvos i.x ol i.xii. r ' PROMKNADKS DANS HOMK. U5 tempête oette nuit : nous flânions, en M'ain badauds heureux trexisler. Nous avons pareouni le mont Gœlius, derrière le prieuré de Malle. Après avoir haussi^ les i^paules à la vue des ornements placés m par le cardinal Uezzonico, et bien digues du siècle de louis XV, nous sommes arrivés à la porte d'une vigne. Nous avons frappé longtemps; enfin une vieille femme est venue nous ouvrir, escorfck^ de son petit chien hargneux; elle Ta fait taire, et s'est mise à faire le cleeronc «vee beau- coup d'empressement. Saint-Étienne-le-llond, San-Stefano-Rotondo, dont vous voyez la forme générale, fut un temple élevé en l'honneur de Tempe- I reur Claude. La première église consacrée îk saint Etienne Ait constniite par saint Simplicius en l'an 4(17. Mais dans la notice tk^rite par ce saint lui-même, on trouve à la fois l'église de Saint-Ëtienne et le tetuple de (Claude. Remarquez bien que de son temps, en 467, l'autorité publique ne permettait pas en- con^ aux chrétiens de démolir et d'occuper les monuments pu- blics, (le ne fut qu'eu 772 que le pape Adrien 1*' put s'empa- rer du temple de Claude, et sur ses fond^Muents élever l'église que nous voyons. Nicolas V la fil réparer en liM; Inno- cent VIII H Grégoire XIII y oui fait travailler. Cette église, d'une forme très-singulière, est ornée de cin- quante-six colonnes antiques disposées en deux tlles ; presque toutes sont ioniques et de granit, six sont d'ordre corinthien et «le marbre grec. C'est contre les nuirs intérieurs de la nef que sont ces affreuses peintures du Pomarancio et du Tempesta, si célèbres parmi les honnnes vulgaires que le hasani fait passer à Rome; cela est intelligible pour ces messieurs, comme la guillotine en action. Celle r('alit(^ atroce est le sublime des âmes communes. Raphaël (*st bien froid auprès de saint firasme dont on diH^idc l(*s entrailles avec un tour. En eiurant j'ai vu près de la porte un saiul dont la léle esl 110 ŒUVRKS 1)K STENDHAL. i'ciMHée oiUi'o deux meutes de moulin; I œil csi chasse de son orbite, et... Le reste est trop affreux pour que je l'ëcrive. Les beaux vers de Racine décrivant un spectacle atroce en voilent Tliorreur par leur élégance. Les fresques de San-Sto- fano-Rotondo ne sont point assez belles pour rendre suppor- tables les supplices affreux qu'elles ne représentent que trop bien et trop clairement. Nos compagnes de voyage n*out pu supporter la vue des tableaux qui couvrent Tenceinte du mur concave tout à Tentour de Téglise ; ces dames sont allées nous attendre à la Navicella. Nous avons eu le courage d'examiner ces fresques avec détail. Les hommes du dix-neuvième siècle ne sentent plus la passion qui faisait courir au martyre les pre- miers chrétiens. Notre sympathie nous donne Tidée d'une dou- leur qui réellement n'a jamais été sentie ; la plupart des mar- tyrs étaient plus ou moins dans l'état d'extase. De 1820 à 1825, six cents femmes du Bengale se sont brûlées sur la tombe de maris qu'elles n*aimaient point ^ Voilà un sacrifice vraiment senti, une douleur réellement atroce. 11 est bien plus aisé de braver la mort pour les intérêts d'une théorie métaphysiqu(* soutenue par des gens d'esprit qui de leurs discours tirent leur considération et leur subsistance; ils persuadent aisément aux âmes poétiques qu'elles vont acquérir un bonheur éternel au prix d'ime douleur de quelques heures. La plupart des voyageurs que nous voyons parler des mar- tyrs à Rome sont décidés d'avance i^ tout croire ou i\ ne rien croire. Les femmes, qui tous les jours se brûlent dans l'Inde anglaise en l'hoimeur de maris qu'elles n'aimaient pas» repous- 1 Rcau Iriomplio do \a logislalion I Les snvanls assurent que rct usage fut étubli pnrco que uulrefois les rcmmcs indiennes se diMivraicnt pnr le poison des maris incommodes. Depuis quarante ans les Indiens osent demander à leurs bromes pourquoi les femmes doivent se brûler. Toutes les religions vont-elles s éteindre? PUOMENADES DANS UOMK. 117 Houl la principHie objection, celle i\vée du peu de probahllUé. Ces jeuucA femmeti de Tlude se brûleul par b(uuieur, comme en Europe ou se bal eu duel K L'hUloire des persëcullous el des uuulyrs a éuS dounëe par (libbon; sans doute cet Idstorieu dit toujtmrs ce qu'il ci'oit vrai, mais il abhorre les détails que le dix-ueuvième siècle aime tant et avec raisou. Voici une anecdote : Sainte Perpétue fut mise à luort pour sa religion eu l'anSOi, sous le règne de Sévère» probablement à Garthage. Elle n*avait que vingt-deux ans ; et jusqu'à la veille de son martyre elle écrivit elle-même jour par jour ce qui arrivait dans la prison, à elle, à sainte Félicité sa compagne, et à plusieurs auti*es chrétiens qui soufTrirent la mort avec ces deux jeunes OUes. Le récit naKf de Perpétue est fort touchant. On y voit que soufli'ir pour la foi était à la mode en Aftique vers Tan S04; comme mourir gaiement, et sans pour ainsi dire daigner son- ger à la mort, était à la mode dans la prison dout madame Rolland sortit pour aller ù l'échafaud. Les bourreaux d'Afrique amenèrent Perpétue et Félicité au milieu du cirque, rempli ce jour-là do speclateura ; ils dépouil- lèiH^nt ces dtuix jeunes tilles di; tous leurs vêtements, et en cet état les exposèrent dans un fllet. Le peuple eut horreur de cette infamie, et ses cris forcèrent les bourreaux à redonner * M. Ilâberl utlribue, on grande partie, ces affreux lacriflcoa dea femmeaindiennoaà Tavarico des parents, qui ne veulent paa payer Tentre- tien dea femmes restées vouvosi, et à la jalousie des vieillards, qui cher- chent à s'assurer la lidélitéde leurs jeunes épouses môme après leur mort. Pu reste les Hindous fout très- peu do cas de la vie d'une femme, -* Chaquo année, des contuines de Odèlei se fonuont on caravanes et ar- rivent à Bénarès pour s'y noyer, par dévotion, dans le Gange, ce fleuve sacré; c'est assurer son salut que de mettre lin à ses jours au milieu de la cité sainte, 118 iKrVUKS \\V\ SIKNIIHAL. une n>bo aux «Unix jmuioi» cluvliouuos, )l>i lUvul oiurt'r dans le clit|ue une vaeho (\irieuse doul la fort'o et la rafte tHaieiit eoumiesdes 8|M»elaieur»; elle foudU sur IVrpiJiue, IVulevu sur ses cornes el la jela par leriv; la jeune fille louiba »ur lo tlos, elle se it>leva, el» s'elani aperçue que la robe qu*on lui avaii rendue êuUl dèeliirtk» par U» e6u^ elle en rapprocha 'les fVagmenIs avec beaucoup de cahue et de «K^^euce. CeUe action attendrit le peuple, qui de nouveau uutntra du dëgoût pour le spectacle qu'on lui doniudt. Les bourreaux se mirent en marche avtn^ leurs victimes pour une des portes do la ville qui s'appelait Sana Vivaria* Avant de partir, IVrptUue renoua ses longs cheveux, qui «étaient impars: « Il ne (\mt pas. dit-elle, qu'en marchant au trionqdu^ jo porte le costume de raltliotion. » Vax aiTivant A cette porte, nomuu^^ Sana Vivaria, Periu^ue sembla se nWoiller d'un piH)fond stuniueil. « tille avait (^td jus- qti'»\ ce moment connue ravie en extase; elle commença i\ rc- ganh'r autour d'elle cmnme une persoiuu^ qui ne savait o(^ elle (Hait, el, au graïul êtounemenl de tout le inonde, elle demanda quand ce serait donc qu'on Texposerail i\ cette va(*he dont on lui avait dit dans la prison qu'elle aurait (^ suppiu'ttu' la i^U'ie, » A ce moment quelques gens du peuple x(M<*s, el apparem- iiumH payés par raulorilc comme ceux qui voriréruirnl pou danl le supplice du général Riego (en Espagne), diMuandèrenl à grands cris que les jeunes chréliemu's fussent ramenét^s an cirque; il fallait, disaient-ils, ne pas dérober an peuple le plaisir de leur voir enfoncer le poigmird dans la gtu'ge. L'auto- rité se hâta de faire reconduire les chréti(*ns an (*irqne. « Tous reçurent le dernier coup sans parh*r et sans bran- ler; la seule sainte Perpélno, qui n'avait senti an|>aravant au- cune douleur ni horreur, h cause de crllc rxlase où elh» était plongée, s'abandonna aux plaintes el an\ cris. Kllc loudia IMiOMKNAhKS MANS IU»MK. iiO ((an» leH mains truii ithulialtMir iu;\l)Hlr()ii nu qui oui lioneur ile mHire ùmorl uno jouuo lillo; lo (ail ont qu'il la porçailo SOI) ëpée muis la iuor el lui lit Jelor do grands crin. » (llUtom do TorlulUon, iradueliou {\v M. do Lautotho.) Il paraît quo oos mouiouts do passion profondo, «rinsonsibi- lilt^ ol iVe.rUuit so sonl souv«»nl ropiHuluits ilans oi»s t^iiùit'miea tCenthoimttsme dt>nl on (rt>uvo tant tlo iraoos dans Thistoiro, tout imparfailo qu'ollo osl jusquioi, M. lo doolour llorlrand a fait un ouvrago oslinië sur vvi t^lat d'oxtaso dont lo magnt^- iisuu' iH>piH)duil à volonlô Tiusonsiblliu^ parfaite. (Ri^^it do M. Cloquot. onavril 18^0.) lk> San-Slofano-Rolondo nous sonnnos alh^s rojoindro noA t (unpaguos do voyago sur \i> mont (lœlius. Après avt)ir oxa- nnn<5 qnolquos ftmillos voisinos appartonant h la oast^rno dt» la pronùèiv (*oliorto dos Vigilos, nous avons tv\\\)^\ k la porto do la villa Mattoi, qu'habito aujouiHl'bui M. lo prinoo do la Paix, irost \ik{\\w Ton a trouve^ oo bol lievm^si on marbns avoo loïi tôle» et les noms d«» Soorato ot do Sën6quo, (lotte dtkîouvorte a déliviH^ cet adroit oourlisan do la tlguro atroeo ot basse que tout lo monde lui eonnait. Lo véritable St^uNque a tout à fait la tlguro iPun diplomate du dix-neuvième sieele; il en eut aussi le gàiie. et brillerait dans nos aeadtMuies, ainsi que saint Au- gustin, saini Jt'rômo et (ous les gens tresprit gâtés par le nuni- vais goût de Home en déeadenee. Avex-vous lu, ù la lin tlu tpiatrième vobnne dos Mémoiivs do M. tie Ht*ausset, une seène do la vie du prinoo ilo la Paix? Le bm) roi l'barles IV, pour faire fêle h des danses, ongagi» le prince à se revêtir sueeessivement dt» ious ses uniformes ot ù nuuTbor devant elles. iWiW aueedoit» (il rétonnemont de Borne pondant quelques jours, Cbarles IV était fort aimé loi. Obsédé par Tantitié dont rhontm\il eo prinee, le pauvre iManuoI, pour avoir quolqm^s moments d'ontrtuien avee la UO ŒUVUES DE STENDHAL. reiiifi, avail fait enviromior un jel d'oaii (Pim polil mur oraius, i^lail trop siuoi'^ro pour qu'il piU avoir uuo' influouoo rôollo sur los joiuios gous qid taisaiout la oour aux vioillartls riohos, ol qiii iHaiout par ou\ ohargt^ iU> hAlir dos i^glisos. (lo u'ost pas qiu^ tous oos ariislos, aujoiunlMud si lu- oouuus, uo orussoui imilor Miohol-Augo; sur q\uù il disait: u Mou stylo ost dosiiut^ )\ (airo do grauds sotN. » Je vous oousoillo d'aoliotoruu vtdiuuo do doux oouls pages, supt^'io\uvtU(>ut iuquMUH*^ i\ FloriMuo ; o'ost la Vit* tic Michtl^ A If lit, publit't^ do sou vivaui par lo poiulro (Uuulivi» m\\ iflèvo. L'èerivaiu ost uu^diooro; uiais ses piH^jugi^, tout ù fait .dilTt^- rouis des u6tros» uo soui pas ooutagioux, ot probableuunit les idik's de sou livre oITroui tuu) ooutrtM^[M'ouve allaiblio do oolles du bôros. U villa Madama, lo palais Sloppaui» la vour de Saiu(-Ua' ni (KUVHKS hK ."^Ti: NI) Il AL. lUUHc m Vuticaii, et Ich aulnes ouvrageH (rarcliilecluru do lia- pliaël, irëlaioiit point admircH (;omiue aujourd'hui. On leur reprochait de \\\ IVoidtnir; n'est -le pas le défaut du style i\v Fénelon aux yeux des imitateius de M. de Gliàleaubriand ? Voici les noms decpiinze architectes dont vous pouvez vous anuiser à rentarrpier le style. Le Sansovin, de Florence, mort en lf)70; Haltliaxard Peruwi, siennois, — U)30; Sauunicheli, véronais, — 155U; Ligorio, napolitain, — 1580; Annnannati, llorenlin, — 1580; André Palladio, do Vieonce, honuno adnnrable, — 1580 (mr Vicence) ; Pellegrini, de Bologne, — 1502; J(nui Fontana et Dominique, son frère, de Mili, près de Como, — 10Uetl007; Olivleri, romain, — 1500; Scanio/xi, — lOlO; (!harh*s Maderne, de Bissone, près de (lomo, mort en 1000, la môme année q\ie Pierre de Corlom*; c'est lui, connue vous savex, qui acheva Saint-Pierre. On trouve cinquante noms plus ou moins incomms parmi les architectes enqdoyês alors à Bome ; tous furent éclipsés par le fameux Jean-Laurent Ber- nini, né à Naples en 1508, et mort en l(i80. Le célèbre Vi- gnole, né dans le nord de l'Italie, comme presque tous les grands architectes, mourut en 1575. Vous avez remarqué que chaque cardinal ptute le titre d'une église, et, jusqu'à la révolution, (pii a privt' ces mes- s irs de leur opulenct*, il arrivait souvtuil (pi'uu (*ardinal f it réparer et embellir Téglise qui lui dtumail son nom of <1 PUOME^.vnL^ UAN^ liOMK. l^i? SANTA MARIA DELLA PACK. Le poriiquo oxit^riour, qui forme uu deiuUcen^le et)nime celui du Novicini des Ji^uites» esl de Piem» de Corloue. Si vie !V ei Alexmidrt^ Vil oui ftdi iflever celle (église; coiiune elle ftil consacrée en \ 487, ou n^marque encore duus les loui- beaux» qui soûl eu gruud nombre» quelques resles du bon goi\t du siècle de llnpbaél. Toul près de la porte, à dn>ile en eniraui, vous voyeu une loile verte; le cuslode vient t\ vous d'un air obligeani» lève le rideau, el vous apeiTeveu les Qualrt* Sibylles, fVesque cëlèbn» de Rapliaèl. Quoique ces pelnlures aient beaucoup souflferl» et, qui plus esl, aient M restaurées» elles n'en sont pasmoinsdi- gnes de la plus sérieuse attention; on y trouve toutes les grandes parties du talent de Hapbaël. Jamais son style ne Ait plus grandiose, et loulefois ces Sibylles datent des premières années de son séjour à llouu\ ^ue deviennent les assertions de Vas;\ri et du parti noreutin, qui veut que Uapbaôl n'ait agrandi sou slyle qu'après avoir vu les ÏVesques do Micbel- Auge à la Sixiine? Pour ne parler que de Texpi^sslon, dont pour être juge il ne faut qu*uu peu de connaissance du cœur bumain, le nouvel arrivani trouvera ici une ligure qui ne peut plus être oubliée. On remarque au-dessous de celte fivsque un bas-relief en bron%t asset curieux. Nos compagnes de voyage ont vu avec rintérét le plus lendre les tombeaux de deux petites (llles enlevées par la peste, Tune à sepl ans et Tautre à neuf; rinscription est ton* cimnte. Dans la ebapelle ^A\\ cardinal Cesi, il faut examiner les grotesi|ues du sculpteur Mosca 124 ŒUVRES DE STENDHAL. Le tableau de Saint Jean VÉvangélisie est du cavalier d'Âr- piu; la Visitation f placée au-dessus, est du Maratle. La Pré- sentation de la Vierge au Temple est un ouvrage de Balthazard Peruzzl, qui platt beaucoup à certaines personnes. Plus loin, ou remarque des fresques de TAlbane. Les figures de sainte Cécile, de sainte Catherine, et plusieurs autres, sont d'une femme célèbre, Lavinia Fontana, de Técole de Bologne. Ou nous a fait voir dans la nef un Saint Jérôme^ de Venusti, dont le dessin est attribué à Micbel-Auge. 11 y a de la bonne foi dans cette indication ; hors de Rome ce tableau porterait le nom de Michel-Ange lui-même, qui dans le fait n'a peint au- cune de ces petite^ toiles qu'on lui attribue dans la plupart des galeries d'Italie. « La peinture à Thuile est faite pour les femmes, » disait-il quelquefois; et Ton peut penser si ce génie fougueux se serait astreint à l'aire des tableaux de trois pieds de haut. Je crois que la seule Madone de la Tribune, à Florence, est certaine- ment de lui. Parmi les grandes fresques de Téglise délia Pace, ou remarque de très-belles choses de Peruzzi. Le cloître voi- sin est un joli ouvrage du Bramante. On peut s'arrêter un instant à Téglise de San-Giovanni de' Fiorentini, parce qu'elle fut commencée sur les dessins de Michel-Ange. « Si vous exécutez ce plan, dit à ses compa- triotes ce grand homme, alors parvenu aux derniers jours de sa vie, vous aurez la plus belle église de Rome. » ApiHss sa mort, on abandonna son dessin connue trop coûteux, et des architectes médiocres achevèrent cette église, qui a trois nefs. Dans la croisée à droite nous avons remarqué un tableau de ce peintre original, Salvator Rosa : c'est Saint Côme et saint Da- mien sur le bûcher, L'églihc de San-Girolamo délia Carità est connue, parce que c'est sur son grand uutel que la Communion de saint Jérôme , PUOMENADES DANS HOME. 125 « du Doniiuiquiu, a ëlë admirée pendant près de deux siècles; nous Tavons trouvée remplacée par une copie. L'.égUse de Santa-Maria dell' Anima esl digne de remarque, d'abord parce qu'elle a été fondée en 1 iOO. Les artistes môme médiocres de celte époque étudiaient la nature avec un respect qui fait que leurs ouvrages sont toujours vus avec un certain plaisir. La façade fut faite sous Adrien VI, ce Flamand pa^ cepteur de Gharles-Quinl, qui succéda à Léon X \ elle est fort bien. A Rome, chaque nation a une église; celle-ci appartient aux Allemands. Le tableau du maître-autel est de Jules Ro- main ; une inondation du Tibre Ta gâté, et il a été mal res- taui*é. On s'arrête, en entrant, devant deux tableaux placés à droite et à gauche de la porte, parce qu'ils présentent ce beau coloris de l'école vénitienne, si rare à Rome ; ce sont des ou- vrages de Carlo Veneziano. La copie de la Picià, ce groupe de Michel-Ange, dont l'original est à Saint-Pierre, est de Baccio Bigio. Le tombeau d'Adrien VI n'est pas mal; deux petits tombeaux, adossés à des pilastres, sont ornés de figures admi- rables du célèbre Fiammingo (c'est le naflU fue l'on domie en Italie à François de Quesnoy, de BruxelleSi mort en 1040). 10 juillet 1828. — Une dame anglaise vient de rapporter de Londres des [(w-siniile de huit ou dix lettres de Bonaparte. Bien différent de la plupart des conquérants, qui furent des êtres grossiers, on voit que Napoléon était fou d'amour pen- dant sa campagne de 1700; ceci ne le distingue pas moins que ce culte de la vraie gloire et de l'opinion de la postérité, qui semble si absurde à M. Bourienne. Ces lettres d'amour de Napoléon ont le plus grand succès ù Rome. Madame R^^^ disait, en les lisant : « On voit bien qu'il était Italien. » C'est aussi mon avis. Voici la lettre qui a le plus de succès. ... 11. 7 hiO ^KllVIlliK Pli ST»5Ni)llAl. « Allmn((fl, k 16 (immiiitil m IV (5 aviîl 171)0), u 11 oMt uiH) Ihmii'o ^)vh iiiliiulii 1*011 m'uppurU^ uiio \mvc\ cllo (ml lrUU% imm hm mi ulYoclt^ts c'oHi lu mon dû Clmuvol.. 11 iUiiU (MmimlHNuli'o-orthmiiHtour mi («huf do rarmàv. lu l'ah vu rhox lluiTaM. Quol(|uoroU, uu)u tuults Jo houh Io honolu d'à- h'o rouHolc^ : c/okI ou rt^oilvuul h loi /tr'///^', doul 1» pouMiio pool luul luflutM* Hur lu HÎluullou mim\\vi do mm Idt^oH, ^ qui il fuui quo J'(^puuolio UH^ polui^. (Ju'oHl-oo quo Tuvoulr? qu'o^l-oo quo lopuHHt^? qu>Hl-('o quo uouh? quoi iUiIdo muglquo uouh ouvli'uuuo oi UOUH ouoho lOH ii\umsx qu*ll uouh lnq)oi«io lo pluH do ouuuullro? Noum uuIhmuih, uouh vIvuuh, uouh uiuurouM nu uilllou du morvollloux. KhI-11 iHouuuul quo \m prélroK, Ioh m- irulgguoK, loH ohurluluuH, uloul prolllt^ do oo pouolmul, do ooUo elrouuKluuoo nlugull^ro, pinu* prununuM* um U\ém ol Ioh dlrlgor uu ^vé do Iuuik puhhIouh? (Ihuuvol mi \mvi\ Il nriHult ulluolu^, Il oiU rwdu k lu pulHo Am HorvlooH ohhouIIoIn, S(mi dorulor uu)l u M quMI puilull pour uh« Jidudro. MuU oui ; Jo voIh HOU ouibro. il oiTo douo l(^, purloul. Il hIIIIo duuH Tulr ; H(UI iHUM^ OHl duUH lOH UUUgOH, Il HOI'U pioplot^ il UUm dOHllU. MuIh. luHouHt^. Jo voi'HO doH luiiuoH Hui* ruuilll(^. (*l qui \m dll quo iU^\i\ Jo u'ou ulo i\ viMHor trint^puruMon? Auio i\v \\m\ onIhIouoo, tiorlH-uiol Iouh Ioh ooiuilorn, Jo uo huuiuIh vivro uu- irouioul! Jo huIh loi liuNn-oroiqu^; llouullou immuuo h(mi uruulio. UOUH houuuoh (Ml pn^oiioo. Jo HuU uu pou fullgui^ Jo huIh Iouh Ioh HoIrH ù oliovul. Adloii. udlou. udlou; ]o vuIh donuir i\ loi; lo HOUUUOll lUO OOIlHolOp il lO pluOO l\ IIIOH OÔli^H, JO lO HtMTO duuH moH liruH. MuU uu ih^voII, Iic^Iuh ! J<« iiu' irouvo ù Iroin (*ouIh llouoH do loi! Diou doH oIiohoh k Hun un, (\ Tullioii, h m immuo « H. u »'Ui>MKNAUKS MANS IU)MH. U7 (leile ItHliv, prosquf iiuléchlffrablo, (^si du 10 germinal (:i avril 17U0); Bouapaiie avait quitte Pari» le i uiarn, irouM^ tmin juui's auparavant ; la hataillo do Mouteuotle eut lieu le Vi avril, et celle de Milleniuio le U, CHIESA Dl SANr AGOSTINO. 1 1 Juillet 18^8. - G*e8t uu canliual fiançais, M. d'Rstoute- ville, qui a l\iit b;\tir cette église ru 1 185. La façade est nimple et noble ; Tinti^ieur a tiH)is nefs, le long denquellen on tiH)uvo beaucoup de chapt^lles ricbenuiut tuiuk^s de marbres. Malheu- i^eusemeut, dans le siècle dernier, plusieurs choses dans Tin- lerieur de cette église ont été restaurées par Vanvitelli, U^ grand autel, fort riche, a été élevé sur les dessins du Bernin ; on y voit deuv anges en adoration asses jolis. La chapelle de saint Augustin t^st ornée de belles colonnes, cl, ce qui est bien autrenient intéressant pour une de nos com- pagnes de vctyage, on y voit tiH>is tableaux du Guerchin, Dans une autre chapelle cm reutarque des ouvrages de LanÙ*anc, ce célèbre intrigant, élève des (larraches ; on estiint^ surtout son Saint Augustin, qui, arrôlé sur le rivage de la nuu', médite sur le myslèi'ede la sainte Trinité. \r mônu* sujet a été esquissé dans un des soubassements des stanu de Baphaël, au Vatican. On peut comparer les manières : on verra que. comme la mu- sique Ta fait depuis Pergolèse jusqu'i\ Rossini, la peinture, taudis qu'elle était enclore vivante, s'élançait du genre simple au composé. Dans la première chapelle, à gauche en entrant, on trouve de magniliques ouvrages de Michel- Ange de Garravage. Cet homme fiu un assassin ; mais Ténergie de stm caractère rem- [)ècha de tomber dans le genre niais et noble, qui de son 1^8 ŒUVHES I)K STENDHAL. lemps faîsall la gloire du oavaUer irArpiii : lo Canravagc voi lut le tuer. Par horreur pour Tidëal bâte, le Carravage ne oo rigeail aueuu tles diffauls des modèles qu'il am^iail dans rue pour les faiin; poser. J'ai vu à Berlin des li\bleau\ de lui qui ftireul i^efusés par les personnes qui les avaient coinman- our courir an troisième pilier à gauche dans la grande nef. Là se trouve le Prophète ha\e, fresque de Raphaël ; c'est ce que ce grand homme a fait de plus semblable «^ Michel-Ange, et ù mon gré il surpasse Michel-Ange. Compai'ë à ses autres ou- vrages, le Prophète ha\'e est comme VÀthalie de Racine com- parée à Phàiire ou à Iphigânie; Raphaël n*a rien fait de plus grandiose que cette figure isolée; elle est de i Mi, dit Vasari. LVglisc de Saint-Augustin est sur le chemin de la Via Con- dotii à Saint-Pierre; je vous engage à y entrer souvent, et ;\ regarder celte fresque de Raphaël dans des dispositions d'âme différentes, c'est le seul moyen de conserver une idée distincte du style d'un tableau célèbre. Une chose choque toujours les personnes qui n'ont pas vu l'Italie et qui lisent des voyages, c'est rexirëme importance que l'auleur attache aux descriptions des églises. Daignez considérer, 6 mon lecteur! que, sans les sommes immenses dépensées par la piété et ensuite par la vanité, nous n'aurions pas le quart des chefs-d'œuvre des grands artistes. Ceux qui avaient l'Ame fVoide, le Titien, par exemple, et le Guerchin, se seraient peul-ètre appliqués à un autre métier. — « Vous êtes donc devenu dévot ! » m'ont dit deux ou trt>ls fois des éti*angers auxquels je donnais la liste des églises ù voir. 1â juillet. — San-Carlo, grande église du Corso, occupe beaucoup les dames, parce que, lorsqu'on se pi*omèue au Pin- PROMENA OKS DANS HOMK. 140 ^'^*>, lo tiôino tlo Smii-Cju'Io, plart^ sous Ioh youx tloH prouu»- ^^**ur8, et de 1« maiiioro \\\ plus i\vnnli\g(MiH<% 8<»mblo prosqiio ^Missl élovil q\io !« upoîo re qui leur vahit tanl do gbùro dans b' nioyon Ago» ol qid un iu- .slaui fiil sur b^ point do n^unir touto l'italio sous b* soopiro il un do b'urs priuoos (lo ooiulo do Virlù). Sainl Cbarlos, on (Vbaiigo do lour b^roriu^ doinia aux Milanais lo oullo du cba- polol. Onorio Lungbi, m^ à Vigiù, villagi* pillorosquo dos envi rtuis do Varôso, oonnuon^a rollo i!gliso, qui l\it continuité après s;i mort par Martin Lungbi, ot lorniint'^o par Pierre do (lorlono. Le cardinal Omodoi lit i^ovor la façade mr les dessins d'un pèiH) eapnein ; la coiq)olo est Touvrage de Pierre de Corinne. On vante ielableau du grand autel, qui ostdoIlbarlosMaratto. L'autel de la eroisi'o à droite est fort rielu», il est (U1k! d'une mosaïque oopioo d'après le tableau du Maratlo qui est iei près, ;\ t'i^glise de Santa-Maria dol Popolo. \a\ eoupolo do Saint-rbarlos n'a qu'une seule calotte, ainsi que eellos do Saint- Andn^ dolla Vallo ot {\o Sainte- Agnès de In place Navone. La forme extt^rioure est bolb», mais elles parais- sent ln>p aiguôs et trop tHroilos en diMlaus. L'aspect intcVieur a quelque cbose du sombn^ ot du terrible d'une i^gliso gotbi- que. Les coupoles du PantluMm ot do leglise dol Gesù, où l'on a sacrilii^ rextoriom* à l'inti^riiMir, connue dans rarcbiteclure des maisons do Paris, paraissent trop ifcrasi*os q\iand on les volt par dobors. l^a coupido do Santa-Maria di LmTio, la pri*- mièrc qui fût bAtie A Ronu', a doux cab)ttes comme celle {\o Saliit-Pierre. Le nmdèlo do celte petite coupole est aussi du nramanto, h\ Clmpollo Oibo, A Santa-Maria del Popolo, A e6té 130 ŒIIVRKS OK STENDHAL. <1() la porte pnr Inquollo vouh élOH ouivé k \\m\Cf a deux ca- lottes. Le célèbre Foutanu a ensuyé de trouver un Ju«ile milieu dauH la coupole du collège Clémeulin. (Tempio Vaticano, p. 562.) Si Ton ne trouve angez de curiogitë pour dénirer plus de détails sur Baiut-Pierre et sur l'art de bâtir les églises, ou peut consulter l'excellent livre de Fontana. Ainsi (pie les ou- vrages des bommes qui ont agi» celui-ci est plein d'idées, el l'auteur ne songe pas au style. 15 juillet. — Ce soir je blômais à l'étourdie, en présence d'un moine dominicain de mes amis, le journal de Rome; il m'a repris avec un bon sens sévère, et m'a fort bien prouvé que rien au monde n'est plus difficile à faire que le Journal of- (Iclel de Rome. 11 parait cin(i ^^^^ ^^^ semaine, sous deux titres, Piario Ui lioma et Noiixie del Giorno, Pensez un instant à l'énonne quantité de niaiseries, et tqu- Jours les mômes, que ce Journal doit prendre au sérieux. 11 s'en tire fort bien; il raconte clalrenient, nettement, en lernns oiRclels, mais pnurlimt pas trop cmplialiqnes. Ce journal, qu'on appelb^ U^ CracaH, du nom du prt^u'iétaire, parle avec un bon simis rare et beaucoup de respect pour lui-môme du petit nombre de sujets desquels il peut parler librement; les articles d'antiquité sont excellents. A Rome le plus mauvais barbouilleur ou le plus mince sculptem* fait don de quelque ouvrage t\ l'église qui donne hou titre t\ un cardinal ; il est ad- mis ensuite ù fain^ le porlraii du valet de cbantbre, de la mat- tresse ou du confesseur du cardinal ; et enlin, lorsque le bar- bouilleur expose quelque tableau, le secrétaire du (*ardinal envoie au mallieunMix journal un article que M. Craeas n'ose pas trop abréger. Quand le journal peiit écbapper h cet acel- diMit, les articles de peinture sont n^npiis de pensées ; on sent l»noMKNAI>KS lUNS HOMK. 131 que la |»l«ro iiuuiquo ù rautour. (I'ohi \v ooiitraii^ de oc» mal- heurtHix urlicles do luniux-tirls qiio iiouh linonn à PurU; uoiih iiYoïiH l(Mtlo liborU^ mais ou uu^ulo louqtn luu' oimipU^to st"- olu^n^sso do i^ttMU', N\»sl-oo polut li^ oo qui suivra partout uuo ( ivilis;\tioii liH>p avauoôo? Kilo faliguo la vio. 1^'s disoussituis |)oliti(pu^s 6tort)ut la rt^vorio ot los doux loi- sirs saus losquols (VuuaiHtsti ou Cauova u'out iioiut do vrais Ju- gos à attoudiT. Lo Jourual do Houio so uuuptait fort biou doruit'^rouiout dos ôuoruios bôvuos quo ooulioul. s\u' los ftuiillos do Tusouhuu, 10 uuuu^tx) d^avril I8\jtt du Journal uo. Hiou uialgrtii moi, ot |mr onlrt> supà'iour» j*ai oxpliqui^ W MoUt* (U^ Miobol-Augo j\ M. R*" : o'ost uu Fraudais brillaul d'osprit, ot qui oso diiv 00 qu'il sout« l\U«oo uièmo quo llapbaoi ost mauvais poiutrt\ 11 uw dit : « Avoï;-vo\is parooiuni uu i\o oos volumiuoux ro- t'uoils iuqu'iuus ou \1\H, s(»us lo lllro do Choiv de disM'Oun H dt pamphlets fndititiueul^ Ouwvt nu olioix d\q>iuious ot do pauiphlots pcdiliquos rolalils )\ la sossitm iW 18^0. vous soroK IVappô do la difji'rouoo ; tpu'hpu^ ohost» do vaguo ot dO rot(Ui- uou\ vtHis fait roruuM' ou bAillaut lo roouoil do 1704. V(Mis trtuivoivx, au ooutrairo. daus los pauq>ldots do I8\20, uu tou formo ot dos idtn^s uotlos. Ku oouoluon»«-vous quo uos (\dsom's d'artiolos poliliquos out plus d'osprit quo Haruavo, (îa»al^s, Mtuudor ou Miraboau ? - (a*llt> ooutparaisou vous foin^ soutir, lui dis-jo. riuHUouso diffôrouoo qu'il y avail pour uu jouuo poiutiH^ du soi»i^mo sii^olo j\ ôtit> admis ù Tt^oolo do RaphadI Ml i\ oollo ilu Titiou. Cotto itlôo {{{> \ imiHUhmtr de Ct^eole n^ vioul siuis oosso daus los disooius quo los Ualious fout sur los arts. (Tost oouuuo lo poiut do dopart il'où sVlauoo lui jouuo 132 ŒUVRES DE STENDHAL. aiglon à IVile vigoureuse. A laleiit égal, il faut voir ce que devient un jeune peintre, suivant qu'il suit à Venise Tëcole du Titien, ou à Rome celle de Raphaël; suivant que, dans une jeune femme qui joue avec son enfant, il ne voit que la couleur • ou bien que Vexpression et la noblesse des contours. Si Giotto, qui a fait en 1300 ces peintures si barbares que vous voyez à Florence, était entré en 1520 à Técole du Corrége, il eût étonné le monde. — Je vois, dit M. R*** en m'inlerrompanl, pourquoi le vulgaire des dilettanti ne sait quoi blâmer en 1829 dans les peintres ou les poètes qui sont à la hauteur du siècle. Ce ' vulgaire a-t-il un peu d'esprit, il s'ennuie; en a-l-il davantage, il voit que ces prétendus artistes n'ont rien en propre. Ce sont d'excellents élèves de rhétorique. Je bâille mcnns en lisant une satire de Régnier qu'un poème moderne ; mais la satire de Régnier est inintelligible aux femmes. » Ce soir, au milieu de la foute qui se pressait au concert de madame D***, un jeune homme s'avançait vers le piano en poussant tout le monde avec assez de grossièreté ; un vieil abbé me dit : « C'est un tel, le chanteur; jamais il ne parviendra à vaincre la grossièreté qui dépare sa voix ; vous voyez qu'elh* est aussi dans son caractère. L'autre jour il allait à Tivoli avec plusieurs jeunes peintres ; à dix pas de Tauberge, il s'est mis à courir pour s'emparer du meilleur lit. — Avec ces âmes-là on fait sa fortune, mais l'on ne parvient pas à bien chanter. » !•' octobre 1828. — Nous venons de passer soixante- quinze jours hors de Rome. Nous avons vu, perchés sur des mulets, cette partie de l'Afrique qu'on appelle la Sicile. Ses temples nous ont frappés, et le bon sens profond de quelques- uns de ses nobles. Je n'ose nommer deux d'entre ces mes- sieurs qui sont devenus nos amis. Un bateau à vapeur assez propre nous a portés de Naplos à î PROMKNADKS DANS UOMK 153 i hlorme on vingl-ciiiq liciiros. Le eapituine nous olïVaU tic» nous conduire de Naples ù Marseille eu quatre jours. L'un de nous Ta pris au mol, el par la malle-poste est arrivé ù Paris nouf jours aprtNs nous avoir quittés à Naples. Les moments les plus agréables de notre voyage ont été quluzc jours de repos passés dans une petite maison à un mille de Furia (île dlschia). Ce que nous avons vu de plus cu- rieux en Italie, c'est Pompeï : mais, s;uis les souvenirs do Rome, les restes encore vivants de Pompci ne nous eussent guère touchés. C'est à VHistoirc du duc de Guise à Naples que nous devons d'avoir vu avec intérAt tout ce que le moyen Age a laissé dans cette ville. La révolte dcMazaniel, eu mai et juin 1647, nous a Trappes (page 62). Les Mémoires de Moutluc et de ses contem- porains ont achevé ce que le duc de Guise avait commencé. Nous avons obtenu comnnmication d'un manuscrit qui ra- conte la suppression du couvent de Bajano. Rien ne surpasse, pour Tintérôt déchirant, rexécution à mort et le spectacle de ces deux religieuses si belles, contraintes de prendre les grands verres de cigué que leur présentent les prêtres délégués par l'archevêque de Naples. Les mouvements convulsifs de ces jeunes filles, et les paroles qui leur échappent quand elles em- brassent celles de leurs aunes qui avaient i)référé se donner la mort avec un poignard, n'ont rien d'égal daus aucune tragédie. L'un des prêtres ne put soutenir le spectacle des derniers mouvements de ces femmes si belles, et fut obligé de se retirer dans une pièce voisine. L'histoire de Gianone, qui mourut dans les prisons du roi de Sardaigne, pour avoir osé faire entrevoir la vérité sur le moyen Age à Naples, est fort estimable, mais un peu eunuyeuse pour des voyageurs comme nous, qui ne voulions que voir Naples : « Vedi Napoli e poi mori, » disent les Napolitains. Rien de 134 iKDVRKS DE STENDHAL. comparable, en elTet, à celle siUialion délicieuse et sublime, c'esl la seule belle chose au monde qui comporte ces deux épitbètes. Mais rarcbitecture de Naples est mauvaise ; il faudrait raser ce gros vilain fort Castel-Nuovo, el en faire un jardin sur le bord de la mer. — Nous avons trouvé à Naples la société fran- çaise; Naples est un peu africaine, si Ton veut, dans les basses classes, mais moins italienne que Rome, Bologne ou Venise. On dirait que les deux cents personnes les plus riches de Naples sont néesàlaChuussée-d'Ântin. Cette haute société n'a conservé des Napolitains que les yeux magniflques el le grand nez. Mais ces yeux si beaux manquent un peu d'expression, cl rappellent le mot d'Homère, qui appelle sans cesse Junon la déesse aux yeux de bœuf. La haute société forme comme une oasis morale au milieu de Naples ; rien ne lui ressemble, et elle vil avec les vingt fa- milles d'Anglais qui tous les ans viemient s'établir à Naples el y importer les petites vanités méticuleuses du Nord. A proprement parler, la ]^hip»rt des Napolitains n*ont pas de passions profondes, mais obéissent en aveugles à la sensa- tion du moment. Métastase a peint, avec une couleur toute napolitaine, les moments de délire de plusieurs passions ex- trêmes. Une seule chose fixe le Napolitain, et le rend raison- nable et rêveur, c'est un air de Cimarosa bien chante. Leur vie habituelle est si gaie, que toute passion, même heureuse, les rend tristes. ZadiÇt Candide el la] Pucelle peignent la France de 1700 ; les opéras de Cimarosa peignent avec la même vérité le carac- tère de l'heureux habilanl de Torre del Greco. Quant au matériel de la population napolitaine, figurez-vous que tout le monde vil dans la rue, el des rues peuplées de chefs de bataillon, portant un babil bleu avec collet rouge et i'Uomi:naiu:s dans homk. 135 imc ë|muleUc ;\ graine (réiMiiards ; o'cHl lo cosluino de» houb- liculeiuuils. Toulo la nobIcsHo son par pauvroUi : coii geus-lù passciU leur vie ;\ (k^hvr une oliarte. Eu 1821, le uiiniHlèi^o fmiçalH la leur olTVail. Si Naples avait les deux ehauibroH, M. de Metteruich n' inquiéterai l pas la France en IH'it). Souvent, pendant cette absence de soixantc-qtdnxo Joun»i nous avons regretté Rome ; c*est avec une sorte de tranH|K)rt que nous avons revu le Colysée, la villa Ludovisi, Saiiil- P terre» etc. Ces uionunients partent à notre Ànie, et nous ne concevons pas que nous ayons pu tuie fois ne pas les aiiner. "à (Htobn^ IH'iH. — ('e matin, de bonne beure, avant la cba** leur, nous sommes venus au couvent de Saint-Onuplire (sur le mont Janicule, près de Saint-Pierre). Lorsqu'il se sentit près de mourir, le Tasse se Ot transporter ici ; il eut raison : c'est sans doute un des plus beaux lieux du nu)nde pour mourir. Ui vue si étendue et si belle que Ton y a de Ronus cette ville des tombeaux et des souvenirs, doit rendre moins pdidble ce dernier pas pour se dètaeber des choses de la terre, si tant est qu'il soit pénible. l^ vue que Ton a de ce couvent est sans doute Tune des plus belles du monde ; nous revenons de Naples et de Syracuse, et il ne nous semble pas en ce moment qu*aucmu^ autre puisse lui être préférée. Dans le jardin, nous nous sonuues assis .sous un cbéne antique; c'est là, dit-on, que le Tasse, se sentant tout à fait aux bornes de la vie, vint revoir le ciel pour la der- nièrt^ fois (159.'»); on nous y apporte son écritoire et un sonnet encadré écrit par lui. Nous examinons avec attendrissement ces lignes remplies de sensibilité vraie et de platonisme obs- cur ; c'éudt alors la philosophie des âmes tendres. Nous désirons voir le buste fait avec le masque en cire pris sur la tête de ce grand poète au moment de sa mort; \\ n Xlî. J'ai relu cette nuit quelques parties de la J(fru$alem, En pas- sant ;\ Ferrare, l'an passé, je suis entré dans l'espèce de cave où un grand prince, protecteur des artSt suivant le prêtre Eus- tace, renferma le Tasse pendant sept ans et quelques mois ; apparemment ;)OMrso;* bien. Un autre pi'étre défend que l'on montre son buste ; à la bonne beure ! la mémoire du Tasse ne m'en est que plus cbère. Quel divin poète, quand il oublie d'imiter I Ce f\it unbonune bicji supérieiu' {\ son ouvrage. Quelle lenilresse ! quelle mélan- colie guerrière ! C'est bicMi le sublime de la cbevalerie ; comme cela est près de nos cœurs et vieillit les béros secs et mécbauts d'Iîomère ! J'ai arrangé un exemplaire de la J('vmalem h mon us;ige, en elTaçant tous les jeux de mots qui me eboquent, H llnMil la fortune si rapide ilu poème en 1581 . Nous ne verrons plus de tels bonnnes. Lord Ryron aurait v\\ un cœur de poète, mais la vanité de noble et de dandy vint en usurper la plus grande part. Conmient serail-il possible que l'Ame tendre et folle d'un p«>èle ne prit pas une passion r«>nta- II. 8 188 ŒUVRES DE STENDHAL. gieuse dont» laquelle on lYlèvo nvec tant do soins? el < menl rësislcr ù ses pasHion» ? S'il peut ces deux chose», il plus poiHc. Le graud-tluc de Toscane vient de payer qi mille francs un petit livret couvert en parchemin , doi Tasse s'est servi pour écrire des sonnets ; récriture est grosso. On voit que plusieurs ont été abandonnés par lui, n qu'il a essayé de les tourner de deux ou trois manières il rentes, Mes protecteurs m'ont fait voir ce petit livret à h bliothèque du palais Pitti, fort bien tenue et fort jolie. Ayet en ItaUe des protecteurs, des titres, des croix, etc un cœur d'homme pour mépriser les vexations, jusqu'au où vous Burex une armée de cent mille honnnes dans > poche ; c'est ce que luius i'épétur Thistoire que Paul vient de nous dire. Elle est restât eoni|ilêtement inintelligible fmur les habitanis du pays. Le mort s'appelait C.ereara; quoiq^ie jemu» eneon\ il passait pour vieux à cause du mêtiei* qu'il s\Hait Tait: il pi*t^ tiiit i\ la petite semaine. Fori mal mis pendant sa vie, ou l'a trouve (h>id dans la nn\ Nètu conmu^ |mur aller au bal, et a\v<* des bijoux de prix qu'on ne lui avait point voU^. H avait un jeuuefVère, Fabio Cercara, soupçounil de eaiinmari^me, et qui, eu httmme d'esprit, sVlait rëf^igië à Turin, où il êtudiail la diirurgie. Dès que Fabio a su la mort de son IWnv afiK' qui lui laissait pri'.s de trois millions, il sVst fait moine. Eii dernier lieu, pendant que Paul ëtait à Venise, une jeune t'erome s'est l\ùt amioucer ehex un moine fort en crtklit et qui nk^llemeAt a un peu du caractère tle Fi^nelon. Cette fenmu» trcs-ii avant oolui du di^part lui dit : « On no sait ni qui mourt ni qui vit, vions obox mou notairo jo vais to faiiv uuo dtmation do tous mos bions, t\ oondition quo tti mo donnoras la partdo d'bounour do no Jamais los vonotlu'quor. » l/aoto l\il passif: Kabio, qui avait vingt-doux ans ctuumo sa nuUttvsso» U\{ tri^sMH>couuaissant» Mais biontôt lo obagrin oausi^ par lo d(^|>art lui ttt otddior sa nouvollo foi^ tnno. Il n'y avait pas uu)yon luémo d'è^li^o i^ Krancosca ; los h«ibitauts do Ravomu» nu'uront d'onuui ot s'obsorvont tollomont los mis los autivs» quo rion no pont ètro sorivt. Kabio iflait jmmo, sa doulotir oxtrômo, il ont rimprudonoo de se oouttor à M)u IWNiv, \\\\M k^i i\m \{\\ ilo i\\\\\m' ou \\\\$i \\m^ W w tlUtt^- |nii^ quo coiio mmOiteim^ (Vu e^uiiiuo uu iym\\ tlo fuudiHt) ^mir lo rltlio (îiMVttVrt» « CmiuiUMil, lui it^juHnU mm m^w0 t^<^lwl-(^l, lu \{\ vuiH |uvHi|uo iMUloH It'H uuIlH ! OuuuuimU» i\|uuUilMI uu i\m\ - NuuH MO |uu'lou(K \m\\\h i\\\m v^iU\ ohambr^, » Npim- d»U Fui))o, Au uiiUou tlo Hn )UH)fuudt^ doulour» hou (Vèr^ «^ ttl iH^^^Hiu* oluq lui hI\ (bU iàlir li ohuqut^ \mi qui inu* IuumuhI )^i>l|tuuii Tmuuuv qut) FrauooHDu uvuU|umr lui, Mi\\u IoJuuimIu (l^i^arUvHvttAl, I0 ii(3lu> (loïHuu'w ulh^ vlnilortivoc »uu h'èiH) Iti uuiUuu tlt^ Tiu'Uiimu, t»l II HN'u««goiU JiUor \M\v\\\ jHHlto fouèhv, luviiqu'H oui<^mln^ii uu i tniulu Hi)tual, 1^» Wuioh quo Pnbb hil acIr^HHm'AU do Tu- rlu |mur FnuieoHç»» Il \m\\H qut> jiwulftul lo jum^uiIw mul» lo Ht^lic» Om^e^iii i^m- plU huuud(ouunU im^ luliMàlou, Il viMmiMnuutyor h'n^ueoiii^ii doux IuIh |mr Jtnu\, oummo ^ TuiHlluAh^, l^llo H*oHi l'^pitoltJ d^^iuU qu'ollt^ lo trtuiYuil Wwi oluuiift^ oi fort ivl^lo, Ion Jmu* où II do- valljoit^v uuo loiiro do Kubio daun lo janllu. Kullu lo rioho (îoromni vui Tidi^t» do t tuiirolidh^ Tôoilluio do hou hn'^iHs qui «uuouvidl J"^ KiuuooHoa ^M\v proHtjuo dt^uln lo iml^uol dtui«i uuo oluUtMlo oliovid, yuiuKo Jours «|u^!*, uno Uiho AuiqtOHtk) «iquU ù TrauooHou quo F»blt»«lh\ll> \vi\\v i^ lluvouuo M'lu»*u do \s\\ liuuillo, ituiquouuMU poitr \\\ voir, l\\rvoutu^ ù ooUt^ imi'llo tlu loitg ihU^U quo uous wIuh^hoouh, l''rtUH 0Mn\ rtutitU lunutotuq» oi oiu ht^Hoiu don ouooiU'M(toUHMUH du poio otudosHoitr |)ouk* <(^ho v\\ ôu\l dt« ooutiuuor, tt ^ullu lo jtMU' dt< uKui uudhour «rrlva, roprll Kr«uot»i*o«, ijui tMuUdovi*- uwv tluot» pAhnu" uuuh^llo. l'Iul^mo (loroiun oui r«ud«oi» do pt^ut^lror tIauM uu\ oluuuluo; jo uu^ mouvIouh quo J'mu lo (dui^ olijuigo Hoiqivou; Jt^ lluin |mr tindiv qui» h\\hU) *Vl«ll uu pou ouivrt^. vi oitdHUtdl do ho ootu|muuoMio ou parltuUi oo|Hmdaui PnOMKNADKS DANS UOMK. «18 mou imiri doriiinii |)rt>f\Hu)ëineui» et, t\omi«e ilo ro\iréiii« rha» Unir» tMnil allt^ vt'po»cr huv le o.tiiiupt!. L*linmiue que Je imninli |Mmr Fabio^maiM que ce jout^li^ je u'nliunlH |ut)Aqiie \\\m^ à ce qu'il me «emblail» me quilla bieu \\\m l6i qu't\ rerrt>elieH de mou |)eu «ramoiir iH (le la (bUo de me» idtk^H. Le lendeuiuiu le uiouhII'i^ reviui ; tou» mes !M)upçAii9 Dirt^ut vtfrifléii : Je U\^ eertuiue que Thouime qui avaii abuse de moi u\^laii pan mou tuuaul; main quel diaiuîl? Je me perdais asser la main sur sa ligure» Je ue trouvais rieu de nnuarquahle daus ses traits» siuou que J'ëtais bieu silre que ce u'ëtaient pas ceux de Fabio. i'eus asses d'empiiH^ sur moi pour caclier mou agitation. « Je iHEîcotumaudai 4 liueouuu de venir le vendredi suivant ; ce jour-lÀ mon mari devait aller à la campagne, Je me gardfl bien de le dire 4 Thomme qui me ti\)mpait. Le vendreili Je Ails (!oiicher à mes e6tës une servante très'-fmie qu'on ap|>elle la Seal va, et qui» À cause d'un grand service que Je lui ai rendu* m'est tout À lUit dëvDuè;. L'inconnu entre» je Dis sur le point de le |>oiguanler sans lui rieu diiv. Grand Dieu! quel danger Je courus! G'tHait Fabio, qui, par une tHrange combinaison» iu^rivait de Turin pour me voir. Il ëtait si lieureux» que Je n'eus |xis le courage de lui avouer notre malheur. « Le lendemain j'attendais presque Fabio» qui m'avait Diit une demi-pix>messe de revenir. Au lieu de lui» qui vint ce soir^b\? Le uumsti^ qui m'avait rendue indigne de mon amant. Je Dis encore trompée, je me Jetai dans ses bras» croyant que c'était Fabio; mais l'inconnu m'embrassa» et Je m'assurai île mon erreur. Aussitôt» sans mot dire» je lui donnai deux coups de poignard dans la poitrine» et ma servante l'acheva. Il iiou- vait être deux heun's \ de malluHir : elles sont trop belleH, Toujours pour muis rarebiteelure. iutiléo du grtu' ))ar Hramauto, ni unv liHt\ Mais les llomains truuvoni eetle sensation d'abandoit et de tristesse dans |dusieui*s do oe» petites églises qm* je vais déerire rapitlemenl; par exemple k Saintt -Sabine, sur le nmnl (aelius. niOMICNADKS DANS UOMK. 111 ^W ^^^is, Oo l\«mo Htmn la i (^juibliquo ol iiu^nio loH t\ uu^N you\. iuk^ IL l>K rxKtM«oN {m Sitiult'-Mt^rio (t«l .ViiH^rt^x), tY«uv« tUt bu«lui»^N«ik:9% Aix'hilcoUut) Kuitluno ; utm iim|4e bi^ioUià* ^ui> «iu(i\ju«, |4u« iioblt:^ (|Uo. U |)lu|»At l do iio« <^gltA(>Sx \iKK c\»:ii. Au 0(i)HiuUs (\ g(uulio oit iuoui(\n(; <\ucimt lomplo de Ja|tU lor; rlMnu| oolonuc* «iili» ^\\\x*V\{\, mm* ^1.'* Minsv linM\V ru ll<4V. Umiuo* ituhlimoit: tiir uté» U)HHdu|uo. iruuo t^^Uitc )io(hi«|«(i\ l,»»t ^M^r!^•A^^^tttr)«» IViulurtn \i«Hi»utgrtnolU, et, \Uu» la vosliluile» |m* Svt\r-Ai^U!««M. 1,0 l'r^^|^H^h /x.»»»»» l\v^»|Uo de Unphrtt^; m\\\ Myle «e irtm»iHH^Uo do ooImhIo Mi^lioUAngOv MviM>N\-t>»:n.A-l'vrt Stvt l\oUo!* IWi»«|m^!* |*rttMln|d\«U^I, lÎAWvtN*. lM«ce H«u*honui i lo , >'♦♦♦>♦* ,V«VAr^ du («uid^t î^Àl^M^M^v^^^t Uo?«(o lo \\\[in ooiu|dol do» i%U»e« de* |UHe»iiei« >ik4wj olu^ut' *iu ooHhv do iV^^li^Ov SvtM-l\vuNN«? ir- UoNo. Toinio ^i^^4u^i^ro; {^U'tvu^ Irtldortux do u>rt|s- hro*» S\ MuM»(*a»u^^v lîo »uid ?»«U!* d<*ulo do« <^l^\t>* du (îuido «(ui «Mit (K'iiU le Tomyr^ tl(Nt ^Mj^^dN^un^i quelque |) UI4m« 148 aCUVHKS nie STKNDIlAîi. •in do ce grand liomnio. Ju iio ruconniii« nullcmunl «fi maii rullo frosfiuo. .rnilniiru Iniyours loi doux rr(iii(|uoi do Sniat-Audré. La t'n du (iuido oitl bonucoup plus tnuclinnlo A cnuso do lu' vi^i il* Kildnlff, do In passion du snint à In vun do In rroix, do l'nngtM bouuU' do \i\ fcnimo qui grundoson (ils, cl do coilo ù droilo qui gni'do. Vérité do In curiosiU^ du jouno liomino près dVllo. {kl Grhu. («onimoncéi* par Yignulo on 1575; clinpoUo ol (oniboiiu liiiiil Ignnco. (îliof-licu dos jiViiilos. Smnt-Iunack. CornnionnV on lO'iO;npoquQ do diSondonco pour Inrcli loclnrc. Santa-Maiua dki. INmhu.u. A cAlu do la porto pnr Inquollo on cnlro Homo en vounnldu Nord. Honux lond)oaux du soixiùnio niocic. S\i:AiNi^PiKiu«K tu ViMouLi. Dcllo» colonnos onli<|uo8 do ninrbro groc. Lo lihiM do Micliol-Angr, untnblonu du Doniiniquin duns lu sncrixlio. S\iNTK-l*«AxfciiK. llûlio on' 102, rofiiito vors 280 ; soiio colunnos do gra- nit ; lo grnnd RUloI odt birn pInr.cV San Koiu:n>u ruoni i.k miiu. L'un dos nionunionls cbrtMions los plun ru- rioux. Oullo biisilii|no lui l'ondôo par (lonstanlin, vers 5«'MI, (piiilru ans nprC>s lo soandalo alunninabb'. do la niorl do s(ni lih, jouno prin(*o do la plni grando onprranco. Kilo fui roi'ailo i\v lond on omnblo vor.n 5HU. |\ojiiaun'o on 71(1, agrandio on 77*2, ollo fui ros- tauri^o d(« nouviMui vor«< 1210, par llonoriu-^ III, dont nous avouH vu lo porlnit on niusiïqiu* sous lo porliquo (Movô pnr lui. Ln dor- niôn« rottlauralion osl do 1047. Uion do plus rurioux ipio l'iuliU riiMn\ (!(!ll(< ôgliso 0!«l roniplio do oolonuos. Y allor plusieurs foin. (Jiudqtics l(»('lours liboraux, blossôs do vv <|ii(^ los ji^suilos oppriiiKMil la Franco (18211), trotivoronl rblioulo la proposilÙHi do liro viiigi pagos do dosoriplioiis (rôglisos. La plupart do oos indiiiiinonis rnroiil bAlis par dos lioniiuos «pd ôlalonl ;\ doiiii porHoni(('>H, f-oinnio {'(«si aujoiUMriiin ou llalio lo voyagour qui pas^o piiiu' liliiTal. (Ioh ôgllsos uo furoiil pa!i ëlovtk^H par le budgol, ol ooutro lo vuMi do rinuueiiHo uis\jorUii qui, ou l>IU)MRNAt)KS DANS HOMK. U9 ^^^\uc(% nu lieu d*ëgU8(»îi, voudrnii lio» tiroh»» pour Un paynau^. Us i^gli^oH do nouu\l>A(ioM pnr don pnrtlculiors ou parnou^i- ^^i|Uious» I\uTUl, Junquo voih l'nu 1700» les mouuuKUittt Ioh i^KiM uyràihte$ à riuuucuso nu\|orllif. Aiunl uouh vovouh ou Hlo» IV»rp>v«.'ioî^ l\o!uo vlugl-nlx ëgliso» cousaoïtk^s À Mario. Los ari^ts dos tribuuauv mo gôuout pour la dtVlarallou suU vaulo. Malgix^ lo sooours qu'ils ciH)loul prôlor t\ la oiH)yauco ou Dieu, J'ai bosoiu do dik'laror quo oo souilmout sublUuo osl rosU^ À uu»s youv biou au-dossus dos crlliquos d'arlisto ol toutos utoudaiuos quo jo vais uio poruu^llro sur los ôgllst^s do l\ouu\ L^ovislouoo uii^mo do TluquisUiou u'ompôohora jauuiis los àuu's (oudros do soiitlr la subliuiitii dos doolriuos do Jiisus, {\ plus forlo raisou Toxislouoo dos tartufos j\ qui ollos douuoul dos oarrt>ssos. ol Toxislouoo dosbouuuos gravos ol uioraux qui lour douiaudout do la cousitlàallou ot du pouvoir. (Voir lo ùnif auglaisol W^ lU'vuva nu)ra(c$,) • Lorsque Tiui passera dovaui les sol\aute-dix-sept ifglisos doui los uouis suivoul, jo couseiilo d'y outrer, i\ uuilus que Tou uo soil douduii par qut^lque seutUueut vif. l\ot.tsii i>K 8ANT'-Ai>niANo. lîlcv»^ vcr* Vm\ (U50. L« «lonù^iHi iH^»lnuiM- tiott o«i ilo 1050. Kilo nvtut dott portes du hroutti» qu'Alcxnndro Vil trtutir<^ro i Sniut-JoiiiiHle-l«(ittHiu. Du t«blo(Ui do Sûihl l^mn Ao- 160 ŒUVRES DE STENDHAL. loique^ f^rté par la angit^ est de l'6colc de Bologne, qui, veO**^ en 1690, imiU loulcs les autres. Quelques personnes l'ullribueii^ * uu Gucrcliin. Devant le lien oceupo par cctloi église fui le Forutr*' Trùs d'ici lut le Temple de Saturne, où les Romnins avaient pUcc le trésor de l'I^tat. Sam'-Agnesk in PiAzzA Navona. L'une des plu«. jolies -égliMa de Rome. Ce fut un lieu de prostitution. Sinl'ronius,. préfet de Rome, y lit conduire la jeune Agnès ; un miracle la garantit des derniers ou- trigcs. Innocent X fit rcb&tir cette église; la façade est une des nif>illcures du Rorromini. L'intérieur a la forme d'une croix grec- que ; nous y avons vu beaucoup de marbres précieux et de statues médiocres. Il faut descendre dans le souterrain où so trouve lo charmant bas-relief de l'Âlgarde. Il a osé représenter le com- mencement du martyre de la sainte. Quel dommage que l'Algnrdu n'ait pas été im élève de Canova I Sakt'-Alrssio. Fondée en 305; la dernière restauration est de 1744. SanY-Andhea DRM.E FnATTK. Réédifiéo en 1612; la| coupole est du Bor- romini. Voir lu chapelle de Saint François do Paule, et deux jolis anges du Bernin . Sakt'-Andbea al Noviii\to. Cliarmante petite église, clicf-d'œuvre de la richesse des jésuites. Elle est du Rernin, 1678. Cette église est annoncée par un joli portique semi-circulaire; sa forme est ovale, avec une coupole ornée d<; stucs dorés. Comme elle plairait à Paris! Les monuments devraient être dans le lieu où l'on sait le mieux les apprécier. L'autel de saint Stanislas, jésuite, a un ta- bleau (lu Maralle. Dans la cbambrc habitée par Stanislas, on voit sa statue par le célèbre M. l-ogros. Sant'-Antonino de' PoBTor.iiKsi. Bâtie sous Sixte IV, restaurée en 1695. Voir le tableau de Sainte lUisabelh, par M. Luigi Agricola. S.\NT'-Aroi.LiNAi\i. La plupart des églises de Rome ont été rebâties deux ou trois fois; celle-ci lui refaite de fond ru comble par Benoit XIV. Le Sdinl François-Xavier est de M. Legros: ime Madone est at- tribuée nu Perugin. Sant'-At.vnvsioi». Giveci. Élevée vers 1582, «ur les dessins do Giucomo délia i*orla et de Martin l.uuglii. Voir deux tableaux du cavalier d'Arpiii. S\NTA-B\LmNA. Cette éjîlise, consacrée en 35G, a été ivparée en 600, en 71^1, en 74r», en 161)0. Les fresque? do la Tribune sont de Fon- Icbuoni. rnOMKNADKS DANS HOMK. i5i ^^Bautolomiiko dans l'Ilb. Le corps do sninl KurlluUomy ftit placA, en 073, dans l'urno de porphyre que roii voit sous l'autol. Cotto ÔKlise, rebâtie deux ou trois lois, n vingl-qiitûro colonnes do ^rn- nit volées À quelque temple païen. On y voit dos peintures d'An- toine Carr«4tlt loul A fait gAtées par quelque mauvais restaura- teur de tableaux. SAK-HinHAHno. Bétie dans un ehanlfuir des thermes do Dioclt^tien, «mi 1598. Voir la voi\to antique bien eonservi^e, cl quelques ruines danslejortlin. Saitta-Bioiama . L'an 470, sainte Simplicie consiicni eette église à sainte Dibiane, qui avait habité en ce lien. Figuroi-vous Tironte qui dut accueillir cette modeste église au milieu de tous les magnifiques temples (te la Homo paUennc, qui existaient encore en 470; c'est ainsi que le voyageur peu riche cl sans cordons est méprisé par de fastueux personnages, et vexé par les polices ; un jour la reli- gion morale de ce voyageur triomphera. liO cavalier Itcrnin répara celte église en \&lô, La statue de sainte Itibiane, qui orne le grand autel, est un ouvrage estimé du Uernin. La sainte, qui lient une palme i^ la main, semble s'oppuycr sur unu colonne. Une grande urne antique d'albAtre orfonlul, placée sous l'autel, ren- lermc les restes do Minle Hibiano, do sa mère et de sa scdur, qui soulTriront le marlyrt |il^ii)éme temps qu'elle, (letlo église a huit colonnes antiques «léH fresques de Pierre de (lorlono, A gaucho dans la noC. an-Caulo a' Catknaiu. Les Iresques duDominiipiin sont un peu crues. Elles ont l'avantage de re|)résenter do jolies i'emmes timides regai^ dant le ciel, et non pas de vieux saints barbus. AN-GAnio Ai.i,R ocATTRo FoNTANR. Chiimiiinlo petite église, célèbre parce qu'elle couvre une snrfat e égale ù In base d'un des quatre piliers qui soutiennent U t-onpolo de Saint-Pierre. C'est un caprice du Horromini, 16i0. Lg tableau do la Madona est do Uonianelli lAKTA-CATxniNA DE FuitARi. Conunoncéo an milieu des ruines du clrtiue de Flaminius on 1644. Voir dtins la première chapelle à droitn une Sttiuie MiminerUe, labUuiu célèbre d'Annibal Carrachc. 11 y a beau- coup de tableaux. Les moins médiocres sont do Frédéric Zuccheri ot do Haiïaelino da Heggin. aota-Catkihna di Sikna. Jolie église bien décorée do marbres, (l'est dans le jardin de ce nmnastèpt) qu'est la grande lourde N/'ron. Dans le t'iiit, collt' luur a été élevée par Bonifacu VIU, do la mai- 152 (KUVRËS DK STENDHAL. 8on Gnuluiii, on IHOO. Les doux petilci tuur» voidiiioti sont aussi ilo Bonilaco VJII. La Porta Fouliiitilu, pruUqui^u dnaa lu iriur du Soryius Tullius, ôlait uuprè» do lu grande tour. Santa-Gkciua. UiUio au lieu où lui la n)<\i«on do lu Nuinto uiarlyre, ic- fnilgoiiSâl. Trois nûl'!i atSpan^os par dos uoldfiM, iirnnd autel soulonii pur qualru lioUus colonnu.^ aulitjuoM de niarbro blauu et noir. Sur cet uulul l'urt riche ou voit une Hiatue du ntachre qui ropri^scnto la oainte marlyru (elle qu'elle l'ut trouvée dans son tom- beau. Ce travail est soc, mais plein de vérité, comme un tubluau du Gliirlandujo. La position est sinf^ulière : la sainte est appuyée sur le bras gauuho, la této tournée vers la terre. Cet ouvrage, qui* l'on ne se lasse pas de regarder quand une l'ois on Ta compris, vers lu Iruisiùnio mois du séjour à Itonio, a toute la grâce d'un vitux sonnet gaulois plein d'énergie : il est de Stefano Madcrno. On trouve ici une Madone d'Annibal Gnrracbe, et dans la cour qui précède l'église, un beau vase antique. Le portiiiue est orné do colonnes de granit. SaN'I^esarko. tixistait au sixième siècle ; restaurée par Clément VIII. Santi-Go»ma kt Damiano. Ici tut un temple rond dédié aux londateurs do l'onic. Vers Pan 527, Félix IV bAtil cette église. Ce fut peut- être en 780 que l'on pltiça ici les belles portes antiques do bronzo. Urbain VHI releva le pavé, et lit beaucïoup de changements. Santi-Dumknii:» k Sirro. liûtie par suint Plft>V, homme cruel. Los sta- tues et les labloiiux sont d'une bonne médiocrité. CiiiKHA DovuNK Quo VADiH. Cotto polito égliso «pii se voit à gauche sur la voie Appienne pfirto trois noms : Santa-Maria délie Palmo, Saiita- Maria dolle Piiuite, ot Domine ()uo viulis. Quelques écrivains ont dit (|u'ello a été bAtiu sur roni|)lacenienl du fameux temple de Mars. Saint Pierre^dans un de ses inomenls de laiblossoque saint Paul ne lui pardonnait pas, liiyail Ilume et lus persécutions. Arrivé au lieu où nous suminus, Jésus lui apparut : le .Sauveur dan hom- mes portail la croix sur ses épaules. A cette vue imprévue, l'apô- tre s'écria : » DomitM, quo vadin ? » Cette égliso fut rebâtie souh Clomunl VIII. La façade est de 1737. Sant-Kil^kuiu. l'église élevée sur l'emplacement occupé par la niaisun du I hrélien Kusùbe. Henfurmé dans un cabinet de quatre pieds de coté par ordre de Constant, ici saint Ëusèbe mtmrut du faim, (^ettu église tut rebâtie pour la dernière fois un 1759; ce fut alors que Uaphaël Mcngs peignit la voûte. PROMKNADES DANS ROME. 155 San-Fhangb8C0 a Hipa. h y a de beaux marbres dans colle é^\i$e. Lu slaluo de la bienheureuse Aloïse esl du Uernia. Elle est reprit soiitée mourante : les draperies sont maniérées, mais les parties nues fort belles. Chicsa di Gbsu b Mahia. 11 y a de beaux marbres et des tombeaux du lu maison Dolognelti. Voir les fresques de Lunfranc dans la sacristie. San-Giaoouo uKGLi Incurauu. RebAtie on 1600, et ornée par les meil- leurs artistes de ce temps. San-Giacomo dkgli SpAQNiroLi. Rebâtie en 1450. La chapelle de San- Diego a un tableau et des fresques iM ŒUVnKS DK STENDHAL. cen pâîntruH iitiUiileurii, qui onnuienl dnni une galorio* piiiienl Hudvmtl iluiiN uito égUio, à cAUiû de réniotîon créée p«r Tircbitoc- luru ou les liouveniri. SAM-t^iMtKNxo iM t().«(* (lo M. G('Mard. Oo muiI dcn puyiinuM ((roMiii(«ra, niuiai^norgi- (lUCN, qu(^ Ion p(«raounii|((.>H lïv* doux InbUNiux do Mich«l-AnKO de CttrrHVNKo, à lu ('linp(tllo di^ Siiiut-Mnlhiiui. Il l'uni oxumincr duuN lu NiUM'iulîo uno p(Uiln Mmhm* uMribuéo nu r.unHNgo. Clitinnuiitu IV^'aqtK^ do Stniti»'CM$ dittribuant «i« Ml«ê rottps (iHo? (Ktuvt'pM, Nuivo((^ don itroupoa. Lu aninto n la lélo IropgroaM* ri un(\juuil)ti innl iiidiqtuV. IUmiuIi^ dt^a fonda, Lu uioii d(« lu Mnîult\ viii-(\-viM, vi\ pr(^a(nioo du pnpo qui la Im^- ni(, f««| itliMiirdo. Lo pupo o(\t Mé mni'tyria(^ uvoo oll(\ ou (i\M fuit { PUOMhNADKS DANS ROMK. m ^toiuii'o les boun*o«ux. Ceux-ci out-ili» UUtté In «uinte à demi marie? Uoki d«lâiiot>re abDuiHlo. Ltis lombdMUx iiu c«i\linal île Bornin o( ite M. do Moutmurin osani. Klle eal divisée en trois nefs par vingt lolounes do marbre de Sicile, Si l'on est dis- posé à sentir la peintuiH), on peut cheroher ici quelques «tuvrages de Pierre Pérugin, do Cluurles Marnlte, do Gii^o Ferri. Santa-Maria in Aqviao. IWtie vers l*an 400, renouvelée plusieurs fuis; U façade a été élevée sous Pie VL par M. Camporesi. Santa-Mahia in Avkntino, C'était le temple de la lionne-Déesse, où les fommes seules olIVaient dos sacrilices. Aventui e de Ciodius. Cette église a été ridiculomeut arrangée en 17(15. âAi«TA-MAniA m OAiiriTKi.u. Bàlie en i657. Il y a de belles colonnes dans l'intérieur; on peut cheiH)her quatre lions de ce mnrore nommé ltu«»o anlieo ; foule de tableaux médiocres. lae (KllVHKS I)K STENDHAL Santa-Mamu in Oosmkuin. l\omiih{unble à ottu»» lio ses bollca eolonn« tiiilii[uoM, Lu giMiui itmsciiruii du innrbro pluoé sous lo portique i ro\;u (lu peuplu lo iium du Boooa dflla v*rità, L'homiuu (luijumil y pluçnil lu nmix» ot, «à lu doriiieiil Mnïi loux, U boudiu «lo mHrbre nu innnt|unit pua du «u furmur. Gotta bien |>ou fnit pour Uuir dtuiM co trialo lieu, l/bonuuo qui a cm9& rAvilÎMOuiont de rit»li(% Cdt^hieut Vil, oat tout prètdoaon couaiu Léon X. La at«« (ue do \*^{\\\ X eat du UnpbadI do Moutelupo. A gnuebo du graud «ulel, vou» verre» le Vhrhf de Michel-Aiigo; ce u'eal qu'un boiuuio, {){ un liuuiuie remarquable par In /oreo ^Ay«i(/ii(), couiute lo In^rt^î* (In lu Ju/»*» filh (/«» /*cr/A. Ko /»<»r«fo do Cntiuvu rcpi^V^eute- ruil luiouv le (llirist. ((ut M lo plus beau de» bommea Cette i^gliao p(t!iM(\|a une loulo (l(^ tul>l(N(n\ eurieux : r^iiuuHotd^iîun du Boato iîiovauui do Kiesole, r/t«xuo»^l»oM du IMùlippe l.ippi, uuo voûte peinte à froaquo pir Uafluollino del (iurbu, lu Vent du UartXK^be, un Vvuoifi» do Ciioito, une Vmhnut de Cburlea Mur.ilte. C'eat dans b> rouvent vuiaiu (pn> se trou vu lu bibliotbiNque CtwtmUtn»^, dont h ^ulHlo a i^US si pluisnunuonl ronlii^o ^ dea inquisileura, iNous itvons vu nn eut(MTenuMit dins eotte i^gliao un Jour do pluio; e'oat le spoi'tucle le plus lu^ubro que uoa eonipagnos do voyage nieul rcn- ( (U)tr(^ à Ituuio. Sunia^Muria sopru Minerva est iH)uiarquable pur une loulo do tondunnix tu^ (>n lit lu date de INU), (l'i^tuit le bon teuipa pour \v>» loniboaux. utoins oneoro tependant que de ISW à Ift^O, du vivant (le Uupbai'^l. Heureux lea unirta ()ui ao sont on allt^a vers eo tenqts- lt\ ! La be«uU(^ dea fonuea du tuinboau (^ît bioit leur biatuire, tau- riiOMENADES DANS HOME. 157 (iis que tous les morts do 1750, paroxcmplo, semblent ridicules. En approchant d'un tombeau, ou regarde In dernière lip^no de répitapbe; si l'on y voit : Obiit an. D. MUUU, il vaut 1» peine do lever les yeux. Le souvenir de Rnphnël régna dans l\oni(> jusque vers 1600. Alors arrivèrent les abominations du Uernin et («ur- tout de SCS élèves. De 1650 à Canova, le tombeau d'un nioit illustre n l'uir d'un pamphlet contre lui. Dans celte église «uni dechurmanles IVesques du moyen Age, nu fond de la croisée à droite. akta-Maria dk' MiRAcui.i et Santa-Maria de Montr-Santo. Ces deux églises forment lu décoration de l'entrée du CiOurs; cela fût bien nulrel'ois; tôt ou lard on détruira ces églises, qui seront rempla- cées pur un portique circulaire dans le goûl du Grescent, du Ré- genl-Slreel, à Londres. Les colonnes de travertin de ces deux églises ont appartenu, dit-on, nu clocher dont le Bernin avait sur- chargé la façade de Sainl-Pierro. Santa-Maria in Monticrlu. L'une des plus anciennes poroisses de Rome, restaurée en 1101, et depuis plusieurs fois renouvelée. Lu nius-uque de In tribune, qui représente le Sauveur, remonte, dit- on, à l'un 500. Santa-Maiua DBI.U: Palme, on Domine quo vadis. Sakta-Maria in Valicem a, detta I.A GiiiRSA NDOVA. Ssint Philippe Meri, saint et homme d'esprit, voulant f.iire tourner le goût de la musi- que nu profit de l'Ame des nmnteurs, commença celte église en 1575. L'intérieur lut bâti pur Mnrliu Lunghi et par le Rurromini. Les fresipies sont de Pierre de Cortone; le tableau du grand autel et les deux voisins sont de Rubons; Mnratto Ut le tableau do suint Ignace et de saint Charles. La chapelle de saint Philippe n une musnîquo d'après un fumeux original du Guide. La Prééenta- tion au temple et V AiinoncùUiou sont du Bnrroche; Pierre de Gor- tone pe^nit h voûte de lu sacristie. Lu meilleure des statues que l'on voit ici est celle do saint-Philippe Neri, par l'Algardc (un fond do Ma sacristie). On donne «|uelqnel'ois des concerts sacrés dans cette église; ils ressemblent à de mauvaises gravures d'oprès d'excellents tableaux. Ge n'est qu'ici qu'on peut entendre les chefs- d'œuvre (les maîtres qui vivaient vers 4750. et qui sont, je crois, fort injustement oubliés; im jo\ir on reviendra ù ccUe mu.<: il Cfel entouré de dix-huit colonnes, dont six sont isolées ci les au- tres à demi engagées dans le mur. Ces colonnes, d'ordre ioiiiquc et cannelée*, ont vingt-t^ix pieds de haut; elles «ont de tuf el «ic traverlin. Ce temple a été restauré trèsHinciennement, mais s.ul^ aucune inagniliceiice. C'est une des ruines les plus entière», k*> plus curieuses et les plus antiques. Ce temple n été déterré par , ordre de Napoléon. Il fut changé en église en 872. % gNU(.lie en entrant, on trouve un modèle du saint sépulcre. Il laut voir ce temple en arrivant à Home, immédiatement après le Panthéon ; ce sont, chez les Homaiii», les deux aimeaux eiitrémes de U chaiiie : le pins grand luxe cl la plus grande simplicité. SAKTA-MAHTiNA. Églîse rcstAuréo à la hii du huitième siècle par Adrien 1; donnée aux peintres par SiKle-Quint. Pierre de Corlone lit orner à ses dépeub le souterrain et l'aulel sous lequel e»t placé le Lorp» de sainte Martine. L autel principal a une ctqne du la- rR0MEN\DB8 DANS ROMK . 159 Ucau, iliribué A l\«)»h«(^l, que l'un yoit àtkm ia galorie voitinc (t^ ricudéniio de S«int-Luc). Là to trouve Iti relique U plus lou- chante du monde, le crâne original du divin Hnphadi. '^Nn-NiARo tn AciutJ.to. l^,^\m luUio vers 5^. Voir l«i deux pupitres appelés Àfnboms^ et le fliuteuil (^piscopsl de marbre qui servit t\ 5aint Gi^goiro quand il dit nu peuple son vingt-huitième discours (homiUio). On en lit dos fVagments sur ce si^ge. San-Nicola in Carckhk. Celte église l'ut le titre oaréinnlict d'Alexan- dre VI, tlorgiii, qui la Ut r<^|>arer. liii façade Tut élevée on 1590 par Jacques délia Portu. i^lle n trois nefs et quatorte colonnes : on monte par sept ninrclios à l'autel, qui est formi^ d'une uoiiquc do |)orpliyrt», et surmonté d'un ornement soutenu par quatre colon- nes de niarlire jaune africain. On voit dans cette église, restaurée en 1808, lo tombeau du cainiinal Rosionico, mort en ITSi*^. Du temps de la République romaine, il y avait ici près une prison; de lA la dénomination in oaretrt. l)n vieillard, ou plutôt une renunc, rentcrmée dans celte prison, avait été condamnée à y mourir de faim; sa fille lui sauva la vie on la nourrissant de son lait: c'est le suÙet si souvent reproduit |)ar les peintres sous le nom de Carità romoita. Ce fait singulier valut la liberté à h femme prisonnière ; des aliments lui furent assignés ainsi qu'A sa lillo ; en l'an 004 do Rome, les consuls G. Quinctius et M. Attilius tirent élever sur le solde la prison un temple A la Piété, dont on voit encore les res- tes. Doux autres temples ont existé en ce lieu. A!(-Nicoi.A m Toi.K!(Tixo. Égliso élevée en 1614. U maison Paintili y dépensa benucoup irargcut sans pouvoir la faire belle ; il n'y avait plus d'artistes A Rome, et l'on n'eut pas l'esprit d'appe- ler les peintres de récole do Bologne. Voir une copie de la Saiute Agnès du («uoi^bin. iinssA DKi. Noms ni Mahia. Architecture baiH)quo d'uu M. Denixel qui opérait sous Clément Xll. Décadence complète. an-Pautalko. Kllevéc en 121G, cette église fui longtemps desservie par des prélrcs anglais. Une religion qui no vit que de souvenirs devrjiit rendre celte église aux Irlandais, maiutenant que leur culte n'est plus persécuté par leur gouverncinenl. La fayade ac- tuelle est du terrible M. Valadier. Saint Pantaléon fui médecin, cl les médecins de Rome se i^junissent dans cette église le S7 juil- let, jour de sa tiHo. t\!l»PiVTiio v% MosTORio. Nous avons été bien surpris ce malin de laii- 160 . Œ13VRËS DE STENDHAL. iiùrable vuo 4110 l'on a do Snn-Pîoiro in Moulorio; c'eti U plui belle de Home; ou trouve 'm ton vénUblo «ipeot. 11 (kut ohoUir uu jour do aoloîl à uuagot chiititéa par lo vont; alort tous les dô- mes de Homo «oui tour à tour dans l'ombre et dans lo clair. Ou voit le uiout Alboui, Kraocati, le tonibeuu de Cooilia Metul- In, oie, etc. Madame Liimpuguaui u voulu donner les ordre* uu ooclier ; die di^iiirait revoir le AfoV«e du Midiol-Angc à Suu-Pietro iuVincoli; on noua n conduit* à une lieue de là, à San-Pietro in Montorio, sur lu Juuicule. Ici, le» prumiorti cliol'a de Homo établiront une (dte du pont. liii prcniiùre chnpello à droite dana l'égliae noua a ofl'erl une Flagellation peinte pur Sébastien del Piombo, d'apr^a un deaain du MiclicUAngu; du moins, tollo ust la tradition. Hiuu no prouve mieux combien tous, tant que nous sommen, Olres vulgaires ou grands iiommes, nous sonmius empriaonuéi ilam noi propret eeneatiom, et encore plus emprisonnés diins Ick jugements que nous en tirons. Une tête comme celle do Michel- Auge pu croire balancer lu gloire de lluphadl, qui triomphait par la peinture do lu piété sublime, i\o lu tendrosso, de la pudeur, «les pluM nobles suntimenls du cœur bumnin, uu offranl à la cou- leuipliition du public ces létus et c«a corps de portefdix. Sébas- li'Mi nées ; elles feraient horreur. Le crime a besoin d'ôtro caché sous de pompeux orneuients, Sinta-Sauba. Celle église, unie ti Suint- Apollinaire, est ornéo de viugt-cinq colonnes, deux desquelles sont de porphyre noir. On ive sous le porti()ue un grand sarcuphugo avec un bus-relief ireprésenle une cérémonie nuptiale. (Sf A* Sauna. Chunnnute église bâtie, en 435. dans la maison qu'ha- bitait Sabine avant son martyre, auprès du temple de Diane. On retrouve dans l'intérieur vingt-quatre colonnes de marbre de Pa- res cannelées, qui appartenaient à ce temple de Diane; ainsi la pauvre martyre a triomphé de l'orgueilleux temple païen. Nous veriins souvent dans celte église, attirés pur la situation churunuite et pur la fraîcheur dont on jouit en ce lieu élevé. Cette église n'est gardée que pur une vieille femme aveugle. Charmant ta- bleau de Sasso Ferrulo. La Madone parait entre sainte Catlierino 11. MVà «KUVUKS OK STI«:NhHAt. tU Ndiia iNiiiuittittf, (\\\\ hiibilN tofif(tiMU|ti |a oauvt^nt vnUlu. l.iUo San .SiivMTAo w Cawtk. l/uiittiioi plundiuionnoi i^tlUtieii do Uom<>, M- tit) 011 IHil. I^Ulo (iuU MOU iiufti A U lôta da aaim Jann-liMptUlt^ i\Ww\ y Kurtld, Honuiivol^a au 10UU, (?aUa égli«t) n iiiia ^[miiiio 4|UHiiiiié Uu tnblaiux luétUouraii. SAN*8iLVKiTiu) A MoNTP; (Iavauo. (îotia i^jjlisa, iaiM|ua« du OaiiduH|uin. nu nommai daii )dlniitiH}ii da In (h>U|ii>1o; l'un da co« inblanux ra|m^«euta Juilith fnunirmi m p^Hfih h t^((> H*Huhph0rH9^ M. Uauvanuti, ()ul |Ni«iia h FlatH^nra pour un uraihl |)auiliH>, n (\tit do aa fii\jal uu grnud tttblanu d'(ip))iirAl ; (MmipniH)«. SAWi-Sii.vi{i*THt» le MAKTim» Al MoHTi liunu»ll« paméaullou, al Rvanl ilo ha l'Aluniar «u moul Snlul-Oraita, la p«pa mIuI Sylvantaa ouviil ou to liou uu ordtoliH} •aularnun. tl y bÀlit au^ulta uua ^^\m «pu IVil autaii^a, oubliée ai déauuvorta an i()AO, oouinia ou ihmiouvo* Ihii {'iS^\\$i) oatuallei bltla «n &U0 «ur la Inanl ooaupA pnr I\uh noiuia. l/^fflUa •upi^rlauro, tifliu^ «la bamix mflrbroH, ont dlvlm^» au traiii net^ pnrquatorMa calouuati nutiifuoM, Noui hIIouh «ouvoul y iuludrar laa pnyfinga* du OunipiHs la banu-t'hNro du ToiiHiiiu, points Mur lo« tnur« da» nalV InlérAla». l/t^nlUa «outarnùua iunpiia iloM Mou(iuioul!4 da plét^ : utum y voyou!« «ouvaut uua fort bollo IVnnno iWMMmIo, ou ipù l'oiiU d'<^l^o HViMtf^lo, ol ipii vioni pndi«l»lo- nii'iil (UH'oniplir uuo pi^nilauro dMU« to litni Moliitùro. San SiMto V\v\. (hi dit rotlo t^glii*o liAlia pnr ('oMntunlIu. Su proun^ro iTHl'imulion roiiiùiio osl iW \'m\ l*J(Ul, h doruli^io du 1740 Snnl honuiiiquo iinlùlN ici (|uoI(}Uom uuuéoM, San-Si'Uuto in Saxi.\. IIApilnl hAti p.u* lua, roi do»* Sjuousi, ou 717 Ou Iroiivo diuu Iti rua priocipala iU^ rot loNpitnl un luilol iMo\ Aïolit' Pidliulit», ot ou tnIdoHU da Jo^ prioi pui' (llu\riaii MilM l/r^lirio do S»u-Spii'ilo n uuo lUulo tlo IwldaHUX uuNdiuoro». OiHiNA iiiuii-: Si'iMATK. HoNtiuirtV ou IRlïft, t^potpu» da dt^'ndouoa. |,o Sittui f'nii^'OM hui' l(^ ^niud iudal o»! uu ItddoHU okIIuoN du Tro* viiaiii. Sant \-Srl HouuiluN. l'u tomplo lui «^lovô on laur lunuieur; co tauipla \\\\ ohuujrt^ ri i^}(lifci<; oollo ri f \tu PROMENADES DANS HOME. i69 église fut renouvciéo pour la promière foM en 774. Lei bonne« renimos l'appellent SAïUo-Toto, et y apporlèut les enfanli m^i- indcs. CniR5A Mcn..\ Thinita i>r' Mokti. RAtio pnr (llinrles VÎII sur lo ilemnndc (le «ninl Frflitçois de PmuIo, rostouri^o p,ir Louis XVIÏI. Chercher une vue du chàleau Saint-Ange, du pont ot des lieux voisins, tels qu'ils étaient «nus Léon X. Voir In Iksctnli d$ croicc do Daniel de Volterro, qui, nu lieu de peindre les Ames, point des corps vigou- roux et bien constitués : e'ost lo Ntylc de Michel-Ange, moins le génie. R y a ici quelques bons tableaux nnciens, et une foule de croûtes modernes. liOs arlisteit ailemnnds viennent dans cette église se moquer de nous, car la plupart de ces croûtes sont fran» çnises. Les Allemands, peuple de bonne foi, réussissent asseï à exprimer ronc/ton. Voir les statues de M. Rauch, celle de Franke et des deux enftints, par exemple. CuiKSA miik TumiTA wè* PKt.i.RoniKi. Ilûpital fondé en 1548. L'église est de 614. La Trinitéf sur le grand autel, est du Guide, ainsi que le Pèr$ sour corriger sou dessin. Il sentit une fVatcheur agrëablc. Cette imprudence fut suivie d*un accès de fièvre de trente heures. Si elle fut revenue, nous serions tous partis |K)ur Sienne, ville renommée pour la politesse de ses manières et la beauté du langage. M. Metaxa, je crois, médecin célèbre et homme d'esprit, a fait une carte des lieux attaqués par la fièvre ; rien n'est baroque comme les contours de la contagion sur cette carte. Beau sujet à approfondir, mais raisonnable- ment, et non pas avec de jolies phrases vagues et élégantes, à la française. J'ai oublié de dire que les savants sup|)osent que Grotla Ferrata est précisément dans le site occupé jadis par la maison de campagne de Gicéron, à Tusculum. « Il y a peu de trivialité dans ce pays, disait un Français. — Je le crois bien, répond Frédéric, il y a peu de noblesse de manières. » Il ne s'est trouvé personne à Bome depuis Léon X pour enseigner les grâces rourtisanesqiies dont la cour de Louis XV a empoisonné notre littérature et nos manières. Les tragédies de Voltaire ne sont-elles pas plus nobles que celles de Bacille ? 1 octobre. — Une (îhose qui me donne de riuimeur à Borne, (•'eî^l l'odeur de chou pourri qui empoisonne celte subliuu> me du Corso. Hier, prenant une glace devant la porte du café Bus- poli, j'ai vu entrer trois enterrements dans l'église de San-Lo- renzo in Lucina, qui est entourée de maisons comme Saint- Boch à Paris. Dans la jotnnée il y a eu douze enterrements. Ces corps sont enterrés dans tnie petite cour intérieure de l'é- glise, et il fait aujourd'hui un vent de scirocco très-chaud et très-humide. Cette idée, à tort ou à raison, augmente le dé- goût que me cause la mauvaise odeur des rues et le gouver- nement de ce pays On regarderait la proposition d'établir uu PROMENADES DANS ROME. 165 cimetière hors de la ville comme Fmie des plus grandes im- piétés possibles ; le cardinal Gonsalvi lui-même n'osa la ris- quer. A Bologne, où le gouvernement de Napoléon a rejeté le cimetière à une demi-lieue de la ville, on aurait frémi, en 1814, à la chute des Françids, de Tidée de rétablir un cimetière au centre de la partie habitée. Vous voyez nettement de combien le rayon de la civilisation s'est afTaibli en pénétrant de Bologne ici (soixante-dix lieues). 11 octobre. — Les pauvres jeunes Français riches, qui sont ici fort bien élevés, fort doux, fort aimables, etc., mais trop mystiques ou trop sauvages pour se môleràla société romaine, se réunissent entre eux le soir, dans une grande chambre d'auberge, pour jouer à Fécarté et maudire Fltalie. 11 finit con- venir que les jeunes Dijonnais qui étaient à Rome avec le pré- sident de Brosses (1740) menaient une vie un peu différente. C'est le siècle de Vtillaire opposé î\ celui de M. Cousin. Un jeune Parisien de 1829 est sensible aux gravures soignées des almanachs anglais, ensuite aux tableaux des peintres vi- vants qui lui sont expliqués six mois durant par des articles de journal. Ces tableaux ont le premier des mérites, celui de pré- senter des couleurs bien fraîches. Le jeune Français quitte le bois de Boulogne et le monde de Paris pour venir à Rome, où il s'imagine trouver tous les plaisirs, et où il rencontre en effet l'ennui le plus impoli. Quelques semaines après sou arri- vée, s'il a reçu du ciel le sentiment des arts, il admire un peu certains tableaux des' grands peintres qui ont conservé la fraîcheur du coloris, et qui par hasard sont jolis; la galerie du palais Doria en offre plusieurs de ce geare. Il entrevoit le mé- rite de Canova, et l'architecture propre de Sainl-Pierre, si voisine de la magnitlcence, le touche assez. Quelques jeunes Parisiens arrivent à comprendre le charme des ruines, à cau:^*: 9. 166 (EUVtiK» DE STKNnilAL (l0M pliraHcM (1(^ »0M grimdii proKalDurii qui h^ <;! |iient. Pour étro tM)ll, Jo m nierai pâ» nhftoliitnmU qu'un nur tsi^nt n'arrive h goûter 1(*H «latuoi luitlquon, H lui mir mille lei fresques do MIclid-Angc. Tout h) mondes f^lnl irndoror Umh ci^ln, c*l répète df«M phrase» ; Ti^fiMcnUlcl vni de tholnlr di^M phra»(*M aHHnz mod^nea pour qu*(4l(m ne «ulent paa dt^à //^u commun. HIeu de plalianl couHito (tcH nguri^H éri ; une ou deux fois le gueux avait été mis en pri» sou, iH ensuite en était sorti parla protection de quelque fm* 9m «rTKc>^ iMl ^fCMi tWÊt' witWÊty, t% ^V^ ^^"^ '*•' W ^r (mi- nir Tassassin. Le gouveriuMir do Rome lui Al b plus bt'IU^ rn^p^MM^ tlu inonde, pleine de seniiiuenls d'huuuiuiVi^» t\|oulmit t^^ie» pur malheur, rhomme qu'on pouviùl eu quelque HoHe f^ou|H^muer du crime ay«ll disparu. M. do Vargas ttouunquolquoH louin au\ gendarmes dNi pays» qui routlironl au gouvoruouu'UI le mau- vais service d'arrêter Tassassiu. ApiVH v^>\ iuoidoul, loH In- stances de rambassadoiir dovinront plus vIvoh ol Ioh h^pouitoft du gouvernement plus embarrassautos h faire. Ou , qui a nommé Léon Xll» un vote émis dans l'affaire Lepri a empêché un cardinal d'être porté au trône. Je ne suis pas curieux de noircir ce livre de cinq oti six anecdotes comme celles de la pauvre Espagnole ; d'ailleurs, je manque de l'emphase puritaine nécessaire pour être cru des gens graves. Ce qu'on appelle la galère ici» est une prison fort dure t\ Spoletto ou ailleui^. Mais l'homme colérique qui so 170 iKllVnES ni'î STKNDaAL, p(*niuM uu ( oup de (MHtiiniii u louJuurH (rulH »«poiiii (ol cbci cti |HM)|>lo ii Imugliuiiloii uim ruinmi (rcHin^rcr, quelque lùille qu'elle Hoii, auHU pour vuller Ioh obJeeiloiiH leH plus forte» el auieuor le irlomplie den puHhiouh). . î/tiouuue eol«'rlque espère : r N'éhep«»prl8; T \\\v \{\ fuveur de cpielque fmionc u*élre puH eondamuiii 5" Hue fois eoudunind) éire (ilurgi, toi\jourH pur l« (Uveur do quelque Ittolue; ee qui u'arrlvaii point houa rudiidulHtratiou du gëiK^nd MiolllH. Main, couuue tout ne eompoune, uvolr une Jolie fennue tluus hu funiille <^;iit un moindre avantage eu iëli* donc le rt^ginu> iVunvidH est ennemi de lu beuutë. (Jue vu dire lu sensibUihi ullenuuute? «l'ui punst! dix uuh eu Italie» J*y ui eommundi^ de petit» diHucluMUentA, ^H J'oho dire (pt*il vuudruit mieux pour ee puyn qu<^ quelqm^ innoeeiil îdi condannu^ et que JumuiM uueun eoupuhle u\M\t Tespoir d*d-> cttapper. Au moyeu de mille nupplieen, vers 1801» Nu|H)l(km uvuit uholi raHHaHHiual en PitSnmnt; et» de 1801 à 18U, cinq mille peiHonnen ont u^vw qui auraient pi^ri par U) eouteuu. Mais rhonune a-l-il le droit d'infliger la mort t\ hou nem- Idahie? 1/liomme qui a la lièvre a-t-il le droit de prendiv du quinine ? N'est-ee pas aller manifestement eimtre la voloult^ de nion? On passo ptmr un grand lionnne nmral en dissertant vaguiMuent sur vv sujet, l/evemple du ISènnmt, en 1801, prouve que, sans la pleine de mort appliqut^^ sans pitlif, jamais on n^atmlira l'assassinat en Italie. ir» ofiohre 1848. — Ntms avons lumunemM^ nos eoursesee matin par IVglise de wSainm:ièment,deri*ière le tlolysèe, qui existait dèjt\ en 417. Les dispositions uiaM^ielles de cette <^gliM» pt uvent donner une idée de ce quittait le christianisme il y a quai<»rKe cent onte ans. IM\OMENAl)RS DANS HOME. 171 VouH aurei h^M\\\\ du Aouvouir de f ollo églUo ni jiHnaU la curlosiltë vwiH porto à éliidier Hi^rlHHtMneiil Irt gruHdt^ uiac liiiM^ (le civUl^alion et de bonheur étenH)!, noiunv^e dirktimhmr, LVgtii^e de Srtlul-Hléiuenl est, noua oe ru|>|K>rl, lu pluii eu- rieuse de Rrtique de quatrt^ eolun- nea (ouvrage du neuvième siècle). Vient ensuite une cour en- vironnée de portiques, où se plaçaient lu«. ehrétleus (pd «« trouvaient dans une position nuirale un peu moins uuuivalfto. I/égliso proprtnnent tille est parlagée en trois ut4\i. \v^f deux rangs de eoUinnes enlevées au hasard h divers tnllficen païens. Ou aperçoit au eenlrt^ une eneeinle en marbre hlane, q\\i ptute le monopamme du pape Jean VIU, qui ix^gnalt en 872, Cette enceinte ser\ait de chtt)U|s les Ihlèles enliumdent les préires et ]>ouvaient les eutend)i\ Aux deux c6tés de ce chamr, on remanpie It^s umbonea, ou pupitrt^s, sur lesqutds m\ plaçait les volumes des saintes Ëeritures (pi^on lisait au [leuple. A Salnl-Clénient, le sanoluarium, dis|msé k peu près comme dans les églises tlu rit grec, est enlièiHHuenl sépart^ du ivste de l'église. On y tiH)uve le siège de Tévôque qui pin^sidait el ceux des protides qui assistaient aux (♦éi'émonles. Après av4»ir «examiné raiHiiilectmH> de Sainl-Clénient, nous y avons remarqué quelques Jolis ok^uï, ou 18U. lo pupo Plo VII ouvoy» i lo piH^iU l\lvuiH>lu, ohurgù do touH aoh pouvoir», ih (\iiur tmllunl^ duus hou xMo fougutnix ol uvougio, uuuuln iouio» lo» ds ol tous los K'glouuMilH iuiiHMluU» pur loH b>uu<;inl», oi ihS» i>quû los pouvoir» th (ouU^h los uulorlli^» oousiUu4>» pur oo» t^v^ilquos. huus uudns d'uuo houro» Utuuo so irouvu suu» gou- irruomoui. suus polloo, suus uuouu umyou do prtlvoulr ou do t^u'huor los oriuios. Lo purll fauniiquo ospi^uii quo ooiit^ pt»- *idu<^o ivdouiid>lo. qui uvuli uuirofois Uuuolu^ lo» Jour^ du gt^uil* w\ Dupboi» oi suriiMii lo» Trumfc(>tvm qui hublloui lu purilo do d vlllo sliuè' uu sud-ouosi du Tlbro, ussussluoruloui lo» doux ou roi» ooui» houuuo» oboUl» uuxquol» Nupol(k>u uvuli ooull^ lo» uâgUiruiuro» do llouio. Lupopuluoo purul»»uli, ou oAVi, u»so« tu 10 114 (15UVI\K8 DR STKNniUÎ.. (tltipoiëf^ à oxtk^uler ce projol, ot, «I t^llo IVûi vnwlu, il nV\l?. taii nuoun obnlnt le qui \)(\i l'on heH« ei Ion < oniprenuil dnnn ee non bre Jusqu'à iel pauviH) cliimrgietH|ui reeevnii einqiinuie IVnm par mol» daui un hôpital milil4\lru fiançai». « Le» fête» lermlniSe», quelque» bon» eiloyen» irouvèi'ei crneoro le moyeu d'oeeuper raltenlitm de la muliltude» et d prëveuir le ma»»aere projette Pendant huit ou dix Jour»» k objet» de la rage populaire furent con»tamment en përiL A »e •rrivëe à Uome, Pie VU eut connaiMsanee de eette affaire. < U »e a'^prodia amèrement le mauvai» ehoix qu'il avait f^lt, e envoyant devant lui h^ eainllnal en (|ue»tion. 11 fV((mi»»ait r pensant que, par »uiie de ce ehoix» plu»iemiteentaine» d'Ami coupable» auraient pu partir pour l'dterniti^ »an» avoir nn; le» «aeremeul», ce qid leur aurait fernu^ h^» poiHe» du cie Dt^^H ce moment, cetcxcclltMU luïunne abandonna rexerclced »on pouvoir tenquirel au cardinal Connalvi. Il ne »e n^M^vy guère que la nomination aux (ivô<'h(^, et le plai»ir de l\di élever quelque» nnMt»e«nx d'architectnrt^ monumentale, u pour lequel il citait pa»»ionni^, connue le nont la plupart de » conqiatriole». « Il y a quatre grande» charge» i\ Home que Ton ne quil que pour (\lre i^levi^ i\ la dignil(^ de cardinal ; celle de gottve neur de Rome et de (mormr^ o\\ mininlre de» tlnance». »o du nombre. Quatre autre» ont ù peu ttrè» \[mv\)é ce prlvlh^g le «loyen de» auditettr» de la Uota, t>ar exemple. xvk^M pre que toïijonr» le cha|»ean. La ro(n mi le prentier tribunal ( PÉlat de l1igll»e. Le cardinal Con»alvi» lor»qu*ll prit po»»e»»ion du pou vol PHOMËNADKS DANS ROMK. i75 U'ouva ces places occupées par des prélats iuflexibles, qui iasistaienl forlemcul sur les privilèges ailachés à leurs fouc- tious depuis plus d'un siècle. Cet liomme d'espril avait besoiu d'ôtre le maître pour reconstituer TEtat de TÉgUse. 11 se dé- livra de ces subalternes opiniâtres en les faisant cardinaux, (le sont les seuls qui aient osé lui résister quelquefois. (( Jusqu'à la fin du dix-liuitième siècle, les cardinaux s'en- vironnaient d'une splendeur presque égale ù celle d'un prince du sang dans une cour laïque, et ces niessieui's se croyaient les conseillers naturels du (lape. Consalvi réduisit ces hauts dignitaires à l'état passif dos ^énaleurs do Napoléon, il fut, en quelque sorte, le Richelieu ou le Pombal de l'État de l'Église; seulement il n'employa jamais aucun moyen violent. Pendant sa dictature de 1814 à 1825, les cardinaux continuèrent :\ jouir, ù Rome, des plus grands honneurs. Quand un membre du sacré collège passe devant un corps de gainie, les soldats pi'ennent les armes, et le tambour bat aux champs ; mais de- puis le ministère du cardinal Consalvi, un cardinal n*a pas plus d'intluence dans le gouvernement du pape que dans celui du roi de France. '(( U\ politique invariable du cardinal Consalvi a toujours étc' de remplir le sacré collège d'hommes d'une capacité bornée et iH. J^nrrlvo maluii"- Uiuil ti ridnloiro proprouioul dUo du rouolnvo do 18^»^. <( VW Vil mourut lo ^0 uoôi IH^."^. 11 uvnit M dnim un t^uu (roufnuco poudaut Ioh quatro ou r.luq itomaiuoH qui prt^cHkli^ roul m utorl. Lo cardinal (louHnlvi* doni TautorUë dovnK o\- piror^ oouformènout aux unagoH do la oour do Romo« dè« qao IMlal du papo Horail oonnu, oui ta liardioHMo inoroyablo d'om- piVhor loH oardinaux grandn dlguilalroM do pcHullror dunn m oluunbro. « 11 rcmçul lo projot do nonuuor lo uouvoau papo o( do rott* lor minlHth*. (loi onpoir, tout oxlravagnnl qu*il parût, l\it o<> pondant Hur lo point de rëusnir, tant lo naorti oolUfgo avait pri« riuddludi^ d'olxMr )\ hou aHtHMulant. Au HurpluH» hou caraottV impt^loux, malH modi^n^ ol prudont, oôtfait do la pndongation Ai' HOU pouvoir um* ohoso ulilo i\ la oliri^llouu^ u 1)007.0 journ aprÔH la utorl du papo, Ich oardinaux ouht^- riMii au oonolavo Mou Tanoion usagi* : lo londoumin, ^ sop- londtro, il Hil rtTUu'». Jo vouh i^parguorai la d(«Horip(ion tlu ot^- r<^niouial, quo vous irouvoroy. dauH Hmih Ioh Journaux do i'ôpoipio; \\M)\\ uuiquo ohjol chl do vouh approndro oo quo n'ont pas os(^ tliro Ioh auloorH iU^ vv}< artioloH. Lo palain do Moul(*-ra>allo devait t^ln' ôlroitonu'Ul U'viwv p avoi* na huIio, gardait Taugunlo annombli^o ol («nquVIiail Ioh oonnuoniraiitum avoo lo doliorn: droit lu^^t^li- tain* dauH na fantillr, mais ruinons. Q Lo oonolavo sr tonail à Monlo-llavallo, ol non au Vatican, t\ oauso iloH liôxroH produlli^n par la nndaria, tiTH^n^panduon PUOMKNADKS DANS UOMK. iT7 à ccUc t^imquo uiller avec Leurs Êndnence» en inspec- iani des vas tuu» seule pei*»omu^ qui n*ait de» llai»ons particu- lièrï>» ttvec quelque» membre» du »aci*é collège, il e»t d'usage qu'un cartllnal qtii devient pape fa»»e la fortune de »a famille et de »es ami». « Une clivonstance qtti, i\ cette époqtie, occtipa beattcoup le» Homain», peuple à la fol» »plrltuel, »uper»titieux et féroce, c'e»t que la mort de Pie VU a été formellement prédite, et 178 (KtîVnRS t)K STRNtUIAL. avm; iiiii^ nlnintlièrc e^tartltuilo, thm WCnnamin, nlmatiiich en \iVA\nïe n^puiiitlmi, qui u*^i piiM ftibriquë (\ Ut^g<3, oottimcc^- liil Ht' MuUhiiMi LnmiMiorg, initia il Funiixti. « Aitriiii pti|H% c1c)HiU miliil Piom\ t)*ii ocrupt! In trône imti* tlUrnl piMulntit vliigi-(*itiq iuih; do là le proverbe : l^on videbh nnnoH Pttri, 81 le bon Pie Vil ertt vgrèH dcH iiottvolli^i» iiïi\m rsi fncilo (\ nporoevoir; il se fuil ciiQuiv reiiuviH|ucr iluvuuiugo i\ lluviMiiit^» ù Rolo|iie ^ ilaiiH le bemi puyn niuu^ de Tutilre c6u^ ilen ApeiiiiinH. A Rome, la iiiiilUutiie eiHHi atix saitiiH oi à la Vierge» el Hoccupe fort peu de Dieti. « Dti iiuuuoui ((uo les cardinaux ëlaleni dëeidO» i\ cholHir un hoiiuue i\\\\\ earaelère ferme» leur choix parainsidi de\Dlr m fixer sur M. Cavalehiui» aueieu gouverneur de Rome. Ce car- dinal est enetne eiiê dans le peuple pom* la vigueur qu'il mil ;\ rt^primer certains assassinais qui H'f^laienl eomudn en pleine rue pendant qu'il triait g(tuverneur. Cavaleldni iHail sur le point d'être ëlu pape» quand, mulheureusemeiU pour lui, on i\\Mit des jouriuuix français qui contenaient une pmclamation niodëix^o que S. A. R. monseigneur lo dtto d'Augoulônie avait faite après ses prenders sticcès en Kspagne. « dette pi\)clanmtion changea entièrement la n^olution d« ces faibles vieillards : supposant que le conciliateur d'AndtiJar n'avait agi que d'après les instructions des ministres de son oucle, ils en conchn\nit que le gouvernement de la France (itait moderiS et qu'allu ile ndeux s'entendre avec lo cabinet des Tuileries il fallait t^lire un pape d'un caractère plus flexi- ble. Le pauvre Gavalchini, auquel on ne pouvait guère repro- cher qne d'avoir maintenu une bonne police el fivit pendre quelque» meurtriers, cessa, en conséqtience, de ri$unir la Mk jorilë des suRVages. « lU parure4it alors se diriger sur un cardinal dont Je tairai le nom; mais mi de ses collègues, qui t^ait, dit-on, stui ami intime, rappela à liCurs Ivnnuences que, sous le ponlitlcai de lao ŒUVRES DE STENDHAL. Pic VI» ce personnage, alors momignore, s'élaU rendu cou- |ii pable de parjure dans la fameuse affaire Lepri ; cette affaire avait eu, dans le temps, beaucoup d'éclat. Voici commeulje |j, Tal entendu raconter : un homme très-riche, nommé Lepri, avait un procès d'où dépendait toute sa fortune; il obtint la U prt'Iature, et Pie VI lui promit le chapeau de cardinal. Par re- |^ connaissance des honneurs qu'on lui ^accol'dait, il fit don de toute sa fortune, y compris le procès, au duc Brasehi, neveu du pape. Le tribunal eut la noble indépendance de faire perdre- son procès au neveu du pape. « Pie VI, irrité, cassa le tribunal et son arrêt, el s'appro* pria, dit-on, la plus grande partie de la fortune de Lepri. Le r6le joué dans cette affaire par le cardinal en question et la mémoire perfide de son ami tournèrent la chance d'un auUre vbuK (( Des scrupules d'un genre différent et d'une nature moins grave empêchèrent l'élecMon du cardinal N., eu faveur du- quel la majorité des suffrages paraissait devoir se réunir. Le quiiiziènu> jour du conclave, 17 septembre 1825, lrente-li\)is voi\ décidaient rélcctiou, et ce cardinal était silr de vingt- huit; mais on sut qu'il avait pris une tasse de chocolat un jour de jcrtne, el cette tusse u\alencoutreuse lui cortta la tiare: tel était, du moins, le bruit répandu dans Rouuî après la tenue du conclave. «( On songea alors au cardinal délia Somaglia, vieillard d'une haute naissance, cité jadis pour la facilité de ses mœurs, mais qui s'était réformé et vivait dans une grande dévotion depuis treiUe ans. Les cardinaux calculèrent qu'attendu son grand âge (il avait alors quatre-vingts ans), ce qui importait surtout, c'était de savoir tpii il prendrait pour segretario di StntOt ou premier ministre. On le sonda sur ce point, et il nomma le cardinal Albani : « Le cardinal Albani ! s'écrièrent if^ PROMENADES DANS ROME. 181 « Leurs Émiueuces torriOées. Cel homme vaut au moin» deux « Cousalvi, ei nous savons ce qu'un seul a pu noua f^ire souf- « le cardinal Albani, dont le ft'ère a fait un mariage ridi- cule, jouit d'un revenu de douie mille livres sterling (trois eeiU mille ù^anes). Quoique, depuis longtemps, il (ùi cardinal, ^ il ne se décida à prendre les ordi*es que fort peu de temps ^% avant le conclave de 1825, Albani avait obtenu des dispenses {\{> trois ans en tmis ans ; mais un laïque ne peut entrer au tunclave. On l'accusait à Rome, mais à tort sans doute, d'avoir cHuiçu le pi^ojet du massacre que l'on voulait faire en 1814, dans le but d'exterminer la race de philosophes produite par l'administration iVançaise, Ses ennemis prétendaient qu'il joi- gnait à des mœurs dissolues un lèle intolérant et cruel, amal- game fort commun chez les pi*élats romains du seizième siècle, mais heureusement assez rare aujourd'hui. Une portion de son grand revenu lui servait, disait-on, à satisfaiiH) ses penchants voluptueux. Un reproche plus grave qu'on lui adi^ssait aussi, c'était d'avoir été l'un des instigateurs du complot tramé contre les jotu's de Basseville et du général Duphot. « La faction des ulanii ou des saints, dominée par sa haine contre Consalvi, avait eu, dès le premier moment, l'élection à [»eu pi^s à sa disposition. Lorsque le cardinal délia Somaglia eut compromis son élection par son imprudente conOdence, les xelanti songèrent an cardinal Severoli. SeveiH)li passait |Kmr un saint à leurs yeux, parce qu'il avait défendu à ses gens de mettre plus de trois plats sur sa table lorsqu'on lui conféra le riche évôché de Viterbe. « Ce cardinal, naturellement doux et modéi*é, avait toutes les idées du moyen âge, et ciH)yait de boime foi qu'ouvrir un livre c'était compiH)mettre son salut. Il s'était queiH)llé avec I 4 ..lu»-. -u: » tr". ^-^ i Kl tiMii/- «A -T.-. \ - ^.^r.:Li.wr " -•-■«•'. ;»r r «IM'/ll'î f'il ^" - - ■ I I ! - « L" .- ....-' . l'.I fr*nmi! :!-fjf. .5- - •--^:. ^V ■•.-■' .lilllff-' '*J. " -r »»■ •■ •.» •:. .iitr'ilifiil j»:■^ - -• .-- •- -f' ■. — fk«.ij'.|- I" iH^nlL r! ;. •- - . V'»* -*»*s A'-r 1 i'" iM* >n"î "j' 1^. '...T* - -.' î-'i O* «ifr-il Pi: Vii'Tiir - .■i *^' : .'y pt>.ir- jni'>sinr.r:-ï • .»^ ■ >*,»É» - -s. i' " • - - -■-II» • ' ^••ii "w: * .... . - - . .1 i.iJ.' ^: .*^ - X '^.âif -.■"- l'-.^-i" - ..:■ "iJ •: ii.niîn'" .' , ^, -• .»- 1* .\: .. "^ ->...-.'« . iiiurïlir lO ijïii ..,^_ .^». .k. ^i^. . -- "ii ■■: ll»lllpi:iil. f»ii î «j - .i«.i. - •■ - - • »■_:«- •r-'.nililrT' .t^ï -, Ituu 00 qui s y |u\sH)^il« Loti ounliuaux IVaiivaU ttVMioul ou ( mivmmbio Uo couu^lor Ioh iuH^rHiiuM» t)u âai4U-Kiipril> oi que h (H)ur (U> Fr^uoo uo mt>Ur«il tk i^r/u qu'i^ rôlévuUuu (lo rmvhiduo Uodulpho ou Uu vmhIIim) « io» cuinUuuux (|ui H oiubui luin ù lu tèU) du |u«rU Sovoih4I avuioiil bosuiu ilo cuumdu^ los lulouUmis do rAu(rioht) A T^ ^uihI (Io leur caudidui, i'ool ot^l la houIo panio ilo rhittldltt) du demior tHuiclavo qui uo mo paralHiiLO (taii par(UUemoul olairo, Uu Huir quo ho|U ou huil pailisauH do Sovoitdl ëlaloul hmmiouh Ulôin, iU dô|H^olit^hiii uu os|duu pour Huvvoillor k> oaixilual M- baui» qui avaii Io HtH^ii'i do rAulriolio, o>ijhl«À«dli^ qui éluài ohui'gô do iiiguillor «ou i><^(o. i)u viui lout i^ ooup Ioh avorUr quo eo oaiHliual so diri^it^ail vo»*h Io oorridor suv loquol ouvrail la (HU'io do la oollulo où iU n'élaioui ih^uuIh ; iU i^ooult>iH>ui, ol lU ouloudianii Albaui qui uiaivUait à pm th hnp dau» Io oor- Hdar« Aloi^ Io i ainliual Taluiia, doui la voix o»i pi'oporilouutk) i^ !^ graudo lai Ilo, »\H'da» du lou iluo houuuo quo l\qqiOMiUou iiTilo i »* Au touil, quo Voh l\niiuouoos Io vouilloui ou uou, « pou uouià iuipono; muiH souuuoh hûi^ do ti^'UiOM)uaUv voix, « ol douiaiu St^vtnoll «ora papo ! » IJuaud l\dolia oui liui, Il îituiil vapidouioul ilo la oollulo» ol ho UH>uva IWo ^ l\ioo avoo Io oaidiual Albuui. Ho doiiiior ôluK pAlo oouuuo la umil; IV lulta alYoola d ôpuuivov la plus graudo ooul\i!iiou« « U'^ Hoii\ Io oaiHliual Alhaui ouvoya uu a^oui oouUdouiiol à Taudiassadour dWuivioho. (loi liouuuo sut ôludor la vigilauoo tlu piiuoo iM\^\ t^i do soH ^aidon; ol, Io louilouiaiu maUu» au luouioui où ou allait piHuuHlor ù Toxanani don voIoh« Io oaiHli- ual All^ui. aviH' Taiv a^ilô d tui hmuuu> qui ïnool tpio Io %m* i^* do soH piHijoU audùiioux va èUo tltk^idô pav la dûuanho qu'il oiiii ïàur Io poiul do taiiH>> ai^muH^a au oouolavo, pi'àl A 184 (KUVUKS DE STKNDHAL. uomniar lu oaiHlIiml Sli avant do fiùre un choix. Le lendemain matin, ces cardi- naux furent chez lui, et lui dirent: « Nous nous plaçons en- « tièrement sous la direction de Votre Ërainence, et nous la « supplions de nous indiquer qui nous devons placer sur le « trône de sahit Pierre. » Le cardinal Severoli répliqua : « Je « choisirais le cardinal Annibal délia (Jenga, ou le cai*dinal « de* Gregorio, » « Le cardinal délia Genga était recommandé par sa haine pour le cardinal Gousalvi. Le canlinal Quarantoui, oncle de ce ministre, avait été le pei'sécuteur constant de monsignore délia Genga. Dans sa jeunesse, ce pi*élat était cité pour sa beauté, el Ton prétendait qu'il n'avait pas toujours su résister aux séductions auxquelles Texposail cet avantage. « Ses ennemis allaient jusqu'à dire que plusieurs enfants de madame P. à Rome et d'une fort grande dame à Munich (les bruits étaient fort inipandus à Rome, qui est à la fois une grande capitale et une petite ville. Quoi qu'il en soit, depuis plusieurs années il effaçait ces fautes de jeunesse, si toutefois elles avaient été conmiises, par une piété profonde. Une cir- constance qui servit ;\ lui concilier beaucoup de suff\*ages, c'est qu'il avait déjà reçu dix-sept fois le viatique, et que, chaqu(* année, il paraissait sur le point de mourir d'une hémorragie. « Son rival, le caixlinal de' Gregorio, ne cessait de dire à l'ambassadeur de France, depuis Tannée 1814 : « Je suis un « Bourbon ; rien ne peut être plus convenable pour S. M. Très- « Chrétienne que de voir quelqu'un de son sang assis sur le « siège de saint Pierre. » Le cardinal disait vrai : il est (Ils na- turel de Charles 111, el par conséquent frère des deux der- niers rois de Naples et d'Espagne. Il a l'air très-noble, et, 180 ŒUVRES uiî: stkmdhal. i|uoiquc sou ih'X soit uuiiieuse, sa phyaimiuiuîo esl ouverte et agréable. C'vùi êtc uu excellent (uipe. Lor&que le cardiuil de' Uregorio s adressait à r;uiiUassad«iir d'Âutriclie» il lai disait : « Tôt ou tard vous voudrex faire élire Tardiiduc Ro- « dolplie; les autres puissances lâcliertmt do s'y opposer, a parce qu'il est né prince. Ce que vous avex de mieux à « faire, c'est de favoriser niou élection : j'ai une naissance « royale, et je suis presiiue uu prince ; j'aplanirai la route à a votre archiduc. » « Ku (luillaut Seveix)li, les cartiiuaux se rendirent à la ciia- pelle Pauline pour voter. Les scrutateurs, en eoinpiaut les voles, en trouvtM*eut trente-quatre pour le cardinal délia Uenga ; ils ne poussèrent pas leur examen plus loin, et, se tournant vers le nouveau lupe, ils se pixisternèrenl à ses pieds. n Le cardinal délia Gouga ne sut pas moins bien mattriser Si) joie que Severoli n'avait su d'abord maltiiser sa douleur. Levant sa longue robe de pourpre, et montrant aux cardinaux ses jambes eullêes : « Conuuent, s'êcria-l-il, pouvez- vous u croire «|ue je eouseule i\ nie charger du fardeau que vous u voulez m'iuiposer? Il esl plus forl que moi : que deviendra (1 rbglise, au milieu de tous ses embarras, quand elle sera u remise aux soins d iui pape qui, vous le voyez, esl accablé « d'iulirmités graves? » U*s cardinaux lirenl une iniponse con- venable, et Ton procéda sur-le-champ aux pn»mières céré- monies (pii accompagueul l'exaltation d'un pape. Les hom- ujages qu'on lui rend soûl préeisénu'ul les mêmes que ceux que Ton adresse à la Divinité; uuûs les catholiques sejustilient à cet éganl eu disant qut^ c'(»st au représenlanl de Jésus- llhrisl que ces hoimeurs séralos au peuple romain, et rendre imi>OHsible la révolution qui nu'uace Rome et tous les irènes de T Italie. Il n'osa pas faire du sacré collège un corps éclain's cap;d>le de conduire T Église dans une direction con- forme ^ Tesprit du dlx-ueuvième siècle. Consalvi t\\K seide- UHSUt un homme de vues sages et modérées, armé d'une vo- lonté constante et d'une adresse parfaite. Son libéralisme rela- tif était cepeiidant asseï prononcé |H)ur étoimer les Romains» qui sont en arrière de deux siècles sur l'Angleterre et la France; mais à Bologne» à Forli et dans d'autres villes de la Romagne» où il y a plus de lumières» son administration était jugée avec moins de faveur. Maintenant on le regrette. « Pendant la durée du conclave» l'attention du peuple ro- main fut singulièrement divisée : les habitants de Rome cru- rent un instant qu'ils étaient conquis |>ar les Autrichiens. Rien ne prouve davantage l'absence de popularité du gouvernement sacerdotal que l'espèce do satisfi^ction avec laquelle celte nou- velle fUt apprise» malgré l'avarice connue de rAutriche» les persi^cutions qu'elle exerce contre les carbonari S et ranli)Hi- thie des Ualieiis pour les dominations étrangères. Voici ce qui avait domié lieu à cette étrange rumeur. « Un capitaine autrichien, qui allait rejoindre l'armée d'oe- eupation à Naples avec cent cinquante recrues» entra i\ Vi- terbe le 15 septembre. (!e capitaine, ravi du bon marché du * Vers l'an 540 uvniil Ji'isui^-ChrUt, Pylhagoro ibtula des 8ucicl6« st'crèlc^ dan$ o«> qu'on nppeilc aujouriHiui lo royuumu ilo .N(4)lo8. Ces sodéli^s sticrclos |iro(luisircul dos troubles dont ses diseiplos l\ircu( les victimes. 188 ŒUVI\ES Î)K STKNDIIAL vin, avail Im si iiniiiodérémont ce jour-là, qu'il s'enivra, el ses hommcft en Hrent autant. Pendant cette débauche, il apprit que le pape était mort, et que le trône pontifical était vacaïU. Cette idée fermenta dans sa télé, tellement que, lorsque la garde de la porte de Vilerhi^ demanda : « Qiii vive? » il répon- dit qu'il venait prendre possession de TElal de TÉglise, au nom de S. M. François H, empereur romain. Les soldats du pape se gardèrent bien de faire aucune résistance ; et le capi- taine se dirigea vers la place d'armes de Viterbc avec son monde. Il y reçut des billets de logement comme de coutume; l(*s soldats s'enivrèrent encore davantage chez leurs hôtes» et n<» pensèrent plus ù leur conquête : mais le gouverneur de Vi- terbe avait dépêché un courrier ;\ Rome pour y porter cette nouvelle. Vax moins d'une htnne elle se répandit dans toute la ville, et ses habitants crurent que Rome allait encore devenir le sit'ge de IKnipire. Le jour suivant, à quatre heures de l'a- près-midi, lorsque le capitaine autrichien entra dans Rome, par la porter du Peuple, avec sa petitt^ troupe, une foule innnense s'était rassemblée sur son passage, malgré les protestations de l'ambassadeur «l'Autrielie. Môme dans l'intérieur du conclave, eelK^ nouvelle acquit quelque crédit, et Ton croit fermement que, si la légation autrichienne avait eu Tesprit de profiter du moment, rarchiduc Rodolphe eût été élu ce jour-là ; ou tout au moins elle aurait pu sans peine faire élire quelque cardinal allemand ou lombard. Le nouveau pape aurait nommé tout de suite une trentaine de cardinaux dévoués àrAutriche, et l'é- lection de l'archiduc* eiU été certaine au premier conclave. Ce qu'il y aurait eu de plus singulier dans cette victoire, c'est qu'elle eilt été le i^ésultat des propos d*un oflicier subalterne et de quelques soldats dans l'ivresse. Ce capitaine, qui eût pu faire un pape si l'ambassadem* de son souverain Peut secondé, nu mis aux ari'éts. PROMENADKS DANS ROMK. 189 « Je vous ai déjà dic que les cardinaux français, qui croyaient CoiU conduire, et s'en vantaient hautement, étaient au con- traire compkHement pris pour dupes. Ce fut au point qu'ils n'apprirent que la majorité des suffrages devait se fixer sur le cardinal Severoli que lorsque le cardinal Albani prononça le i^to de rAutriche. Leur légèreté avait d'ailleurs vivenienf offensé la fierté des membres italiens du sacré collège. € L'anniversaire d*inic solennité de Hunille, dans la maison de Bourbon, a lieu vers la mi-septembre. Le matin de cette fête, Tun des cardinaux fVançais dit au saci*é collège : « Si Vos (( Éminences choisissaient ce jour pour élire le nouveau pape, (c cela ne pourrait être que très-agréable au roi mon matlre.» Vous ne sauriez vous (iiire une idée de l'indignation que pro- duisit ce propos. Le pouvoir de la tiare a beaucoup déchu, mais les formes de la cour de Rome sont éternelles ; et ces formes annoncent toute la supériorité qu'elle s'attribue sur les autres couronnes. Cette proposition singulière blessait profon- dément la fierté de la pourpre romaine, au moment même où elle exerçait sa plus imposante prémgalive, celle de donner un chef à la chrétienté. Aujourd'hui mc^me, ce propos n'esl pas encore 0!d)lié à Rome, et je l'ai entendu citer plus d'tme fois. « Telle est, mon cher ami, l'histoire de l'élévation du car- dinal Annibal délia Genga au trône pontifical. Le pape U^on X, qui mourut au milieu de ses généreux efforts pour avancer la civilisation de rilalie, donna un fief aux ancêtres du marquis délia Genga, qui étaient alors de simples gentilshonnnes de la petite ville de Spolelte. Le nom de Léon Xll, pris \yav le car- dinal délia Genga, est une marque de gratitude envers les Mé- dicis, auteurs de la fortune de sa famille. Le pape Léon XI était un Médicis aussi bien que Léon X; mais il est fort peu connu, attendu qu'il u a régné que vingt-sept jours. « Vous vous étonnerez sans doute, avec votre candetu* pro- iW ŒUVIIKS UK STKNDliAL. leHUiiiUs ilo tatil d'iulrigucft ounlicH dims uue antembléo qui a la |)ivu*iilioii (I uKÎr huuh riiinpirutiuii du Suiut-fiaprll. Quand ou fil purlt^ aux ralholiquoH, il» r«iH)ud(ïul que U\% voietde Di(Mi soiil iiii|N''iiëlrabloH, ol qu'il fati coucourir à rexécuilun de si'H grands detiHciiM JuHqiraux faiblensos et aux paMkNM di*H ll(HUUH*H. « Liioii XU oHl un liouiiiui do beaucoup d'espril, il a Ioa um- iiièi'ott «ruu dtploiiiale. (le prince h'chI acquin des droits aures- \ivvl U. Il moiinil à Floronco mi lii^lil» à |H^liia àgëdeqimraïuc-quaire aiii». Ce (\ii un gruud (mIiico» uu h50. Uurent le Maguillque a été peint en pastel (avec des couleurs fausses, qui exagèrent le brillant et 6tent la grandeur) dans Touvrage de M. Roscoé. Il jouait bien moins la i omëdte que ne le croit Tauteur anglais, qui en fiiit un prince modej^ne qui veut être à la mode. Laurent de Më- dkis passait sa vie avec le» hommes supérieurs de son siècle, dans ses belles maisons de campagne des environs de Flo- rence. Il aima le )emie Michel-Ange, le logea dans son |>alals el Tadmit à sa table. Souvent il le faisait appeler pour Jouir de son entiumsinsme, et lui voir admirer les statues antiques et les mëdailles qui lui arrivaient de la Grèce ou de la Calabre. Cette premiers éducation ex|dique la hauteur de caractère que Ton rcjuai^que dans la vie et dans les ouvrages de MtcbeU Ange. liéon X fut ttls de Laurent le Magnifique ; mais son autn^ tlls, Pierre, qui lui succikia, f\it un sol, et se lit chasser de Flo- rence. De ce moment, conserver la liberté fut le premier inté* rétpourles Floix'ntins, et Home devint la capitale des arts, comme Paris Test aujounVhui de la civilisation de TEurope. Les papes qui n'avaient pas à trembler pour leur autorité ont fait exécuter les plus grands travaux de peinture, de sctdp* Uarc et d'architecture des temps modernes. Nous arrivons à (I oU Ihiiiuiu'>« lollouiom mimr4|iitiblitfi, i\m leur vie ikernll (h)» rloiiHt' quuiHl lU luiruloiU n^^w^S thm le m\\\ le |»lut Iguoitl è rKiiiHipo: Jo \ou\ imilov d'Aloxnrnlre VI. de Jiile» Il eiik PoiulaiU lo (uHirH (lu (itiiiixU^me Hl^oh^ lu prliiclimle afhirr (lo'i pupeH l\ii (ruuéutUii* (lar If IW (H |iur lo feu len gruiuU m^I- guiMii^M (lo lloni(\ llN^Ht (0 qu(« lUt'Iiolleu lU pluMiuvil eu FruiitH*. ll(HiU' uYuUeii un gouvonuniieiil à elle iiemlnul le luoyeiiàgt^i t^lle iiNnU |iluH, u|ivèM Alt'xmuire VI, (|u*uue mlinlulHU*Alluu ium* iii(lH, ol H(mUuI(MiI hI \\\m I(^h uvuulug(^»i du IMMlMuuubro, ((uo cluuMui d^Mix H'ougugoa par i4(«inuont i\ ut^ |U)iul l'aine do uouvoau cardiual. H*il dt^xniaU |m|io, mm 1(^ (M)ns(^ulouu4U do (oiih loit u(Ur(^H. Com vlugl^lntU («anlIumiN jouUsalout (rUuiuouKOH H(*1u^hm^h ol d'un grand i)nuv(dr ; \m^^' i\\u^ U)\\h (Ualonl d(^s luuunn^M dUilngiMiM. La \\\M (Hall ruiv dans losaon^ (MiUôgo, ol ralln^MUo ixnnvt oiMunnui, Parmi It^h oardinanv qui tmln^nMil au oonolavodo Uf)^. d(Mi\ hO diHiingual(«nl \n\v d(« ran*H lalonU, Jullon do la 1Iov('m'o. (|uI hu d<*|mU Jul(«H 11, ot rinnuot'U^l llndorlo lt(»tgla, qui a dh^ hui' la lorn« la mtùuM lm|iarl'alh« ln(uu'natl(m du dluldo. (lo grund hnuunt^ (Malt (llii d'unie M(om' iU^ (!ali\to 111. Ihu'gla, KMjmgmd, qui lui avait l\dl (|(dtl(M' Mn\ n(uu do L(Mixmdl |mm' |urudroo(«lui do Ihu'gla. U^ |m|H) CulUto uvult uoomuuU^ Mur lu (été do mui l'HOMKNADKS DANS UOMK, 19» jeu)^ uoYou imueH lesi UiguitÔH duiU il iiouvalt il))ipoHm\ Il lui rô^iigna hoa ua'hevôchô de Yulouee eu Ei^puguo, le lii earUlual (Uaei^ eu 1 456, et eu utème lem|>H lui emiféra le uiluUtère, alui^ luri UievuUf, a|»pelê la i»iVé?7<7Miwrr/^t*nV <^tJ riiylisif. Uh sueeeHseui*«i Ue Calix(e euutIèanU len uiIhhIuua len pluH tléliealeH au cardiual Borgia ; U l'éua^U prenque toujours, Eu 149^, eu euliaut au cuuelave, il mmi»sail le» ivveuu^ ilo UoU aiHîhevèthê», de plunieui'H évi^ohêH et U'uu graud iMunbre de bêuêliceïi ecclêsiaHtiqueâ ; e'êiait uu uiuyeu de Hue- eèi», car uu |M>pe, eu muutaut mv le tr6uo, distribuait ù se» aueieuH collègues tous les bàiélites duut il Jouissait couuue uaiHliuaK Les uiœui's du eaiHliual llorgia faisaieut obstacle ^ mw élêvatiou ; sou excessive galauterie Tavait exposé Jadis à uue ceusuie publique ; il vivait uiaiuteuaut avec la célèbi^e Va- uosla, qu il avait fait ëpousev ù uu licbe Rouialu, et II avait d'elle quatre (Ils et uue (llle, Ce scaudale serait beaucoup plus iulolévable de uos Jours qu'il ue le paraissait eu UU^iou était plus voislu des temps où les prêtres avalent eu des cou- cubiues et méu)e des feumu>s lêgitlu)es, luuoceut Yll]> le pape qu'il s'agissait de remplacer, avait été célèbre par sou extt^uie galaulerie ; et Tamour était, ou Italie, ce que la vaulté est eu Frauce aujourd'hui, le péché de tout le moudo, Bovgla avait deux vlvaux, les cainliuaux Julieu de la Uovère et ^fovxa, Celui*ci, oucle du duc de Mllau et IHve du fauieux scélérat Louis le Maure, jouissait d'inuueuses richesses i après quelques épi^euvesde la force de sou parti, Il se veudit à Bo^ gla, qui s'eugagea, s'il deveuait pape, à lui douuer le uilulstère delà vice-^chaucellerle, Les cainliuaux moius riches IWeut achetés i\ prix d'argeut (le cardinal patriarche de Veulse, par exemple, reçut ( luq mille ducals), et eullu, le 1 1 août, Alexau- diH) VI mouta stu' le troue, après uu conclave de cinq jours, Aussitôt il conféra au caixllnal Sfor*a la place de vice-chance- 194 ŒUVIIKS DK STKNDIIAI.. lifT : il doiiiui an rardiiul (VrKÎiii mw |Milai«deRoiiie UhU «en- blé, aiiiHi que loH (io«i\ rhAicaii% df Soriano fi ilr Monticello: le cardinal CohmnafiU iioninu^ à Tabbayo de Subblaco. Lecar- dinal de Saint- Ange nu |N)ur i^i pari l'évéchë de Porto eib cave de Rorgia, fournie des vinn ks \\\m exqiii». Julien de la Rovère et quatre autres cardinaux ne fi*tiUi(«t point venduK. Dt^s que Julien vit sou rival sur le lr6ne, il ft*en- femia dauA le eliâU^au d*0»tie, et I)ient6t sV^oigna davantage. I/an»rehie était extrême dans Rome ; deux cent vingt cit03fe» avaient éuS aHMisnint^A pendant la lente agonie d'Imioceut Vlll. n*un mot, Alexandre Vi ix^ndit la sûreté aux mes de sa capi- tale; il savait régner. Il se trouvait alors à la cour du pape un brave Allemand qui, comme le marquis de Dangeau pour Louis XIV, rend compte, jour par jour, de tout ce que (kit If souverain |KNitife. Il faut lire dans Rurkhardt * le détail des fêtes ind(k!entesi par lesquelles Alexandre VI <*élélira, dans son propre palais, le mariage de sa tille LucnVe avec Jean, se gneur de Pesaro. (le s<'.an(lale et tant d'autres tirent naître Jér6nie Savooa- role ; ce; l'ut un li(mmi<^ d'un graud caractiM'e et de b4'auc(Hi|i d'esprit, <|ui apes eussent une pour nfelle et songeassent sifrieusement i\ être moins scanda- leux. Mais enfin Luther succckla àSavonarole; on ne put pas le finrc brûler; il fallut assenihlor le roueile de Trente. (le concile \m peu démocratique agit avec colère et agran- dit la brèche qtti sépare le pn)lestantisme, ou la religion de Vexnmcu pcraomclf de la religiiui du pape. Le concile de Trente a créé la religion t(»lle que nous la voyons aujourdlitti. Les papes commencèrent à redouter les scandah»s catisés par les cardinaux, et n'appelèrent en gémirai au sacré colh»ge que des îmlnkîiles de haute naissance. Tout est changé pour le mieux maintenant. Alexandre Vï eut à supporter le passage de Charles Vlll, jeune prince sans nul esprit, mais plein de cœur. Animé par le cardinal Julien de la Rovère, il aurait volontiers déposé Alexan- dre VI en passant ; mais le château Saint- Auge sauva le pape. Alexandre VI fit la guerre lui-môme atix Orsini et aux Vi- tolli, grands seigneurs di; ses Etats; celte guerre l'exposait j\ «les dangers personnels. Il prit imc nouv<*lle maîtresse, Julie Farnèse, surnommée Giulia Bella, avec laquelle il vécut sage- ment, comme Louis XIV avec madame de Moulespan ; elle lui donna un fils au mois d*avril 1 V.17. Deux mois plus tard, IVan- çols Borgia, duc de Candie, fils aîné du pape, fut assassiné dans les mes de Rome, an sortir d'un repas. Ou découvrit bient6t que son propre IVère, César Borgia, cardinal de Valence, était ratileur de ce crime. Us étaient rivaux, et aiuiaient tous les deux la belle Lucrèce, leur sœur. Ce coup fut trop fort pour le cœur d'Alexandre VI, ce qui prouve bien qu'il n'y a point de scélérat parl\\it ; il avoua avec 19G iKUYUES DE STENDHAL. des saiiglols, eu pleiu eousisloire» les désordres do sa vie pas- sée ; il rcoouuul qu'elle avait attiré sur lui ce juste ehàtluieul de Dieu. Le bon l^uls XU réguait eu France, et avait la fai- blesse de vouloir faire des conquêtes eu Italie; il combla du faveurs César Borgia, (ils du puissant Alexandre VI ; César pril à son service Léonard de Vinci, qu'il nonuua son ingénieur en chef. La campagne qui avoisine Rome appartenait presque en en- tier aux deux puissantes familles Orsini et Colomia. Les Orsiui possédaient les terres au couchant (hi Tibre ; les Colonua, celles qui simt i\ Torient et au midi du fleuve. A cette époque de bravoure et de force, les Orsini, lesColonna» les Savelli, les Conti, les Santacroce, etc., étaient tous condottieri; chacun d'eux était à la tête de ce ([ue nous appellerions aujourd'hui lui petit régiment ; plus une grande famille de Rome comptait de jeunes gens en état de porter les armes, plus elle était res- pectée. Chaque famille traitait séparément de puissance i\ jmissance avec le pape, avec le roi de Naples, le roi de France, on la république de Florence. Les idées connues anjounriiui sous les noms de légitimité, rébellion, etc., ne se trouvai<'iil dans la tête de personne. Les guerres acharnées des Colonna contre les Orsini ( I i!)i)) avaient chassie les agriculteurs de la campagne de llonic, déjà dépeuplée par les barbares, lors de la chute de r<*uipirc troc- cidenl. Voilà Torigine de cette solitude des environs de Home, qui contribue tant à sa beauté, et fait rétonnernent des voya- geurs. N(m-seulement les soldats des Orsini tuaient les hommes et les animaux qu'ils trouvaient sur his terres er le cardinal Adrien de Corneto dans si\ \'\^ne du Belvédèi*e, près du Vatican ; il avait Tiuten- tiou de renipoisouuer. (Vêlait le sort qu'il avait lait subir aux cardinaux tie Saint-Auge, de Capone et de Moilène, autrefois ses ministres les plus zélés, mais qui étaient devenus fort ri- ehes. ï^ pape voulait eu hériter. Cési\r Rorgia avait envoyé ce jour-là du vin em)H)isonné à réehausou du \m\\\c sans le mettre dans sa conlidence; il lui avait seulement recounuaudé de ne servir ce vin que d'aprt>8 sou ordre exprès. Peudaul le souper, l'échansou sVloigna uu iustaul, et, durant son absence, un domestique, qui iw savait rien, scia il de ce vin au pape, à César Rorgia et au cardinal de Cornelo. (]e dernier dit ensuite lui-même à Paid Jove qu'au unnneul où il eut pris ce breuvage il senlit i\ l'estomac un feu ardenl ; il i>ei'dit la vue et bieul6l l'usage de tous ses sens; eufiu, après une longue maladie, son rétablissement fut préciW par la chute de toute sa peau '. Alexandre VI mourut api*ès queUpu's heures de sounVances ; son (ils (Vsar resta cloué dans son lit et hors d'état d'agir. * (*aolo Giovio, Vita di Leone .V, lib. II, p. 82. — Vita M cardinale Pompeo Cnhoiua, p. ^58. (le poison clail une poudiv hlanclu' (ruii goût agréiiblc, la mort était ccrUiinc vi n'uvuit lieu, si l'on voulait, qu'a- près plusieurs jours. Voir la inorl de Zizim, IVèro du sultan Bajaiet. PUOMëNâDKS dans liOMË. 199 AlexuudiH) YI avait créé quai'aïUe-irois cardinaux ; la plupaii tlo ct>s numiuaUom rapporlèreul dix mille florins. ËiUre aulrea mesure!» fort gages, et qui servent eueoro ai^ourd'hui de loU ;\ l'Église, Alexandre IVI, qui avait compris toute la portée de la l'êbellion de Savouai*ole, ordonna aux imprimeur, et sous peine d'excommunication, de nlmpriiner aucun Uvi'e sans Taveu des archevêques. (Bref du T"^ juin 1501.) 11 prescrivit aux archevêques île faille brûler tous les livres qui contiendraient des doctrines hérétiques, impies et mal sonnantes. César Borgia disait dans la suite à Machiavel qu'il ciHiyait avoii* pensé à tout ce qui pouvait arriver au moment de la mort de son pèiM), et qu'il avait trouvé remède à tout; mai» qu'il n'avait jmnais songé que, lors de cet événement. Il se trou vendait lui-mémo retenu dans son lit par d'aflli^uses dou- leurs. César ciHiyait pouvoir désigner le successeur de sou pèi^e ; il comptait sur les dix-huit cardinaux es|wgnols qu'il avait fait entrer dans le sacré collège. Quelque accablé qu'il fût par TelTet du poison, il ne s'aban* donna pas lui-même. Dans Rome et dans son terriloii^e, tous les lieux fortifiés étaient occupés par ses soldats. Il se rendit maître du Vatican, et lit la paix avec les Golonna. A peine la nouvelle de la mort du (Kipe se répandit-elle dans la ville, que le peuple accourut en foule ii Saint-Pierre. Les Romains venaient contempler les l'estes de cet homme terri- ble, qui, pendant neuf ans», les avait menés par la terreur. George d'Amboise, ministre ambitieux du bon Louis XII, accourut à Rome pour se faire pape. On lui lit les plus belles promesses, et les cardinaux élurent, paître qu'il était mourant, un vieillaixl vertueux, qui, suiis le nom de Pie 111, ne régna que vingt-six jours ; encore pivleud-on qu'il l\U empoisonné. lîeorge d'Amboise, désabusé de ses pi'étentions persoti- 900 (KUVUKS bï. STICNDHAL. iielle«, travailla pour le cardiual Julieu de la Rovère. Ce gran^ homme, CK île par Alexandre VI, avait passé à la cour de France pretupie tout le temps du pontificat de sou ennemi. Alexandre dinailde lui qu'il ne lui eonnaissait d'autre vertu que la sincérité Julien était fort riche, et jouissait de nombreux bénéfices. Tous s(*K amis mirent à sa disposition leurs propres bénéficei et leur fortune, afin qu'il pût acheter des voix dans le con- clave. On reconnaît bien ici des âmes italiennes chez les- quelles l'habitude de la politique la plus fine ne peut éleindrt les seulinienls passionnés. César Borgia, toujours ntourant, fut réduit à vendre ses cai dinaux espagnols ù Julien, son ancien ennemi ; et, le jou môme de Tenlrée au conclave. Si octobre 1505, le cardinal d la Rovère fui ])roclamé pape et prit le nom de Jules 11. Vous vous rappelez son beau portrait par Uaphaël, qui est' Florenrenl souvent. ^ Ancillon, Uintoirfi de h balauce poUtiqut, PROMEiNADKS DANS HOME. 901 Eu 1505, époque de l'avéueiueiU de Jules il, Raphaël était sur le pouu d'aller voir Floreuoe pour la première fuis. Peu- daui qu'il étudiait à Pérouse, Il avait vécu au milieu des prépa- nitiis de guerrre. Les bourgeois, alors fort braves, s'exerçaient aux anues et suivaieul avec le plus vif intérêt les eutreprises politiques de Jeau-Paul Baglioui, le petit tyrau fort habile qui l'égnait daus leur ville. Baglioui s'était assuré le pouvoir sou- verain en faisant massacrer plusieurs de ses cousins et de ses* neveux. Sa propre sœur était sa matti^esse, et il en avait plu- sieurs enfants ; il confisquait à son pi\)flt les biens des riclies citoyens de Pérouse qui prenaient la llàlte. Quelque temps avant la bataille du Garigliano, il ti^ouva le moyen de dérober une grosse somme d'argent aux Français. Ce petit tyran ù ipim, avec son armée d'un millier d'hommes, sa ville de Pérouse perchée au sommet dune montagne, et le secours des habitants, se moquait de tout le monde. Mais Jules 11 fut plus thi que lui, et l'amena sans bataille à un ar- rangement, par TeiTet duquel Baglioui perdit son pouvoir. Cette négociation est de 1505. Raphaël peignait les ù'esques de la chapelle de Saint-Sévère ù Pérouse, au milieu des prépa- ratifs que Bagllonl faisait pour résister au pape. En 1508. Ju- les Il appela Raphaël à Rome. Lbuls XIV honorait de sa hau- taine pixilection les moins énergiques des grands écrivains formés par Richelieu et les mœurs de la Fronde. Jules 11 avait le besoin de vivre avec les grands artistes ses contemporains, les élevait au rang de ses phis chers confidents, et goûtait leurs ouvrages avec passion. Il est vrai que, |H)ur que la peinture soit séditieuse, il faut qu'elle le veuille absolument; tandis qu'il est presque impossible de bien écrire sans rappe- ler, au moins indirectement, des vérités qui choquent mor- tellement le pouvoir. Nous ne suivrons point les conque les et le^ vastes projets H, ^Oi OSUVRBS DE STENDHAL. de Jula» II. Eiillu II s«atlc la vie \m échapper» et ; peaUélre plun graud à rapproche de la mort qu*il ne Tavi l été dans aucune autre circoiiitaiice ; H cout»erva Jusqii*aii ùermet bmh metit la fermeté et la coiistauce qui avaient marqué tous les lo^laiitH d'un de« plu» heauK règne» que Thistoire ait à racon- ter. Le i\ février 1515 il ce»«a de vivre. Son désir le pHn ar- dent avait toujours été de délivrer F Italie du joug des barba- rei»; c'esl ainsi qu'il ap(>elait tous les ultramontains. Il avait un respecl réel pour la liberté. Il aimait les Suisses, parce qu'il voyail chez eux la liberté unie au courage. Il mourut heureux, parce qu'il avait réussi dans ses projets eC avail porté plus loin qu'au(Min de ses prédécesseurs les frontières de i'Élal de TÉglise. JuU^ Il avait une fille qui vécut dans robscuriié et ne Jouit d'aucune faveur. L'enfantillage fait le caractère des peui>les considérés comme individus, et tout le monde désirait à Rome que le successeur de Jules II ne Uii ressemblai pus. Il avait été élevé au trône à soixante-cinq ans ; on voulut un jeune pape. Il était turbu- lent, impatient, colénipie ; on jeta les yeux sur un homme ((ue son amour \Hmv les lettres, pour les plaisirs, |M)ur une vie épicut'i(*mie, aiuiont/uil ù Home et à la cour comme \iu souverain tranquille. Le» obsèques du pape étant lenninées, vingt-quatre cardi- naux s'enfermèrent au conclave. Jean de Médieis était parti de Florence au premier avis de la mort de Jules; mais une maladie douloureuse rohligeail à voyager lentement et en li- tière ; de ikirle (|u'il n'arriva dans Rome que le 6 mars, et qu'il entra le dernier au conclave. Jean de Médieis avait alors trente-neuf ans. Le 11 mars, le cardinal Jean fut ehargé lui- même de dépouiller le scrutin qui le déclarait souverain |>on- lii'e : il prit le nom de L<'mui X. U n'était qut^ diacre; il (ut ordonné prêtre le 1.> mars et 1M\0MENADES DANS UOME. 9QR courunuê à Saiul-rierre le i9. Ltk)ii X se fil couronner de uouveiiu à Saini-Jettu-de-Lalniii, qui est la ratbëdrale de Té- vèque de Rome. \\ ehoinil le 1 1 avril |HHir celte cérémonie» (uiree que c'ëluil à i^areil jour que Tannëe prëcëdente il avail été fait )u isouuier ))ar los Frau^ai^ ^ 1*^ fameuse bataille de Haveune. Léon X montait le ut^rae cheval qui lui avait servi le jour de la kitaille. L'ëdat et la pi>mpe de ces cérëmouies uioiilrèi^ent aux Romains que la stricte et st'vère économie de Jules 11 était pour jamais abaiHlonnét\ Lcoa X dé|)ens;\ c«il mille florins \io\w les seules fêtes de son couroimemetil. Il dé- buta |>ar donner rarchevêclté de Florence et le chapeau t\ son cousin Jules de Médicis, alors chevalier de Rhodes et fort jeuue ; cVHait un fils muurel de Julien» jadis assassiné \w\t les Paizi dans la catliédrale de Florur la liberté. (!e cht^valier de Rhodes parvint au Irène dans la suite sous le nom de Clément VII, et ne lU que des sottises. Sous le règne de Taimable ills de Laurent le Magnifique, lu cUlique fut moins ferme et plus per- fide. Smr» sou règne, Fltalie t\it ravagée et ruint^; mais» 904 ŒUVllKS i)K SVhMillAl.. connue ccclésiasUqiie» il obiiiât im beau Uriomphe. Toul le monde (*onnaU Thistoire de lu fameuse coufëreuce qu*U eut à Dologne avec Françoin l•^ Le pape obllnl le sacriAce des li- bertés de rËglise gnUicane, qui ne devaient essayer de sci ré- veiller que sous Louis XIV. Alphonse Petrucei, jeune cardinal, avait montre beaucoup de zèle pour la nomination de Léon X, et Tavait ensuite au* nonctkî au peuple avec enthousiasme, en s^écriaui : Vm U$ jeunes (jens! Il était fils de Petrucci» tyran de Sienne; mais, par la suite, il convint ù lu politique de Léon X de chasser de Sienne les frères du cardinal. Celui-ci fut outré de ce procédé, et dit plusieurs fols qu'il était tenté de se Jeter sur le pupe» eu plein consistoire, un poignurd à la main. 11 eut Tidée d'enga- ger le chirurgien du pape à empoisonner un ulcère pour le- (piel I/éon X était pansé tous les jours. On hitercepta des let- tres du curdinul Petrucci ù son secrétaire ; elles couienaieut des projets de vengeance atroces. Léon X prit la résolutiou d'intenter un procès criminel à cet einicmi incommode; mais il élail luu's de llimie. Le pape uus les cardinaux payèrent leur chapeau au pape, et Ton re- marqua que le prix exigt^ fut (lauiant plus ëlevt^ que le m)U- veau cardinal avait moins de mérite. Lëon X (itait arrive au trône au moment où toutes les car- rières dtaient parcourues en môme temps par des hommes de génie. Il trouva dans les arts Michel-Ange, Raphaël, Léonard de Vinci, leCorrége, le Titien, André del Sarto,le Frate, Jules Romain; les lettres étaient illustn^es par TArlosle, Machiavel, (lUichardin, et une foide de poètes ennuyeux ai^ourd'hui et qui alors semblaient < harmanls. L'Arétin se chargeait de dire i\ tout le monde des vérités désagréables ; il était l'opposition de ce siècle, et par celle raison passe pour infâme. Tous ces grands homuu^s, brillants produits d'une foule de circonstances heureuses, s'étaient amuïucés au monde, ainsi que nous l'avons vu pour Raphaël et Micliel-Ange, avant que Léon X ne fiU mtmté sur le trône ; mais il eut un vif plaisir à distribuer aux honnnes supérieurs qui habitaient Rome et fai- saient rorncment de sa cour les riches bénéfices dont il avait la collation dans toute la («hrélientë, et les sommes prodi- gieuses que lui rapportait le commerce des indulgences. L'année de la mort du cardinal Petrucci, Martin Luther commença sou rôle en Allemagne; mais Léon X et Luther lui- ^m (l<:tVRES DE STRNDIUL. luéme éuieut loin de prévoir les suites immeoMs éo cei iiemeul; aulremotii Luther eût été acheté on empoisonné. Léou X avait pour k^i merveilles des arts la sensibilité ^ d'un artiste. Ce qui fait de ee pruiee im être à part parmi hommes singuliers que le hasard a |>lacés sur (tes trènes, c^ qu il sut jouir de la vie en hmunie,d'esprit; grand sujet de c 1ère (H>ur les |>étlauts tristes. Ce |Kipe allait à la chasse ; ses repas étaient égayés par I pitisiuice des iHHiflbns que Tusage n avait pas encort^ bannis de cours. Loin d^)fTe<'ier une dignité ennuyeuse, Létm X s'am»- siiit de la vauitc des sots qui éuiient à sa cour, et ne se reftisail point le plaisir de les myslitier ; ce qui fait jeter les hauts cris aux historiens graves. Il céda quelquefois i^ la tentatitm d'ae- coiMk'r des dignités chimériques iii quelque sot qui les lui de- mandait et dont la vanité triomphante amusait la ville ei la cour. Ronus toujours moqueuse, était enchantée de TespHt de sou souverain ; mais elle rit tant de quelques pédants mysti- liés, qu ils en niounuetit de chagrin. Les mœurs du pape n\ilaient ni plus pures ni plus scanda- leuses que celles de tous les grands seigneurs de cette é)MMpic; il faut toujours se souvenir qu';\ partir de Tapiiarition de Lu- ther les convenanvcs oui l'ait un pas imuiense tous les nii- quaule ans. Tout élail gai à Rome et de bonne humeur; Léou X aimait surtout à être entouré de visages riants. Une de ses chasses avait-elle du suecès? il eimiblait de bienfaits tous ceux qui se Irouvaieul autour de lui (*e jmir-Ui. Si Ton veut st^ rappeler Tesprit original et les talents des Italiens de hi re~ uaiss;moe, si Ton daigne se souvenir que le pédantisme mili- taire ne gâtait point celte cour, on conviendra probablement que rien d'aussi aimable n'a jamais existé. S'il y eut du machiavélisme dans la politique de liéon X, ou ne s*en a|HTcevait \mi\i à Home. On reproche à ce pape su PROMHNADKS DANS ROMb:. 907 coïkiuite à Tégaixi du (HÎlèbre Alphonse, duc our le nier ;\ un pauvre panëgyrtsie anglais (M. Roscoë, Vkde Won \)\ vous voyei que, lorsqu'on veut savoir quelque chose, il faut lire les originaux. Ce fut eu I5'i0, à l'époque de cette vilaine tentative sur Fen*are, que Raphaël nmurul. Le pape donna des larmes sin- cèi^s à la mort de ce grand homme. U'on dit publiquement que sa cour venait de )K'rdre son plus bel ornement. Dans une cour militi\ire, ces signes d'affection de la part du souverain sont réservés au mérite du sabre, si supérieur ;\ tous les au- tres tant qu'il est vivant. Le 34 novembre 1521, Léon X venait d'apprendra la prise de Milan par les Espagnols; il était au comble de la joie; il espérait voir l'Italie délivi'ée du joug lies barbares. Le canon du château Saint-Ange, qu'on tirait pour celte victoire, i^ten- tit pendant toute la journée. Le pape, qui se trouvait à sou jardin de Maliana, témoigna l'intention d'assembler un consls- U^re» pour annoncer ofliciellement cette grande nouvelle aux 90A Œt^VHKS DK STKNDIlAii. 1 cardinaux oi ordonner don acUonA da grAce» dnnn Umtei ki 4>gHH0H. Il rentra dunMHa chambre, ci, qneI([uoii heures aprè»! »e plaignil d'une U!gère ineonnnoditë; il ho fit tran»iKirU»r à Rome; le mal nemblail peu de cIioho, lorsque tout à coup il redoubla de violence, elcel bonune ainuible mimnii le l^dé- eembre. Il n'avail que qiuiranle-Hepl ans; m\\ nNgue avait dui^ huit ans, huit mois et dix-neurjourH. Pendant sa nudadit*, [.(^)n X revut la nouvelle do lu prise dtt Plainauee par le» Espagnols, et, le Jour mûmc do m niori, il put encore conq)rendre la nouvelle de la prise do Parme, qu*ou lui annonvalt. (]\^tait l\^(^lement qu*il avait le plus désiré. H avait dit ;\ son cousin le cardinal de Màlicis qu*il achètenll volontiers la prise de Parme au prix de sa vie. Le jour qui prticàla sa maladie, son i^hanson Malasplua lui avait pnfs(Mlt(^ une coupe de vin ; le pape, après Pavoir bu, w retourna vers lui d'un air irrité, ot lui demanda où il aMiii donc pris un vin si amer, 1x5on X étant mort dans la nuit du i«' dart des pap(*s PROMENADES DANS HOME. SU9 arrivent à Tàge de soixuute-dix ans. Sans parler de la division politique de ritatte, qui eût été tout autre, à quel point de prospérité les beaux-arts ne Aissent-ils pas parvenus si Léon X eût régné vingt ans de plus? Alphonse, duc de Perrare, réduit à ses dernières ressources, était menacé d'un siège dans sa capitale et se préparait à vendre chèrement sa vie quand il re« çut la nouvelle de la mort de Léon X. Y avuit-il contribué? Dans sa joie, il ût fVapper des monnaies d'argent, où Ton voit un berger arrachant un agneau des griffes d'un lion avec cette exergue, tirée du livre des fiais : De manu leonis. Le lecteur voudra-t-il me permettre de parler en peu de mots du faible Qlément Vil, sous le règne duquel vécurent en- core Michel-Ange, le Titien, le Gorrége et presque tous les. grands hommes après lesquels il eût mieux valu que la pein- ture eût été défendue par arrôt ? Les couclavef d'Alexandre VI, de Jules II et de Léon X avaient été fort courts; l'histoire de celui qui nomma le suc- cesseur de ce grand homme est plus compliquée. Il commença le M décembre. Tout le monde louait le cardinal Jules de Mé- dicis, qui avait été le principal et le plus habile ministre de son cousin. (Dans le fameux portrait de Léon X par Raphaël, que nous avons eu à Paris et qui maintenant est retourné h Florence, Jules est ce cardinal dont les traits sont grands et qui est placé vis-à-vis du pape.) Le ministre de Léon X trouva un rival dangereux dans le cardinal Pompée Golonna. Les ressources de la plus habile po- litique Rirent employées ù l'euvi par deux courtisans rompus aux affaires et se disputant le souverain pouvoir. Les cardinaux qui n'y pouvaient prétendre commençaient à se lasser de l'in- commode prison qu'il leur fallait subir. L*un d'eux proposa un jour, par plaisanterie, le cardinal Adrien Florent, qu'on n'a- vait jamais vu en Italie. Ce cardinal, flls d'un fabricant de 1!. iî 310 ŒUVRES DE STENDHAL. bière, avait été précepteur de Gharies-Quiot, U arriva que, saus préméditatiou, tous les cardinaux, euoïiyds du cuocbve, douuèrent leur voix à cet incoDUu, qui devint pape par hasard 4it prit le uom d'Adrien VI. U ne savait pas l'italien, et, quand il vint à Home, et qu'on lui montra les statues antiques, ras- semblées ù si grands frais par Léon X, il s'écria avec une sorte d'borix'ur : « SutU idol(i aniicorum! ^^ Ce sont là les idoles des païens. » Ce pape, boimète bomme, parut un bar- bare aux Romains; de son côté, il fut révolté de la corruption de leurs mœurs; il mourut le 14 septembre 1523. Aucune calamité ne pouvait égaler aux yeux des Romains celle de voir à la place de l'aimable Léon X un barbare qui ne savait pas leur langue et qui avait en horreur la poésie et les beaux-arts. La nouvelle de la mort d'Adrien fut le signal de la joie la plus vive, et le lendemain on trouva la porte de son médecin, Giovanni Anlracino, ornée de guirlandes de fleurs avec cette inscription : « Le sénat et le peuple romain, au libé- rateur de la pairie. )> Sous le pontificat d'Adrien, les Juifs et les MauHiH convertis furent chassés d'Espagne, et arrivèrent en foule ù Home avec d'immenses richesses. Adrien se prépa- rait à les persécuter; la mort l'en empêcha. Léon XH a forcé les descendanls de ces riches Juifs à se réfugier à Livoume. Le 1" octobre 1523, trenle-six cardinaux entrèrent au con- clave ; Jules (l(î Méilicis y retrouva son rival Pompée Colonna. Ce cardinal VVolsey, dont Shakspeare a si bien peint la dis- grâce (it la mort, prétendit à la couronne, comme autrefois George d'Amboise; mais les Romains ne voulaient d*un bar^ bure à aucun prix. Tendant longtemps Jules de Médicis n'eut que vingt et un suffrages; il en fallait vingt-quatre, c'est-à- dire les deux tiers de la totalité des cardinaux présents; Pom- pée Colonna empêchait son élection. Plusieurs cardinaux se mirent sur les rangs; on cherchait à acheter des suffrages, PROMENADES DANS ROME. fit mai» tans s'exposer m reproche de ilmoiile. L'ei|iédiéal I lu ittode» dani ce cuodaTe, ftit celui dea gageorei; alaiai» les p«^ Usaus de Juie» de MàUcis ofliradeDl à toul cardinal du parti coairaire de perier douse mille ducats cooire ceiil que Mëdicis ne serait point élu. La lutte entre les deux (Isctions se prolongeait ayec tant d'aigreur et si peu d'apparence de conciliation, que les Ro- main» craignirent que les deux parlis ne saisissent un pré- texte pour sortir du conclave et nommer deux papes à la fois. Des distiques latius, aflichés partout, accusèrent le nouvei» Jules et le nouveau Pompée de vouloir, par leurs discordes, ruiner Rome une seconde fois. Alors à Rome Pesprlt se faisait eu latin, et, comme on voit, les allusions historiques passaient pour de l'esprit. Mais le Hioyen dont le Saint-Esprit se sert d'ordinaire pour faire finir les conclaves trop longs vint afiiger celui-ci. Une eOiroyahle puanteur se répandit dans les cellules des cardi- naux, et rendit le séjour du conclave intolénd>le. Plusieurs tombèrent malades; les plus vieux sentaient leur fin appro- cher. L'un d'eux proposa le cardinal Orsini, et Mëdicis feignit de vouloir lui donner ses vingt et une voix, qui auraient dé- cidé l'électitui. Pompée Golomia eut pew de voir le souverain pontificat passer dans une maison depuis tant d'années enne- mie héréditaire de la sienne. Il se nnidit ches le cardinal de Médicis, et lui oflVitde le faire pape, sous la rcHulition que hii, Pompée, aurait la place de vice-chancelier de TÉglise, ainsi que le magnili(|ue palais qu'oecup;ùt Jules. Cette même nuit, Médicis fut adort' par la grande minorité des cardinaux, et le lendemain 18 novembre, anniversaire du jour où, deux ans auparavanlptU éUiit entré victorieux t\ Milan, il fut proclamé papOv II prit le nom de Clément pour confirmer l'engagement qu'il avait pris de pardoimer à tous ses ennemis. Sii ŒUVRES DE STENDHAL. Peu de priuces sout arrivés au irôue avec uue plus haute ré putatiou; militaire daus sa jeunesbc, ensuite premier ministn de Léon X, il avait su gagner raiïectiou des Florentius ses coni' patriotes, qu*il gouvernait depuis plusieurs aunées avee une puissance presque absolue. Ou connaissait son application et sou aptitude au travail, on savait qu'il n'avait aucun des goûts dispendieux de son cousin. Rome célébra sou avènement avec la joie la plus vive, et ce fut cinq ans après (en 1527) qu'elle devait être réduite au dernier degré de misère par un pillage qui dura sept mois. Clément Vil avait beaucoup dVsprit et manquait tout à fait de caractère. Or nous avons vu dans notre révolution que, dès que les circonstances )K)litiques deviennent difficiles, Fesprit est ridicule, c'est la force de caractère qui décide de tout. Sous le règne de Clément VII, la guerre cessa enfin en Italie après ravoir ravagée pendant trente années. C'est dans ses champs fertiles que l'Espagne et la France avaient trouvé com- mode de se battre pour la décision de leur querelle. Depuis, ce sont \vs Pays-Bas qui ont servi de champ de bataille à l'Eu- rope. L'ilalie aurait faeilenu'ut réparé les ravages de la guerre, mais eu I.'mO (Ihaiies-Quint lui 6la toute liberté. La monar- chie, non pas la monarchie noble et belle dont nous jouissons, grÂce à la charte de Louis XVIll, mais la monarchie la plus jalouse, la plus étroite dans ses vues, la monarchie la plus avilissaïUe, s'établit à Florence, à Milan et à Naples. L'ennemi le plus à craindre aux yeux de chacun de C(»s petits princc^s italiens qui ont régné de U>50 à 1700, c'était un houune de mérite. La nuisique seule, qui n'est pas séditieuse, trouva grâce à leurs yeux. De petits tyrans, tels que ce Ba^^lioni, qui régnait à Pérouse quand Raphaël étudiait sous Pierre Vanueei, furent remplacés par des princes tels que les derniers Nc^icis. Ces êtres iguo- PROMENADES DANS ROME. 918 bles, appuyés de Timmeose pouvoir de Gharles-Quinl, n'eureut plus besoin ni du lalenl de négocier ni de celui de se battre. Leur seule aiïaire fut de persécuter les gens d*espnt. Ils fbrent secondés par Home, qui avait enfin compris le danger de Vea:amen personnel et des doctrines de Luther. Depuis 1530 et la prise de Florence par les troupes de (élé- ment VII, tout homme qui amionça un talent un peu vigoureux tut tôt ou tard puni par la mort ou la prison : Giannoue, Gi- marosa, etc. Voyez môme dans la Biographie Michaud, si jé- suitique, la pliUilude complète des Médicis, qui, jusqu'en 1750, ont avili cette ville célèbre, qui, à l'avènement de Clément Vif, passait pour la plus spirituelle d'Italie. L'établissement des gouvernements tout ù fait réguliers jeta une masse énorme de loisir dans la société. Les citoyens qui ne pouvaient plus s'occuper des intérêts de la patrie devinrent de riches oisifs cherchant à s'amuser. Toute noble ambition fut ùtée à l'homme riche et noble. Le pauvre cherchait à s'enrichir ; le riche à se faire marquis; l'artiste voulait créer des chefs-d'œuvre; mais, encore une fois, quel mobile restait-il à l'humme riche et noble? De là l'avilissement de cette classe *. Clément VU, après avoir semé les germes de tous ces mal- heurs, mouiTit enfin en 1534. 11 avait survécu à sa réputation, et sentait profondément le mépris que Uome, Florence et toute l'Italie avaient pour lui. 11 ne sut pas mépriser le mépris et en mourut. Alexandre Farnèse, qui prit le nom de Paul III, fut élu le i 2 octobre 1534. Vous avez remarqué son magnifique tom- beau dans Saint-Pierre. Ce prince voulut donner un trône à ses enfants; sa famille n'était pas sans illustration. * Voir le caractère du marquis romain clans VAjo mlV imbarazzo du comte Giraud, et dans les comédies rUHaîredu cbAuniu de Panieuo, dunn le territoire d'Or \wUo, éâv. Avait pn>duit dans le qninilème siècle ([iiclqite coiiduiUori dintiiiguën. Paul II! avait un (iU naturel, Plerre- LouÎH» le |iluft débauché des hommcH, connu par la mnrt dn jcuuo 6y^A\m de Faiio. Oet homme iuf&me régnait à PlnlMUCC lorsqu'il y fut assansiné dans lou fauteuil» le 10 septembre ir»47, par Uîs nobles de la ville révoltés de ses excès. Paul m mourut le iO novembre 15411» d*un nouveau chagrin que lui rausa sa famille. Il avait nommé plus de soixante-dix rardinaux ; cette prccauliou le servit bien. Par reconnaissance, son HucccHHes ambitieux» Jules II! ne Kougea qu'aux plaisirs. II aimait un Jeune homme qu'il fit car- dinal h dix-sept ans» sous le nom de Innoceuilo del Monte. (SI le lectiMir vM las de celte chnmique, il peut sauter quelques pages et passer à Farlicle du hrùjufulage ^ page 21 K. J'ai voulu éviter des rechorelies <*nuuyorel de TÊglise» comme Jules 11. On trouvera d(*sonnais !\ Home du fanatisme» )!. au besoin de la cnuuU(% mais plus de scandale. PBOMKrfAnKS DANS BOMK. 9!& Paul IV en Vxm des f^nnliqiies les pins imptHiieux et les phis siiigiiUen qui aient parti d»iui le monde. Depuis (pi*il était papci, il se eropit inMIiible, et tétait sans cesse occupé à exa- miner s'il n'avait )>as la volonté de faire brûler tel ou tel héré- tique. Il craignait de se damner en n'obéissant pas à la partie Infiiillible de sa conscience, Paul IV avait été prrand inquisi- teur. Par un ha^ai^ biiarre et favorable i^ ces historiens (Mlh listes aux yeux desquels les hommes ne sont que des nécen- sU^, Pbilip|>e 11 et Paul IV cstants de cette é|K)que sont pleins de re- cherches curieuses sur les pivnUers siècles du christianisme et l'origine du i>ott\ioir des papes, les protestants citent sou- vent ce vers : Actipo, cu^)o, iM|H>, suut im verb» |M)|m», Loui's livres suul remurquid>les par le bon sens, et fort supé- rieurs sous cv rapport aux tuivrages papistes. Les libéraux actuels sont les piHilostanls du dix-aouvième dècle; Tespril général des écrits des doux époques est le même : moquerie plus ou moins spirituelle dos abus que Von veut renverser, appel au btui sons individiu^l. oolèro des faibles du parti contn' les fbrls qui sont i\ l'avant-jïardo, elo., etc. Félix Perotti est le seul hounuo supérieur qui ait occupé la • Atlrirtni» llk XXII. p, 49; Davil^, iiv, V, p. 973; iloThou. lih. LUI. p. 03^. 210 (KliVllKS DK SrKNlilUL i.liulri* (11* miiiii tMiun^ ih^ptiU 4|im) LiiUicru Mt pour aux putioH. (!(i qiio iT \n'\im^ a fall (•ii cinq uiiimSiîh dt! règne Ml llicroya* lilis c'cmL qu'il (Uall vtuiii tlt*. loin au irôtM*. Vouit vuiin rnppelox 11* iiiaitiiillqui» lablruu iU* M. Sftliiuîix (au Luxembourg ù Pari»). l ni'ilt'Ntu'irsse prt'dit à la mt^rv de ïtHU Pi'rvtU, uhn tmHpé (I nnnluiir un tnnijifau de potriit qu'un jour il nerapfipe, Il Vi^^iM (lu 'il avril ViHlt au H) mùi IMfU. Sixic (Juiui ('(iuuu(*U(;a par n^iHiticr W. brlgaudugi!; k la vd- riu^i (loH (|u*il lui uuu'L, 1('K luigundi roiiriroul |k)hkomi1ou Ut* la cauqiuKni* (1(« llonu*. (!ouuU(; UniH 1(*h priuctfH qui m HOUl l)i(*n iu'(|iiilM^H (le h^ur pn^uiiiT di^volr» \\\jmtirt\ il Ail i\xécn\ (l(« M'K MiJoiH. 11 avail Hculi qu(s pour arréliT lu malu d'uu |i(*uplc |tahHiuuu(f, il faul fi'aïqHT hou luiaKiuuiiuu pur lu prouqi- liludt' (lu «uppliiM*. Six uuMH api-èH lo «^riuu^ 1(*h iNuqdim d*lla- \\v w^M'tU^ïïi UhiJoiu'h ('ouuu(* uu(* viiaiuH* riuuuuM) quNui ul^U(' à la uuu'i (malh J(« \i\\h iuimmu* ù (i(n)ève pour uu liommu rruH clbai'luuT). V(MiH av(*x M Mmuu^, ou pariHHunuU Huiiu*. d(^ la Hploudnir cl du ntunlM'c d(*H niiuuuuouls d(; SixU'-Quiul. NNmldirx pas qiir (' Chl lui qui lll roiislruiro, ni viu^l-dcux uiois, la voiUi* lit* la niupnlr do Saiul Pirrn*. Ou lui doil \oi^ diMix on Itois slaluls (pii oui rclanh* la dôra- Aowvo uuuali* i\o V\\\i\\ rouuiiu. Il ('lablil (pi'A Tavcuir il n'y aurail juuiuIh ptuH d(« Hoixaulf-dix cardinaux, cl ipu* qualrc hcraicnl loojourH prirt parud 1(*h uioiuch. (Ici aiTant La vigueur du caractère de Sixte-Quint, et la grandeur de ses entreprises, font lire avec plaisir l'histoire de sa vie par un nigaud nomme Giccarelli. Si, à Home, vous trouvez la prima st^'d longue (on appelle ainsi la soirée de sept à neuf), lisez de- (^arelli avant d'aller chez les ambassadeurs. Urbain VU, Grégoire XIV, limocent IX, ne régnèrent que quelques mois, et ne songèrent qu'à supprimer Thérésie. Us avaient raison ; le péril était innninent. Tous les genres de mi- sère, secondés par une administration absurde comme à plai- sir, détruisaient rapidement la population de TËtat romain. Le» impôts les plus onéreux, les monopoles les plus ruineux, étaient parvcims à faire regarder le travail comme la plus sotte des duperies. 11 n'y eut plus d'induslsie : la force du gouvernement oppri- mait les si^ets sans les proléger ; Tadminislration voulut se mê- ler du conunerce des blés, et bientôt on eut la famine, suivie, t*omme à l'ordinaire, d'un typhus meurtrier. La peste de 1500 et ir)91 enleva dans Home soixante mille habitants; plusieurs villages des Klats du pape sont restés depuis absolument dé- serts. Alors les brigands ^ triomphent, les soldats du pape n'o- sent plus leur résister; la Rome de U)9h est déjà celle de i70r». Pendant le premier siècle de ce gouvernement ridicule, de \h\)lt À 1695, les papes ont lullé d'absurdité; quand le mal a été connu, de 1605 à 1705, ils n'ont pas eu la force de volonté nécessaire pour le iniparer. ^ Atijourd'hui on Italie, \\\\ voyageur csl hicii plus alunné cl hnrceiu pur lu polico que par lus voleurs (1820). V2 lie» iiKmr» qii'«4le$ ax^KMil èl^ks« el ««An de l>i!Niif^ «èrlisi- ctio Hait de dêleiidre $e$ droils |Kir lira» k^ MMiTett». (Il tt > avait qiK^ viugt aus que(IliarieM)iiiiil avall dêlniil KMHe llheHè. 105(1.) Les luécouteuto se rêAifriaieftH dMi» les 1mm$ , |Hmr vi\n\ il fallait voler : ik cHrcii|)èreiit toute la ligm' dt^ inoiit^i^M^ ^ s éleiitl dWucôiie à Terraeiiie. Ils se f^ortHaiiHit de etwihAttre le gouvernement iué|»risé qui (lesait sur les cUowis, Ils ^^^^ (bieut leur métier (Hkmme le plus honorable de tous, et ee quil y a de siugidier el de bien l'araolêristlque, e\*si que ee }HMi|ile, reni|ili de fniesse et dVlan, qu*ils rançonuaieul, a|>plamllssaU à leur valeur. Le jeune paysan qui se raisi\it biigand était bien plus estime des jeunes filles du village que riiomine qui se ven- dait au pape i)Our être soldat. (]olto opinion publique ù Tégard des brigauds, qui si^anda- lise si foi'l les pauvres Anglais malades el niéthodisles, tels qu'Euslaco,elc., a été crwe par l'absurde adniinislralitm des papes qui ont régné depuis le concile d(^ ThmiIc. En 1000, les brigands fonnaicnt la seule opposition . Leur vie aventureuse plaisait i\ riuiaginalion italienne. Le fds de famille endetté, le genlilhonunt» d(M'augé dans ses af- faires, se faisaient un honneur de prendre parti avec les bri- gands (pii pareoiu'aient les campagnes. Dans l'absence de toute vei'lu, lorsque des fripons sans mérite se partageaient tous b^s avantages de la société, eux du moins ils faisaient preuve de courayc. La ligne d'opérations des brigands s'étendait ordinainunent de llaveime à Naples, et passait par les liaules montagnes PHOMKNAURS DANS ROMIC. 919 d'AqilUa ei d'AqubOi à ToHeot île Bomo. Alors comme nu- jauixi*hui, elles mkui couvorlos de forèls lm|)énéinible» el li'équentëes par de noiubreux inmpeaiiK do chèvres qui (bot la base do la sidinisiaiiee des brigands. (Voir un tableau de M. SehueU, le thicorajo égorgé pour n'myoir pas voulu dm^ un un vkevrMU uwp brigtmds. Mœurs de 18!iOJ Depuis 1H!iO, les brigauds uni disparu par les soius de M, le cardinal Ben- venuti. Mais, avant cette ëpoque . un paysiui des environs de Rome avuit-il ôpiN)uvë , de la part d'un grand seigneur ou d'un prêtre puissant quelque ii^justice trop irritante pour ses sentiments, il prenait la vmcchia (littéralement i^ premil la lorêt), il se faisait brigand. Sous les papes bigots dont nous esquissons le gouvernement, bleu plus absurde que celui dos rois leui's contemporains, il arriva quelquefois que de grands seigneui^ se mirent à la tâte des brigands, et soutinrent une guerre véf^VS^ contre les troupes du pape. Les vœux des peuples ëuVu^nt pour eux. Alphonse Piccolomini et Marco Seiarra finent les plus habiles et les plut iHHloulables parmi ces chefs dt^ l'opposition, asses semblables i\ nos «houans. Piccolomini désolait la Homagne ; Seiarra TAb* bruzze et la campagne do Uouu'. Ttuis deux commandaient à plusieurs milliers d'honunes qui so battaient parce qu'ih le vouluieui bien, et parce que la vit) do brigand leur semblait plus supportable que celle do paysan. Seiarra et Piccolomini foumissuieutdes assassins aux gens riches pour les vengeances privées, Stuivent un seigneur, lidèlo on apparence au gouver- nement du pape, était ou secret d'aceorti avec eux, La sensation actuelle osi tout pour un Napolitain ; la religion parmi eux uo consislo qu'on pratiques extérieures, elle est en- colle plus séparée do la morale qu'à Rouio, aussi tmuverait- on qu'ù Naples, dès UUîs il y avait un corps nou^breux d'as- sassins de profession, que le gouvernement onrAlait dans les 2tl0 ŒUVRES DE STENMAL. grandes exlrëmités, et qu'il ménageail iMyours. Gomme le paiu quotidien des brigands de la campagne de Rome était pris chez les paysans, il devint bientôt impossible d'habiter les fernit's isolées. Les brigands surprenaient, pour les piller, les villages et les petites villes. Us s'approchaient môme des gran- des, et en tiraient de fortes sommes, ordinairement demandées par rintermédiuire de quelque moine. Si les bourgeois ne payaient pas, ils voyaient de leurs fenêtres incendier leurs moissons et leurs malsons de campagne ^ Ainsi la dépopulation de la campagne de Rome fut commen- cée par les pillages des barbares *, elle fut continuée par les guerres civiles des Goloiuia et des Orsini sous Alexandre VI, et enfin achevée par le règne des brigands de 1550 à 1826. La haine profonde que toutes les classes ressentirent pour le despotisme espagnol, importé par Charles-Quint dans la terre de la liberté, est Torigine de ce respect pour le métier de brigand, si profondément imprimé dans le cœur des paysans dMtalle. Par relTcl du climat et de la méllance, Tamour est tout-puis- sant chez (x's gens~lù ; or, aux yeux d'une jeune (ilk) des environs de Uouu*, surtout dans la partie montagneuse vers Aipiila, le plu» bel éloge pour un jeune homme est d'avoir été quelque temps avec les brigands. D'après cette manière de penser, pour peu qu'un paysan éprouve de malheur dans ses affaires, ou soit poursuivi par les carabimers, h la suite de quelqtie rixe, il ne lui seuibh; nullement Infûuie de se faire voleur de grand chemin et assassin. Les idées ^' ordre et de justice qui, depuis le morcellement des biens nationaux, sont » Vita (U Greyôrio XUI, pur Ciccurulli, |). 300. (iiluwi, Ihatoire dû Toscane, liv. IV, lum. III, p. t273. * Voir Micara, De» moyens de rétablir la campaijne de Rome. Uonie, 1826. IMIOMUNâDËS dans ROME. ^i au fond du cœur du paysan champenois ou bourguignon, semblerait le comble de rabsui*dité au paysan de la Sabine. Voulez-vous ici être opprime par tout le monde et détruit ? soyez jtisiô et humain. Ce furent aussi les Espagnols qui importèrent en Italie Pu- sage qui, après les brigands, choque le plus les voyageurs mo- roses que TAngleterre verse sur le continent. Je veux parler des cavaliers servants ou sigisbées. Vers 1540, immédiatement après les mœurs décrites par Baudello, évoque d'Agen, on trouve que toute femme riche doit avoir un bracciere pour lui donner le bras en public quand son mari est occupé de ses fonctions civiles et mili- taires. Plus ce bracciere est d'une famille noble et distinguée, plus la dame et le mari sont hùnorés. Bientôt, dans les familles bourgeoises, une femme li'ouva plus noble d'être accompagnée, pour aller à la messe ou au spectacle, par un autre homme que son mari. Les gens puis- sants payaient ce bracciere en l'avançant dans le monde ; mais comment pouvait payer le petit bourgeois? Deux amis conve- naient en se mariant d'élre réciproquement les braccieri de Kîurs femmes. Vers 1650, la jalousie espagnole avait réussi à donner aux maris italiens toutes ses idées chimériques sur Thonueur. Les voyageurs de celte époque remarquent que Ton ne voit Jamais de femmes dans les rues, L'Espagne a nui h l'Italie de toutes les façons, et Charles-Quint est un des hcmimes dout l'existence a été le plus fatale au genre humain. Son despotisme dompta le génie hardi, eufimté parle moyen âge. L'amour s'empara bien vite de l'usage de|H fcnnnes qui réunissent les avantages de la naissance à ceux de la fortune s'ennuient presque autant qu'on le fait à Paris. Les jésuites, détestés par les autres moines, n'ont au- cune influence sur elles. Ainsi ce sont les Espagnols qui ont donné ces deux traits les plus marquants au caractère italien, tel qu'il élait en 1796: rindulgcnce pour les brigands et Je respect du mari pour les droits du cavalier servant. Le canon du pont de Lodi (mai 1796) commença le réveil de rilalio. Lésâmes généreuses purent oublier l'amour et les beaux-arts; quelque chose de |»lus nouveau se présentait aux jouiH's imaginations. Je le répète, en 1820, il n'y a pins de brigands organisés entre Rome et Naples; ils ont enlièreuient disparu. Déjà une fois peiMlanl les cinq ans que dura le règne de Sixte-Quint, on crut les brigands anoanlis^ * Voir nii tnblcnu iu\vU\ «les niarmos d'une pclilo ville diM Klals du pape, dans Siœ mois auar environs de Rome, onvra{rc curieux de nn- dnnic Mario Graham. Ou trouvera, dans le voyage do lord Gravcu daus les environs do Waples, riiisloire véritable de« Irailés l'iils par le gouvernement avoc les bri'jands. Ijonl Craveu exagère rimporlance do rnrcliilecluro artracemV/»HytIi. Cet Anglais avait benucoup d'idées et n fait un petit volume. Il calom- nie Sienne. PUOMËNADES DANS ROME. ttS Les ))ape8, depuis la peur de Luther, u'ont guère Uisst^ d'au- tre souvenir daus Romo que le palais élevé par leur famille. Après Inuocent IX, Facchiuetti de Bologue, uous trouvons Clément VIII, Aldobrandini de Fano; vous vous rappelez la belle villa Aldobrandini à Frascati. Il régna de 1592 à 1605» en même temps que Henri IV. Léon XI, dont vous avez peut-éire remarqué le tombeau à Sainl-Pienre, non loin de la TramfiguriUion de Rapli;iél, ne régna que quelques jours ; il eut pour successeur le cardinal (iamille Borghèse, qui prit le nom de Paul V, et eut la gloire d'agrandir et de finir Saint-Pierre. Par ses ordres ou éleva les trois grands arcs les plus voisins de rentrée. Le conseil des Dix, à Venise, avait fait mettre en prison un chanoine de Vi- cence et un abbé, accusés de crimes énormes. Paul V le prit de très-haut avec les Vénitiens ; il voulait avoir les deux pri- sonniers, et fut sur le point de faire la guerre. Venise, plus sage 4|u'on ne l'a été en France depuis Louis XIV, échangea des notes savantes pendant plusieurs années, ne (it point k guerre, et maintint re\istciice de ses lois La principale affaire de Paul V, durant un règne de quinze ans» fut de combler ses neveux do richesses énormes ; il leur donna une partie considérable de la campagne de Home. Lé peu de cultivateurs qu'y avaient laissé les brigands, disparut tout à fait. Les Borglièse, trop opulents pour songer sérieu- sement à leurs aiïaires, ne mirent point eu culture les terri- toires iuuneuses qui leur étaient dévolus. Ils se coutenlèrenl de ce que la nature f;)it toute seule, et louèrent leurs terres pour le pâturage, moyennant une somme Me par chaque tête de bétaiP, ^ On trouvera des idées élémentairos wr l'tgriculturc de ntalie dniis lo8 voyages d'Arthur Ywng cl de M. Lullin de Genève. On pout cher- cher des connaissances plus approfondies dans les travaux des sociétés *IU iKrVIlKS l)K HTK?(nilAli. iVvni I'miiI V f|iM iMtU l(^|t»lsiU fliM'KhJïM!; on non», y « hh \nir f|urli|iirH^iiii« t\vM iiinilili'H imWïii'iu (|iil oiil {ippurteiiu i f'i' |»»|M*. h* priiN^i* iif'tiif'l riMinit Wn titritH ilit qiiiiln^ priiiri- IMiiliÎH, ri jniiii iMilili-iiM'iit tU". M*H n^vciitiH, (iv»lii<^M A (Inuifl mil fiiillr liMiiiH, vi ffiii MTOiit is ù >is «tr rrhii do l'.uil III à Siûiii Tirrro. 0.1. loiiiino vous l'avoy. \u. un v\\vï diiMiModo niiuival't godi. Il iwi du ravalior lUM'nin, ipio vv •I ii^in itlniio I I |tlii« 0« liiih^«M>eiiucoup, aluni quo Iû Anneax poiutre Plorra de Gortona, Uoul le plu» grand ouvrago o»l au iNilai» Bar- bcoriui. A Ittuoeoiu X, PamIlU, Hueot^a, eu 1055, Aloxandro VII, ChigK CVttt mm lo rt>gue do co pape, et dau» Rome mèmi», qaid UhiU XIV iiudtlii lot» droiu qu'il avait au n^8|)ecl de TKu- rupe. Ce graud roi, qui iuveulall rapldeuieut len idi^H qui lui Aaieiit ulilen, et qui porta si haut le uoui fVauvai», profita du privilège ridicule de» Ù'aiicUittOH )mur faille trembler le ))ape. Cl^eut IX, RospigUoai, ue rt^guu que trois ans. U* règue de ClèuieutX, Altieri, fut de six. Ces papes ue sout eouuus que |mr le titre de prince que, selon Tusage, ils ont laisse^ à leur Iteille* Innocent XI, Odesoalclii, Mihumis, monta sur le ti*6ne on lino. Choqm^ de Tabus oOVoyablo que les assassins faisaient du droit d asile, il avait obtenu de tous les ambassadeurs, excepté do celui de Louis XIV, rabolition de ce diH)it dans leur palais. Ce pape eut la maladresse de vouloir profiter de la nuu^t du duc d'Kstrtk)s, arrivée ù Home lt« 50 janvier 1087, pour abolir la ùmncbise du palais de France, avant que li^ roi ne lui eût nonnnt!i un successeur. Louis, tpii ne gouvernait ses sujets quo l»ar la vanitt^, ne pouvait supptu'ter un tel outrage. Le iH)i eut le boD esprit de ue pas faire de cette sottise un sujet de guerre et d'dxoomunmlcation. Le nuuquis de Luvardln entra dans Rouie aecompagut^ «le huit cents domestiques, et lit tiH)u)bler le |>ape, Alexandre Vlll, Ottoboni, fut t^lu en 1089; Innocent XU, Pignaiolli, lui succéda. Clènent XI, Albanl, qui iV^gua du ^4 novembn^ 1700 au 10 nm^ 17^1, ftit, bien nudgrë lui, Tauteur des persécutions Uirigëes en Fnmce contrt? les jansénistes. La fameuse bulle VmgcmUis hit la grande aôairt^ de son règne; elle lui avait «M (KtiVHKK IIK HTBMDIIAL. v\i\ HtTiM^lH^ \m rinliigiic; oC co puuvra pqM lallieorMB, Iturcc qiif* LotiiH XIV (HaU tiMie et domliMS nadMM d» MllillUMHtII. I.'liitiloiri* 4I11 (Irrninr nïMv. mi romplio de iK»inH d'hommes lioiiiiiUrH v.i vrriiwux qui uni (^Ui do |rativroH HOiivoraliM. Liiiiihcrtiiii, (fiiiiKuiMilli vi l*io Vil ont m ce ncndinonl |m»- ToikI (In la jiiHtirr i\\w. Vm\ di^giie mi co tiiometil pnr le non iI'i'/iVm liln'raU'H. Mii'm ri*H |in)M*M m digiHtH de nwpiH!(n'oil IMiiiil m lii Unrv. do (*nr.irlî*re qiril iiitruU rallii |HMir flirélfr rcITroyidilc dôradnire drH KUilH dit riiIgliHe. t\oiti<^, CivlUh ViuM'liiu, l'ôrniiM*, VclUHri, éliiiotit biiui pliiH nilHénihleb m IHIMI. qimiid rllrn paHHÎMTiil hoiih radiiiinmlnittou do Nu|Hd(i(mi qurii 1700 A ruvriirinnil de (llriiiciil XI. liiijiiHliref ce t»ro- tiii(*t' HVHiilaKo qui* Irtt |HMi|d4*H allrtidonl du wiuveruiii d(*i4M)- tiquo, (iuiit pn*Hque loiiJourH v<^tale. Je nniH bien que Ich Jugci^ de Unnie ne Hout eouverlM de gloire dnuH rafTuin^ Lepri, mm Me VI ; main Jt* ne renuiiiH que rel exemple. On dit que, de* puin la eliule dr ISapiih^ui, il ilevienlde nouveau bien dlRlello pour un giand ncigueur de pordix'. rou proe(>H. (lot abus viA K<(u('*ral en llalii*. («)urlquo odieux que Hoil pour des onMlItw itaiieuuos le nom de M. de MeUernieli, il faut dire que la jus- liee est luoiuN viMiult* en l.ondiardie *. len pnMn*s h\y oeeupeni de leur uK'lier ei non pas d'intrigues politiques. Ii<> 'IH mai l7'ilJunoeenl Xlll. Conli, suee«mu À (ildment XI. (!e pau>ro pape ne lit qu'un eaiilinal. l'abbé Dubois, ol en UMMUMil dr diuileur. HiMiotl Xlll, Orsiui. lui Mueréda en I7'ii. et ii'gna etnq uns. AITaibli par un grand Ago. il ne lit rien qui n^|H>ndtl t^ m«s tiw leiUiouH pieuses. (!e U\i souh Io ivgne d'un pape renqdi de doueeur. d'InuniliU' et «lo ebarilt^ qu'eurent lieu les aeles de eoquiuerie les plus senndaleuv. I.'avariee el les eHVvtyabb^s . qui place le voyage de M. k y^ llniss«*s bien uiiHirssiis il«* loiil ce qii*ou |iourra jamaî» foifc sur riialîc, r'isi qiir raiiUnif, eii écrivant ces lellres ehar- iiiaiilrs, n'avait tiiiUi? idt^* qiiVlles hissent jaiiuils inipriinéft. \ lV(>s)NT LiiiilN^rliiii (*lait un auteur, (le fut le plus vertueux, I le plus i'^clairé. \i* plus aiuialile des papes; né en 1075, illiit | élu par liasanl, le 17 août 17 il). Il avait été U»ugteni|is arche* vétpM' (le Uolo^ue, ipii est encore tout rempli du Houvenir de ' si's bous mots et tUt ses belles actions. Lambt*rtini y est aimé eonunr jamais souverain iw h* fut nulle part. Bi^notl XIV cutt- prit son siècle, il abambuma avec dignité les prétentions trop ridicules de la cour de Ronu>; il assoupit les disputes du Jan- M'nisme. On donna sous son règne une grande bataille à Vd- lelri, qui lui abtmi'. ^* La religion rliangea pour ainsi dire à Home vers Tau ITM). Les lliéologiens les plus orlbodoxits se mirent à soutenir dM 1'' lliéorit^s qui, en KiriO, les aur:)i(*nt conduits ft une prisini |ftef- f péluellr. i/:uuu>e dernière, M. le eomU^ Frayssinons, évéque ^' d'ilrruinpolis, nous a dit, ri' me semble, que Titus et Marc- Aurcir ne sont pas damiu^s. (Tcsl ce mtoe les moyens de se perfectionner ? Tous les cinq ou six règnes un pays 9 un Canganelli ou un Josepb 11. C*est Clément XIV qui a fondé le nmsce Pio-Clémenlin, d'a- près les conseils de M, Viscouti. AugeBrasebi, lopins beau des caitliuaux, succéda le 15 fé- vrier 1775 au pbilosopbe Uanganelii. Josepb 11, empereur d'Autricbe, supprimait des couvents et jetait les bases do celte politique sage, raisonnable, inflexible, que la cour do Vienne suit encore aigourd'bui envers Home. Pie VI, se tix)mpanl de siècle, crut à propos d'aller à Vienne (1781); Josepb 11 le rts- çut avec toutes sortes de respects et no lui accoixla rien. Do retour daiw ses fitats. Pie VI lit exécuter des travaux magniii- (kMMMk'hoinciilH; iimisi, t'tMiiiuo il i m lu |iIm» im^ il'é)mioml«) puUlkiii«»U rorniA.tlii k^miii fimiolM^miH <« Mulepro|>rkHi^ iudivMbk*. Il chU MIu kv tlliirilHtor |ia porlitui» aux ciilUviilinir» qui aurult^ul vimlu «'y ^bli èMm» à «ou iM^fHi, l« a|)e à le faire évèquo. Pie VI aimait beaucoup à caresser le lils de sa nièce, jeune enùmt d'un an ou deux. Un jour, la jeune dm^hessc, portant son flis dans ses bras, se trtmvait chez le |>ape lorsqu'on au* aonça monsignor Chiaramonti. Pie VI fronçai le sourcil ; Thoui- ble riioine s'avance ; tout à coup Tenfant se met i\ jouer avec une calotte rouge, et la pUce comme par hasard sur la léle de l'évèque, qui s'était incliné pour baiser lu mule du pape. € Ah ! Je vois où l'on en veut venir, dit le |>ape ou colère ; eh bknl qu'il n'en soit plus question; monsignor Ghiaramonti, •ortei de ma présence, et je vous fais cardhial. » En 1800, après la mort do Pie VI, les cardinaux étaient as- semblés on conckve à Venise, dans le couvent de Saiul-Geor- ges. Deux rivaux puissants» les canlinaux Mattei ol À***, se 3M ŒUVIiKS liK STENDHAL. liiirtugoBiuiil !«*• mdn^tm. Un J«Hir fin le i wnt ôtm^ Jnriliii (In i:uii\4*iil iIiï Saint- (ji*orf((!h. Quoique cuneniit, iUw 1^ |iaiiui(*iu sivrr nu4* r«*rluine |H>liU!tuMi, qiiaml ilH vtrent ptntiR " ' ttu bdiil (l(* l*all«M* \i*. \mu cunliiial (llitaratuouU, qui dittit MO brdviain*. MalliM dit tout à roiip h A'** : c Ni voua ui moi Br M*ronH |):i|M*K. Voiim ih* l*nii|H)ri4'r4*z Jainain Mir mol, ni moiiur voiiii. l<*aiH()iiH pîi|M* vi*. lioii moiu4\ qui platt ù Bounparte vi qui INHirra nouK l'cga^iifr ta Fran<*4*. -- A la bonui! houns rt^pou- (lit A***; nia'iH il n'a aucun UKaf(4ï 4|4!h alTairoH; il fuudniit quil j pHi pour niiuÎHtriï ci» jtMnu* (lonHalvl, Hccn'tairo du conclave, yiiivinrsiu'lln, a On Ht paH(*ran canlinaKlIiianimonU, qui pro- mit (le (lonnt*!* Ha ('()nllanr(* à nnuislKnor OouHalvi, v.i le li*nde* nnùn 11 lut ador43. Tout 1(^ ni(ui(l(* (Miunaii radniinibUt fermeliS que d(^»loyft Pio Vil pendant Ha prlmui à F4Hilaln(d)leuu ^ Il avait b<*aucoup j^ d(^ l^oiU pour l(*H arlH. (r^Ht va* (pic, dann un bouuni^ d» U niAnic portiM' dN'Hpril et de la ni^init profcHHlun, Ton m; truu- \era jamais 110114 dt^ Tltalie. Le cardinul Malvania dimdt d<^vant moi (|U(> Tic Vil avait un cœur de bronxe pour Iouh C(mu (|U*il n'aimail pas : u Iht ruon' nm lutito di jn'lo^ » diMait Malvasla a\ee un ^«^ste expresHil'. On n«' me eons(»îlle pas d«* raconter TaniMulott^ ipii nioli\ait ce jugement. lui 1817, ou re[U'oehail beaucoup ù IMe VU deperniettre que l'on vendit dans Ick rut^s tic Honuï son portrait av4M* h*H eni* ld^UH^H ipu' les f(ravcurH placent autour dcH portraits d(*s saint?». Je ne puis evplupu'r c(»nuuent Pie Vil était d'un certain parti dans rË^lise, e( délesiait le parti conirairc. Dans mi jeu- niasse, il a>ail étt^ libéral : \oir la l'auieuse lettre pustorabu/W vittailmo ainlimile CMunumoHti, ih'scovo illmoh, tU»tlo |mi»- turab^ lui valut un élo|;e de Uonaparto et la tiare. t Voir les Mt^aiiûio» lic M. le «lue do Hovigo. PROMENADES DANS ROME. 97» Je ne puis raconter certaines anecdotes sur Ne VII oi Léon XU. Le Times de 1894 a donne la vie nrivi^ de I^ëon XII et rhistoire de i'ëtrange maladresse qui marqua son séjour à Paris. (J'^jonterai avec plaisir que Pie VIII est adoré à Borne après un règne qui compte à peine une dun^e de imis mois. Anecdote des CaneeUi brûlés.) 1;> novembre 1898. — (le soir, en rentrant à la maismi, nous nous sommes mis à pbilosopber sur notre position dans la so- ciété à Rome. Nous avons le bonbeur d'être reçus dans plusieui^ Ikmilles romaines sur le pied d'amis intimes. C'est nue marque de con- fiance que, depuis quinze mois que nous somuies ici, nous n'avons vu accorder à aucun étranger. La finesse romaine a reconnu, je crois, que nous sonmies véritablement de bonnes gens ; sema nessun secomlo fine, 11 y a un personnage du eliarmant opéra buffo / preUndenU delusi qui arrive i\ Vicenee, ville célèbre par la curiosité de ses habitants. Tout le monde renloure pour lui denumder d'où il vient, à quoi il répond : Vengo ailosso di Gosmopoli. (Vous voyei en moi un véritublo eosnioi»olilc. ) Voilà, ce me senïble, la véritable raison des bontés que Ton a pour nous. Noua^ommes bien loin du patriotisme exclusif des Anglais; le monlRe divise, à nos yeux, en deux moitiés à la vérité fort inégales : les sots et les Aripons d'un c6té, et de l'autre les êtres privilégiés auxquels le hasard a donné une Ame noble et un peu «l'esprit. Nous nous sentons les compa- tfiotesde ces gens-ci, qu'ils soient nés à Velletri ou à Saint- Omer. u. ir> 354 0:UVUKS DK STKÎIAMAIn * Lt^ UttlicMift, iiialheitreiiHCinetil potir eu» el ikmmt le nu cmiinionronl î^ itcniro lotir carnctèrf iiatlomil. Il» tmi li coup do roH|>tirl pour v.v jo ne Mib «ploi que l'on trouve 1(*H b'UnH]H*rsnnc», Awm Ctuiditiet ilani» les opuACiileM do. riur, vi prcHquo juinuiH daiiH les ouvrages de ce qui u'cp iiô on Franco. IIh honl FaiignëH par Tesprllqu un ëlrangerp sans s'o.n doulor, daUH la oonvorHalion ; h'IIm no lui n5poi pas Hur lo nti^nn> Ion, îIh ont pour d*élro méprlHéi. Gos gouH-oi Honi Unn, ol pënètrcnl touli^s les ap|uircnc* la vôrilo il loiir fauL du lonips» uiuIh on no pont on Uror » lago, car ils n(* ho. livronl qu'après avoir parfaitomcnl écl (-0 (pd lour porlo onibragi*. (lo qui fait lo piqumU dos an françainos Horall pour oux un supplico. C*OHt ooinnio (;n amour : Tospril d*unc Jolio Française laolio à 00 qui Hond)lo la i\nr ; inio llomaino n*arrôto h(*s i I ioH sur un honuuo qu'autant qu'cllo ont sûre qu'il lui os liôronivînt diivouô. La fointo on oo gonro lui soinhlo do In uiôro inallionn<\toi(]. Nous avons vu plusiours fois di^ itbf lionuurs, ainiahlos ol do, bonnos inauiôroH, î^tro, onlioro ilrnMiiirlisi'K dans la snoicli^ roniaino, paroo qu'on pou val ropinriicr d'avoir l'oint d(*la passion pour qui- no lour ins (pi'un goOt passager, (los gons-Ui Tout la oour aux bollos i g(>roH ot loH saoriflont, oonnno nous l'avinis vu pour lady à la proniiôro lloniaino, niAnio d'un ass(*K niôdiooro nuTÎt vont bi(*n los fairo ontror dans la sooiôtô. Los amours U ront plusiours anntVs. Avant ri\n^rn^*<' qt^^nqiros dos damos romaines Irouvo pas oos pt^tilos glaocs i^ rompro ontro ands Intlnv oonmtcnoonionl do olmcpu* visitts qui o.xislont souvent nous. Il'ost l'oiïol do la honluwiic ilaUvnnv, mot ôtra PROMKNADBS DANS t^OME. 935| Hrh 1 Loi ItilieiM ne meitent de Aneiie qu'aux affiilres Impor- tantes. M. le cerdtnalGqnHaWI» ce hmmx dlploinate» pou»«nit la franchise Jusqu'à la nalveië la plua aimable ; Il ne mentait que juste quand II le fallait. La flneasc d'un di|>kMnate (y^ançaU ne se repose jamain. ^ La petite glace à rompre a lieu en France pendant le mo- ment où Ton règle le degré d'intimilë qu'il y aura ce jour-là. Il nous semUe qu'on ne dit jamais à Rome : « Madame une telle a étë parfaite pour moi aujourd'hui ; » hors les orages des passions, on est toujours de mémo pendant dix ans» jusqu'à ce qu'on se brouille. — Et voilà justement pourquoi» s'écrie Paul qui nous écou- tait» la société romaine m*ennuieralt bient6l. Ces petites nuances de tous les jours, à modifier ou à vaincre, font l'amu- sement et l'occupation do Tintimité. — Les Romains, reprend Pri^déric, portent trop de passion el de laisserniller dans leurs relations, même uvt'c leurs sim- ples amis, {Miur aimm* à s'occuper do ces nuances. Ils ne les \H)ient pas même; do là Timpossibilité pour eux d'atteiiulre à cette sorte d'esprit qui tire parti d(' rà-)iropos. L'obligation de faire attention chaque jour à une nuance dif- (ërenle dans les relations sociales consliiue proprement ce qu'on appelle i^i Rome inm neccnfara. Le mot sccniforf* semble le fondement de la langue, coumie le (lOihinm «le Figaro, ituH mi l'entend réi>éter souvent el toujtuirs avt^e un accent mar- qué. 11 exprime un degré d'ennui asser. rare en France, c'est celui que donne un sot à une àme passionnée qu'il arrache violemment de sa rêverie pour l'occuper de quelque chose qui n*en vaut pas I9 peine. Nous voici arrlvoh'. Iiou gOHit'M d'uuo Honudno minl ôgaloinonl. Hinipli ot (^gidiMuonl viln. qn'<*llr nr inuivi* nu HporUirlc on rltdn^\ on tui fond d'nn mdr d(UH touloH li^H pprHiiMUH^H Houl fiM^ni^i^H. A Homo l(»u( lo nioni « onuidl loul lo itioiulo. u «piol lioii ««' gi^iu'r? IVidllrurK lou in^iip 0^1 luiaupporhddp t^ oom Auu*h ioujourn prorondrinriit o «upiVM do ipiolipir rliour ; «l'un l'irii poul-^tro. l!olio diipO'iiliMn dilllrilr ri pirsipio hosido do la parlio fi uduiuo (Jo \i\ Miolôio do Pai'iM ounois nuo bollo ôlrannoro noi douuoiii. j'o'ipôio. 1 01 oanioii d'i^ro iililoH A nos amis do Uon ipiaud iU \ioudiiMM vu l-rauro. M l'aldu^dol (irooo (UTÎNo doMaytUMpioi il uousomUaiti MMi ijuo, lo Joudl s;uul tlo \ liaipio amuV. ou susptMid au oo do la nio. piv<« do l'i^gli^o piiuoipalodooliatpu* villo ou liour; un mauuoipilu do pan'liomin rompli do paillo. To mannoqui do fiiandour ualurollo. ropnwouio Judav, I ojoudi xuiuli \v*i priMi'OH. dans Iok oïdi^w. no manquoni p A\^ piVohor tomivoo iratliotpii \ondil lo Sau\our. ol. au so ilr du sonuon. olmoun. Iiouuuo ou oHt'anl. doimo un oonp< pol|inanl A rinfAuio Juda** i^w raotnddani d'impt^H^alioiis. Loi PnOMK^AUlSS DANS UOMK, m t olèi^ e&t »i vivo, qu'il» eu mu leti lunuen hux yeux, Lo leode« luuiu, veudmli, ou dtk^iHHiie Juilu»« ou le truiue dau» la boue jusque devaut Ti^gHtie; le im>(re explique aux tidèle» que Ju« dasi fui uu trailiHs un n*auc«u)avou, un libéral ; le Heriuou (luK lui milieu de» AaugloU de TasHislauee, et h\, mv eette (igui'e souillée de l\u)ge, le peuple Jure haiut^ éternelle aux traltreH, aux A^aucâHuavouH et au|||ibéraux ; api'èH quoi Jutlan OHt Jeté dauH uu graud feu. 20 uovembiv 1828, — Je vai* me dénliouoi'er et acquérir la réputation de viàhmU. Qu'importe? Le ( ourage ent de ton» le» étatâk, il y eu a davantage i\ braver le» journaux qui di«poaeut de ropinion qu*à n'exposer aux eoudamuatiouii de»i tribunaux, Montaigne, le spirituel, le curieux Montaigne, voyageait en Italie pour se guérir et se distraire, vers 1580. Quelquefois, le soir, il écrivait ce qu'il avait remainpié de singulier, il se set vait iudifiéiemment du franvais ou de Titalien, connue un hoiume dont la paivsse est t"^ peine dunduée \m le désir d'é- criiH), et qui a besoin, pour s*y déterminer, du petit plaisir que donne la difliculté vaincue lorsqu'on se sert d'une langue étrau« gèiH), Eu 1580, (piand Montaigne passait t\ Plorenee, il y avait seu- hMuent dix-sept ans que Micbel-Auge était nmrt ; tout reten- tissait encore du bruit de ses ouvrages. Les l\es(|ues divines d'Audix) del Sarto, de Raphuél et du ConH)ge étaient dans toute leur ù^aicheur, Gb bien. Mtmtaigne, cet bouuue de tant d'es- prit, si curieux, si désoccupé, n'en dit pas un mot, La passion de tout un peuple pour les ehei\i«d'Q&uviH) des arts Ta sansdoiUe porté À le» regaiHler, car son génie consiste i\ deviner et i\ étu- dier attentivement les dispositions des peuples ; mais les fres- que» du GoritJge, de Michel-Ange, de Léonainl de Vinci, de Raphaël, m lui ont Mi aucun plaisir. «, 8» ŒUVRES DE STSKDHAL. Jmguez à cet oxeinple celui de Voluire, pâriaini des beani* ârt8 i et, niiciiK encore, si vous avei le Uleui de raisonner dV près la nature vivante, regardei les fmx de tos voisins» prê- tée Toreilie dans le nK>ndc, et vous verrei que Tespril français, Vesprit par excelleut'c, ce feu divin qui pelille dans les Oi- ractérea de la Hniycre, CnmUdef les iKimphlefs de Cotirier, k> chansons de Colle, est un préser^aif sôr contre le seutimeui dos arls. CVsl une vtTilë désagréable qui a conunencé à entrer dans notre esprit, à Taide des observations faites sur les voyageur» ftrançiûs que nous rencontrons a Rome dans les pleries Dori» et Borghèse. Plus la veille, dans un salon, nous avons trouves uu liommc de finesse, de lëgcretë et de piquant dans Fesprit, moins il ccmiprend les tableaux. Les voyageurs qui joignent à Tesprit le plus brillant ce cou- rage qui fait les hommes distingues avouent franchement que rien ne leur sembh^ ennuyeux comme les tableaux et les sta- tues, l/uu d'eux nous disait eu entendant un sublime duo do Ciniarosa, cliaulé par Tamburini et madame Doccabadali : « J'aimerais aniaut ciUcndre frapper avec une clef sur une paire ilc pincelles. » La phrase (pie Ton vient de lire enlèvera à l'auteur sa n»pu- tation (\iihon Français Mais il s'agit de ne flatter personne, pas même le peuple. Les esprits qui veulent de la gloire et ne vivent qu(î de llatleries diront que l'homme assez mauvais ci- toyen pour dénier le seutimcnt des arts i\ Montaigne, Voltaire, Courier, Collé, la Bruyère, a un caractère im^chant. C(»tte mécîlianeelé, qui repousse par un sentiuu'Ul pénible l(»s Am(»s bonnes et tendres, telles que madame Rolland, mademoi- selle de Lespiuasse, etc., pour lesquelles seules on écrit, rece- vra une nonvelle preuve de l'^^xplic^ation bien simple que voici. L'espril français ne peut exister sans Thabitudc de l'attention PHOMtâNADES DANS ROME. aux impressiopis des autres. Le senliment des beauxHirU no |veui se Ibrnier sans Thabilude d'une rêverie un peu mëlanco- lique. L'arrivée d'un étranger qui vient la troubler est toujours un événement désagréable }H)ur un caractère mélancolique ei rêveur. Sans qu'ils soient égoïstes, ni même égoHsles, les grands événements pour ces gens-là sont les impressions pro- fondes qui viennent bouleverser leur Ame. Ils regardent atten- tivanent ces impressions, parce que des moindres circon- siances de ces impressions, ils tirent peu ù peu une nuance de bonheur ou de malbeur. Un Hre absorbé dans cet examen ne songe pas k revêtir sa pensée d'un tour puisant, il ne pense miiieinent mur autres. Or, le sentiment des beaux-arts ne peut naître que dans les Ames dont nous venons d'esquisser la rêverie. Même dans les trans|H>rts les plus vifs de ses passions. Vol- taire songeait à FelTet produit par sa manière de présenter sa pensée. Un chasseur des enviinms de Femey lui avait donm* un jeune aigle. Voltaire eut la fantaisie de le faire nourrir, el h y attacha btnmcoup; niaisVctiseau, soigné par des mains mer- cenaires, dépérissait de jour en jour. Il devint d'unt» effroyable maigreur. Un matin Voltaire allait visiter le pauvre aigle ; une servante se présente à lui : « Hélas ! monsieur, il est mort cette nuil : il était si maigre, si maigre!— Commenl, coquine, dit Voltaira au désespoir, il est mort parce qu'il était maigre ! tu veux donc que je nunire aussi, moi qui suis si maigre? » L'homme qui est dominé par (pu'lque sentiment profond sai- sit au hasard l'expression la plus claire, la plus simple, et sou- vent elle fait double sens. H dit d'un grand sérieux, et sans y songer nullement, les choses les plus ridicules. Et comme elles sont claires et neltemeut exprimées, elles ofl'rent une base solide à toutes les plaisanteries que l'on viÉit arranger à cette occasion. atO ious do Noir uuo loUro do sollioilaliou; uu houuuo d*os- prit qui osl quoUpu^ olioso daus lo uioudo s*adrosso ù uu luuuuu' qui approoho du pouNoir. La lollro osl parfailouuMil rospoo- luouso, il Osl iuqioHsihlo do H'uuir avoo plus do grAoo dos (ouruuros plus polios, ol oopoudaul ollo fail olairouioul ou- leudiv i\ Thouuuo puissaul ii iuUiou. âl uoYiMiibro. — NuuH (MiirouH souxmiI dua» coh poUloft (fgUdcs rouilt^'H ver» Tau 400 avaul la chulo totale du pagn- nlsuno» ou pcudaut le nouvièuio mc\\) durant \va mouioutu les plus barbares du moyou ;\go. Le chœur eu marbre blanc qui est au milieu de l\'glise do Stiint-GIc^uent nous a toueluis davantage» parce que nous y avons vu le monogramme de Jean VIII qui vivait eu 885, et doiU Je vais vous parler. Qiltibous Teût dit il y a quatorze mois? les antiquités chn^ tiennes de la ||Uke du moyen Age sont pour nous pleines do rharmes» et cependant ell(*s sont souvent bien privées do beauté. Ce qui est beau, c'est le caractère de quelques-uns des hommes qui vécurent (\ Home vers Tati 1 000 ; les nnn s in- fomios qu'ils ont élevés nous les rappellent vivement. ^ IIISTOIUE m nOMK 1)K 801 A 1075. l/esivèce 4^; passion que Home nous inspire a été redoublée par le récit suivant : Peudant tout le ntoyen t\ge, Temperenr dWllemagne faisait nommer le pape; mais ;\ son tour U) \n\\\v eom'onnait Tempe- rour. De ces di'ux grands personnages celui qui se trouvait avoir le plus île caractère et île flnessi». remportait sur Tautrc. La Jlutle ne fut décidée en tpiebpie sorte que par le grand homme qui, sous le nom dllildebrand ou isaienl lUmic (8U1). Il axaii pour lui la noblesse et les hommes i*enuu*quables par leur espril; il ebassa la l'aeliiui eoulraire an moment où elle allait eoiisacror le pape qu'elle a\ail élu. ('beivbci les détails dans luilprand, ils soni piiu>resques, mais liendraiont iei li^tp do plaeo. Apros la mon de l\»rmose. la laeùou contraire |hu1u au liAne ^lionne VI. Cv pape Ut Uélent^r le cadaviv du |ia|H* PROMKNAUKS UANS HOMIS. M8 humoï^o (ë(H)), k Ai r^vèUr do \tm httbiu |KmUlkMix, «4, rnyt^ni Mi |»ko0r au mlliou U'iiiid iiMoiiiblt^fi d'^vôquoit, il lui U«tti»U(lu commoiu raiiibUiott uvnU bien pu l<> ^>rlf^r à Avoir rmidue» (la rhtti)|t«r l« «klgo d« Porlo rouira aahil do Hom<^. Formo»a, u'aytitii |)tt« rt^imndu, l\U ooiidumut^. Sou c(»r|>«, iKUOUiluiout^auuMii dt^ouUU^ don ovuouiouIh doui ou TMVidl r^vèlu» aui la» iroU doigu do Ia uudii droUa qou|m^, al do idii» ou la JolA ddUH la Tlbro. LulIprAud )\)ouia quo doi» |»èabaur« la rairouvèraul, ai qiM ior«(|u'llH vnpi^orli'^raul «oh rt^Hlan uiuilkiiduuA rdyllMi do SaIuI* l^iarro, la« duagoA dan iMilniA na oourbàrani raA|iooUiau«auiaui doYmil la mullnniraux imuiifa. LoA RomdliMi foilgudA tian dt^bnuaban d'ÉUaouo Vl» la miIaI- rani al rt^litngl^raul au \\v\m\u Sorga III fiii «Mu; muU,diAiMMi pw ou ritul hauraux, il m rallrn aJia» Adalborl II, marquin do ToMtuo ai|>èrtVda h ballo Mm^oidu, »a uiidiivnifia* randanl $m »biiauaa, Bonotl IV «uoddti à imn IX» olAtl rt'uiplnr^ par you V« Chri«lo|iba, obApolaiu da oo darui^» m la liiinnu |uii luMflaui|)« Jouir do Ia diguilt^ à lA()uaUa ou vaoAii da Tàlavar. U la mil ail prlnou au U()5 al oaau|m lui-niàiuo la Aiéga pouU- âedl, QualquaA rioIm Apre», lan RouiaIua, aiuuiyib da lui, auraui rUIda da rAppalar da TonciAtta, oà il vIvaIi bouraux ayoo aa UMllroAAa, la pApa Satga III. Sarga, Houiauu |>Ar lan AoldAUdu miirqulA Adalbart, abAAAA (^lailauioul (^brUiopba al a^gUA irAi^ <|ulUa paudAUl napl auh. Homo ly»! gouvaru(!a al blau gouvarut^^ pAr uuafauiuio; TbëodtTA AppArlaitAil ^ Tuua dt» i\mtitlaM la» plu» pul»»Aula» ai hli plu» riaba» da Houia. Ella aul do Ta^pril al du aAraclèra, ou m lui raprooba i\m Ia l^lbla»iia d'Avoir aIuuI mo» Auuuii» Av«« pA»»ioit. MAro»iA, Ia umllra»»a du pApo Sarga, t^iAii ha Tbtknlor» priait TAmour pour uu jouuo prèUt> mxMâ «laAti, 944 ŒIMUKS DE STKM)ltAL. que rnn*lH'véqno (U' navoiinc avait envoya! à Rome iHMr v soigner les iitléri^ls t\v sou diocèse. Elle le Ht noiiiiiier ëvèfif (le Pologne, et bientôt après archevôqiie de Rawiiiic. Golii rabsen<*e Ini éUuit iusii|)port;ible, elle profita de son rnVIUnr les prinri|uut\ personnages de Rome pour t*y rappeler, e« W faisant pape. Jean X régna qnatone ans» mais la flUe de sa maîtresse lui donna beaueonp de chagrin. Marosia s'empara du môle d'A- drien, domina souvent dans Rome, et plus tard choisit pour t^ouN Guy, due de Toscane. Le pape ne put insister au due et à sa femme; Tan 1198, il» iirenl tuer le frère du malheureux Je;m, renfemièri'Ut hii- même dans mie prison, et bientôt il y moumt «Stoufli^ sous des coussins. Après le règne éphémère de deux ambitieux subalternes, Marosia éleva ;\ la papaulc'^ le flls qu'elle avait eu du papr Serge lll. (le pape, iils d'un pape, s'appela Jean Xt. Marosi» n'gnait, elle perdit son époux, et, connue elle avait besoin d'un mari mililain*, elle choisil pour le remplacer son bean-IVèrr Hugues, roi (rUalie et frère utérin de (îuy, due de Toscane. Le roi Hugues avait grièvement ofleusé un llls de sa fenuuo. nouuué Albérie. AlhiMie se mil à la tèle de l'opposition, chassa Hugues, se rendit maître du gtuivernement, mit sa mère en prts(Ui, lit peur au pape Jean XI, son frère, et irgna de fait. Jean XI mourut bieuiôl. Albéri(*, qui avait le titre de patriee. gouverna Rome. 11 dtuuiait/le litre de paj)e à un des pi*{^(res ilo sa e(Htr. Kn t)ôi il laissa le duchi^iW Rome à stui (ils Octavien. Deux ans atu'ès, le tlerniiM* des papes nommés par Albérir étant venu à imuu'ir, OiMavieu, qui n'avait que dix-huit ans. au lieu de lui ntmnuer un suet^esseur, se fit pape luiMUt^me. et prit le nom de Jean XII. Toutefois il ne se serxait de ce nom que pour Texpédilion de ses affaires splrittu'lles. PROMËNADKS DANS ROME:. 945 Octavicii» ou Jean XII, eut peur d'Adelbert, roi dos Lom- bards; il appela eu Italie 0(lu)u» roi d* Allemagne, liomme du plus rare mërile, et le couronna empereur. Jean Jura lldëlitë à Othou, qui, ayant d'autres affaires, s éloigna de Rcune; mais les Romains lui envoyèrent bientôt mie députation |>our w plaindre de la vie licencieuse de Jean XU. Los dëputi^s nom- mèrent À Otbou les fennnes pour Tamour desquelles le pape Jean Xll s'était souille de sacrilèges, de mcurtn's et dlncos- les. lis dirent que toutes les belles femmes de Ronu* étaient obligi^s de fuir leur patrie afin de n'étiv pas expost^es aux violences sous lesquelles avaient déjù succombé tant de fem- mes, de veuves et de vierges; ils ;\joutèrenl que le palais de Latran, jadis Tasile des saints, était devenu un lieu de prosti- tution, où, entre autres femmes de mauvaise vie, Jeau entre- tenait, comme sa propre épouse, la sœur de la concubine de son père. Otbon ré|>oudit ù ces bourgeois eu colère : « Le pape est un enfant, il se corrigera, et je lui ferai une leçon paternelle. » Jean Xll s'excusa ; son ambassadeur dit à Tempereur que le feu de la jeunesse lui avait fait conuueltre, à la vérité, quelques cjtfatHiUagea, mais qu*il allait changer de vie. Bientôt après, Tenqureur apprit que Jean Xll avait reçu dans Rome le roi des Lombards Ad(»lbert, smi ancien ennemi. Olbon marcha sur R(une. Adelhert cl le pape prirent la fuile. ce qui embarrassa fort le bon cnqKM'eur. Sa manière d'agir avec le pape, chef des lidèles, pouvait le brouiller avec ses propres sujets. Il ne trouva rien de mieux que d'assembler un gi^and concile dans la basilique de Saint-Pierre. Beaucoup d'évéques saxons, nuançais, toscans, liguritnis, cl un nombre infini di» prêtres el île seigneurs, assislèreul A ce concile. Othon denuuula Tavis de Tassembléi». Les pères du coucllc remercièrent renq)ereur de r/iM»i«7i7(^ qu'il faisait t'cla- u. U tUi» (KDVUKS DK STK?(iniAL. li*r, (H Ton imictWIa ik ri^xiiineii J^ iitTiiHtiIlunH ttorti^ni conln* Ut luipe Jottii Xll. Li) rurtlliHil Vïvvrv. uMtir» qu'il TavaU vu céh^hrer la n\f^ nuim y roiiiiiiiinier. U* ntrtlitml Jean lui r(!|MH)cha d*avolr or- (lunui^ un tlluciv cUiiih une t^iublf* ; d'autrvH carclttiaux ^Joulè* n*Mi (|u*ll M'Uiluil loM \)\mn^ irtHéquo, (H Ton (tila un évéquc À^i^ HtHilt*ui(tii (Ic^ dl\ uuM, (umM(!ré par le pap<). Oii mt vint t*uiiuiit« à lu liHii^ Nrandali'UM* iIch adultérin du pontife d df hi*H HurrlIi^KOH. On nK*niita li* romirire d*un cardinal que le pap(^ iivuli fuli uMiiili^r, vi qui tUail uittri dann ro|)érallon. On ne- «UMk 11* nmili(*urmtx Jt'au Xll d*avair bu h la minlë du diable, (l'uvoir iuv(i4|i»ë b'H di^uMHiH JupiifT eC VénuH, pour gagner aux J(ni\ dt* buHard; («nlin. |N)ur rcmible d*borreur, on TaceuM d'avoir M publicpuMiH'Ul t\ la rbanne. Je mUniagiue cpie leM aulroH |»rim^eH vivant en OfH) ne va- lalrut guère niitMix quc^ Jeau Xll. DauH U' moyeu Age, le guer rier m* couvre de «on anuun*, le i^rAlre de hou hypocHnio, et^Mi-À-dire de mui |H»uvolr Hur le peuple. On iMmrniit à vo- lonté li«H faire ehaugiT de r6le ; quoi qu'en disent Voltaire H UiiiH l('H lilHloritiiH putTils, Thu n'est pas plus uM'^cbant que raiiiiT. l'iuliu le eurdiual Heutdl lui ehariKt^ par le eoueile de lin* de>aul Irs \mvh Taclt* d*a(MMisaliou du pape Jeau Xll. Len t , lill NI, (dp VII l'I VIII, (iiUlM nUcllOMIO, (lUIl. lit. PROMENADES DANS UOMK. 147 allemands, voulut employer la douceur; il écrivit à Jean XII qu'ayant demandé à Rome de ses nouvelles il y avait appris des horreurs telles, que, mises sur le compte même des plus vils histrions, elles les couvriraient dlnfamie. 11 ftnissait par prier Sa Sainteté de se rendre au concile pour se disculper devant les évèques. Ceux-ci avaient aussi récrit au pape ; il leur répondit : « Nous entendons que vous voulez élire un autre pape ; si vous le faites, nous vous excommunions au nom de Dieu, et nous vous 6toni^ la faculté de conlérer les ordres sacrés. » Malheu- reusement la lettre menaçante de Jean XII contenait une grosse faute de latin, qui 6tait toute sa forcée à la censure pon- tiUcale^ L'hilarité fut générale dans le concile. Les pères adressèrent une lettre plaisante à Jean Xll, en le menaçant de Texcommunier lui-même s'il ne paraissait an pliM tôt devant eux. A la suite de plusieurs démarches comi- ques, trop longues i\ rapporter, les pères choisirent pour pape Léon, protoscvitaire de la ville de Rome. Le cardinal Baronius et tous les historiens qui attendaient leur avancement de la cour de Rome se stmt emporiés avec la dernière violence contre ce concile et contre la nomination qu'il fit. Rien de plus juste toutefois, et même rien de plus légal. Pendant qu'on lui nommait un successeur, Jean Xll ne res- tait pas oisif. Othon, pour être moins i\ charge à la ville de Rome, avait eu rimprudeuce de renvoyer une partie de ses troupes allemandes. Jean XII corrompit, à force d'argent, la populace de Rome, qui essaya d'assitssiner l'empereur et le nouveau pape Léon Vlll. Le peuple fut repoussé par la garde impériale, qui tua heaucoup de Romains, et le carnage ne ' Jeau XII avait dit iliins sa lotli o qu'il privait les évéquos de leurs pouvoirs : « Ut non liabeunt licentiam nullnm ordinaro. ï> S48 (KUVRKS I)K STKND1IAL. cessa que lorsque los larmes de Léon VIII |»arviureot à uni- cher l'emiMTeiir. Ce priiue qiiUla Rome. LéoD VIII u^éDM plus soutenu par la présence des Allemands, tout le peuple » souleva eonlre lui el rappela Jean \II. Ce pape signala sa ren- trée dans Rome p;ir les cruautés d^usage en pareille circon- stance. Il fit couper le bout de la laugue, deux doigts et le net au niallieureux Léou VIU. Il assembla aussitôt un concile qui maudit celui de Tempiv reur (Uhou, et décerna au pape Jean XII les titres de pape trt^S'!utmt, tnKs'pwux, tm-henifi ettrés^doux. Le pauvre liéon VIII, (ont mutilé, avait trouvé le moyen de fuir; il alla joindre Tempereur Othon, qui fut indigné. Ils ma^ chèrcnt aussitôt vers Hume ; mais sur ces entrefaites le très- saint Jean XII, étant allé le soir chez une femme qu'il aimait, y fut tellouieut maltraité durant la nuit par les mauvais es- prits, dit révêque de Crémone, qu*il cessa de vivre huit jours après. Aussitôt les Romains nonunèrent pape le cardinal Be- noit, qui, sous le nom de Benoit V, prétendit excommunier Tenipcrcur. L'armée de ce prince arriva devant Rn, avoua sa faute, se PUOMËNADES DANS ROMIi:. «49 dt^pouilla des orneiueute pontUicaux, ei les remit au pape. Les temps modernes, daus lesquels on revêt de si belles phrases les moindi*es eérémonies, u\mt rien ;\ opposi'r à cette seène d'attendrissement. L'empereur Otlion quitta Tllalie ; les troubles recommencè- rent. Léon Ylli étant mort, les llomains» d'accord avec Tem- pereur, élevèrent Jean XllI au trône de saint Pierre. Ce pape traitii les grands de Rome avec tant de hauteur» qu'ils conspi- rèrent contre lui, se saisirent de sa personne, et renvoyèrent prisonniei- dans la Campanie. A cette nouvelle, le bon Olhon perdit patience, repass;! en Italie, et, quoique les Humains à sou appiH)che eussent replacé le pape sm* son siège , il (It pen- dre treize des chefs de la faction einiemie. Jean Xlll obtint qu'on lui livrât le préfet de Rome ; il le lit périr dans les sup- plices les plus horribles et les plus prolongés. Othon le Grand mourut; ù Jean XUl avait succédé Benoit VI. Le cardinal Boniface s'empara de la personne du pape, le lit étrangler en prison, et se lit pape. Boniface siégeait à peine depuis un mois, quand il s'aperçut que la place n'était pas tenable. Il s'enfuit à Conslanlinople avec les dépouilles de la basilique du Vatican. 11 eut pour successeur Benoit Vil. A la n^ort de ce pape, Boniface partit de Gonstanlinople pour venir tenter la fortune à Rome ; il y trouva un nouveau pape, nommé Jean XIV. Boniface rem\mrta sur lui, et le premier usage de son pouvoir fut d'enfermer Jean XIV dans le tombeau d'A- ilrien et de l'y laisser mourir de faim. Pour intimider les par- tisans de Jean XIV, son cadavre fut exposé aux regards du peuple. Bientôt après, Boniface périt ; son corps battu de ver- ges et percé de coups fut traîné par le peuple devant la statue de Marc-Aurèle. 11 est évident que l'élection d'un souverain avait quelque chose de trop raistmuable pour ce siècle barbare. Au milieu tiià et ^ht m miÊ^mtmx JinM \YV V^i ii my i g i w IM :$tf^ \t^«iniMMâv H îl IM «i'XifiM^ ^i^ s«i Ml âne aK\ Mfcru fcif ô ^ U yi>yiià»re. K!)ii lutk« ^-iwileiNiy^MrMtt. ^^ W $«iy^fdlki^ fu'U saôin PM^fn^. Au iuiIm^ de l;uil dlMWini^iir^ 1^ iM;jJlM>iur«>u\ Jean XVI eviH» : NiK iudi^> itteu»!^ IV«li|)iewwr ^ h }^^ de b colère eéleste, A I approelie dXkhtiiu lU el de smd »nttée» Cv«>$^if»iillM» *'é- uil retiré tkuis le tombeau dWdrieu» qui Kil »|k|mMnf>iMilt le siège qu il y soutiut el ki Irble e»l«^4iro|die qui mil fin à sa vio el à ses gêuértnix imijels tlouuèreiil S4iu im]4A à celle ftiHe- resse. Elle éiail iiupreuable; nmi$ re$|irU it]4ii»a(^)ue el Top* timisnie de Crt^seeiUius le ii^hireut |H>«r U den^i^re Nh. lîo iiialhoureux crut à une ea|ùtu)ution otTeiie |uir le imuvoir ab< sohi oflousé, eouiiue les patriotes de Naplos eu 1800, Olluui lui euYoya Tauuais.souravori.qui lui jura que s'Use liait i\ia clémeuco de roiMpereïU'. il ue lui serait faitauruu uud. Othuu confirma ce seraient ; il acc(UHla uiôuu» un sauf-conduit à (!im»s- centius. Legén(5reux Ilouiain sortit de sa forlen^sse, et aussitôt il fut envoyé au supplice avec douze de ses principaux auds. Tamnus, qui avait engage sa parole h Cresccnlius, hit tou- ché de repentir à la vue de son supplice. Le fameux Homuald venait de fonder Tordre dt^s Camaldules; TamuuH entra tlauH cet ordre. Stéphanie, la veuve de Crescentius, était <*élM>nî par sa beauté et par son grane do soir.o mi^ rtail l'on lihorliii; il faisail iiiodro t\ iiiorl los maris dont h^ IViinurs lui plaisaiout. \rs giauds soiguntrs do Romo pritvul la rosoluliou do uouuuor un aulro papo. Un ôvéquo, qui prit l«' nom d<» Sylvoslro ilK l<»s paya fort ohor, ol fiil inlronisë. Trois mois aprôs. llonotl IX, soulonu par 808 paronls. ro- moiUa sm* lo iKVm*; mais il ôlail accoulnuuf à uno vio volup- luiMiM* ; il so voyait dos ouuomis puissants : il prit lo parti do vondro lo ponlilirat à un prétro nmiuin» plus miliUiire qti^oo- olôsiastiipio. qui so til appolor (îrogoiro VI. Uix^golri» prit uu at^oinl appolO (llôuuMit. Ainsi il y ont trois papos, et niéino oiiui, si l'on vont oomptor HonoU l\ ot Sylvoslrc Hl, qui uV taiont point morts. (irogoiro VI. Sylvoslro 111 ot llonott IX H*ëtaiont [mrtagë h villo do Uomo. Grogoiro siogoait à vSalnl-Piorro, Sylvostro À Saiuto-Mario-Mivjouro, ol llouoîi à Sainl-Joan-do-l.atran. l/ouiporour Henri lll tint uu oonoilo ù vSutri, on tOit». Los pôros doolarorout uuilos los ôlortions dr llonott. do Sylvostïv vliU' (Jrogoiro. L'ouiporour ongagoa los lUuuains à nommor uu papo: ils s'y rolusoronl. llonri o(»uvo(pia à Romo los ôvôom' la tioisiômo ffds, sur lo siogo do saint V'wrw. (lo suooôs ôtonna li's oontomporains, qui acousoront oo boati joiino liouuuo do utagii. Lo ranliual llonnon rapptu'to quo llo- noil IX avait porto oot art si loin, qu'il so faisait suivro dans IMIUMKISADKS DANS HOUR. 255 les bois par m^ pltiH bollen dtocôsainos, auxquellon il inspirait do rauunir au luoyoïi d'opi^rallon» diaboliques. Il cm f\it bimi puui, uiais souloinenl après sa niorl. Los auieut^los plus gra- ves rapporieut qu*ou lo voyait se prouunier daus les dgoùts de Home. Sa fornie était <*elle d'uu uioustre qui joignait au eorps alYreux d\ui ours les oreilles et la queue d'uu Âue. lu- teriHigô par un siùut pi^ôtre au sujet d'unt; si étrange mëtumor- pbose, lleuott répondit qu'il était condamné ù errer sous cette horrible Dguro jusqu'au jour du jugement dernier. Bientôt après, en 1054, nous voyons le fanu'uv llildebrand, dépêché en Alleniague par les Romains pour s'entendre avec l'euipereur sur le choix d'un pape. On uonnna le Tavori de Teuipereur; cet Alleuumd prit le nom de Victor H. Ses nuiDurs Utq) sévères épouvantèrent les Romains, qui cherchèrent i\ s'en défaire par le poison. Nicolas II, le dernier de plusieurs papes insigniDants, vint à nu>urir. Le canlinal Hildebrand était uudtn' de tout dans llouu' ; il lit élire un papo inconnu à l'em- peanir et dont il éttdt sûr; il régna ainsi pendant douxo ans sous le nom d'Alexandre 11, et i\ sa mort monta sur le trône. Je laisse ;\ d'autres le soin de vims raconter ce que fUt Uix^ goirc Vil. Un écrivain justement célèbre nous fait espéi*er l'histoire de ce grand liouuue ^ îiô novembre. -- Nous connaissons un jeune Russe fort no- ble, inuncusément riche; et demain, s'il devenait pauvre et l>ortait un nom inconnu, il n'aurait absolument rien ù changer î\ ses nuuùères, tant il est peu alTecté\ (leci paraîtra une exa- géi*ation de nu\ part. L'intMH'didité n'aurait plus de bornes si j'tqoutais qu'il est fort bel houuue. ^ M. Villonuiu, »lo l'Aimlôiuio rr«nç«i*i\ J'oiijirtgo lo locleur ili chor- chor le* «rliuloî» tlo lt»Uî» cos* papo», tlo Fonnoso on 891. ;\ drôgoiro VU .956 (KUVUES DE STENDHAL. Il nous a douille hier un concert délicieux ; nous aviouH ou le choix dcH morceaux» ai n'avons voulu qu'un ducUo nouveau par Paccini. Tnmburini, dans co moment Fun des premiers cluuiteurH du nuuule, uouh a donnt^ Hur notre demande, plu- sieurs morceaux de nuinique antique. Pergolèse» Burauello et le divin (limaroHa ont brillé tour à tour. Pour faire la part do la nniKiqiu^ h diHS(manceH Havanles, nous avions choisi une symphonie de Reelhoven ; mais elle a M horriblement mal exécutéi*. Une iImwv. de la société a chanté d'une manière su- blinuî (^el air du Sncrificc d'Abraham de Métastase, musique de (limarosa : « Mil pnrlnto cho fomo (ucondo. » Sara demande des nouvelles de son (ils aux pasteurs qui Tout vu partir pour le lieu où son père doit le tuer. IU(^n au nu)nde ne peut être comparé à la transition qui anu'mt^ la première reprise du motif. Ce soir nos amis italiens étaient fous du génie de (limarosa. (l'oHl stinsi {\yu\ dans un autre genre, les Carra(!hes sont plus savants que W (lonége. Leurs ouvrages font heaueoup {U\ plai- sir; mais, après les avoir adiuinfs, l'Ame r(*vi(ful toujours au divin (lor^>g(^ (resl un dieu, les autres u(* sont uiinY. n Si l'honuuo prt'Ioiv pariago lo houIIuumiI qu'il iuspiro. ol \ioul diro ;'^ la lu»llo llouiaiuo : « Mi l'o/r/r hvifr^ » ollo rôpontira avoo sintM'rih» : « .S/, rnn^, » (IVhI tluuo mauiôro aussi siuqtio tpio ((muiiioikmmU don rolali(UiH qui duroul plu- sitMM's auu(M*s. ol quand ollos ho nuupoul, o*osl MugotUM riiouMui* qui osl au dosospoir. Lo umnpiis (îaMi vi<*ui d(« s(« brrtior la oorvollo à sou rolour do Paris, parco tpi'll a Irouvô na uiatlrosso iutidôlo. * I.'uniiMir Im-m0iin\ tj.niK l'niivrnno hniuiI ]uuw lilre /)«• t'Amnuv ■■' IMlOMfclNÀDHlS DANS UOMI*;. M» La inoiiulro coqiictiorio, la uioiiidre appuroiico d'hulinori^- lloii ou iW \yviSîén'\\vv pour uno aulro fiMuiuo fuil lumbcr ù Vinstaiu le rommoncoiuoiil d*ainour qui faisait baliro le cœur iVxww llallouno. Voili\ ce que Paul uo pouvait couiprondre il y a un au. « Le cœur luuuaiu est le uiôuic partout» » nuMUsuil-IL Rleii do plus faux pour rauu>ur; )\ la bouno heure s*ll s*agit «rauibitiou. de haine, d'hypocrisie, etc. Ou uous raconte plusieurs auectioles, on veut que je parle de la France :\ mon totn\ Le lecteur me pardonnera-t-il un iHHîlt bien long et nu épisode de plusieui^ imges, qui n'a aucun rapport avec l\onie ? ASSISES DES UAlîTES.PYnÉNÉES. (TAnnes.) (CoiTcspoiuinnoo (urllculiî^rc ) \8SA88lNAT COMMIS IWU UN AM.VNt SIU S\ MAltUKSSK. — TKNl\îlVK Dis .srir.iHK. pRéMiuiNCK DK M. lioniK. — Andwice du 10 marv. Vers In lin tlu moi» do jrtuvier se la d«''>ignL*r. KHc me racontait ses chagrins; je suis s« nsihie; j'entrai dans ses peines, et hieiitùt nous fûmes faibles ensemble. Cela ne dura pas longtemps. Je voulus chaie/er «le logement: le destin inecon luisit sur le bonlevanl de la poste. Je cherchais une habitation modeste, je m'arrêtai devant une maison qui n'avait pas une apparence S4-i.:neu- riale. J'cntnii : plusieurs feniim.'s A'étaient réunies ilaris une chambre; je demandai si l'on pourrait uii; lo.:er. L'une d'elles se leva; vint à moi d'un air gracieux : c'était Thérèse. Elle me dit ({uc si mère était ab- sente, mais qu'elle pensait bien qu'elle pourrait me recevoir. Elle m'en- gagea à repasser le lendemain. Je n'y manquai pas. Thérèse et sa uière (ue conduisirent dans une chambre, hélas! celle de la catistrophe. Elle me convint, et malheureusement encore mes propositions lurent .luiéécs : l'on devait me nourrir. PHOMËNADËS DANS UOMË. 36t « Thérèse éluil enjouiso, complaisante. Le premier soir, elle m'i> rlaira jusque dans ma chambre, à l'heure du coucher, et se borna  me souhaiter une bonne nuit. Le second soir, mdme attention ; mais, en me quittant, elle me serra la main à deux reprises. J'en fus surpris, et agréablement affecté. Le troisième soir, elle m'accompagna encore. A peine entré, je tirai mu veste, croyant que Thérèse allait sortir... Quel fut mon étonncmcnt, lors(|u'cllo me sauta au cou et m'embrassa, puis elle se hâta de fuir. Je passai la main sur mes yeux en me demandant si je rcvnis; c'était bien réel; jamais semblable chose no m'était arri* vée ; je no pouvais comprendre qu'une fdle pût agir ainsi. Je me pro- mis do lui demander le lendemain raison de ce baiser. Le hasard flt (|uc nous fûmes seuls i\ table, «c II faut, lui dis-je, que vous m'estimiei « beaucoup pour m'avoir embrassé hier au soir. — Oui, me répondit- « clic, je vous estime et je vous aime, cl ne le mérites-vous pas? — n Qu'ai-je fuit pour le mériter, cl comment m'aimez- vous? — Je vous «t aime parce que vous en êtes digue, puis quand j'aime, j'aime tout a à fait. » « Le même soir, Thérèse me pria de l'accompagner chez un voisin. Je l'avais toujours appelée mademoiselle a Je dois vous désabuser, me dit-elle, je ne suis point demoiselle, je suis mariée. Mon mari « m'a rendue très-malheureuse; il m'a quittée — Ohl ne m'uimez «pas, lui dis-je, revenez à votre mAril » Je la pressai de suivre mon conseil. Elle me répondît que cela était impossible, (|u'elle no pouvait plus enteuilre parler de < et homme, et eilo se mit i\ pleurer; j'étais al- Icndri. Le leiubMiuiin au soir, nous allAuies nous promener. Voulant l'empêcher de s'attacher t\ moi, je me décidai k lui confier que j'étais destiné à une jeune personne vcriueuse, fille d'un ami do mon père. Thérèse ne me répondit (|ue par des pleurs. Nous rentrâmes très-émus l'un et l'autre. a première intrigue à Hagnères, la seule de ma vie. Elle m'en Avoua une semblable rompue depuis un an. Nous nous jurâmes une lidé- «JOi (KIVUKS l»K STKNIUUL Uti' iiixioUtilit jumiu'A iihui iu4rM)|e «vim' U UU«»U<» TNiMi «le muu ihW, oiiMroii, .|i^ lui «itiioiiv'ni i|uo j'itlUin |Mirlir |Hkur lUytiuu» «1 ma iiMirKn" iiMi» i|uo j viit|>li»iri' ^r.uitl iiLtint «u (liivMii, v( jo ue ittitlmi» i|u'«ttx IteurM (!«»« r«»|iM- Tu jour.ji* Il j\.tiH liiil i|u'MUor chorrltor mea uuliU; j'M) revtmMu rliAt'it^; il u'ôtnil «|ur iio|it iiruivNi Jo yuiiIu* ouvrir U |»urle, elle t^Uii l'miM}» Tlit'i'iW 110 «'«Hondttil )iti«A iium ri^kuiir; elle iiieciHtyAÎI hu lNv«it Je lui nidi d'ouvrii* ; ollo viiii. Je reiiMr(|iitiM|Me m II^Mie ii'i^Uil |M» irllo ilu Mttmiioil, oIltM^tHÏI oiilUiiiiiiôe ; un )teu|M,'«Mi uienaiMl- Jl)^'- uiitr«|iituiii ldlilicr«lo ii'MVAU omiuil de pinuluiH»! «le iliveriHM (Htuletttv- « It'iiù \iuii( (-0 (ulilior, 'riiônW? {V^*\ i^elui tie lueu iUH'le, 4111, « iuiiiiiH' NOUS \o iL\\K\à, IuhuimIo l'iihli^o rhe« M- tS^raulet. — « Siv'élail u i-oUii «lii volro oiu'lo, il n'y Hiirnil «|ud UeU telului^e; A t^elui-ri il \ « «1 (1«^ lit piMiiUiro. » Je poittii uien nt^MinU vor« le lil, et j^hium'^ua U l'orni*' (l'un liuninio t|ui nVUit imvolo|i|H^, ol i|ui io iterrrtil «uINihmI ilitiiH unUi8 tuloHux. TouM uiON luruibron li'embUieitl , j'mvhw Ihiiuh« mivio lU /lu l'ouiti' r«é«» fil h^Hti'* WitiHiM|M, (le rwire uu otenipte. W* l'tN.HO in«« (Oiijui'ti (In Mtrhr ; j ôLiitt tiioi'}i (Xl|mlilo do lumleiMo; U iHÏfeOU ni'N niMl.v(Nii poiiil (|(^ iiioi', v\, tiu nilltoii (ti^ii Nn|>i>li(uli(iiii loti pluM vivox o( di'M liiniio» lo» |dii> ulmiidHiilivii, ollo III (tV(Mia <|iiro ituiDt (|u'ollo ii'\ ntUMidll, ((iiil l'aviiil itionhiv; «inollo aviil n'hinli^ d'alund on |ionHaiil k moi, inai.i (|u'il Un uvnit r%i|»- pclo loiii'h KiKioiincx ndalioni et ({u'hIoi'ii ollt^ iivHil ci^U^i oll(t ino da- m iiida inill(^ ioii panltMi, avec Ion arconU du di'tft^xiioii' , ollo no loul.iil pli- tcii-:', ( (-liovol('to K hicii, lui dik'jo, pardttnno lonpiuife nno pronnôio u liiiilc ; j() lo ptrdonno aiisiii. » A con ninl'*, Tli(\i^M«t ho rohSvo, o(, à ^oiionx dt^v.ini moi, ollo dt^Miivro non noin cl fe'ôi rio ; « Si jiUiiiiia p* l(^ u :iuin iiilid(lo, lu V(Mn mon !«oiii; proihU un poi^inird, pltnii^o I y luul IMIOMKNAOKS DANS UOMK. ^CUl ^,« <^nlHM\ J0 le |ui)HiaiuK>rMi !,,« » (^o <|uo ju dU Ditl \mi Dieu en m iHi^ «littHiin, \?elM me »ul1il, . « L'uumu «e WiUhlit eiUi'e Thi^i'^ite et luui, A U «uile truua tii^i^u»- lion «v(>i' »on anele. tH^iidiU à île »A)ii^» cuu«eiU, J'dVHin iiuiltt^ U inai- ion CM»Uvtu(^iH), Je v'uitliauain île voir Ttn^tt^nt) à tien iH^iule»-vuu« iha^- ^ <|tt el i(ue je h lin loiuber ilniiA hi boue; um* je in'empi^»»«i de re«k9uyer nvei> mou uiuucliuir, Kilo veunit «euvoiU me voir ilunn mi baulii|ue; ^mm une cinoiuliinee, elle me \n\l^ de lui ju^éler lintiM l^çii ,^ jt> ne le« a\aW ptiit, ellu |»arut miHHuUeule île muu iH^tUit; peu 4|)^ elle me m^ligeti, Suu iuililYi^ivmHHu^ifniittHiit el lu'uTiUit Je lui â« dem»mler uue enl revue; «uin^^mutie lui qu'elle ue vuul»il iilu» imd )Miriei\ Aler« je i\\* \\i)v* lie uuù, ei «euliiut i(ue je (HmiTttix ute poin- ter ii nueltjue exliH^uùlé î « PitWeue* Tlu^ix'^He, » ili*«je ii In |m imumr ^ui m^ tiN « «(u'elle iWile île «le leuir nur «^ poi io n durant quelijueeijuuiN», |MiHt)i|ueje|)our)iÙ!i l^ireuu m Je viuilun m'«i«i<»iuvr «i elle m'nvnil uMi , jo . |^«ki«ii ikvAUl lii» mniiuu ; elle i^Uil »ur le «ouil A lr»v»illev »voe iI'mu- l U^« ferome^i) el elle me re^aiNl^ «vee im)mileuee, Ueulii^ ihen mui, je ^ ^ un i^tQur Mur le \^m\^, je me «appelai «e« enreideii, ho« «ermeuU, »Ml«; t>e «leuveuir uriuili^utùt et me reuibil «» eeutluite ine\|)li« ^HiUd. Je v^K\m AMluui' lie siuu douiitilo. |»mu' lAeher île lui )>Arler « Uu noii^ ver* ilix lieuiv!*» j'«nervMi* le oiujInAoul tic «ta chttuilu*e inUiùmverl; nuel»|u*uu >'l«il A \\\ TeuiMiv; je vmmu *|ue t''iH«il elle ; ^e iHJovius i|uu je l« meui»v<«i lïw lw\lou nue jo |mrlai!* ohliuttiiomoul, eu i\m\\\ : ft« mp h ^(4«y«»rtM, Jo iiiMirnu» uior ioUe lïriiuutlMuio, pui»()u'il u') t^Viùt i|ue meit Dieu et U |hmsouuo i|ui uùi vu, HiouliU ((juiN;* je l\ut appeiili ilovAut le cuuuuiiiMuiio ilt' |toliio.()ui m'euvoyeuiHMUMlu m ; oe m»i^i*h'*ol> hop lourmeuti^, « D^« ee mumoul. je lu) uu^ connus plus; le jour, j'i^tuis seul iluus I OUI Uoutiituei ue pouvant suppoilcr l pour ipii* l.-i piiif'.Mi''i« ii(« p.irùl p.is ; et» n'rUiil /tiix ndtv»h, r'rUtil m tir.i>i,h' pn.ii Uil di« lilfs lUlli.^ diiimim'l' TIu'i'^m* h NO r«Midl'0 rlioi lui. il n'y ivuN>il pii«i ; l:i uuil iuiimi, j'rulr.ù diiiM INiuImu'^o lltmnnir .lo iM' pouvniH p.^^ iiriiMNOoir av(»o \vn pistitlolN ditUN uioh poolip^ ; ji» Ion mis MiM'ivhMuoiil NtuiH uuo porlo qui diuuio daiiH lo oorridor. (^tiiniiil jn voulus li>s l'cproiidro. on Noilaul, jo uo Ioh Irouv.ii plu»; j'iiu.itîiiiui «puis doviiHMil avoir (''(i^ r.imaNMS p.irlu riMuiiio qui mit! diiUM l'aultoi'go, iM y \vs lui n'rlaumi l'illo ri'lii.i d'aliord di» luo Iom romoMn», ou uio iliisaiir. .Il* M.ii.o n« quo vouN voiilr/. ou Tniro . Malliouroux, roiioucoAii ri> projiM. .Ii« lui rôpiMidÏM quo j'y iimi tui'or.iiit poul iMro hi i^lli* uio roii- il iil los piftlololN, quo v\o\\ \\'Mài\ (Miroro dôoidi^ quo tout himmii rôpan^ si 'riiiMOHo rovoiiiiil A iiioi; ui'iiM quo «u oilo N'oliMliunil A rottMur mot iriiii'N, l'iraiN Mir io cha.iip ou pioiulro d'aiilroii ohox un iinuurior ol lin^lor lu oorvollo à 'Plii^roNo, au roiii du fou, do ipioIquoM poiKoiiuo^ pi'ollr i'i\t oiiliun ôo, quo ii liallo poiiriMil pont «Mro iiltoiudri* quolqu'uu do pliiM, ot quo (-0 MMii^ rolomlior.iil Mir ollo. Jo I.) (roiupni aiiini wur II* uoiii do I tiriiiur.or. aliii qu'ollo uo pi^t pan m'ouipiViior d'avoir don PROMENADES DANS HOME. S65 irnios de celui auquel je ne m'ctnis pas ndres&é. Eile se décida etilin \ me rendre mes piatolels. « Il était turd ; j'ulloi me coucher. Il est impossible, $ans l'axoli !prouT(^, de se figurer lu i.uil que je pns^oi : j*avais des mouvement» onvulsifs ; les ima gcs les plus horribles m'assiégeaient : je voyais Thé- rèse noyée dans son rang, et moi étendu pn^s d'elle. Il uu' tanlail ue le jour pariU ; je sortis de bonne heure pour aller la trouver; j'en- rai dans le cabaret Bonsoir, où j'invitai ;\ boire deux i>er8onnes de nn connaissance, en épiant l'instant où Thérèse sortirait do sa maison. »ur ces entrefaites elle vint à pav^ser d'un air soldatesque; elio semblait iu narguer. Je la suivis; mais au même instant j'aperçus sa mère, Je «ïignis de prendre une autre direction, et jo rentrai au cabait^l Bon- mV. « Thérèse y arriva bientôt après, ut mo demanila ce qu'enlin je vou- ais d'elle ; je lui dis que c'étaient des choses qu'entre amants on no so lisait qu'en |>articulier ; qu'elle voulût sortir un instant seule avec moi. Sllc t'y redisa en disant que je pouvais m'expliquer devant tout le nonde. Alors je lui demandai si elle voulait consentir à mo revoir. [ Non. — Pourquoi? — J'ai mes raisons. — Tu feras le malheur de t deux personnes. — Je me moquo de toi comme do celu; et elle cracha I avec un signe de mépris Va, va, le procureur du roi » Elle reimit do quitter la chambre où nous étions quanti elle prononça ces dernières paroles. Je la suivis et je la conjurai de consentir à me voir, ne fùl-ce que deux minutes tous les huit jours, a Tu veux doncnro- « bliger à t*aimer par force? me dit-elle. — Pour(]uoi m'as lu aimé «déjà? lui répondis-je; je ne l'y ai pas forcée,... je ne t'ai pas non t plus forcée à me l'attester par mille serments » Elle persista dans ton refus. (t J'étais arrivé avec elle sur le^euil de sa purlo ; j'allais entrer quand ;a nièro parut et m'ordonna de mo retirer. J'obéis en lui disant: « Il i n'est pas encore nuit!... )> Je revins au cabaret Bonsoir, et presque lussitôl je vis la mère sortir, elle nuu'chait à grands pas; je crus qu'elle dlait chei le procureur du roi. L'occasion était favorable, je m'élance lans la maison de Thérèse: à moitié escalier, j'arme un de mes pistu- el8, et le cache derrière le dos pour ne pas rcfflrayer; j'entre précipi- amnient dans la chambre ; je veux la fermer en dedans ; il n'y avait M8 de clef et la targette était en ilésordre. Je réitère À Thérèse mes trières, j'offre de me mettre à ses pieds ; elle refuse et s'approche de la 'it>isée comme pour appeler. Alors je lui tire un coup de pistolet cl I<1 *m\ (KHVUKS 1>K STKNI>MAI«. inAi)i|tii* : je In MÎiiiii pnr lo hmn v\ lui (lin ; « Ui«toiirim-toi. » Kii mtat ii«iii)iH |i* lui tin* niiiii mtoikI t'iiti|i, ollo (otuboi vi fn nioucliotr dit n lOlo lui roiiviv IcM yoiit. Ji* viMix mi^ ilAlruiro, inniii jo ii'ni |m«(I(>()iw «hnrftiT titi*N |ii!ktol( irM>iili« Imil «Ir niiitr. Jo iiii* Ii'ouvjIi «laux un lil, À ^ll«^pll!ll , l'éliii» au iléirNpmr ilo n'uviur pj!» ^iiroMulu^, je» ivuiiir- «pMi. iiM'c MiliNl:iiti«iii ipir l'nv.iit A la Itiuirlio un trou o.^ niti lauiim* iMtliMil . \o ri'ni.iiipi.ii (Miror(> ipio j'av.iiN l'Ii^ .M\i^iit^ i|i*f« iI«mi\ lir.l». i*( ]i'\\^ l'i'«ip<^r.Mii'i< ilo piMiviur iiiiMinr lUi laiMOUt nuilor uuui «.iiig; jo |Mr- Mn> à ili^lairo !<o iiiiMiilltr rt iiii'M liii(i<> (Icl'.iiilir * Jt« iiMtUuuiaudni luiui ihut* t\ hini, j'I j'aiii'.UH oxpiiv M 1*1)11 iH" N • (M, A liMiip.'*, apf»i\u ilr mou M,\l. \\\\\k I.) VfMili^ Inul nilu'it'; |«' liai lii'ii iI»'^}J.iii«hV Dieu Ii« .>ait !.. . j'ai mi^riti^ h uiiU'l piiiMpie je l'ai iloiinèi* | e jiuu' où \o la recevrni kimm Io phix •liuix, !>' pluM lieaii île ui.i Me .r.iMiMiiU riVliafaud l'ilal : j'ei^pèn* i)UO j'y uituileiai ttAiw i ramli*, el «pu* je eourliiMai la liV|e avi'e f*our.li;el.., » r,e nVil tt i^li^ fait par Taeeu^t^ triiii lou i-aUue ju<«i|iraii lUtuueul oiV ayaul mauipii^ le premier ronp, il liu h Tlu^n^NO : n Hetouruo-loi . n Morn n!\ voix nv%\ viveuietil i^iuiir, «pielipieii lariiieN oui nutlt^ ti.uH »e« PUOMKNAnES DANS UOIIE. 907 yeux «iiii« Iraiichir w$ pAupièr€« ; rinî* prcuquo tuiailôt il n rffkrift «a lrtii<|uillUi2» appirt^nio, cii il « conlinué «vec un Miif-Otiid et uiio pnf^ •ence «roiiprii qui ne roui p«« tbaudonné un seul intUnt pendant tout le couim lies délMta. Nous n^osanyeroïKt paa de peindiH) lo« impro««ion« diveraoa.dn l'nudi- iuire. Nous devons copemUni dire qu'elles peraissent oxdlé<'a moini* |Mr le Dtallieur de la victiniû ei Tliorreur d'une cFTroyublo adiun, que par rinlériH que l'accusé a su inapiror. Après quelques minutes accordées à la aenaibîlité publique, M. lt> pn^- dtMi^ui ordonne l'appel des témoins. La mère de Théi>è$e est introduite. Kilo «Slait loin de soupçonner, tlit-olle, le:» relations de sa lUle aveo l'accusé. Les excèt graves aux- quels il se porta envers un de ses frères l'engagèrent A ne plus le eoiiniVir dans sa maison ; puis ses obsesainna onvcra sa Aile, dos coups U« pierre lancés pendtint la nuit aur les contrevents, la pierre d'un évier brisée, la menaco du bAtun A dix licurea du soir, la déterminèrent 4 porter (dainte au procureur du roi. )>èa que l'accusé en Tut instruit, U s^arraeîiait le» cheveux de colère... Le matin du crime, elle le vit Mec inquiétude passer et repasaer devant aa maiaon. Il suivit Tln^rèse, qui venait de chercher du vin dans le cabaret ttontotr , jusque sur le aeuil du la |)or(e. U vouUit entrcTi elle accourut et le lui défendit; il l'engageait îk reculer un peu dans le corridor, sans doute pour lus luer l'une et rsutre... Quand il vit qu'il ne pouvait l'obtenir, il se retira en lui disant d'un geste menaçant : « Il n'est pas encore nuit !. .. » Quel- ques mouHnU.t après elle cul le malheur de sortir, et au retour tout CHait tUii. L'accuaé se lève, explique d'une manière satisfaisante sa rixe avec rende de Thérèse, qui, selon un témoin digne do foi, était souvent pris de vin ; il conteste d'avoir lancé des |ùerre« et hriaé l'évier, nattant /m» «M àê et* Aomins« àcomwtUrt dt leUu aciioMi il conteste aussi d'a- voir voulu faire rentrer la mèi^e de Tliérèse dans lu corridor. Marianne l«agrangc, servante du cabaret Bonsoir, déclare avoir trouvé, le 90 janvier, veille de révénement, les pistolets >ous une porte qui conduit A la cave. Klle lit quelque diflieulté de les rendre à l'accusé ; meta elle afHrme avoir ignoré quel était l'usage qu'il se proposait d'en faire. L'accusé ne lui a rien dit de ce qu'il rapporte. i*a«c««#» rinterrontpant : «t Klle se trompe, M. le présîdt^iil; elle l'a otiblié .. La pauvrt> femme est bien innocente de mou crime!...» ilû témoin, ainsi (pie iuus les autres, rapporte la scène du cabaret Sr.8 ŒUVhËS DE STËNhllAL. ilaiiH les mt^nios Icriin'N. Un «cul, un vioilUrd qui to tratno avec des bé- quilles, et qiii hiv^ $ûé doux mains vers lo Cliriit en invoquant ion nom dans la prestation du aunnont, lyoute que l'accusé, avant do sortir du cabari^t Bonëoir, su retourna à dunii, tira de sa pocho un morceiu de papier cl eut l'uir de chor^çer un pistolet.... Un murmure d'inen^dulitô nccuoille (!Otte circonslnncOi qui n'est pii eulnV duuH \o n'eit de l'uccusô et dans la déclaration des autres t^- moiiiH; mais l'accust^, interro}(6 par M. le présidenti s'empresse de ré« pondre . « Ce témoin dit jusqu'à un certain point la vérité. Ju n'ai poiut elinrgé un d*; mes pistolets : ils l'étaient depuis la veille: maïs, la pou- dre du baxMinel de l'un s'étont répandue dans ma poche, je l'ai smorci' de nouveau dans la «ituation dont parle ce pauvre homme. » Le. sieur (julioy, gendarme retraité, âgé do plus de soixante ans, in- diqué duHH lu procédure comme ayant été Tami de l'accusé, excite une uUeiilion parliculiùre, et pur lu gravité de ites mauièros, et par la m- Icnnilc un peu comique de son langugu. — J'ai connu, dit'il, l'nccusé ici présent dans la boutique d'un me- nnifli «Voyons, du quoi s'agit-il V •— 0^^*^ feri<;z-vouN, ni von.s étiez attaché à une lemme et qu'elle ne voulût pluii vous voir, qu'elle vous abandonnât? — Ma h>i, ju m'en consolerais?» M. le préBtdetit. Vous aviez raii>on, c'est la bonne philosophie. Le témoin, a Voum un parlez bien à votre aise, me répondit l'accusé, c'esl à merveille dans lii spéculation, muis c'ot plus dillicile dsmif la pratique. — Erreur, lui repliquai-jc, si votre umi y regarde de près, il PRIIMENADKS HANS UOMM. COO «Q convaincra (|uu (oulo m poiiio viont du riui)our-|)hi|)ro bkMé. v> L'aiicusô l'^llilicliit un insUnl, e( nio dit : n{\'e$i vrai, rAniour-^iroiiro y joue le prinvipnl rôlt)! » Il dovinl puntiil', |}l lu convcmiliun ohnng^n trobjol. Unt^ «uiro (bis, jt» It» Irouvni oocupt^ ô tV'rire A «on fitMv, Hvticul à l»« ris. Sn lettre, tjui u'tUttit quo vommcntuV, ni'i^lonnn. Kilo (U^bulnil pai' (luia a|Miiili-uplu*ii(]uu non» u))pelon{) %uro!iile rhéluriquo. Aulnnl (|u'il |tcu( m'en Houvvnir, ollovluil k puu pii)» con^nu (mi con lornu'!*: tt Mn |)luuit\ (|UËi f»ilC)i-vou« dono uvoc votrû hoc iinniobilo? Allons, nuircliox, couro», roule» tiur lo pnpior, Voua nu bougon pan? Ah! jo vouH oiilendM, voun no pouvo* non (airo par voum-môniâ ; voutidovo/ rt vovoir lo niouvonionl doM doi^U^. Alloua, inoa doigltt, c'evl à vuu> «ragir. Quoi, tiuirni I vouh èiv» inunobilotiy jo voua conipronda; o'ohI «pio riiupuUion doit vou., jo lia quo tu lui faia la ilgui\> du bon DtQU do pttié, ol quo tu t'offortoa A Ikber un aoupir ; aur la neu- II, 15 M70 iKdVHKH HK !«TKNtltUt.. ittiitiiHii l'h-ftiiiio, i'i><|iil iitn ftrtHivM itu'iufiin tnll n'u |m t« p«rr#rt I MMo •!•> «Il iliiiitli^ , «i jY dviia rtjior'çu iiitn Rduld nk^Nlrltn*, J0 |wttiNi II «tint iiiiM iiMi iiiiiri iiM nM'itll rmiUiiri niiila lu fwuviHi hnmmt», M t'il- IMitU iiilHIIIO toa iilllh^ M *. (# tin 41 mrtff, 1 14 i|Hi>MUiMi «I liiMiiii>i«lo viilnitliili'n n¥oo )irAmd(llliiUoii 0*1 hm |MrW |iM>l1lUI M*" U|iiuiit i)iMiMH«lo ijiiti TiMt lumrt U i|iit»iillmt tU fttMvwMlbn |Mr M liA |n tu ut'iMii' itu hti, «ur VlHviiuMnit tl« |)r^)i(mU| m I^v« «liM' tll«( ) \\\s\ |i(U«tt tlttit« U rlHinhiH) \\p* ttiMiM^'MlloïKi, AjUfn h«ih (jiMiu tl l)t:Mt^i^» lo t^Mdu jury «luinm^i^i «^h hah Aiik^vI \H'«lh\l ilo« rt|t|lhMill«Mt|U«M«U m* (oui iMtllMUtll^. M. Il* |Mt^«|«l0|ll 01" •lu r»ttl«> i^'MiO jtoM.utl l.t |MMii«^ ili« nttMl II r«l rtUMiUMiu(0i'rotu|^u |iAr MO ooootuio |>liUohl fi) looliMoit^, lUirtihi^ i^rti' U «'ritinlo ii'i^Hi^i hiodo I t|t|tlt«i«h00 ilo ^^\\ lUhilo I OIIm OO IM'tMlOHi U tHVhtUmitMhon A |hv lo«> |>I i<0\ h.o««Ui l.« IOOm'iIuIO I 1^vo««^ o«l ()M(|oui< nupuBililo \\ ^^ jih\|iit|o)ii Itii rtili^^tno iiiio K^ |^«^|«' «<\llOt)4HIO0, Il « lOiUoO \^^\\\^ IVlUOIi'll'V. H, KO liMintAUl (tVlH'VIVA »il«\ \»»U \ rtUilUohv, il • ^^\u^ .V IhrtNOK ol (^MUUrtMi^H huMlAUt* «|<» t'OllO PROMKNADÊ.S DiVNS UOMK. 471 vivrci dang mon cœur ! » Dci lartuoi altèrent la voix. On lui rtipond |)ar de nouveaux applaudiisomenls, et la foule se précipite sur se» pas. L'homme dotu les passioiiâ ofh^ciU ce enractère li'àiergie et lie di^licatosse ii*nvait \)m (vois îvmcH à i^rtHer t\ na matiresse. Dati8 im pay8 iralTeeUlious et de prétentions il ne faut croire qn'ù ce qui 08l Juridiquement ptx)uvé. Les gatettes des tribu- naux nous racontent chaque annëe Thistoire de cinq ou six Othello. Heureusement ces crimes ne se rencontrent pas dans les classes ëlevëes. C'est comme le suicide ordinaire La France présente peut- èlre autant de suicides que l'Angleterre ; mais jamais vous n^avei vu un ministre puissant comme lord Gasteireagh» tm avocat célèbre comme sir Samuel llomilly» se donner la mort. A Pnris la vie est fatiguée, il n'y a plus de naturel ni de lais- scr-tdlor. A chaque instant il faut regarder le nuxlèle t\ imiter» qui, tel que Tépée de Damoclès» apparaît menaçant sur votre tète. A la fin de riiiver Thuile manque {\ la lampe. Paris est-il sur la mute de la civilisation véritable? Vienne, Londres, Milan, Home, en perfectionnant leurs façons de vivre, arrivenuii-elles t\ la mémo délicalesse, à la même élégance, {\ la même absence d'énergie? Tandis qtio les hautes classes de la Hooiéié parisienne sem- blent perdre l'\ faculté de sentir avec force et constance, les passions déploient une énergie eflVayante dans la petite bom^- geoisie, parmi cesieums gens qui, comtne M. i^itlTargue, ont reçu une boime édtication, mais que rabsence de fortune oblige au travail et met en lutte avec les vrais besoins. Soustraits, par la nécessité de travailler, aux mille petites obligations imposées par la bonne compagnie, à ses manières de voir et de sentir qui étiolent la vie, ils conservent la force •27i IKIIVUKS I)K STKMMIAL. «If vouloir, partT qirilH mmiIviiI uv«h*. fonu*. ProUabloiiiiMit . los gniiuls Immuiiios sortiront dôsormaiH do la oImhho à laqii appartient M LilTargnc Napolikin rtHniit anlrt^foln Ion inén «Mrrtnistancos': iNnnio (Mlncation, imagination anl(Mit«% «'t pa \n'lê t'xtrônn*. Jo iw vois qu'nno oxcoplton : A oanso do I» iick^WHitêdi rliarlat;niisnio dans les lM*an\-arls, ol par rofTot ilo la fatak ttMitation des (ilros cl dos rroix, |NMir oxoHIor dans la sta- Inairt' on la ptMntnro il fandra dt^sorniais nattro riclio oi mbU\ IMns dr nécM'ssitô alors do fairo la r(Hir an JonrnallHitio, plus ik nécrssitô dti Tain* la ronr à nn dirortonr dos lioanx-arts nflu d\>bt4Miir la ronnnission d'on tabloan do nuhU .{nioim\ Mais, si Ton nait rirlio ot nobks ooinniont so Houstruin; k rôlôgancf, i\ la «Itilicalrsst», de, ol gardor ootto Huraboiidunru d'ônorgio qni fait les arlislos (tt s do. nolro Konvornoniont. Il a fini par diro : u \a\ oliniat v.si alTronx dans oo Paris: siui- vont trois fois on nn jinn* lo froid snooôdo à la olialonr; j*ai soixanto niillo franos do ronlo à Naplos, si quoiqu'un vont nio dtmnor do t(»UH nios bious vingt inilh^ franos payablos obaipitr annôo à Paris, jamais jo iw n*vorrai ma trislo patrio. » Lv priuo<* abliorro la trislosso dos Anglais : a l44*ui*s rnoshoni arrangô(*s plus propromont, dit-il ; mais ootlo lristi*sso do tout lo mondo (luit par «Hro oonlagiouso, ot (t'osi payor trop cbor un pou do proprolô. » PROMENADES DANS ROME. 273 2G novembre. — Ou a vu peu crhonuues aussi sensibles à la musique que le cardinal Consaivi; il allail assez souvent le soir chez madame rambassadrice de *** ; là, il rencontrait un jeune homme charmant qui savait par cœur une vingtaine des plus beaux airs de Timmortel Cimarosa; Rossini, car c*é- taitlui, chantait ceux que lui demandait le cardinal ; tandis que Son Excellence s*établissait commodément dans un grand fau- teuil un peu dans Tombre. Après que Rossini avait chanté quelques minutes, on voyait une larme silencieuse s'échapper des yeux du ministre et couler lentement sur sa joue. Celaient les airs les plus b;)ulTes qui produisaient cet effet ; le cardinal avait leadremeut aima Cimarosa, et, en 1817, Ut faire son buste par Ganova. La réaction ultra a exilé dans une petite chambre obscure au Gapitole ce buste, quon voy;ïit au Panthéon, avec cette inscription : A Domonico («imnrosa, Ercolo cardinale Consaivi, Le cardinal écrivit souvent à ses amis de Naples pour leur recommander le Ois de Cimarosa, dont il a été impossible de rien faire. IscruA, le 12 septembre 1828 (article oublié). — - Une de nos compagnes de voyage me donne, seulement aujounlhui, la permission de parler de Textrôme répugnance que lui inspire le climat d'Italie. « Ce soleil toujours sans nuage me brûle les yeux ; celte mer si bleue me fait regretter les bords de notre Océan de Normandie. » Rien ne rend philosophe comme de telles confidences. Sui- vant ma façon de sentir, le bonheur du climat dltalie n'est pas d'avoir chaud, mais de prendre le frais. A Paris, le 8 de juin, nous venons de faire du feu. En Italie, d'avril en octobre, 15. 974 0:i;VHKS UK STKMMIAL. on n'a jamais ctMh' Hoii^alUmdr mmU do uortl-OHl qui iii«*d( (le riiuiiii'iir. Je roiiviÛN ('«'rUiiiis IcinpôruinviilH qui 6\*w\i (lu malaise à soulir la frai(JuMU' do la briso do luor <|ui vi u(MiH clioniioi* sous uu borcoau de Jasuiiu, diuiH uu (IonJï diub dori7.zo-Kairouo. à Naplos. Lo plaisir iudloildo quo jo ru pelle par ce pou (l(* mois v.m bion voisin do oolui <|uo d(umoi la uuisi(pu* de (limantsa ol la Madone du (lorrt'go (\ la biblh»* llièipu^ d(; Pariiio. A caus(^ (In llux H du rollux, rOo('au do Mornuuidio s omi- roniK^ (rnn(* eoinlun^ (b* sabbts ol (b' bouo qui u'a pan uiuiih d'une (b'mi-liou(* (b^ largeur (pnuid la o6lo n'oHl pUH ubrupU*: el p(Uidanl la iuoili(i do, cluupK^ j(Mn'n('*o eoUo liouo d<^g(»ûUuiU* rosie à (bktouverl. Los v(*nls (orribl(*s do oollo grande uhmmIô- lruis(;iU toulo Y('^g(;lalion sur ses Itords. IUts (b* Gi^nuH. \m Albaro, n(Mis av(»ns babiui un jardin (bml b^s (U'angorM pouolui» sur la nuT baignaionl lours brancbos dans l(*s (lois quand II > avail gros It^uips. Toul o(*la no. fait pas onbll(*r b*M asp(M'|v bruuKUix (b* la (:6l(^ (b^ Normandie. N(»lre eompagiio de voyage pn'*rore la pelilo ('*glis(« ù t\vi\\\ runuM) do son vill:l^e au magnili(pie Saint- Pi(*rre. Jo (*onipr(*n- drais davantage eelle l'aeoii de sentir; ni;iis, je l'aNouo. b»s in- jures dites au eliniat (piolqu(*H pbras(^s dans la partie niorab* el p(ditupio. » T(*l («si b* juge ment (pu; notre eonipagne de \uyaue vi(MU d'('erir(^ à lu MUilo iW H(m opini(»n sur le elimal (rilalie, qn(* jo n'MlIgoais muim %vs vous. • '27 ni»\eudM-e. - ^ous a\ons pass('! la inalintie dans i'al(*iior PUOMKNAUFiS DANS IlOMi:. '275 de Cauovu, mx milieu des modèlen do ses slaliies. Caiiova es^l venu liHMs foÎH ù Paris; la deruière» coumie emballeur. Il viul reprendre les statues que Ton nous avait eikiécs parle tiailë de Toleutiuo, sauH lequel Tarmée viclt»rieuse à Arrole et ù lUvoU eût occupé Home. Ou. uous a volé ce que nous avions gagné par un traité. Canova ne eouipreuait pas ce raisonnement, filevé i\ ViMuse du temps de rancien gouvernement, il ne pou- vait concevoir qu'un droit, celui de la force; les traités ne lui semblaient qu'une vaine formalité. Il nous racontait que, lorsqu'il vint à Paris pour la pivmière fois, en 1803, il eut le bonheur de retrouver à Vitlei^ S4m jj^V{m\w de Psyeh(^ et l\'\monr (aiyourdlnii au Louvre, musée d'Augoulème). « La draperie était horriblement mal faite, ^ioutait•il, et tout i\ fait sans forme. C'est que dans un temps j'avais eu la fausse idée qu'une draperie négligée fait valoir les chaii^; j'empruntai un maillet et des ciseaux, et, tous les matins, pendant huit joutas, un cabriolet de louage me con- duisit i\ Villers, où je corrigeai autant que possible cette mau. vaise draperie. » Canova disait qu'aucune ville ne lui avait offert un ensemble aussi grandiose que celui formé par le palais des Tuileries, le jaixiin, la place Louis XVI, la grande allée des Champs-Elysées, la bamère de l'Étoile; le pont de Neuilly et la montée au delà, jusqu'au rond-point. ^ In grand obélisque se détacluuit sur le ciel au rond-tu)int, un air de trionqthe ;\ Tl^aoile, des statues sur le pont de Neuilly, quelques grands ornements d'archi- tecture sur les c6t(^s de la route, entre Tare de triomphe et Neuilly, couqdéieraieul un ousemblequi, à mon avis, n'a ja- mais existé ni en Grèce ni i\ Rome. Mais il faudrait, i\joutait-il, Tabsence des maisons parliculières, loujoui's si mesquines i\ Paris et si peu séi»ieuses. » J*ai souvent eu l'honneur de traiter avec Canova la question ^76 IKIIVUKS DK STKNDIUt. (lo8 gfslfSt si importuiUo pour la Hvulpliire, qui ut) |h^ui ri quo |mr Ica gosios. Copeudanl la eiviUAaUou mmiorue Ioh pi sorii. Lltalie. lorsqu'elle sera arrivt^) au uièmo tlegrt^ do oi< Hsalion quo la Fraiioe. ne fen\4-ello plus «lo gt^slos ? Il • eouslaul qu'A Naples. et ui(^mo ;\ Homo, ou aimo mieux fui nu geste que parler, (lela lieuull à Tt^lat île faligue ou W^nott jelie le i ai s(*au\ anglais. HoMK, 'i8 novembre I8'i8. — (lelie de nos enmpagnes \oyage qui eomprend Mozart me disait ee soir : « La premi(> PROMENADES DANS ROME. «77 o tir Saint-Pionne ïïù\ iroubU'O, mais lie m'a point fait plai- \ bien loin de lu. H m'a fallu défaiiH) limage toute diiïà*eiito la réalité que mou imagination nravail tracée, puis voir ot inpremlre Saint-Pieire tel qu'il t^st. Ensuite Je n'admirais tint ce monument; ttmtes mes émotions étaient encore pour Saint^ierre (jue je m'étais figuré d'après vos récits avant uTiver i\ Rome Je commence ;\ peine, après un an, à oublier tte ancienne inclination, et à me complaire dans l'idée de Tint Pierre tel qu'il est, » Le cicérone devait bien se garder ' ii'oubler par aucun avis ce beau travail de l'àme. Ce soir, par un beau clair de lune, nous sommes allés au dysée; j'avais cru que l'on y trouverait des sensations d'une uice mélancolie. Mais ce que M. Izimbardi nous avait dit est ai . ce climat est si beau, il respire tellement la volupté, que clair de lune môme y perd toute tristesse. Le beau clair do ne avec sa râverit* tendre se trouve sur les bords du Wen- rroere (lac du nord de l'Angleterre). Minuit sonnait, le cus- de du Golysée était prévenu, il nous a ouvert ; mais il tenait nous suivre, c'est son devoir. Nous Tavoiis prié d'aller nous leiHïber î\ la procbaine o<ria quelques boccali de vin tomK Le spectacle tlont nous avons joui, une fois seuls dans cet inneuse édifice, s'est trouvé plein de maguillcenc(\ mais nul- inent mélancolique. C'était une grande vX sublime tragédie, t non pas une élégie. On a exécuté fort bien le sublime quar* Uo tle Uianca e Fali(ro(àG Rossini), sans pouvoir chasser les nages imposantes qui nous assiégeaient. Le clair de lune était vif, e heroro nio tho glatlialor lio : Ho louiis upou \\h liand. — Iliâ mnnly brow CoMsonU tudonlli, but conquer^ nRony. 1178 ŒllVRKS DE HTENDIIAL. Anil luit i(nio|}'ii liuad finkf Krtduilly luw. — And llirougli U\ê iido llio lait dropi , ebbiiig ilow Froiii ilin rod gnili, f'iill lioavy, one by one, Liku Ihu liril ol' n tliuiidcr-thowAr; and tiow Tliti aruiiii •wiim around liiin. — Ho if gone Eru cuaiud tliu iuhumaii itiuul wliicli tiail'd ttie wrotch who woi 11» liuanl il, bul bo licuded nol. — lli» oyoi Wur» witb bif boart; aiid tbil was fnr away; Ho rmli'd not of Iho life be loti nor priie, liut wbore bit rude but by tbe Danube lay, There wburu bit young baibariani ail ai play, Thfirt wtia Ibuir Dnciaii inulbur. — llu, Ibcir tire lliitcboroii ti) iiiukn a Iloiuuii boliduy. — • Ail tbÎH nmb'd wilb hU blood, — Sball be oxpiro And unwengodV — Aritol yo Gollit, and gbii your ire. CMlde llarold, canio iv, ttanca 140. « Je \m lu gludiulciir (itemlu d(wuiil moi, il H*uppuie sur mi iiiulii. —• Son tiiAlu rogui'cl r.oatioiU à mourir ; main il triomphe do l'ugouits vx Hii lAlo pcm^hëe H*ullalHiiu iuHuuHiblomout \en lu lorro. — LvH dcnil(*rcH goulU^w d(^ h(mi Hting HMcliuppeul ImUciiuuU iti* Ha larg<* blessure ; <*IIoh loiiibt'iit prtiaimueul uue i\ iiiic, connue les premières guulles iruue pluie d'orago ; maii» Hes >eu\ (*\piraulH se Irouldeul; il voil uager autour do lui ce grand tbéAln^ el tout vv peuple; il ummu'I, et Tacelamution rc- lonlii encore, saluant son nuiprisabb^ vainqueur; il a entendu co cri el l'a nu'^prist'. — • S(*s yeuv élalenl avec non canir, cl Hon <'UMU' est bien loin! 11 ne pense ni à la vie qu'il pord, ni ati prix du cond»al. Il songe ii sa butte Hiuivage ailosHoc à un rocber sur le Inn'd du HanulM*. Là, tandis qu'il nn*urt, ses pe- tite cnd'anls jouenl enln» eu\; il xiit lein* mère (pii les ca- resst»; lui, leur père, esl massacre de sang-froid, pour l'aire un jour de lèle aux Houiaius. Touh*s ces pensées s'évanimis- Hcntaxec stin sang. Mcuora-l il, el sans vengeance? - Le- vt»/-\ous, lieruiains. assou>issex votre rage! » PROMENADES DANS ROME. 270 Il ëlait près de deux heures du matin quand nous avons quille le Colysée. Je crains de ne pas avoir de place : I • Pour la description des tapisseries ou Araxxi de Raphaël» exposées au Vatican, dans les salles voisines des stanze. Ces morceaux, au nombre de vingt-deux, font beaucoup de plaisir au voyageur qui est à Rofne depuis plusieurs mois. Rien peut- être ne fait mieux connattre la manière dont Raphaël envi- sageait les sujets à traiter en peinture. (Ce qu'un mathémati- cien appellerait la mise en équation du problème. Voir le Tremblement de terre.) •2° J'aurais vouhi donner une description du mt'canisme ac- tuel du gouvernement pontifical. Gela n'est peut-être pas très-amusant ; mais, faute de cette connaissance positive» le voyageur est exposé à se laisser persuader de singuliers men- songes. 5** Je supprime, sans grand regret, deux longues descrip- tions des statues du Gapitole et de celles du musée Pio-Glé- nienlin. Ou vend la liste de ces statues à la porte des musées. J'ai indiqué l'ouvrage de Visconti, qui donne assez bien leur histoire et les conditions que les sculpteurs durent remplir. Je u*aurais pu ajouter que quelques mots d'appréciation; il aurait fallu parler du beau idéal , rien n'est plus difficile. Pour comprendre les discussions de ce genre, il faut avoir de l'âme. Au lieu de prendre pour vrai ce qu'on a lu dans des auteurs accrédités, il faut interroger ses propres souvenirs, il faut être de boiuie foi avec soi-même. Tout cela n'est pas chos<î lacile. Les convenances de tous les instants que; nous impose la civilisation du dix-neuvième siècle enchaînent, fatiguent la vie, et rendent la rêverie fort rare. Quand ni)us rêvons à quel- que a|irur ko rniil U vmmWwt «H Im itou^ibiliK' |i«M*«'v>;ùrrN \\\M\ MMIlir le ^l'«IN tilrSil»j<^ ImI iiMlkiMwnl, m» r»iiou i\\\\ NO iitMixo \\\\ naiumiH'om^il «lu iktHHUHl volumotir Miisfcnr i/i* /il />! tuf H9y oi li\tlù\ Jo u'mirtiU \\\\ qno uh« rri^iv loi- W\ : ;\ nu > >« iiv. lu liouulo » i^o «Ittii» %\\m ton A|i««ii du iiioiitlo l;i /»rr«/ii7ioiiir(fii rtirtirlt^fy MltVi*. I.A |Miiioyti|to «Imiih IImim' W joiiriMl «lo uos ovouiNions ;\ Ti\oll» i^ Ih^lonlrlim» ol do iMi» |mw iiHMuulos tlaiiN los r(//i* don ou\iiiui»« U\ {XiM'V iito iimtN|ilo. Il aurait fallu \\o\Wv ooi Uiuôrniro à VtwU vuIuiuoh» ol» ou vMtô, o'osi trop do uuùlio tiaus i o kUVIo, qui u'u qu'uiio |mMdmi : otahlir uu btui };uu>oruou)oul. Voioi lo uoiu dos vilk {\\\\ nouH oui Hdl W pluA do |dulHlr * MilU. hùlio sur los ruluos do lu imdMm d'Augiinlo : Jull |mr* li()uo. IVost|uostlo llupliaol. Ilgmvndo Vt^uiMi l.iHl<»isi : (/is ùesques : iiu Sturifice à Flo'e ; le Benaglio, beaucoup de belles flgui^s nues; et euliu les Ploce$ d'Ahxmh dre etik liosvnmt tableau digne de Raphaèl; Pouiaiuwski : aivhileelure de M. Valadier, * Cet homme a consiruil i^ renlink^ de la rue del Babbuino une maison dont chaque étage a une (errasse. Il a du style ; Villa Adrianl. pi*ès de Tivoli; MellinI, au monte Mario : vue uuignitique; eVst de là que M. Siekier a pris la vue panoranudique de Rome et des en- virons. Cette vue nous a ê(ê fort utile, ainsi que la notice de soixante-qualorxe pages qui raccompagne. Quelques accès de colère que nous nous donnions, le gouver- nement sera )\ peu près dans vingt ans ce qu1l est ai^(un\rhui. Les deu\ volumes in-quarto foru^ant les Mtnmdres d*IIoraee Walpole me semblent une pivdiction claire des intrigues par lesquelles nous allons passer d*ici i\ vingt aimées. Or, à cette éiM)que, le monde sera bien près de Unir pour beaucoup d'eiH tre nous. Il ifesi doue pas sage de remettre les jouissances que peuvent nous donner les beau\*arts et la contemplation de la nature au temps qui sui>ra rétablissement d'un gouvei"- uement parfait. Il y aura toujom^s de ce côté des sujets de co- lèi*e, et c'est, selon uu>i, une triste occupation que la colèiHi impuissante. J'engage le très-petit nombre de persoimes qui ont à se repïH)cher bcaucotip d'ai tiens ridicules, inspiiHÎes par les passions tendres, à st» livrer à Tétude des beaux-arts. On se tiHiuvera bien de ne parler sur ce sujet qu*à ti*ès-peu de gens. L'état dans le numde n'y lait rien; }\ Paris, un père qui a du crédit dans la lUMuture l'ait son (ils peintre, Tel homme tient depuis dix ans l'état d'artiste et vous iH^çoit dans un atelier arrangé avec le plus de coquetterie et de génie, qui sent S8i (Kl VHF.S lU: STKNMlAt. moins le« ans quo iH pMi^w «lUihk m prômi |ioiir «kiii «hoi^ o\piv> 00 poîDi (le comi^anitMHi. Rifii no mo « l»liM couirairo mi\ arts qno ks liâbiludeft on vofln ur les ans dos gons nn pou mélanooliqw^ inalhotiroiu. L^*sprit d'ordn' annonçant lah^oiioo do la r^\Trio qnl i troiivo rion do si doux «[n'ollo-mémo, ol ron^-oio UM^mn à i minute suivante un an^ngomonl iMio«iMiiro» mo M^mblo ans» nn snrand iiMlioatif do Tabju^noo do oo qu'il foni |ionr sonilr k iH'an. KCOLK KRANCAISK DKS BKAIX-ARTS A ROME. J*ai lu dans le Jouninf dfs Ih^bala que lanningtnnoni aolucl est absnnli* ; les jeuno's artistes t'tablis ;\ Rome dans la \ilb Nediri ffmnont, dii-on, une oasis imrfailomenl isidi^ de la socit'lt* ilalionne. v\ f»ù ivjjniMil des|mliquomenl t«mtes l«*s po- lilos ('()uv(Miaiif>(*s qui oui étiolé les arts i^ Paris. On pourrait établir que los «'lèves qui ont obteini le gnnul pri\ iraioni où ils voudraient on Italie, pourvu que ee AU au delà du Tfsiu «M de la Trebia. KvtTpté Turin et (if>nts, Ions lt*s M*join*s IfMir soraitMil ponuis. Ou leur payorait «l'avaneo ol|Kir Irimestro une pension de (mmU «Miiquante ou deu\ eenls franos par mois. Si, à la lin tir l'anutr, un élève n'en voyait atieuu (HiM'age à Paris, s;i pension diminuerait de moitié. 1^ IniinKine annéi* cette pension se réduirait à iMiupianle fraiH'H par mois, si relève eonliuuail à ne pas dtumer signe de travail. Les ouNra^'s en>oyé's à Paris par les élèves scndeiil jngi's VHOMKNADKS UANS HOME. S83 par unjury. LomeUleiirouM'age vautlrait à son aulfurune iibuvello pension de deux mille quatre cents francs, [layable pendant un an ; des i^ensions de dix*huit cents IVancs, douie cents fhincs et six cents francs, également accordées pour un an, récom|H^nseraient les mérites inférieui^s. Le Moniteur pu- blierait exactement chaque année le Jugement sur les ta- bleaux, su\tues et gravures envoyés d'Itidie. Mais comment mettre ii Tabri de Tintrigue, qui envahit tout à Paris, ces JugenunUs sur les artistes ? Toute la difficulté est lu ; il faudrait le génie de Machiavel pour déjouer Vesprit de coierie. Je voudrais que les juges qui doivent assigner un rang aux productions des jeunes gens qui deniandent à aller en Italie ou qui y sont déjt\ n*apprissent qu'ils seront juges qu'une heure avant d'entrer en séance. Supposons qu'il faille on«e juges : M. le ministix) de l'inté- rieur con\'oquer)\it pour midi vingt-cinq personnes, sans leur indiquer l'objet dont elles auront à s'occuper, Les onie pre- miers jurés qui avrivemdent s'enfermeraient dans la salle d'ex- position, et, sans désemparer, iraient aux voix sur le mérite de chaque tableau, dessin ou sialue. Le chef de ce jury porte- rait immédiatement au ministre la décision prise. Si toute la besogne n'avait pu être expédiée dans celle pre- mière session, quiuEC ou vingt jours après, d'antres pei'sonnes convoquées de la même manièiH> iraient aux voix avec les mômes précautions contre ce qu'on a|>pelle à Paris les conve^ nmwes, les injmtice$ ù iH'jmrer, les influences des professeurà^ dont chacun à s(m tom^ place un élève favori. La li^«»ie ce jury des arts ne serait pas fort difficile à étiH bUji^ faudrait que, parmi les onie juges, il y eût toujours iTJift artistes. O qu'il y aurait de pis, c'est que tous les onie ^jO«seiU artistes. Alors l'opinion de la société de Paris, qui, tôt À' ^4 (V.l VUKS lU: STIiNhlIAI.. ou l;ml. 4lt»il fairiMÎMv. \m\v >vs comniatiihs. lo jouii iloiii on \\M\\v \v soii, lie M'rail |ias rt'im'stniMv. (jiuiiul r.li;irlo> lo Uriiii, pivmior )HHiiln' do I|> friviil (lu sitni, aiirail pu «m ttt'iioiUor. Un uoUMir, lumiiiH' . friMio. «M qui a\ail uiio tltMlaiiialitui siiu|il(\ iialiirollo, non o plialiquo, (loluila au Tliô;Uio-rranvai>(ln l(Mn|iH do L'kniii: lui ivpousM' par roiiiphaso ;\ la iiitMlo. Si \ouh daignos y n tltM'hii un iiislani, \tui> voitoz qiio los jugoiiionis don arliHlo lt*s uns NUI los aulivs lu» muiI \\kw dos trrtifivats iU* ivsseM- hloihY. Si Hapliaol oiU InmMMpio lo colom ôlail lo proinior iiioriit* d'un poinliv. il oi^l abandonné son sivlo (Kiiir prtHHln' roliii do SôlMsIion ilol Pionilm ol «lu Tilioii. Tu luiuisiiv tir riiiit'rioiir hoinnio d*ospril arrivorail bioii \ilo ;\ fonnor uiio lisio do oonl ainalonrs rîolios» ooiimis |>i)r loin* pH\\ pour los arls, ol tlooonl lionnnos d'ospril ipd passtMU ptuir los ooinproudi*o. l.osntuusso prossonl tians ma inonioiiY. ol los oouMMi;\niM»> MMiIrs uroiupôohoul do oouniionoor oon doux lisios. Ou pourrail jrlor dans riirno, avoo oos doii\ oouls noms. rou\ drs nuMuhros do riuslilul.ol oou\ dosviii)^l joinios arlisiiN oiis pas quo ou/t- poiNoniios, dosiginns par lo hasard panni ns qualiv tonisuoins, aiTi>oroni à dos iVsullals moins riditulrs qut* coux tloul ou so plaini lous los jouis? I.t' jujtoiuoul Mdùl. apiôs la t onxooalitui, luo souildo ôloignor oo ipril y a do plus drjîoi^lanl tiaus los tlorisious atiiiollos. y dôi'oudin\ — .M. lo piiiut» Saulapiro, qui «iTi\o ilo Tos- uus profond qu'iui oounoiK do roli^ioiisos à Plso vioiil do uloiiir lui siojio ooulro M. TaroboM^quo do Pist» ol lo» gon- mOMENAOKS DANS HOMK. «S VMioiU ilauH DU tHal bloii luallioureux pïirYoi»i$ À (bivov loH poiio du couvout, ol lo» roUgiouso» maU houivuHOH dauH lour» auuiur» oui M ouvoytk»» au\ bniu» de SMiul'JuUei). Kii Yt^rUéjo no pui«^ eiHiiiv )\ co eonto, ol jo voudraUôlro (WiuouU. Le piineo tncmUo quo vWw no poul t^galor rini|MUlunco que »e dounonl lo» poUti» sou««|>r^foiH uu tiehgtUi on Tomuio. Ouand ooa moHi^iourn uiTivoni uu ^pooiaolo do leur poUio viHe, hI lo» aeioura sont au »ooond »olo, IIh H'oniproHaeni do rooom- nienoor la )|iièoo« — Il ohI prosiquo impojiiJilblo, jnoxw un homme rioho, do po>HliH> son pinn^o*, - Affaii^o MaluHpIna. Dan» boaueoup ilo loealUt^ Ioh vo} lus do» nmgUU'at» sont porduos |Hiur lo publie, lanl o»l grand lo non\biH^ d'unagon oxtk'rabloif^ qui ont foivo do loi, OoUo vt^iiti^ m i^onlio enllalie par do8 poi'HonnagoH angunloi» qui Honl lo» piH>mior» i\ gémir du bion qu'il» no pouvonl fairo. Oi\ Ux^uvor, par oxomplo, un )du» hoimèlo honuno quo M. lo grand duo do T.... ou M. Tar* ehiduo 1\,,, ? Jo n'ai pa» loué suivant »o» mérito» M, lo oardi- ited Spiim, qui, do mon lomp», était légat tout-pui»Hant à Bo- logne. Ce prineo do TÉgliso avait Tosprit néee»»aii*o pour voir lo bien et la (breo do earaotère qu'il faut pour Topérer. J'ai «H)mm beaueoup do magistrat» intègin^» qu'un voyageur eom* pitnuottrait en lo» nommant. Si j o»o éeriiH) le nom de M. le oaiHlimd Spina, o*o»t quo rKgli»o romaine e»t veuve de eei Immmo illustre. M. Bonedotti, jeune poéto et carbonaro» dit-on, était k Flo- ivnoeon I89*à; il l'oçut une \mm Imprudente |u\r la poste, L'ttuiorité a\i\it eu Tattention paternelle d'éerire sur le do» de v'ii /îi(/rr/o«, tH ajoute qnn ctiam no$tri rmtic^ HlttHtHI\ Dès le leiMlemain de noire arrivée, nous vîmes Vopus reticn- irtinm siu mnro torto, à irois cenis pas à gauche de la porte del Po)M>lo, iHi allant i^ la villa de Raphaël. Ce mur, qui penche réelUnneni, esi fonné do |>eiiis morceauK de pierre carres, qui |K>rUMU sur un angle eonmio un V minuscule. La pliiparl des ruines des environs do la baio de Gaëto sont bAtiea aimi, (On nrannonce que oe volume va finir; jVn suis bien fil^chë; j'aurais vt>ulu avoir encore cent cinquante |>ages à ma dispo- sition. Jo vais resserrer le plus )K>s$ible quelques arlicles de notre journal, it^lalifs aux pivniiers nitùs do 1820.) i diVouiluv 1848. - Milady N.. piquoO dlionnour par le joli concori du jouno stMgniMir russe dont j'ai parlé, a voulu donner aussi un oonoorl do uuisiquo antique. Tamburini s'est surpassé; c'osl dé< idéuioul lo premier clianieur du moment; la voix io tie 00 soir était magnifique, mais un peu collet vwntf^f connue toutes oollos quo donnent les familles anglaises. Ou parlait beaucoup de Oi'rlains refus d'invit;\tion. J'ai fui le ivcil de toutes oos piootories du NonI, et n'ai voulu parler qu'avec dos Italiens. Suivant eux, il y a plus de m die dans le seid Paisiollo que dans tous les antres compo* PIIOMËNADES DANS ROME. 380 siicurs pris eiist'mble ; ce qui est d'autant plus singulier, que son chant se renferme presque toujours dans une octave. L'orchestre de Paisicllo n'est presque rien ; par ces deux rai- sons, il ne forç;ùt jamais la voix de ses chanteurs. Rubini, qui n'a peut-être pas trente ans, est déjà usé : c'est qu'il a chanté Rossini, tandis que Crivelli, ténor sublime, chante encore di- vinement bien à soixante-quatre ans. 11 a toujours eu le chant spianato. Les véritables amateurs qui ce soir me fiùsaient l'honneur de parler musique avec moi mépricent parfaitement Guglielml (>ère et flls, Zingarelli, Nazolini, qui n'était qu'un tailleur (Tairs^ d'après la portée de la voix de tel ou tel chanteur; Fe- derici, Niccolini, Manfrocci, tous gens sans idées. Ils font, au contraire, le plus grand cas de Raphaël Orgitani, mort très-jeune ù Florence ; il écrivait dans le style de Gima- rosîu Son Jefte et son Medico pcr fon-a sont des chefs-d'œu- vre. En trois jours, Rossini pourrait fortifier l'orchestre de ces o|téras de façon à les rendre jouables. Fioravanti a de l'esprit, mais rien que de l'esprit. M. Mercadante a élé quelquefois simple et touchant, comme une belle élégie. Vtinam fuisset visIQwe n'a-t-il plus de force ! On fait le plus grand cas de M. Carafa, i\ qui l'on doit plus de vingt opéras applaudis. M. Bellini fera peut-être quelque chose ; son Pirate est bien ; mais il vient de donner un second opéra, la Stratiiera^ qui ressemble beaucoup trop au premier. G*esl la même nature d'idées, la même coupe. Beaucoup de gens de mérite au dix- neuvième siècle n'ont fait de bien que leur premier ouvrage. Rossini ne peut être jeté dans l'oubli que par un style absolu- ment différent du sien, et M. Bellini le rappelle trop. Les compositeurs célèbres du dix-huitième siècle im^en- taient en mélodie; tels ont été Bnranello, il S'assone (liasse), 10. 9B0 (KUVRKS l)E STKNUtlAI.. Murtlui, AiifuMii» a (limarMa» qui s'élève teiieniwit au-dessus iVvkhx tous. Du 4leu\ opéras de ces grands hoaunes on en peui Tuire uu ; il w s'ugil que de chauger les plus beaux airs eu finalv el vn trio, et d'^iouter des aceompagnemeuls et des oiivenui-es rettiitissuates couime des symphonies de Bee- tliowou. Ou nous a ehuuté cti soir Tair du ténor daus la Flùtê en- i'lumU't\ iU) Mozurl, au uiunu^iit où il ossaye la flûte. U n'y a |ieut«ètre «lue cela de bou daus cet opéra; mais les Italiens oui été étouués, leui*s yeux seiublaieut dire : c II y a doue une autre musique que celle d'Italie ! » M. Uliiiiauda nous racoutc toutes les infortuues de Rossiui le jour (le la première représentation du Barbier de SéiilU à Rome (181(>, au théâtre d'Argentiua). D'abord, Rossiui avait mis uu habit vigogne, et, lorsqu'il |Kirut à l'orchesti'e, celte coulem* excita une hilarité générale. Garcia, qui jouait Abiiaviva, arrive avec sa guitare pour chan- ter sous les t'eudtres lU' Rosine. Au premier accord, toutes les C(»rdts de sa guitare se casseul à la fois. Les huées et la gaieté du purten*e recouimeuceut; ce jour-lù, il était pleiu d'abbés. Figaro, Zamboui, parait à sou tour avec sa maudoluus i\ peiue Ta-t-il touchée, que toutes les cordes casseut. Baiilc anivail sur le ilié«\liv, il se laisse tiuuber sur le uez. Le saug coule à grauds Rois sur son rabat blanc. Le malheureux sub- alterue qui taisait Basile a Tidée d'essuyer son sung avec s;i l'obe. A cette vue, les trépigmMuents, les cris, les siiRets, cou- vrent rorcliestre et les voix ; Rossiui quitte le piano, et court s'enfermer chei lui. Le lendemaiu, la pièce alla aux nues; Rossiui u'avait pas ost' s'aveulurtH' au théâtre ni au cale; il s'étiùt tenu coi daus sa chaud>re. Vers minuit, il euteud uue iHfl'royable bagarni dans la rue; le tapage approche; etdiu il distingue de grands PROMEiNADKS DANS KOM£. S9t cris : Russiui 1 Rossini 1 « Ah ! rieu de plus clair, se dil-iU mon pauvre opéra^a élé encore plus sifllé que hier, et voilà les abbés qui viennenl nie chercher pour me baUre. » Ou prëteiid que, dans la jusle lerreur que ces juges fougueux inspiraient au pauvre maestro, il se cacha sous son lit» car le tapage ne s'était pas arrêté dans la rue : il entendait monter dans son escalier. Bientùt on heurte à sa porte, on veut Tenfoucer, on appelle Rossini de façon à svegliar i rnorti. Lui, de plus en plus trem- blant, se garde bien de repondre. Ënlin, un homme de la bande, plus avisé que les autres, pense qu'il n'est pas impos- sible que le pauvre maniro ait peur. 11 se met à genoux, et, baissant la tête, il appelle Rossini par la chatière de la porte. c Réveille-toi, lui dit-il, en le tutoyant dans son enthousiasme, ta pièce a eu un succès fou, nous venons le chercher pour te porter en triomphe. » . Rossini, très-peu rassuré et craignant toujours une mau- vaise plaisanterie de la part des ahatti romanis, se détermine pourtant à faire semblant de s éveiller et à ouvrir sa porte. On le saisit, on remporte sur le théâtre, plus mort que vif, et \k il se convainc en effet que le Barbier a un immense succès. Pendant cette ovation, la rue de TArgentina s'était remplie de torches allumées, on emporta Rossini jusqu'à une osteria, où un grand souper avait élé préparé à la hâte; l'accès de folie dura jusqu'au lendemain malin. Les Romains, ces gens si gra- ves, si sages en apparence, deviennent fous dès qu'on leur lâche la bride ; c'esl ce que nous avons bien vu au carnaval de Tan passé. Celui de celle année s'annonce comme devant être eiicore plus extraordinaire. Je me trouvais ce soir chez lady N. avec des Italiens de Venise, de Florence et de Naples. Ces messieurs sont philoso- phes, et le punch anglais nous disposait à la franchise. Rome était représentée par deux hommes du plus rare mérite : que 31M «IJVIIKS liK STKNU lAI.. ui* |Hiih'j«* lis uoiiiiiior! I^'ii (*lraiigtini qui liront ce voyage KuiiraiiMil (tans qu(*ll(*H uiaiHoiM ou \w\\i se fuire prikeiiler Avec rcH|H»ir i\v n*iiroiitr(*r la nhiiiioii lu pli» |u)rfait(> du pluâ nure bon K(*us, (1(* VMiu* (1(* feu qu'il faut pour Ioa beauvHirtsi et d'un oHpril ikouuaut. Eu \HiX, y* reueoiitrai» ee& iiieftûeiwi ohi'X uur (huur frauraini*, faiti* pour romprcmlro ee que le gé- iiir a ào plus v\v\é ; m vaiu Ht* logeait-elle daus leH quartieri les plus riTulës ilc Rouu', uoua faisious chaque Hoir uua lieue dans d(*s rues solitaires ; où ue fûl-ou pas allé daua Tt^aiiolr de ri'uroutrer Tcsprit It* plus vif et te plus imprévu, uuo frauchlse parfaite vi la plus aiuiablt^ gaieUi ? (](Hte gaieté u*est pas préciséuieut ee que muis Irouvums ce soir au eoucert dt^ lady N.; uiais eiitlu, dans notre petit coin tout italien, ntuis u'étious (mlut tristeti, le cant (liyiHioriale de mœurs et de déciMiee] n'avait pu péuëtrvr jusqu'à nous ^ Don F. G. nous disait tlonc : Un priuee romaiu, riclie» jeune et galant, s'il est amoureux de la feuune d'un menuUier ou d'une fruune i\{\ aeromh cela, de la feuune d'un marchand drapier, par rxeiupU», a ^t'urilH iintri. iW mari, s'il prend de l'humeur, donnera fort bien au primée un coup de poignard nmrlel. Voil;\ pourquoi lUune rem]H)rte sur ItuUe rilalie. Dans les autres villes, un prince jeune, prodigue, amoureux de ses plaisirs, payera le menuisier dont la femme lui platt, uecor- dera une protection fort utile au marchand de drap, et tout * l.onl Uyroi), parlant de la sociiM^ anglaist* lU* 18*i*i, siWrio : « The nuit wliicli i.H [\\v cr^iiig siti ol* tiiis iloublodealiiip^ aiul t'aUo-«pe«kiug tîiiio of l'ollinh 8|Hiilt>rs. )M'riM'ai*o aux licmici'!) vliaïUst th) l>oii Juah, Cette ridicule liY))tKM'i»ie de uiœur» rend ri^oUantM, en IMâU, lieiiucou|i d'i^M its graves qui, sans le cant, n'cu!. Milan va oublier 1810, ei redevenir iiml doucement ;) eo qu'elle (^lail eu 17(10, quand Henearia êerivaii : Nous sommes iei eenl viugl mille liabilauis, ei il n y en a |mis ikNise i|ui songent i^ autre ebose qu à la volupté. M. de WalmoileUf général eommaudimt les garnisons ile lu LombartUe, et M. de Slrasoldo» gouverneur» luttent entre cu\ ;\ qui tkNmera les fêtes les plus aiuiabU^. Ct^s messieurs ne montrent de mauvais goût qn*eu faisant de temps en tero|>s des plaisanteries auit'res sur le ComiiiHlionnd et le t'iffaro. Ces mots maladroits peuvent rappeler aux b(ms Milanais qu'ils sont un peu esre i8'28. — Nous venions de revoir cette ëbaiicbe * Thtt dty of (Miq, t8S9» nopr bylov ; iht 9i of jun« nop hp\^ Ma htjpk fifWMiiscrit. Drunt forpr. The daaUi o( Crticoiiitiiift. 3f» iKi:vnK«^ irK i^rr.nhnÂh. t\ii Mirbrl-AfiKf! r|ffî «^4 mmm une porte eodière Ain# te €Im)w^ il vhiiK ilf Hjiff -Carlo, iftiMMl ik gnm4» erb non» «ml M nfav' ikr tifi homuN* qui fnyiiH. Cln nmM « ifil : « C*eH «m |M9Mi ffu^nMfr i|ffi vff^ ik itii»r nn rti^tM; mstreksmâ 4eMi^ étà ilr soja^Cf wm% avom soiti fie Uén le fnsrri jskm», 11 esl âlK Urtnhtn' mr U^ ilegré» de Hainle-JIjirle^Nafetfre^ afvtii ««mt /fOfini |yrè^ iriine demi'bettre. La polkre a fteeé ifkmjwn «m: v;mirMrll<» f»#i«ir Mirveiller TaMaMiii, peiMisml ipi^on flIMeiKir' iflMT rafiu^a ftf^tnUcfi du iftfartier de' fkmù eolovrail fa»* «a^M^în et la <»efillffelle, qui m; regardaiefil. Vkieé» k m^ feaUr» vffl^ifie Urtté**, nnt U; imimeiil, no(M alleffdiofi» la in ite e«ll0r avenUire, r|nand umi k eoap fiMi» aton» tn le peiifde fnére irr»fPtiofi entre la «tenlmelle et le ffarçym nienfd«r, ^ ai di»* f»am. Daiif» le f>ir»#^ an nummti ffii II MVtait de la malMMi dn nelM; mar^^haml d^ bV?, br fieiffde #.TiaU; * PowrfAiotw %fm ftah %\tm^ fpm ('t^U' ffi^irqfM! tï'tfitnH «Hait a#;f;4^dée à IVnnmeifN ^tfMr^U; p;i^ (Ut Utiti : M Va$('f^a'ft *U'. eelni qnf tefiait de ^ 1 1 tU'cnnhu' . \a trnrfifmh/nn feWt l'ineommoile t ewl dn n^^d; fp^rrf^' 4»fi% fl^mte î* I a^.'v^^fnai. Vm#-'f ^e #|nf %t9A fKKHé f. #•!([#• nnii dafH la Via ^îMdia, tUtfttrft', le f^laK Famè*e. !;« j'iiri^ \ummu% $\nfm dit UffrUf^f^^ fai^U la e#mr depnk pln- ^MrMr^ '4fnté'À*A ^ M/ifUI'! i'titÏÏtfffi. Il l'a d^'mand^'^ ^ Mr% fyarenl4, q»»i la Ifif tmi ft^it^vf* \fitv.4'. f\n\\ n^a^ait rien; .tfétfide n'a psH #n> ,tvi^4-t i|#î fçttitftf^f'. \94mr ptaultc. la fuite atee Inî, On Ta rnari/;#-. a mt t't*:h4', m'ïu(H''t;tiii, ci la tétirfwmu', a en lien b»^, h'fuUnti U'. rq»a* de rp/i^/-, le per*! <'l la mêr^ #le H^ilde fMt PIIOMENADKS DANS ROMK. i97 i4>nuiYë de vivei^tloiilour»; ilsëutioiil enipoi^oiiiié», cl «ont iiH>rts vers minuit. Alors le jeune homme» qui, dëguiséon niu^cien, rôdail aulour de lu salle à manger, sVsl approché de Méiilde el lui a dil : « A nous mahitenanl! » Il Ta axée d*un coup de iKiignanl et lui apn^s. Aussil6t la mort du père et de l«i mère, le mari fVilur, comprenant de quoi il s'agissait, avait pris la (\iite. 1Î décembre i8S8, — Que ne dtmnerais-je pas pour pou- voir faire au lecteur qui a eu la bonté de me suivre Jusqu'ici ce que c'est que la trmqmllih^ de physionomie d'une belle Romaine ! Je suis convaincu qu'un homme qui n'est pas sorti de France ne peut s'en faire d'idée. A Paris, l'usage du monde et une certaine disposition t\ être plu se marquent par un mou- vement imperceptible des yeux et des coins de la bouche, qui l>eu à peu devient habitude. Une Romaine regarde la figure de l'homme qui lui parle comme le matin, i\ la cam|n\gne, vous reganlei une montagne. Elle bc croirait extinhuement sotte do montrer des dispositions à simrire a>nuit qu'on lui dise quelque chose qui mérite qu'elle rie. C'est cette parfaite innnobilité do leurs traits qui rend si flatteuse la moindre marque d'intéi^t. J'ai suivi t\ la campagne» quelquefois tix)is joui*s de suite, l'expression des traits d'une jeune Romaine : ils étaient iunnobiles, et rien ne les faisait sortir de cette expression. Ils n*a valent |K>int d'humeur, ils n*ét;dent |H>int sévères, hautains, ni rien en ce genre, ils étaient seulement immobiles, Lliomnie le plus philosophe se dit : « Quel bonheur tie rendre folle d'amour une telle femme! » 15 décembre. — Journée |wssée i\ la bibliothèque du Vati- can, recheiYhes sur Crescentius, saint Nil, Tamnus et saint Rmnuald. — Beaucoup de manuscrits iH>mains ont fait le voyage iKi \UKS ht: SIKMHIAI.. vw n^iiank'N. lu m'uI Na\aul. (|ui lru\«Ubii |HHir !kl. iliMu iruuUi'kaïut. iHi o\|kKu-u i|ucli|iieN-uiu«. « l^^iiliis lorrililts in corLiiius pn'i Initiions, me tli^ail co MÙr M. l'ahlk' H'\ oui t ilclniiis ou ilii iiuiîiiN xoli"». iKUir i^lix' \oiiilus à dt^ Aii^lti». « !iloiiMguoi Alùori fail forliiiio à n' lUiHîer. » ilÎNaîi Paul Louis Counrr ou (SOI. IV >o\*iuo àrai'iH M-ri ilr loMo au\ uLù>auli'n«'Mlo>su\ui)l> aUcuiaUlU. Jr \oiN i|uo. |iariui Ii'n |HHip\t«« il'Eurti|ir, l«> Kraii- Vaî^ juuo W iiMo tl'uu fal |)lotu ilo m<'nU\ AutTilult' du Ju|Mlrt IVivtriuN. tu saxaui tiauvai> fail tlo ccUo o|ùUièlo km rumiui' do Ju|ùior uu rot ff-ri/riNS, jum|U à lui ii^uurtMhuis rhUluîrr. vi Uaduii hardimoui ; Ju^^iur c*/ U m fVfVfnii>. Uu iruîl \vif \v\\ pordraîl uu houuur ou AUouiU);uo ou ou llalio» mi^ rinM ouoovo lo luixir di* |hh)noi' au\ «'/ictjk^jk Utl^i'tHtys, là lou^ lr> oi'iixaiuN M* (iiuuai>MMil ol los jouriuiuv uo |ii'u\i*ul ïvAtv le» rt'l»ulaliou?«. Ku IVauiv. Us jounuiu\ auroul ot\v lu liluMiè oi pordu la Uuoraïuiv. \ù dot'ouiUit'. Tour oUtouu uu |kin>o |Hiri |Hiur Naido^^, il laul i|iio r.OHiussailour do Fi.ou o à lUuuo i'0|Hiudo ih'r>%*u '.\.*Vnj.-.'îf du \o>a};out, \h\ o oM oo tpruu auduiNnadour |h»«i ioIumI' liON-i.iÎMMUialdouioul. rai\ ouliu. jo u'ai |uin lliouuoui d (Mi'o oouuu poiMMUiollouioui do 00 ^V'Mu\ poi^^ouua^o. Maui louais. mosNlouis lo^ \o>.i};oui'n lic Paris à Saïui-Cloud. uio «|Uo/ >ous luou do M. rauduoui. Mijoi do l'Aulhobo. i|uiaiuio à sVuioudro appolor riit-.i/ittr', ol aoouso< \v do polilo \auilo. \W lilro «loiixo do la noi\ do la l'.ouiouuo do l'or. i|uo jadis N.i- poloou lui ilouua. l. Aulnoho lo tliir.iuo. ollo xoudiail quo roi houuuo d osphl si{;ii^l : /iPm/>»o.«ii. riitsi/ic ti* Jo/Zd (.\u'i|>m iii /('ffo ^olio\alior do la i'.outouuo kW loi\ ol imu |UIh «'iriNi/ior'k l\uu}>ivm. (!otlo uiauiovo d'i^iiuv uo doil a|»|uiiiouii', dîl loli- PAOMENADKS DANS HOME. iO» g;m;Uio Uc» Vieuue» qu'aux uoble» de udtuuuice. Kii fd^i, raw- Iw'^p eu lialte» veut dliH) iu)6/<(» ei comme il u*y a pas do de iiau» celle langue, uu <3uiiuger peut deuinuder d'uu Fuleo- uieri» par exeiuple : « Ëst-U uoble? » Sir Williau) R. disait fort bieu ce hoir : « Let» bouheura de vanité suut fondéH sur uue comparaison vive et rapide avec les auiresi il faut toi^ours les antres : cela seul suftU pour glacer rUuagUiatioii dout Taile puissaute ue se dépU»ie que dans lu soUtudt^ et Teutier oubli des aHirt&, » 18 dtScembre. — Rome u'est rien moins que gaie et l'elen- tissante du mouvement et du tapage d'une grande capitale comme Naples. Les premiei*s jours on se croit eu province. Tout4>fois ou s'attacbe siugulièi^ement À celte vie tranquille qu'on trouve ici. fille a un cbanne qui amortit les passions 'mquiètes, \}\\ Français, lionuue d un esprit naïf, juste et pro- fond, me disait hier : « fin vérilé, je voudrais que le pape me lit uKmsignoiv. Je ^msserais ici ma vie à contempler les mo- numents et à deviner leur origine. » Du temps du canlinul Consul vi, j'eusse pi\rlagt^ ce vœu : Rome serait une retraite Uwi douce contre le monde, U^ tnlrigues. les passions, Anil (lioir «en oï troubles. [Hamht,] Voilà le sentiuH'ul qui peuplait les cloitrcs au treizicmi^ siècle. iO décembre 1H!i8. — > En ce pays, le gouvernement touche à tout; les paiHiculiers ne peuvent rien faire' sims permission» tout le monde chci'che À obteiùr un privilège. Malgré soi, M- J •<>».>•• "1 fV*'-'"-*' '*■ *'^^' *^ "^^ ^^* •**^ Mitî»: 4*" «-rtUr ïii».1.Wl ii* «-fit ;ï." .'•- J/. j.i«-. rjui ij «;UU p«>JUl UIJ Ur. F«^«Adblftl i** •:' li-- iJ« •: t.*tu*:i\*'\ l>rfj«Jfe ;> foui \oir qiiiri»^fii«: '.oij<.il«r (l<;L;ilraii, AkuUi- ilfi m itri\*tu\i'A t\\ï*' \ A^-^:ui\iii*'Ui d<"r«)«'«u li«rr<î (i«rfï '.-^rdiiiïUi •iillir:tit |><;Mf ) t II < liofi «JtJ {;:ip«:. l]HJ<>«.i'Iil iV li'ijf i\*}UiU \*: t\..\,i,iM i<^Éi-i. » ij iiiii. ^«-U»: <.mj1«'iii fijifhojri*: |>«Kir jjioji- )• 111 -:jfi^^ |>4iii| ).i iji:|i-fjri: ili: ) K^lli-ri;. l'aul ii «loiiiiJ au\ f;;*!- i1jij;iUs I;i r;flolli: fou;;*, vi-i- 1 V-A^^ <:l Al<'\;4ii<|»i r.M(liii.iii\ <-fi 1:^77: il y i'ii u\.ii( xiiiiifl Mi l'i.Ol >OIJ- I>-OlJ \, ttti <'(J < Ofllplt; l'IixilOII SlixUilli;. LillJtJ, ."îixlf-ijuiïil, < «ili-tiilirUlil ^ju«- Ji'-ii— l«'-. onioiJlJJ; <-fl )■>>*•;, fjIKr t<'l ^t'f'Ml Ut llOfJibf*' «1(D < iildiiMii* . M:ii«. <:<- fifilif *'. Iiijtii)*' \f>ij)ijl (ju il V l'ij t'Ml U/iljoijM (jii.ilK- Mm:^ (Ii? <;ru aMiit )kis fabrique i^mr une 4^riaine somme, fon eousidt^rable, il le fen\ii |HMidre. le di- re<*leur n'aura garde d\ nian<|uer; ee terrible eamerlingue t^ homme de imrole. » Je supprime une deseripUou du goiivoruemeui pouiilieal qui preudnùt au moius viugt |mges». Tout sera peut<^lro cliaugé quand ou lira ceci. Le premier pape qui aura une tôle administrative suppri- mera tout ce qui existe et établira qualité ministres avec lus attributions qu'ils ont en France, siwuir : 1** Un ministre des aiïaires ecclésiastiques; i* Un miuistn^ des aiïaires étrangères et de la |H)lice ; 3^ Un migistiH) de Tintérieur et de la justice ; 4^ Un ministre des linances. Le bienfait serait complot si, avet* cotte organisation nette, piHkiso, et quatre ministères, le papo donnait i\ ses sigets le l'ode civil des Français et leur organisation judiciaire. C'est ainsi que le i*oi de Prusse fait oublier la charte qu'il tu'omit eu 1815. ^^ décembre. — Nous aviK)rt sans goût ni grâce, mais fort substantiel. Un ou deux des sa- vants derrière lesquels nous étions assis ont tout à fait la mine de charlatatis de place, défaut qui, chez les dentistes, par exemple, n'exclut nullement la plus grande habileté. — Ter- reur d'un savant qui critiquait devant nous une opinion qu'on sait protégée psir le pape régnant ; mais, eu revanche, ton mé- prisant et indécent avec lequel on parle du pape dernier mort, ne l'appelant jamais que |ku' son nom de famille Chiaramonti. Le séjour à Rome fait naître 1o goût pour l'art ; mais les dis- positions naturelles ou Tesprit d'opposition lui donnent sou- vent une direction singulière. Ainsi, trois d'entre nous qui, avant le voyage de Rome, ne regardaient pas m\ tableau, sou- tiennent avec feu que Rubens est le premier des [>eintres, et que sir Thomas Lawrence fait mieux le portrait que le Morone, le Giorgion, Paris Bordone, Titien, etc. Sir Thomas Lawrence sait donner aux yeux une expression sublime, mais toi^ours la même ; les chairs de ses visages ont .'.tUl ilM MIKS \n\ NTKMtlIAt. ' r.iir jii(i//r> «*l loiiikuilr!^. Il tli*««tlio il*iim* iiiaiiièir lni|i ii«li- riil«* aiiKM lr«« i'|uttlt*H ilr «»r«» |HirlratlH. A iiiuii ^rê, rîi*u ur (mi iiiii*ii\ toiiiitiili'r 1111 lioiiiiut* «|iriiii |N»rlr»U «rHolheiu; \m m ■ l.niiMv II* Mtii|il«* |irtilll (rfiruMiiu*. ih\ iKirli* !ioiiM*Ml. i|iiuiiil on %M ik Homo, tUs \lM(t*ii Uik bar- li.ii't'H (|iii Miiii wiMs la ra>aKrr «*l dêtruirt) Icm inuiiiiiuruU h>- mains. (!r(lr iil«H\ rotiiiitt* loiil vv <|iii u\*^i \us iiti. Umnurut^ riiiuigiiialioii. Mal(irt* la frainlr \\v fain* un litip grun \oluiur, jr iiliin* iri \v ronnnmcrnirni «l'un uriirli* sur \v% burliures. b |iln|)ai'l a\ait*nl la lira\mn'r vi lu IîImtIô, ri \\v |{rumls rvsiri «1rs nnvni^i ihVrurs iKir TuriU* iluits vi (irmiunio. 1. A Luit , loi lie» (li>ttM, |uriitl Itoiiio l'an 410- T'ubI PiIuI huvic i|ui l'di-oiilr rrtlf iiivaflitiii, liv. Ml i!liuivhf< lo rtVit uri){iiial t|ut in'il |iiii liiii't fl «|ui u Ali^ tlAt^uiv |iiti lt!!i «avMiiU. I.'iuiimV «rAUrtc iu) i-uila itiiii^ lliuiio i|Uo iiHiU jttiii-a; lc« rdvai^ci liiii'iil pliiH KfiiiiiU lUiiA U t-(iiii|Muiio i|uo dêvk* Uuinii im^iuo. Abric |iKii;a init ritiiip lUiin It^ vuiitiiiM^f «lu U |Mir(«t SHUfili U iKWtliiUliuii «i^ li;ihlil >i*i-'t Hariaiiu ri Muiileloliiiult». A|M^^ i|it Alui'ir lut liiiirt à Ciixriuji loaiîtilli» l'oviiirt'iit A Huiiir, iiif iM^n |Mr liuii imuNCdU l'tù Ailiiiult Tiiiil lo puy^, tur la luiile ilr Tri-u- I iiir. <( lli>iiir |i(ti lr.1 iiiiiiilt^iifi, lui ^iiii*, (|ui iir w il/'lciitlit p.in II \x \ itkU i|i|r ijuiiur jiiiii'n. (Vdir Paul hiaviv, liv. W ) lii-uirnc rui|MHiii liiul lo «|u'il |Mil ru nUturv l'I iih|t)| |iiat pctNi ciilir Uoiiir, Na|ilL"i *)\ la Hier, lui liilv à it^u ri à ■.lu^. Ti Mil I no. Iliriiiii r, roi ilri (•olil^, riilia daiii Uoiuo tjui lui (uUrr; (•■.■.ttii-oU|i il«' iiiaiioiti liirriil luiiliV^. yl'aui l)i4n'r, liv \V1.) Uu'unri' .nriVa pai r.i\ita-l!a.<«trllaiia rt Sutii. \ IV 5'iO a 5!\0, iKliMi-ir, loi ilrt lli^riilr<(, iM\.ti;t'>a ilriix l-u^ ti t iiiii|ia^lii' tir Mollir. I.a |irriini'-ir, «|u.iiiil, .ipii'i I uliiltralioii ilKitJiit- Inir, il \iiil |i|-riiilrr |io>.m-i•^ (iiiillii, iMth^pi* Itoiiir* i|Ui) llrli^aiir ilr- PUOMKNAl^KS DANS UOMK, 3U) lèmt ))«i)diiut un «u, ci quo le UrUiH) no poiU prendro ; il «'on vciitio on ortlonn«ni à »o« Iroupei d'inétintîr tUiu ta c«ni|)«gnu de Uoine tout ve;»li|{<à de eiviliMtion, 11 prit à làctio de luire dt^truii'e loi monumenli el tii|ue4luca (|ui le hHmvaienl sur U voie Appionue, de Homo à Ter- mcine, (PaulDinere, liv, XVll.) 6. De 54($ à CAO, Toiila, roi dosi tîulli!i, aclieva la ruiue do« environs Ue Home. Api'èi un liége de plutieura niui* il eulru duni Hoiue p«r U parie d*Oiiîe; il éluit urrivé \m\v l'alentriu» olFinsieâli. Il eut le pr(\jel t)e r«»er Rome. (Voir Murutori, tome 111; Procopo« liv. 11; Paul Dia« cw. liv, XVll,) 7. Enlln lei LoniUard» aebevèroul I» di^olation de la campagne do Rome, ei Arent |)lu« de mal à eux aeuU, diient le» lii»toriena conteni* porain», que toua lea barbai^ea qui lea aviienl pi^Jc^^déa, lia vinrent U preuntVe fuia en 503, et la aeconde iungtempa apr^a, en 755, loua leur ixn Aatolphe, (Voir Muratori, (om. 111, p. 96 et 177; llaiH)niua, liialo« rien vendu à la cour de Rome, tom. X ] Noua arrivona à rinatoiiN) plus compliquée iidt^ invaaiena de l'empe- reur Henri IV, de Robert («uiacainl et dea Sarra«ina. Sur touloa cea cboaea, cinquante pa^tea dei auloura ori^^inaux en apprennent plua que cinq conta luea dana lea écrivuiii^ uiodcrnea, preaque loua vendua tiu pouvoir ou ^ un ayatènte. %!t% cItkHMubio 1Hâ8. — Nous soiumes uUës eo mutin, pour la liixiètiie IbU peut-être, à la lues^t^ pa)mle ; c'est eoiuint> la vé- cepUoii ilu (Umaiiehe aux TulU^'Ies. Ou eêli^bre cette mesHO ù la chapelle Sixtiue, qxiaud le pape occupe sou palais ilu Yaii- eau ; el à la chapelle Pattliue. quaiul Sa Sniutetê habite le Qui- HuaK Celle messe a Ueu tous les ilituauches et joui*s de fôte, el, quauil le pape se porte bleu, il ii*y manque jamais. Le Jih (jenmH dernier de Michel- Auge occupe h^ umr du fond de la chapelle Shilne, gmmde comme une (église. Les jours de cha* {lelle papale, on cloue contre cette ùvnqtte un morceau do lapisserle qui reprtisenie VAnmmeiutioH tk h Vierge jwr le Rarroeha; c*esl devant ce moi^*eau de tapisserie (|u*esl placé TauleL Asaurëmeni rien d*atissl barbare n'a lieu en France. Le pape entre par le fond de la chapelle et s'assoit i"^ la gauche 17. ili*^ H|N'« i.iiiMu-H. Mir nu l';iiil«Miil ilma lo «litM^ior «*<4 liirl t'kii* O iiVmii* 1*^1 nr«iM\orl il'uii iMlihHinîii. M. Iii^tn^ » «'\|ii»4«' tu IS^T un i^Mil l.tliliMu «|ui ilouuo nno hU'«' |uriiUiHiioiil jiN«' àt l'i'lli^ «firuiiMiii* 1*1 «II* lu «'luii^'llo Si\liiK\ Li* lon^ (lu utui'. i\ ^au(llO. stmt ;is?4<. n'^ôlwjktlii hH» rvk- roilgi*. li'< i\uiliu;ui\ v\«M|no. «Ml foit )irlil niMuhro. m' |t|»r«Mit à h «Inuli^ %\\\ s^^WMiw n \i»»-;»-\i»» lin \\a\h\ Li nu'*"*!» |M|mIo r>i W tvmWi -wm^ iW liiUN Irn «ouiiis.uiN. l-ut' a>sry. graihir (|iuiiitil(^ Ui^ nmiutHA itmit «1) :i«»Ni*>liM'. ri \\\ UKUiquo |Wis. O h^iM U^i itrik^MX «rtinhi». Ifs ;»n»,'M', du \ni\\\W i|uo |Mr iiih^ Ivinm' (If cuMi piiMN «II* IkuiI. ru plaurhi^ \W mnrr. Il ii'ih^I |HMUidi(* lirili* à un «*li\ui}(tM' un |hmi ailnul «li* lior cvMi^tMnMlHV) a\f( vu\. Si loiran^or ^«'ul «^'amuser à |m)foMiilr<. il \rrra la plu|iiirl(io ors niiùiH*^. v\ suiliMit rru\ qui muu h.dùllr^ \W Maur. oouuiii^ lo oanliiul /.in'l:i. Ir:ilur unr anii|Mltùo ltii*u doritliv |Hiurl<*«^(li<('i|>l«Kt|r Oi'N rou\ri^iiinnN nul hiMi a\.uit li* riuumcmvnh^il ilu sim- vu r ili>iu t«i )MMiilaul i|u on .iiiiMid II* |M|u\ Ou \(»il aiTi^iH sunrssi\riui*ul itMis 1rs r.inliuauN. (lliaruu di* n»s nu^i«Mi i>larr ru lat <* do l'auli*!. i*l \ n*sl(* tnus lUi «|ualr«* uii uulr**. r(iuuniMMiso\oU d,ui>« la prÛMV la )du> fiMMUili*: |iiu- viiMUs ( ardiuaux s'.u i|niilrul di' rtMie «Tivmouu^ aviv Ihmu vm\\\ dr diiiuih* i*l d'ourii«in. P.uuii l«*s |du*^ dr^olsnouN a^ou'^ rouiarqur <«* uuiliu lo « ardiu.d (iaMi^linnî. grand )K*nilont ùm'. «*l l<* litsui r;u>liual MiraiM. ^«'iiiMid i\v'< (M|Mirius :(vlui-4M rou- MMM' la barhr «*i l'iiabil dr sud uriiro: i\ imi i^sI do nKMu«* tli* ItMis li«> ranliuauN uKùur^: \U \w soûl cardinaux quo |iar la rnOMfelNAUËS DANS BOME 311 NcHis avons remarqué p«jriiài les couriisaii» deux iiioiiies vê- tus de blauc, dont le costume est hH élëgaut. Ces iiiessieuf!» oui eu la bouté do uous uouuuer les cardinaux qui eutraient. U est iuiportimt d'être vêtu avec beaucoup de soin; ces bon» moîueft. sout foH curieux dVxaiuiiier les croix et les dëcora- tîotts» et ue priseut un boiiuiie que par Tbabit. 50 déceuibrc 1828. — Nous faisons des visites d'adieu à quelques uu)uuinents dont j'ai oublié de parler. Noussomuies aUés ce matiu, par un beau froid, à TégUse de Saiute-Aguè» hoi's des mui's; c *esi un des plus jolis buts de pmnienade. A environ un mille bors de li porte Pia, on aperçoit une petite église dans laquelle ou dosceud pai' un uitiguilique esca- lier de quarante-cinq niarcbes, sur les murs duquel on voit, à droite et à gaucbe, plusieurs inscriptions sépulcr;de8. Cette façoa d'entrer dans l'église rappelle d'une manière frappante la fin des persécutions contre les cbrétiens et le siècle de Cou- stautiu qui Ta bâtie. Nous avons retrouvé ici ce respect pour les antiquités chrêtiemies qui quelquefois saisit nos cœurs, malgré le souvenir de ce que les (chrétiens ont fait quand il» ont été les plus forts K L*église de Sainte-Aguès a trois nefs, formées p;u' seize co- loauies antiques, dont dix sout de granit, quatre de porta mutu, et deux de marbre violet ; ces dernières chargées de moului'es. Le portique supérieur, formant tribune, est soutenu par seize colonnes de moindre grandeui*. Le maltre-autel est charuiuut; il est décoré dun baldaquin ei de quatie colonnes de porphyre ; au-dessous se trouve la stauie de sainte Agnès ; le torse app;u'lint à quelque statue an- ti lii (t iMiiitilf «•.«iiHc A}:iifH. >(m% ;i\tms n!«uirqiiil' imr fjMHri 4k là Mj(l«iiir iiiir lôirilu :s.iii\(*iir. qiH* !«* rraimU ^t^kuMkis ^V^ I hrlv\ti):i\ Il \ a «IjiiH rrlit* inèilie clu|«Hlir lUi Kr.M cjmàf l.iluf .iiilu|iir. S.iiiilo-A|:iK*^ M* rj|«|Hr\iclie brjiiiciMi|»flrbé (|m jiiii.iu*iil iui>i ^ruutlKOt-tljiit» TrMifiWvdr l.t JOIIIIKV |U'<» RollUÎllH. Aiu^Uof' Ir iMMiuilHiMÎiv. Ofl «lUlriii iiNlh>rtH qui rattuÉt r.«inT«liiii* tir 1.1 |M|H*HM* Ji'.uiiHr. dît i|ii«r Iahi>IjuiÙii \c 4«fjuid. .i|ii«'<»a\oii luii l\'):hM* ilr Njiiile-A|iiiiN, fil rrt|irf âc^lrn Ui|i|tHU*r«* ilr lortiic loiiilc. itaiis Irqitrl li^» «Wu\ CmMjoKfs >.! Mtrur fl VI tilli*. rtvitrvrui W lu|4éitt«*. Ou a iWviMi^tvl ^m» iv \uk\A\^Wu\ qui ^*a|i)H*llc aujiiiirtrhiu ri*i:lî^ de ^ini^^*- ^1. Il il I*. 1111 >.iii^i|i|ia):i- i\v |Htr|ihyrt*. Mir ln|ii«?) «ttui scitiyiutk i-ii lM<>-n*lif*l di'H iSi^iio a\(-t' drn ^ra|i|«r> dr rVisÀii. IV V) Ji I.II1 li-aii>|»i»itri au iuumv du Vulicati. Vut*lqui*<^ vi\aiii<» |iirlcndi*ul i|Uf ce liA|»li>lèiv A c«r «iuk«h )i)i' lit' U.iitliiis. )i.iiii- i|u\iii \iiil siii l.i \oùli- dr la i»W i iTV'ir i.iiif* tiiii- iiioviki|ur il f-iii.iil. ifpiiXMitaui ilt"H ^ciiio a«ct ilo -i.i|«|H"H ili' i.Ùhiu. M.iiN %iiii\riil lr«» iliuiuMi<^ do la |tltmiL«r tuliM* nul .iiUi|ilr vv\ niiiriiiciil '. iii.its \v Itàliuittil a|«|variir!rji .lUv Iruip^ iK* la lU'i adciit f i-\lu''nir. Jamai>. |Hnidaui q\ir }r |i.ti:autMm' iC):iiatl. l'aii liiU't lilivu'rHl IohUhv aUx>t Iun. Km )*.V*i'>. Ir |M|K' Al('\aiiilii' \\ u'iimiull i)Ut* lo ctu)%> \\\a<'C ■ I.iUh II- viii ii)di.i^<- iliiiil iKiu<> .i\oii^ \\x\\v liait ivlui de sauiIc t!iiiil.ii 1 1 houh Ir ;:raiid aUli-1 ri coiixenil tri f-ililii r vu i'^-h*>r Lllf- i-'>l ilf* ûmitr itiiidi* ti a M»i\aiile'iictiï |ii«-(N ilr ilLiiiirllr. l\iiiU*l t*-*! M\ ti'iilu* li la ioi)|Hdi*i>4 m^U- iriiiii- (kir wii^l*i)ti.tlir I «>liiiiiii-^ dr f-iaiitl. d'oidrr ttM iiiUliru . II < tuiiiln-* . i'\« iiipU- iuii«|Ui- jHiil-rlrr daîi> laiiliiiUiU* L i"^- ji.u I •(tii » "l I iiln « I'" I itlohiH-^ ri Ir Hiin 1 11^ iilaiiv di* l\MilK'e I PnOMi;NADES DANS nOMK. 313 forme uuo galerie hui' la voûte de laquelle on reinarqiH^ des tao^iques qui reprëseuteut des géuicMi, des raiHius, et les tra* viiu\ de la vendange. Tout uutoui* de ce bA tintent tnineux, il y avait un corridor qui, ai^ourtriuii, est presqut^ entièrement détruit. Dans le siècle dernier, on a pris pour un hipiHuIronie de Ooiiâtantin une enceinte de forme oblongue, qui f\it construite au septième siècle. peut-ôti*e dans un but tle défense militaire. Eu rentrant dans Rome, nous sonunes allés revoir (*etto mille pittoi'esque qu on appelle le temple dt; Minerva Medioa. Ou la dirait arrangée exprès pour servir de sujet à quelqu*une de ces belles estampes anglaises qui prétendent représenter riialie et où tout est faux, excepté les lignes des monuments. Ou a dit que cette voûte nue suspendue dans les airs apparte- nait à la basilique de (]ajus et Lucius. érigée par Auguste, ou m temple d'Hercule Callaieus, bi\ti par Brnlus. On vint ensuite j\ y découvrir cette fameuse statue de Minerve avec un serpent i^ ses pieds, que Pie VII a achetée de M. Lucien Bonaparte (maintenant dans le Braccio luiovo an Vatituui) ; de \^ le nom actuel, Minerva Medica. H me semble que ce bâtiment fut tout slmplemeni un pa- villon élevé par quelque riche Romain au mllitni de ses jar- dins. Le style dé la voûte et des murs qui la soutiennent semble annoncer le siècle de Dioclétien. Celte ruine, que Ton aperçoit de fort loin, au milieu des jardins, à Torient de la belle rue droite qui de Sainte- Marie- Majeure conduit À la basilique de Santa-Groce in (ierusalemme, est de forme décagone (elle a dix angles), et, la distance d*un angle à l'autre étant de vingt-deux pieds et demi, la circonfé- rence totale est d^ deux cent vingt-cinq pieds. On y trouve dix fenêtres et neuf niches pour des statues. Outre la statue de Minerve, on y a découvert sous Jules ]\\ les statues d'Bscu- OU ŒiYRF.s i^r: $rE>Dii.\i.. ' La \«^ooiwv e^i 17"t^ |H*r M?"** ti. '>i I. >,.^sriiiVT<'- M ;^ii Mxiomo >iivk-. iH dcMnv â SAÎoie TelicMo Tix^ dr> ihoTmo> \\i- Tiras m" itxmivaîi îo ^viUis île o*- f«rii>iV. on \ \i«\,ilJ r.i |:r\M»jH^ i-o^oImx^ «ie Liay-^ï*?. Tehii ^|we i¥»^«iïN i-.»uuAisM»«> A vw d<>«> J«le> U, ^^vistSwein «Iai»< > \iou «H> H|v p;;r 00 j\;^lAis «MMix^ Saime>MArH^MA?*'iM>c ei W s-n ï.os v: / Ni,.^< inj»î 1^rolKiMonu'i;t a^Mii W ihonw*^ tie "Hius. Tel èililWv *\*ii ti. xU'^^i lo i^rx^nuor t^^i s tem^. l/rtAce 5«|^^i;"ifl o^ï ni\ i>i' ru xu^n o»m*ioi>. l.o< innrs mm« ftm t'^Mis ei un^m^ï \cn< t| un doubio onduîi : 1o |Ht^uer eiie iwHy>r- PROMEMADl^S DANS HOME. 315 mëable ; le secood a ëlé forme par une déposllion calcaire laissée par les eaux. M. Raphaël SCertii, cet exccUeni arclii-* lecle» UOII& faisait atimirer la disposition savante des |K)rles qiù ne diminuent |)oint la force des murs. Le corridor du mi> lieu a douze pieds de largeur» (ronie-sepl de long, et huit de haut. Les thermes les plus grands de Rome funnit eoustniits par Dioclëtien» cet homme singulier qui préftk'a au pouvoir su- prême la culture de ses laitties, et |)ar son collègue Maximien. Ils fuient dédies par Galerius cl ConsUuico. Ti*ois mille deux cents persoimes pouvaient se bidgm^r à la fois dans ces thermes, qui fonnaieiit un caitt.^ de mille soixante*neuf pietls de c6té. On trouve aiyouitl'hui dans ce carré des greniers hÂtis par Clément XI, les églises de Saint-Reruaixi et de SaiiHe-Marie* des-Anges, deux grandes places, des jaitlius, une )Kuiie de la villa Massimi, etc., etc. Nous smnmes allés revoir rnm|>ld* théâtre Castrense, ainsi nommé ptirce qu'il était destiné aux combats des soldats contre lesbètes féroces. On recomiattque cet éililice était environné d*un double étage de demi-coK)uue« et de pilastres coriiuhieus. H servit pour Teuceinte dlionorius« Lors des fouilles lîiites en dernier lieu, on a ttXHivé des caves remplies d*osseme4Us de giH>s animaux. Nous sommes arrivés à la porte Mineure, remaïquable |>ar ses longues inscriptions. Les anciens avaient la coutume d'or^ uer avec magnificence leurs aqueducs (Ums les endi^oits où ces inomuttents travei'S{\ient les voies publiques. Dix-neuf grandes routes partaient de Rome ; un grand nombre d*aqueducs y a|)^ portaient des eaux ; vous concevec de combien de monuments dans le genre de la poile Mîijeun» celte terre était chargée quand Properee et Tibulle la regaitlaieut. Claude amena dans Rome deux sources d'eau. L'un des aque- ilucs avait quarante-cinq milles de long, et Tautre soixante- iliMix. (/r*'l cv qiu* iioiiH a|i|in*iifl Tune fie» inMTifHMitif^, l«-«« «mi n^qirclle fail éelaler lef» ar^/e^x ik^ bkic^. 51 diicffiiilM'c. NtiiiH HomineH fl<*HC<^iuluA daiiH la valléf ai»- [u*U'v aiilrcfois Mitrchi, entre le«( moiito Palatin et Avetiliii.llfH iiiuliiH ehiiisil eette vallée jMMir y eëlébrer dei» jeux magnifiqiH*^ en riioiineiir de Ke|)fniie (lonsiiH. ]>; lieu oh nouH Hommeitfol le flu'^Afre de reiili^veineiif des Sabine^. Iri Tarquiii liilil un eirqiie a|>|ielé (lireuH MaxinuiH. IhMiy» dllalicaniaHfw vil cir eirqiie afiirs qu<> JuleH-Oésar Teut n*«(tauré et agrandi, et iHHt< (•Il a laisHi; une deHeri|ttion. Loi'H(|iril eut été agrandi de non- veiiii par TiaJMii cl Oonslaiilin, il jiiit ('(iiitenir quatre (;e!it eiii(| uiilh' H|ieelaleiirs. (!e ciiqne, ediiinic Mnis les antres, avait la forme d'une earl«^ h jouer, l'ii (Ir^peJits eôlés formait un demi-rerele; l'antre dé- erivail une roiirlM* presquf; inipereeptible. Li grande [miïv d'entrée était dans le deini-eercle. V is-â-\is é'iiiienl plaeén len eliars attelés qui devaient eon- eonrir; le lien on Ton relenail les elievaux et les eliars jii-^- qnaii inonienl du si^^nal s'appelait rarccm. Au Circiis Masi- iiins, lesn/7vr;r>» élaieiij >eis le Tibre, et la |M»rle d'entrée du efHé de la >oie Appi<'iine. (Ml appel, I sitina eelte plaie-forme longue et étroite qui né- tendait an milieu d<* raréne, et autour de laquelle I«*h eliars de- vaient faire sepi loiirs. he petiln autels, des statues, des en- PROMENADES DANS ROME. 317 loiiues 01 doux obëlisqiiosëgyplions ôlaiout |>lacôs sur la apina du Cireus Mavimus. Aux oxlréniUc^ do la aphia so irouvaiont los boruos uommêos Met». Motuque fervidis Kvitala ratis. lîORAT. Excoplê du oôlç dos carccrea, Tarouo du Cirous Maxinuis êlail euviiDnutV do poiiiquos plaoôs los luis au-dossus des auCrcs. Eu avaul de ces portiques se trouvaieut dos gradius. C'esl ici qu'euHieu la fameuse avoulure dWudroelès, (|ui uous â fait taut de plaisir au eollëge. Aulu-Collo raeoute qu'Audro- dès, ayaul M expose aux bibles féroces pour être dévoinf, fut loui à coup rceouuu par uu liou qui di^à so pinieipitait sur lui» el auquel il avait arraché uue épine du pied ou Afrique. Îa> Hou viut le caresser. Des greniers à foin, ties reuùsesel des nudsons ont été eon- slndts au bas du mont Palatin, sur les restes du Cireus Max i- mus. Les ruines trop informes exigent dos gravures, et je re- nonce î\ en parler. Ce serait trop d^onnui pour le lecteur ; ces sortes de choses, quand ou est résolu ;\ ne jk^sIos e,rogi'rer, ne sont bonnes qu*à voir. Près dlci, vers la rue San-(iregorio, so trouvait le fameux Septizouium, bâti i«r romperour Seplime Sévère. Quelle était la forme de ce portique magnifique? Tout ce que nous en sa« vous, c'est qu*il avait liH)is éUiges, et que Sixte-Quint le (Il dé» molir pour employer les colonnes à la basilique de Saint- Pierre. Le Septizouium fut probablement une des portes du palais des Césars. Après avoir revu los lhornu»s de Caracalla, uous avons visité Je cii*que de Caracalla, (|ui désormais va s^appeler le cirque de Romulus ; car on pivlond qu'il fut conslndt, vers Tannée ôl I, II. 18 •■''''"'>'•" «mi ... > •'* "'«»* sur I . ''* '''*'^rv i , ;';::'; '^""^^---^.o: '"•"V .\ »... '•' ■'/"'"■■ .-.,i. , , ''• '«''"'«W 01 . . , ' '"«^ / PROMENADES DANS ROME. 3l9 Les Romains aimaieut les courses de char avec fureur. I/iui- mortel Vigano» si iuconuu eu France» nous a reudu ce spei*- taclc au premier acte de l'admirable ballet de la VestaleK 11 nous restait un peu de jour : nous en avous profite pour descendre dans la prison Mamertiue et Tullienue. ^ Ancus Martius, quatrième roi de Rome» était pauvre» et con- struisit cette prison dans une ancienne carrière; Servins.TuU llus y ajouta une prison creusée au-dessous de la première et ■ qui fut destinée aux grands criminels. De son nom elle fut ap- * IW Tullienue. . Cet (kliflce est compose de grands (|uartiei*H de pierres vol- caniques. Sa façade vers le Forum a quarante pieds et demi de long sur dix-neuf de haut. Une sorte de frise construite en ' travertin présente les noms des consuls G. Vibius Rufinus et M. Cocceius Nerva» qui ont restauré cette prison Fan '2^ de J. G. et de Rome 775. r^ous avons trouvé (pio la prison supérieure a vingt-cinq pieds de long, dix-huit de large et treize de haut. Le^^ prison- niers y étaient descendus au moyen d*uue corde et par un trou rond pratiqué dans la voûte. On les introduisait de la même manière dans la prison infé- rieure» qui a dix-huit pieds de diamètre et six de hauteur. Du côté du Forum étaient les scal4e yemonm,Mm\ appeléi's à cause des gémissements des malheureux qu'on menail eu prison; c*est connue le Poule de' Sospiri, à Venise. Près de ces degrés on jctiiit les cadavres des criminels pour effrayer le peuple. Ce Rit dans celte prison que Jugm'lha périt de faim. Elle a vu Sypliax, roi de Numidio, et Persée, roi de Macédoine. Ou prétend que sous Nérim «dut Pierre fut enfermé ici peudaui 1 DonnéÀPancii 1818. 3-20 ŒUVRES DK STE>DHAL. ii(*iif iiioih ; ri<'ii (l<* |»1uh faux siiivnul les écrivains proi<*slaiiis. Li'«t («srarif^n» intérieurs sont niodcmes, au-dessus de ccllepH* son est la petiu^ église de San-Giuseppe. (;«• soir, riiez madame de V**, l'aimable don F. C. s*e»t moqué de deux ou (rois mauvais poètes ultra-libéraux. Ce» messieui's copient en tout Alfleri, jusqu'à sa sotte eolère <:oiitre les Français. Aliieri, léte étroite, ne pardonna jamais à f'ette révolution qui devait donner les deux chambres à TEo- rope et à TAuiérique de lui avoir confisqué à la barrière de Paulin quinze cenis \olumes reliés en veau. 11 me semble qoe tous ces mauvais poètes libéraux d'Italie ont la tétc encore plus étroite que les Comitry squire» Anglais. Ces riroeurs ne 4M)m|)reuueut absoluuicnl rien que ce qu'ils ont lu dans Alfieri 4't le Dante. Ils liaiHseut tout le monde, mais je crois encore plus les Français que les Autrichiens. Nous avons fait venir de Milan les partitions des ballets de Vigano. Ce grand homme avait choisi et arrangé les airs con- venables pour redoubler reflet des passions que ses ballets re- |iréscnlciil. MadanH- Lanipugnani joue ces partitions d'une ma- nu'iT admirable, et elles me send)1eut réussir beaucoup auprès «In peiit nombre dauiateiii's véritables admis à nos soiré<^. Tour y avoir accès, il faut juluiircr Cimarosa d'une façon ridi- riile. Ce soir mousei(;neur N. me disait d'un air de triomphe, une. (jnu'llc fh' Framc à la main : « V(»tre gouvernement reprc- MMitatif paihr sans c(;ss<; d'<'Conomies; vous en agissez comme les (ils de faniille nianvais snjels, vous emprunterez tout Tem- prinilable et ne ee>serez de vons livrer à es 4pi(> lorsqu'on ne voudra pins vous prêter. x^—Ilien de plus vrai. I" janvier \H'2\). — Depuis notre relour de Naple», nous avons vn plusieurs lableans précieux (pu; Ton a des raisfuis piMU' ne montrer à aucun voyageur. Nous devons celte faveur PROMENADES DANS ROME. r»2l à une réputation de discrétion, et surtout aux cliaruiautes gra- vures de M. Tony Johaïuiol. Ou nous envoie df Paris tout ce que publie cet aimable artiste, et nous avons offert ces estam- pes si pittoresques et si spirituelles à ceux de nos amis ro • mains qui aiment les miracles du clair-obscur. Une surface grande comme un écu de cinq francs donne une idée nelte et noble. Lorsque j'étais à Naples, en IS'ii, j\dlai voir la bataille d'A- boukir de M. Gros. Ce chef-d'œuvre n'était pas à la mode à cause de la figure du roi Mm*at. Mais, dans l'espoir d'obtenir quelques carlins de la curiosité des étrangers, le cuslode avait déroulé cette toile immense. Elle gisait étendue sur le plan- cher d'une vaste salle, et Ton niarchait dessus pour aller re- ooiinattre la figure du fameux ingrat fusillé à Pizzo. Ce bel ouvrage, où il y a tant à louer et à bh\mer, n'a point réveillé les peintres de Naples. Par la chaleur de l'exécution . par rexagëratiou même du groupe principal, par l'action aisée à comprendre et frappante pour le lazzaroni comme pour le philosophe, on eût pu croire que ce tableau les tirerait de leur peur. Rien n'y a fait. Ils auraient vu la Peste de Jaffa qu'ils seraient restés maniérés et plats comme devant. Excepté M. Rayez de Milan, et peut-être M. Palaggi, les peintres vivants d'Italie ne peuvent le disputer aux nûtres. Nous n'avons rien vu de comparable à la Mort iVhUmbeth et au Cardinal de Hichelieu menant Cinq-Mars au supplice, de M. Delaroche. Les Romains eux-mêmes reconnaissent la supé- riorité dp M. Schnetz. 11 est singulier que tant de vérité et de succès ne les lire pas de la froide imitation de MM. Benvenuti et Cammucini, eux-mêmes froids imitateurs de David. Ils ont vu M. Court fîûre à Rome les- Obsèques de César ^ et n'ont pas eu l'idée de revenir à la vérité et d'abandonner le genre théâtral. ■ f .*,„ ,„:• I*. ,.... ^r;:ï « ». .ta,;C"''* - ■..;::„ï;'? *- ,„„„ "*"*"- '-^.™,. ; •/«:"; " '--; ;;:""^ '''''C ï,;?:'^''" '7;;;r;;r '•'-rz.t;^^^^^^^^ PBOMI^NAI>KS DANS BOME. 9«l %lk>4Mii«^ ue pumlym^ul pu» loiu ce qui (l«fw It^ïi »rU «'éliiiie« au Uf là (l« U peliUurt^ do |HirU'»ii ou tlo U «tuluo pour le lom-- lidUM truu ^loqueul dt^pult). jmivWr 18^9, -— Jo yIihih iIo moum^r Home à uu joiuio Aii|l»U lie moH amin qui arrive de Daleùli», tià il a p»H^ »)x »u». 2^ lU^re lui u hd^ë dix uiille IVaucA de reiUe, e( il èiwit d^sJHUiort'^ aupr^H do nen aiuin de Loudit)»» parée qu'il aiiuou* ^çail riuleuUou de vivre eu philotioplie avee eeUe ptHiie Mirome el «ipui» rieu (\iire pour auguteuler »a forluue. Il a fallu |iaitir pour len Indeïii ou HVx|vo»er au mépris de Uiulesi let» pernoune» ik> «a eoiiuai»»auce. U lu'aprtJi^eult^ÀM. Uliuker; cV^^i uu Awt^ieaiu fori riehe qui a d^barqmli il y a Uuii Jour» à Livourue avee «a femme el »aulU». Il habile Savauuah ei vieui voir TKurtipe pemlauiun )iu. C'mi uu hoimne de quarauie«eiuq au«, de lieaueoup de Uue^e, el qui ue mauque pan d'uu eeviaiu e»prii pour \m eho^e» ti^rieu»e»« Depuis Iroi» Joui^ que Je le eounai», M, Cliidcer ue m'a pM Mi uue quei^iiou (^/im)t/«^)v ù i\tr^h(. Commeul augmente- l-ou »a foHune iei? Quainl ou a de» eapilaux iuulile» dan» riudu»irie qu'où a euU^prise, quelle i)»l la mauière la plu» »âre de le» placer? Gombieu eu eoûle4-ll pour avoir uu bon ^lal de mai»ou? Goumteui faui^il »> premire pour u'dire pa» Il m*a parité de la Prauoo, « Ce que J'euleud» dire, mon- »ieur> e»hil vrai? Seraii-ii po»»ible qu'mi p6re ue t(ki pa» le uiatire ab»olu »f hh oini nm^i^n (de »cm propre argent), el que voire loi le ti^^^i k eu lai»Her une eerlaiue p^ri à ehaeun de »e» enft^ul»? » J'ai mouu^ À M, Clinkt^r le» ariiele» du Gode relaUh aux le»- «tunienU^ Sou ^louuemeul a M »an» borne»; il rt^^^iail lou- tli>|iMt$4nr 4e :»fMi imt^h^^ »r|iettl. «le T^jiqeeiil fn^i^ «« ^i*^ T*HUe celle etiMuer^ArKM! aix^nil lien e» mreriiettee ile^ be;jiii\ nnmiiiiieiil:!^ de Rome. LWmevteMii ;» Umt evMiiiue re jseiMre d^HleulKM) iiu'il e^ iK^iHie à une lelUt" «le «^li. qn ou lui »iir;jiil i4lerle «hi |V9i\eiiieul : ihi re^Me il n';» ;jibc!^ nienl $eiili b Iknmlè «le rieii. A ^iiil4ienrv« |m>ii«I;mii <|IK jeuue f«^iuiK\ |vàle« ^HiRr»iite el ^Huui^e. re^r\l»it le^i^ ;iN^ «lu tmiibeMi «le$ Slu^ris. il m\A|Ui«|u;jiii b mMiière r»|M«le ilo U^ CMMux s«^ foui «Ml AttHMri«|iH^: eh;9ique n\er;jiiii $«miiMfe sî«Hiue b i^irlie «(iii Iraw^^i^' sji (iro|wrièlè. « Lu «lèf^MiRM^ M uilive. ;»j«HU;iil-il d\iu siir «le Immiphe. «^$1 ^^Hiveiil iulftfrkiMK àiHme«Ui «Wvisî » Ettfiu. «W U eo*u«Mfs;Hiiw «le et* ri«*he Am«Hfieaitt» il u'esl j»* mab sorti qiu' ««"$ «l«ii\ |iamles «le seulimeul : « H^^^* irkt^t how dear! — C«Hnbieti eela «^l Ihw iu;»reli«^! e«Miibi«^u eeU e$l cb«*r! »M. Cliiik«Hr a rtVlUnmnU wu e$|M*il R^rt subi il. s«hiU^- luenl il |>arie |uir s«niUMieesi «h>iui«o «m hoiumo ««hvuUuuo î^ èlre iHHHilo. Ce i\'|uit>1io;ùii à lH\uHHm\> iV«^*b\es, Suivant luoi. la Hheiio dèlruil eu uuùus de «vul »us le vt- tinunt ti('s tvts. Ce seulimeut es! iuuuorid. car il dii^|m^* aux sêtluelious de Vauiour. il pUnige dauï> la |mr«*ssie «S dis|HVM^ î^ rexagvraliim. Meuei à la lèie de la iHmstnuiiim «l'uu «^aual «u houuno qui a le m ntimctit dt^^ arts: au lieu de jHUiss«*r IVmVu- lion do sou canal raisounaldeuieul el fwideuuMil. lieu «Wxieu- «Ira amouivuv el ftnnx dos folios. J'ai aoeouipli un devoir «ni i>ass;\ul lixùs jours aMV le rieho Américain : la siH^iêu» do col luuume nravail |m>r«Mul«nu«nU allrisli'. Pour jouir «U»s conlrasit^. jo Tai jmstniU^ à nunisijîiH^r N"'. Ces doux lu>uunos s'ahlum'onl. M. Cliukor«»si venu do Now-Voii à Livounie «^ de Liv«uirne à Rome av«»c un joiuu* Pônivioii qui arrivai! «le Smyrw«\ V\\ PROJiKNADKS DANS ROMK. ni5 rtdic Fr«iiiç;uâ doim», il y a un au, uu bal niaguilU;ue :\ Siiiyrtic; uu grand seigneur tuiv, ami du Françiùs, y vinl; le Frmiçiùs» i\ la fin du baU lui demandant son avis, Ir Ture parut Hiiit^ris de trois choses. «Comment, mon ami, dansex-vous vousHuôme, lorsque » rtclio connne vous Tôles, vous pouvo?. payer des gens pou r dauser ;\ votre place? Je ne vous croyais pas si riche. Parmi les femmes qui soûl ici, qualre-viugis peul-ôlre sont fort jo- lies et doivent vous avoir coiUé bien cher. » Le Turc pensait que toutes les femmes qu'il avait vues parai- U\^ appartenaient à son hôte: il le croyait si bien, qu'il lui dit. en forme d'avis : « Quelques ciijolcries que me fissent mes fouîmes, je ne souffrirais jamais qu'elles parussent avec des ro- bes aussi décolletées. » Ce matin nous avons rwieoniré ù la villa Lmlovisi. vis-;\-vis là sublime fresque du Gueivhin. M. Constantin, le célèbre peintre en porcelaine. C'est rhouunc de ce temps qui a le mieux connu llapbaël et qui Ta lo mieux reproduit. (A uotrt* retour en France, nous venons de voir, i\ Turin, chex M. le prince de Carignan. douxe admirables copies sur |K>rcelaine do tout ce ipie Florence a de plus beau. Le poivrait de Léon X par Haphaël, la IWsio de Carlo Dolei, la VtUws du Titien, le Stiùit Jean dam le c/c^cr/ (probablement esquissé d'après la figure d'un jeune nègre). uo\is oui semblé au-des- sus de tous les éloges. M. Constanlin ne donne dans aucune des petitesses miHlernes : H oae être sùm/>/c.) 1^ janvier 1849. — Uu Allematul de nos amis s'occupe d'un ouvrage qui me fait trembler pour la gloire de tous les pré- tendus suivants qui parlent de Rome, M. Von S** a fait la liste de toutes les ruines qui existent à Uome et dans la campagne i\ dix lieues de distAUiee dans tou> les sens. 18. :V26 (KrVRRS DR STENDHAL. 11 va tniiisTrin^ m entier à Li siiile (le ces iioni5 ons Ws ptt- saj!«vt des auteurs anciens qui s'y appliquent é lennmL I place dans uih* M'cmide division, qu*U imprime avec muM raraclèns lis passiiges d(*s auteurs aunens dout les rapports avec telle mine p<*uvenl «Mre reu de mu» 1(S opiiiimis de Nardini, Vemiti, Piranesi, Uggeri, Vjâ. Fea, etc., etc., ete. Enfin il pro|M)se ses eonjecuires, basées presque nnigif ment sur le texte des anli'urs aucteiis, les médiiilles. les copies d(*> moimmenls {par exemple. Tare de lriom|ibe de Béoércil. 4'npie de Tare de Titus an Forum, détruit par M. Valadier^. 1^» livre dont je parle, exécutif en conscience^ exigen m ir.ivail . nn e\t*m|»le du travail poiirr.iiciil louniir les aulems amiens. Je nrah>4ieu> de «•il«T des exemples \i\anl>. IJnt'Ile fut la situai ion dn temple de M;irs liors des mui^? Ce lentple fnl ntin-si'ulemenl hors do murs, mais viHMin de l;i yoriv r.;i|HMie. « Ki/rfi urln^tn, jttvjH' fH}9tam, » dit S4T\ius. (^'^<• |Mirit- lui à |KMi prés d'un mille plus ra|»|iroclK*o du Capi- PROMEItADES BANS ROME. SST? mole que hi ^rtc aeluclle. C'est ee que dëmontre la colonne «niHkiire ^ortMit ïe numéro 1 , que Ion a irouvée dans la vigne Le temple de Mars n'était pas placé précisénieut sur la vQîe Appieune, mais sur la petite hauteur voisine, à laquelle on par- venait après quelques pas de montée (divus), qui fnt appehk' le clivêis de Mars. Ce elivns fut rendu praticable pour les voi- tures et touchait au tombeau des Scipions (découvert en 1790). Ou trouve une ancienne inscription ainsi connue : « Clivvm MartU Pec, Publica inplaniciem redigervnt S, P. Q. H, » Ou voit dans les actes de Saint-Sixte : « Et ante templum in clivo Martis, » Ovide nous apprend qu'il était sur une petite bauieur eu deliors et vis-à-vis de ki porte Gapena : « Qttem prospicU extra Adpositum tectm porta Cajjena vm, » La voie Appîemie suivait une ligne droite, tandis q«e, dans le voisi- nage de Rome et près de la môme porte Gapène, on trouvait Ja voie Latine, qui, commençant à la voie Appienne, se repliait à gauche. Strabon dit : « Latina... sinistrorsum est prope Ho- mam deflectenSf ï> comme on le voit encore anjourd'lmi auprès de réglise di Sau-Gesareo. Ainsi Ton peut regarder comme prouvé au^ourdMiui ce que N;u*dlni a présenté comme une probabilité, a Peut-être, di- sait-il, était-ce sur la hauteur du muut que Ton a pris pour le Geliolo qu'existait ce temple de Mars extra muros, à l'endroit où Ton voit maintenant de grands restes de fondations anti — ques. Peut-être Ànrélien a-t-il étendu ses murs jusqu'ici, dans le double but de renfermer ce muut dans son enceinte et d'em- |)écher que les ennemisji^ pillassent ce magnifique temple de Mars. » 22 janvier. — Ma hh STEM»IIAL. li'^ url«« ne |MNiri(tiii-il*i |i1ih Li Mii«rr. AIihh b |iaitie iikatr loiiilN*ni n'ifiU't J' Csi-^nr (au Lu\('uilNiur(r|, a lail uu hU|N*ilii: |Nit1rail Ai*. cHli- j'MUKf filli*. rjuil a n'pnfH«Mil4*(f uu |M)i(tuanl a la main. (jliila a \iu{;l-ili*u\ aus. \m\*à\\u* 1rs carliuuan lin*n'tti an "Ot'l poiii sivoir |i'M|ii«'K irniln* imi\ «-iMairiit cliai^ff*» «|i- |Mii- ;.'iiaiil<'r un ail Iralii*», tJhîLi •til l.i uiinsiffii (r«'\lrair(' dniv iiouio. «li* Tunu' au(if|ui' ou on li-> ;t\ail lous jih';s. La plaie co, qui iiou» a coiiUi une iusigue calomuio dont un homme do taliMil csl siiur le |miut d'i^ire la victime On Taccuse trélre espion, et les gens auxquels il inspire de ronvio, sans croire t\ la eaUminie, eu sont eharmi^s et ne la démentent que du bout !)|. ^o janvier 1849. — Celle de nos compagnes de voyage qui trouve le climat (rilalie si désagréable parce qu'il fait soleil tous les jours et que la mer est Imp bleue, me dit : « Vous êtes ^rûdo envers les polices dMlalie ; vous faites entendre sou- vent que vous pourriez révéler certains faits odieuv. Dites - m'en un, hV nans hésiter. » lié^mi\ Un souverain traduit un grand noinbiH> do ses sujets (184!2) devant un tribunal dont lui-même a nommé les juges. Par la suite, ce tribunal condamne neuf de ces malheureux (^ la ^'v» iKHVur.s hk stknimui. IMÎiif i\v iiinti. I^'H jii^i'H riinil ilniM Imr nrr^l im ikM'rrlik lu'iiiri* nMHlii plii'tiriirs innin an|mni\iiiil. (*l ik IV|ifii|iit' m k^ .iniisrM vrit;iii'iil ili^lrr iirriHr*«. (> th^rrl tliiii priiirr uKmiIm, cl t|iii iir liiiMHii jiiiii:iH un iniiiN|iH* ilr «Mo iMt|Mtiii. émlnfur ptr iinimr W lint ou sfront iMirn/rn Irs smlnurs ilr fin» ri. «'il .111 nr t\i\v \v Iriliiiii.tl rtimliuiiiu* ik iiinrl <|U«*l<|nr. .1 luio ^r.uulo di*i.tplrsV nous ruloNoul au ^alop i nous li'a\orMM)s r.ipi druu'Ul \xois;i. Ilapouo ol Sp.u",uusi; Ir pavN l'M Miprrho Jr dormais hampiillomoul lorsipi'à di\ liomvs ol donuo duntalm. par un Itoau soird. au unhru d'un pa\H dot'ou>rti. |o muik iv u'dio par lo4 nis doM po^hlIouM. du oouduolour. «Ioh >o\a >ïours. ri par lo hrmi do doux ooup«t do TumI. Jo oomproiuK pru à pou «pio uouN a\ons i^n'airo à dos \olourrolestan(s. Chaque prélat un peu iuslvuil exècre les quatre TTopositions de 168'2, comme mettant eu dauger son bien-élre particulier. « Vous avez cinquaute ans, monseigneur, réi>on(lais-jeà mon interlocuteur; croyez-vous qu^avant cinquante ans iVm les quatre propositions viennent vous chercher à Rome ? x> Celte raison excellente ne prend pas sur monsignor N***. C'est une de ces âmes généreuses et romanesques qui jouissent ou s'inquiètent de la postérité, comme Napoléon. 11 a peur des maladresses du pouvoir en France, et cependant compte beaucoup sur le culte du Sacré-Cœur -, c'est la véritable reli- gion du pape. « Pour que la religion du concile de Trente reprit son éclat en France, il faudrait, lui ai-je dit, que tout curé devint ina- movible comme un juge, après trois ans d'exercice, et que les curés eussent la nomination des évéques. Au moyen âge, le noble voisin faisait nommer évoque son fils cadet, âgé de vingt ans ; un tel abus n'est plus à craindre. « Faute de celte mesure, jamais les jeunes plébéiens pauvres, mais qui ont reçu mie excellente éducation, n'entreront dans les ordres. Le commerce, le barreau, la médecine, leur offrent des chances bien plus avantageuses ; vous n'aurez que de gros- siers paysans.... d Nous avons été interrompus par une délicieuse chanson na- politaine, qui m'a vivement rappelé notre séjour à Ischia. Le soir, les matelots la chantaient en voguant près du rivage ; le ton est plaintif et mélancolique. Madame Tamburini l'a chantée à ravir; elle était secondée par la belle voix de M. Trentanove, le sculpteur. Voici le sens des vers napolitains : . « Je veux me bâtir une maison au milieu de la mer (oui, au milieu de la mer) ; elle sera faite de plumes (oui, de plumes) de paon. — Je ferai des escaliers d'or et d'argent, et des balcons - .u ;;..:;; : --m. ^y """••'" -« ns.:; ; ';""•"'. '- .1..,. ;:";!;•• '■- cl.,, "•'»»« à lii.il . "•••"(lis la f„. '"•"••HiMis _, I "•"••'""Il .1,. ,„„,,. ..'.'"' ' "•"•••«li..,, a ,i„J "^^ l'^lm, ;'"• "«"• "..M- ""•'' "'""^ «'"'W r"""*^ "*^- .1... ""■"/«.• ;i M,.,,. ... .. ""• '*>! IH-iil r,: "•"•""> 1,1,.. " •"""■ à Mol:, ,1, ,;, ■ "" '•"•" fi.i.-.. „,, . •'"" » '"<•<. I,.|-,.i . ■'I>-Mi,;- lH->., I I PROMENADES DANS ROME. 333 prolestaïUs. Gliaque prélat un peu iiislruil exècre les quatre propositions de 1682, comme mettant en danger son bien-être particulier. « Vous avez cinquante ans, monseip^neur, répondais-jeà mon interlocuteur ; croyez-vous qu*avanl cinquante ans d'ici les quatre propositions viennent vous chercher à Rome ? » Cette raison excellente ne prend pas sur monsignor N***. Ost une de ces âmes généreuses et romanesques qui jouissent ou s'inquiètent de la postérité, comme Napoléon. Il a peur des maladresses du pouvoir en France, et cependant compte beaucoup sur le culte du Sacré-Cœur ; c'est la véritable reli- gion du pape. « Pour que la religion du concile de Trente reprît son éclat en France, il faudrait, lui ai-je dit, que tout curé devint ina- movible comme im juge, après trois ans d'exercice, et que les curés eussent la nomination des évoques. Au moyen âge, le noble voisin faisait nommer évêque son fils cadet, âgé de vingt ans ; un tel abus n'est plus à craindre. « Faute de cette mesure, jamais lesjeunes plébéiens pauvres, mais qui ont reçu mie excellente éducation, n'entreront dans les ordres. Le commerce, le barreau, la médecine, leur offrent des chances bien plus avantageuses ; vous n'aurez que de gros- siers paysans.... » Nous avons été interrompus par une délicieuse chanson na- politaine, qui m'a vivement rappelé notre séjour à Ischia. Le soir, les matelots la chantaient en voguant près du rivage ; le ton est plaintif et mélancolique. Madame Tamburini Ta chantée à ravir; elle était secondée par la belle voix de M. Trentanove, le sculpteur. Voici le sens des vers napolitains : . « Je veux me bâtir une maison au milieu de la mer (oui, au milieu de la mer) ; elle sera faite de plumes (oui, de plumes) de paon. — Je ferai des escaliers d'or et d'argent, et des balcons T4 Œt'VRKS I)K STRniMIAI.. ik* iiii'iTP^ iin-cioiiMHi. — Qiiaml ma jolif" Nma mm df sonil, i»fi (lit (|iifi l(! M>l4*il va IhoiiIAI parallFf . iViiiliinl la rliaiiM»!!, Il0ll^ nous Miiniim a|N*rçuft q«1lit |ia«tfmil qiH*lqiiiï clioHf* dVtlra^irdimiirc. La mailrfMe de b inaiHiMi a i^ril vi riivoyé |iliisinirH bille Ift. Pni à pm rham a l.^« n'iiiiin|iié l'air \mutvvn\H\ thi imuhifMt Marciitaiii, et il S*f4 i^ i;lalili un HÎIcfH'p iinifond. an^rz singnlîCT an fnili(>u irnnlnl. Maflanw; Marnitani a apfN'If* rhninmc d*e^l avrc leqnel jf vonain il'avoir nnt* rrMivrrwilimi pnlttlco-religiAffise. NofHÎ* guor n*** a m la honti; «le venir m'apprendir, mi îasiMi apri-H, qw*. Léon Ml (ilail gravcnn'nt indispoM*. Otlfi nonteUe a rirrnli* tW groupt* (Ui group<; ; on irajontail rif^n. Enfin, ànx ou iroiH fHpions (ïtanl M»rliH, la inalIrrMe d<* la maMiiii n*a pu> pu \ u*nir pluH longU^nipH, cl a dit tonl haut : « ]a: pape cM utonraiit. i* iWUe nouvelle a M Hufvie «rmie difteuMion miidicale et rhi- rurgicale qui pi'a révolu*. Il était trop évident qne ehacan désirait la mort de <<> pauvre vieillard. IN*raaime n*avonail oa- vrrleiuent re di^ir, main on iiKisliiit un're l>eau<-oup depuis ileux lieiirrs. Madame Mareiitaui a été pndKildemenl la première dans Home à navoir relte «grande nouvelle. Tu pauvre vieillard srid. sans famille, abandonné ilans son lil aux soins de |HTsonnes qui hier le flattaient h.i.^sement, ei qui anjourdlnii Texéerenl et d/îsireut cm vertement sa mort, pri'sente une image trop laide |>our moi. On m*a plais;uit(; sur ma sensibilité, on m'a ar^eusé d^ifTeetation. on m*a rappelé les boiumes qm; les préju^('>s du pape nioribcmd ont envoyés au suppliée. 'le n'ai pu voir que Tliomnif^ soniïrant et nbntitUimu^ de tout le monde. M nous : mais n*esl-(!e rien que de PUOMENADKS DANS ROME. 335 ttvoir Taccueil que recevra l*anuoncc de noire mort? — Mou- ^gueur, ai-je répondu, les âmes romanesques cl généreuses 4loivenl se faire artistes. » 11 y a trois jours, le 2 février, fcHe de la Purification, nous élious allés à la cha|>elle Sixtine, Frétiérir et moi, pour exami- ner V Arche de iYo<', fresque de Michel-Auge au plafond, nous avons vu Léon XII entonner le Te Dcum, Il était fort pâle, comme à Tordinaire, mais avait Tair de se très-bien |H)rter. 8 février. — Grand changement dans toutes les intrigues; on sert plus raisonnable et moins passionné ; le pape va mieux. Hier et avant-hier il était au plus mal, ce matin on a des espë- rauces. Depuis trois jours les médecins du pape sont les per- sonnages les plus recherchés de Home. Tout se sait ici ; cette ville est trop petite et ses habitants trop judicieux pour qu'il y ait lieu â fausses nouvelles. On a mis une sentinelle à la statue de Pasquitio. On y trouve des vers délicieux. février. — Léon XII vient de recevoir le viatique, qui lui a été administré i>ar son cmnericre secreto (ou chambellan), mou- siguor Alberto Barbolani. On dit généralement que le pape est plus mal ; d'autres per* sonnes soutiennent que la circonstance du viatique ne signiAe rien : Léon XII est fort pieux, et a déjà reçu le viatique dix- neuf fois de compte fait. On prétend que les médecins sont de- venus discrets ; l'agitation morale est au comble. Dès qu'on a discuté les dernières nouvelles dans une maison, on retombe dans la grande question : < Qui sera pape ?» Et bientôt après on arrive ù celle-ci : « Qui voudrions-nous qui fût pape ? » J'ai bien reconnu toute la profondeur sombre du caractère italien; plusieurs persomies ont dit devant moi, en parlant du papisme : « Da liiicordo. » r»M i>:i YRKS l»K STEMUIAL CoN hoÎN iK'lils mois >iguitiiiU : « IWsiruu^qiii^ r«m U^^rW plus iiiaii\uis liiuK |H»>siMc ; mni^^ arnvorimx à imis 1rs f\ v\ M*n>H'^ plus liil iHi\i\'> '. » l.*lijhiiuilo do la lu'Utlciiiv Tuil t|ik\ lUus I» r%m\tMSMbM. Ton tio sc»rt giiôrt' ilo tts iiui:i|ilior«!S iuiuieUi|iihks |w*ttl- 4I0 l\oiiu\ Piuii' iiuM. jo \oiuirais %\\w Tlulie i^\iiàl W^ criiiio> i|uî aoct)iu|Kiguotil stuivrul les rèxoliilknis, ^t éciitt \oir sur le Irùuo ilo S;ihil'rieiTt' lo ranliiml le |ihi« nÙMH- iialilo, ol uu^ Mvuv soûl |KMir M. Bertieuî, Aus>ilôl a|»ri^ la ivri^iiioiùo ilu vialiqiie admiuisu^ au |gi|ke. M. lo oariliiuil Deriiolii. seorêlairo d'Êlal. a aiUHHHV le «bi^ft t»ù S;i Sainlelo so iMHi\uil : ■ I* A Sou EmuuMioo lo oarduial tlolla Stimajsliïi» «kt\iHi^ >aorô oolU'^go ; t ^'^A Sou KuiiiKMH'o lo oaniiiuil ZuHa, vioaîro i^^iH^r;*! iln |U)|H\ o\'sl-ù-4lire faisaul à Homo los fouolious dVvi^pw: ô ' Au cor))s tliplou)ali(|uo. 1.0 cariliual Casli^slîoui. grauil |u'uîlom'tor. axorii |uir lo oar< dinal ilo\ ou. t^l ouliv olioi lo papo jmur pn^mliv mmu ilo vi oonsoiouoo. Lo S;ûiit-S;u-i'ouioui a olo o\|h»m» dans lO"* lM>i- Iujuon iIo S;iinl-riori\\ ilo Sainl-Joau-il^Lilrau 01 do S.ùuli^ Marit^-Majouio; ou a rooilodausUsojili>osrtiraiMmi»«N' î-jS* ■,. /»i"l/l7ltV lUi'l'ti /»•' •Ml»; '. Tous Ion oirau^or> ipit mUU à Rouu' sui\oui 00 oorouhmbl a\tv la plus \i\o ou^io^ilo. Nous ohorohous suiioul à «loxiuoi la pouMV du pouplo. Il \ a d alkird uu soul'uuoul i|uo jo uo \ou\ pa>dii-o; oumùIo la uuut du |Kipo ol la uouùualîou du nuooosmmu* soui iHHU' 00 pouplo UU jou. o'o>l-à-dm* 00 ipril > a do plu> iulôivss;uit au uuuido. Jo nv uolo k\\\v la plu^ |H'liio j- MO lie l«i-nuMUo U.uis lo jmvv . pue. raUMENADKS DANS liOMK. 537 partie de tout te ()ue nous avons vu. — Je suis per8\in(l(i que, si Ton mligeuU en arlieles sëpaVis luiil vv. (|ui doit se praii- ^uer à la erêalion d'un pape t*t à sa mort, (*e code aurait plus de deux nulle articles. Ce soir tous les tliêi\lres ont été lerniés. Le pape est, dit-on, plongé dans \nke profonde léthargie. Dans les marsons les mieux instruites on reganh^ la UKU't eonnno certaine. L'agitatitui morale est i\ sou eomble, toutes les ]diy- sioiiondes sont changées, (les Italiens, qui se traînent si lente- ment dans les rues, aujourd hiii mareheul presque aussi vite qu'ù Paris. 10 février IS'il). — On nous réveille à neuf heures, tout est Uni pour Léon \11. Annibale délia Genga était né le 2 août 1700; îl a régné cinq ans quatre mois et treize jours. 11 vit^nt d'expi- rer sans douleurs apparentes, ù huit heures et demie. Nous n'avons pas perdu île tenq>s pour nous remire au Va- tican. 11 fait un IVoid piquant. Le 4 février. Sa Sainteté avait accordé une amlienci; d'une he\n'e à notre ami le jeune seigneur ntsse, et h deux Anglais. L<' patte avait Tair dt; fort bonne humeur et très-bien por- tant. Li\ conversation roula sur les uniformes des dilîérentes armes de Tarmét! russe et {\v. Tarmée prussiemu'. « Le pape m'a semblé fort laid, nous disail M. N.; il a tout ù fait le ton d^m vieil ambassadeur houune d'esprit, très-lin, et peut-être un peu méchanl. Souvent Sa Saintelé a plaisanté, et fort bien. Le papi^ s'est moqué indirectenuMit d*un d(»s cardinaux qu'il a nommés en dernier lieu. ï> Le cardinal (lalell), canu'rlingue, a ré\mi le tribunal de la Ueveremh (m niera apostoUcat et ù une heure après midi est entré dans la chaudm» du feu pape. Après mie courte prière, le camerlingue s't*sl approché du lit;onari'<4mlr tu tiiilrti.iiil Ir nii>rt.illi. :i f'Ii' <:lll\l (If la ((iilfll* 4(Mi*«>^i*. mt* lui ilr iiii (/i.iiiil I fh-.|iiliir (lil f|llîtiy.iriiif KÎfW'lc, iiiî |Mrli liiiiiii- <-l lilfil 'li»iii-. Uv. liniiiii'iirH ifiïlitiiii'CH lui oui t\U''. rciHlu* Kiii 1-1111 |iiui;ii(ir lliif. (h| oi rii|H' ilr |;t toilfllr (In fcii |»:i|H'. Il > II I II liiiliillr. iiivc , nu |iH'lciiil (prou lui :i filin liii |iciiilr I iiMiH' II' '-«'iil !<'>• |ii'iiil<'ii('i<'r. On II |iiii(rfli' (I ri'iiilijiiiiKMiKMil ', II' vîhjik'* Hcr:i rccdii l \i il |ilil . 1:11 il il lin ili.i>.(|lir ilr l'iir llill ri'ssi'lllhhtlll . A
  • :« / iiii|inmiul r r>kl un mu (Ir |(iul('*« les cldchcH de lu \illr clmiillr (|iir iinUM iixnii*. rniuiiicuci' lum vIsIIcm (riidjcii :'( ses pln>: 1m'iiii\ iiiniiniiinili INiim tdViUi'CH iiniis r:i|>|i(*ll(*lil en I iiiiii «-. ri iinii i 1 niiiplnii'i )i,irlii )Hiui' Vrilim* iiitssilfil ;ipn"« I.) I Inliiii- ilii « uni In r lilonii'i IS'.MI I I- . nli-.ripir<. du h'il papr nul rniuincilCr iiii|iiiiMi liiii t\ Sdiiil Tiriir . rll«". diiinniil immiI joiun. sui\:uiI I II s'iK*' ^i>M>i iMinir. /i ■ iiiiil Pin rr des !«*'. nii/r hcuro dn iiiiiliii Miuisipiiiii IN'" i) Il bnuli' dr unu*> rNpIupirr Inul 11' I I iiuiiiiii'il «pir iinti-. m\oii-. '.'iirrninplii mmi*. uns \i'u\. I.«' « iiliililipii^ du |> ipi' i( «'II' i'l«'\i- d.uc* I.) ( li.ipcllr du cliinu : il r .1 riilniiir di". i; iidi". lioldi'-.. ir^i^lU'< d«* li'IIC brl UuirntUK' lon^-.i i\\\î id'iiv rp.ndriit'-. «(«' « idniirl rii m I c riups du p.ipr Il > r I p !■• riii nie tNtui ■ ii\nu. iivM -lo ,^ iiiio ^i.iud iiU'sM* dili' ru prrsnin' dt \v % UH-iloycHi du iittcrô culMgtv {s cuniiiuil Hvvtk (*«l lo OMHlitlttl du imrii uUrà, oi u bimucoup do cliuuctm |M>ur hut* ctfileràLdoii XII. Jo lui irouvo uuo |»hyttioiiomit» «piriUiHlo. Tous les ôUaugers assistuiuni ou FtHilt* à ccilo ni(*«»f*. Oii m diAiftil l' «Ifliiiii n.) pji^ ^ forriiiA prv^olh • I Ir"» |if-v^iiiiusi^ « lur.i*^ «If lui f* l'.«M<»ir un Mirrv'HM'Hr piwr Liirni i-niirivr un )upr %i\^iii. Vm rt-««'iuiu Jk 1.1 ni.n<*«Mi. Im«^i ^iî^tinh ««i mounniii A^ frwl. iii*iiH .n«>iiH rt iu.tn|ui* i|tif' \v ywn^e t\n\n VpMiin*^ Tiiisi-W^ I l).il ilu r-»iiiU\i\ A \\\w cjolt' il'Iu^nH'iir Ji Iji y^€X^ iWm |i.il.ii« l»« ii^riiT 1^-'.^ — NiM»% .i\«Mi^ |u*M» drux |i^ir«H à Sjou- Tiiiiv \r %At\\ii\.\\ <\i^iiwliiMU. v^rjtml itaitiiffHTi^'r. a thi lu iu«^<»f' .uiprr«' «!•'<« n'<«ii"H «lu |m|v lUunrmip «l'i^^liv^s •W'Iliicr iMii fli'M* «|r^ I .iufj|«]ur^ . ihku^ M^nin^ jilK^ %«Mr «-«"hiiilK S^ini -J«'.ui-«lr-l^tr.)i) ir mmt «""I .irrni" S M. I«* roi %W IU^i»*r**. mhi* I** ihhu *W I iMuii' ir.\iii;^NMir£ : ï^r^iifl»' )uhiUlion |urnn K^^ Jirti^^. «iiHii «•' |»nn«»* «^"i .iilon* p n I |-,» • ■.( .»n. \,»n !iMu.ui%«>lrt^ il«» Ti'" Vîl. rhi'J M Th'T- \\.)iito«u ri'i ju^iiMUt'iiK mx i\\*h\w\\'. I *^\\\* \\.\\Ar }i^'\\ \\\ y.\ l'in» nu^ .)U-«l«'^«ii« il «uk jH»ri»\ pr»"* 1.1 f i;.\(iU<^ ilii «hfViir. *\\\\^ ^Àmi l'uMrr. i-u il ivunil^ti-v.» Ir" |i«>n 1 1'* \\\ i^u •''» ri^'-irs lit* II* r**!"' 'Ini"» U^> «••^•i- if rr.uii* «!♦* Svuui-rirvv»'. jn-»*!!! .m iwiMUimiI nu lU inMi\ri-f>i<.^ » • «.i !i I .(Vkliu.)1 •'.•n*.ïUi ijui. |».\v ««l'U i«'>«ijni»Mii. .\ |»»Minu j 1 1' i|u. ->o\\ ni.uiri • tU tM) iinib«.iii, l.'K.I.U iw tuK rir'u i«'i |> il i»|k^^|ut'^ ^tU'ii- Mill.'. 0\\ y\\\*^ lîfj.i .1. Il «tu \n « •»mu\i' '•'il ï'iU ni«*ri il \ » MIUl .Ml« |. illi'tiiil \l|v^M II. \iul J<.l«. tfll\t<'llri' tl.lU<> '^.(«Ul-PltTli PROMENADES DANS ROME. 341 le tombeau de Pic VU, que Thorwaldseu vient de teriniuer. La raison, c*esi que Thorwalseu est un hëréliquc. Le roi de Bavière a été si conlenl des trois statues destinées au monument de Pie VII, quMl a décoré siu-le-champ M. Tlior^ waldsen de la croix de coinmandeur de son ordre. Ce nouvel honneur ne réussit point ;\ Rome ; on prétend que Fartiste est un faux bouhonune et un grand diplomate. G*est peut-être l'envie qui parle : M. Thorwaldseu ix»uiùl huit ou dix décora- tions. Gomme je n'admire guÎM e ses ouvrages, je n'ai point cherché à lui être présenté. Nous avons obtenu Tinsigne faveur de voir le conclave ; ce bonheur est si grand et si compromettant pour qui nous le procurait, que nous n'avons pu en jouir que pendant tiyis mi- nutes. Chacun des cardinaux aura un appartement de trois petites pièces. Aujourd'hui ces messiem*s ont tiré au sort les appartements du conclave. M. de Chateaubriand, ambassa- deur du roi, a fait son premier discours aux cardinaux ; c'est M. le cardinal délia Somaglia qui lui a répondu. 19 février. — C'est M. le cardinal de' (iregorio qui a dit la messe ce matin devaiu le corps du feu pape. C'est à M. de Gregorio que tous les étrangers donnent leur voix, car M. Ber- netti est décidément trop jeune pour monter sur le trône. 20 février. — On vient d'élever un magnilique catafalque au milieu de la grande nef de Saint-Pierre. Les ornements sont de M. Tadolini, le sculpteur. M. Valadier, connu par la profanation de l'arc de Titus, a été l'architecte. Ceci n'est réellement pas mal. On a donné ù ce tombeau la forme générale d'une pyramide; mais on a ajouté beaucoup d'ornements, et avec raison. Il y a des bas-reliefs représentant les actions de Léon XII, et force 1!. 19 3W iKliVllKS I)K STK.MMIAL. iiiM!ri|ilin huit Ihunbeaux, clouaient délhiili\emeul \v cercueil de biou Ml. Des ouvriers maçons l'ont ensuite Iiiss4*, avec des cordes et une grue, au dessus de la porte, où il reniplaee Pie VU. (les ouMiers ont plaisaiiU* const;ninnent : c'étaient des plaisanteries à la Ma<;liia\el, tlues, profomb^s et nii'elianles. ItK STKNMIAI.. ;iii Miii\rruiii. ri'H iiii'H?*iriir!» ôluirul t*ii\ iniuiK*» lU*» |{anlr'«ui» lili'H ri ili'H Sui«tM'}» l'ii itruiMli* U*iim* du i|iiîiixu*iilc Mi^tk*. u ctiHiiiiiit' iioii^ a sriiililt' tir rorl Uni |{mU t*u rrllr tM-rasôiiu. I..I |iitM-(**iNUUi roiuiii('tK';iit par U*s cariliiiativ r^^mn»; iHNh ru a\oiiH (-iiiii|iti' rtiu| : I.L. VS** tli*lla S4miaglb. I\utj. Uy \vÙ\, {\as\ï^\ïou\ 1*1 IUT('a/u*itrs M*ru \\'a\h\ ApiVH «*ti\ »'ii\aiKUtiiil \iiiKl'iK'ii\ ranlitiaiiv prtMri^. a\jiu M. It* ciiiiliiiul I-Vm'Ii à U*iir lèu*; t*l eiilUi cinq rariliii.-iii\ ilu- Miiii?>i);uur (!a|irtrUi. gniiMTiiour dr lUiiiii' ri ilirtHinir gi*^ rat tli' Kl |M»li( r. iiiarrliuil à i iitc du cunlitial do)«'ii. M. ik'lU Siiiiiaulia. Oi'Itr prtM'r^NÎoii u clr rit;iir à la |Mirlt* tlii i'iiiirla>t* |iar unr roiiiiuisMttii di» i*iiii| cardiiiativ; M. lU'nirlli i^ail du ihhuIhv; r't'sl |uiuri|Uoi on tu* Tu lias \u à la iirucissiiiii, où lou> \vy iMraii|toni. ri nurtmit t'cu\ i|ui hOiiI arri\t^ d'aiijourtriuii. li* « lirrrliau'lil di*?! vru\. Nniis MiiuiiirH alli'N dliiiT. ri. riuniiic do \ratH Itadaud^, mhii- liicN ir\riiui !*ur ta \%\m'v dr Moiili'-('.a\attii a ItiiU Immmtn ilr iitiii ^litiil liriitVN li dcuiîr ttii Miir\. pour allrndri' Ion faiuruv ItoiN roiipN ilr l'tortir. tts m- mUiI lait riilcudivi IouIi'h lrH|H>i - Miuiit's tiraUficroN an lotutaxr >oul >orhrs'. U* priurr I lii^i a rlatiti sa ^ardr. ri Ifs «aiduiaiiv oui lir umr«>. Mauilruaul. «piaud sorliroul iU'.' Toul rrri pi'ul t^ln- loui: Iliru ur M' tlivitlna «pt'apii'N t'arrixiv du rardinat Alluui. lo )ial à Itolo^ur, ipii a le M'orti dt* rAuliulu'. r rsi à-«lirr ipu rM iliar};o dr sou vt'to ^\oun sa\r/ «pi'au r«inrla\r de ttS^Jt'i. Ir taiduial Albaui donna I rvrluMon au rardiual St*\tMoli^. On M'Ul luru ipio jr ur pni!« paN loul dirr. Ou fail rounr dans llonii' %\v> wmh tlrluiruv : rosi l.i fono d<' Ju\i'ual uiôUv à la lohr dr l'Arrhu PUOMt.NADES DANS ROME. Titô Ces vers disent qu*il y a trois partis bleu formés . le parti sarde ou ulirày qui prétend qu'il faut gouverner TEgUse et les États du pape de la façon la plus sévère. Ce parti est dirigé par M. le cardinal Pacca. Le parti libéral, à la tète duquel est M. le cardinal Ber- ne tti. Le parti autrichien, ou du centre, qui a pour chef M. le car- dinal (jralefli; c'est un houune instruit et qui aime les arts. Ce qu*il y a de singulier pour nous autres ignorants, c'est que les jésuites sont du parti du centre. Est-ce pour le trahir? « H tempo ê galantuomo, ^dit monseigneur N., c'est-ù-dire nous saurons la vérité à la On du conclave. L'atteudrons-uous à Rome? Notre projet était de nous met- tre en route aussitôt après la fermeture du conclave. Mais il fait froid, et nous allons au nord avec la tramontane au visage; mais nos compagnes de voyage désirent voir le couronne- ment d'un pape. Il vient d'être décidé, bien malgré moi, que nous attendrons ce grand événement pendant trente jours. Nos amis anglais ont fait des parts énormes à ce sujet. On pa- rie quinze cents guinées contre mille que le conclave durera plus de trente fois vhigt-quatre heures, c'esl-à dire plus de sept cent vingt heures. 4 mai^s. — Puisque je dois parler du conclave, je cède i\ la tentation de citer quelques fragments d'une lettre écrite de Rome par un jeune diplomate. Il est des familles dans lesquel- les l'esprit et les talents sont héréditaires. a On peut appeler Rome la ville des élections. Depuis l'an- née de sa fondation, c*est«'à-dire pendant un espace de près de vingt-si\ siècles, la forme de son gouternement a presque toigours été élective. Nous voyons les Romains élire leurs rois, leurs consuls, leui*s tribuns, leurs empereurs, leurs évêques et 19. 540 lEUYRES DE STENDHAL. riiflii leurs |ui|HS. 11 est vrai que les élections des {lapes soM reiutsos entre les mains (Fun corps privilégié; niais, ce coips n*élant |M>int liénnlilaire, se recrutant sans cesse d'indivièv sortis (le tous les ranj;s et de toutes les uatitms du nhmde« oi peut din* que, bien que le principe de rélection directe soil fuusNt^ c'est toujours une élection du |>euple faite |Kir Torgane de ceux qui sont pancmis au sommet de Téchelle sociale. c Le peuple entier élisait le consul; plus tanl, c*est aussi le peuple entier qui élit Tévéque» et, lors- que les institutions se penlent et se corrouqH'nl, c*est la gardf pn'torienne qui élit les empereurs ; ce sont les cardinaux qui élisent le pa|H». « Les chefs spirituels tie Rome sont d'abord élus par rassemblée des chrétiens cachés an fond des catacombes. Lorsque Tempire est transporté en Orient, lorsque Tarrivét» des barbares a doimé plus de force aux chré- tiens, rélection se fait publiquement par le peuple. Plus tard, lorsque 1 evéque a acquis plus de puissance, lorsqu'im clergé s'est formé, ('\st par h'S membres de ce elerj^é qu'il est élu; le peuple s'efl'aeeiléjà. Bientôt (lliarlema^iie et ses suectsseurs imajîiiienl de resMisciler l'empire d'Occident et. iMUir donner à l'empire l'appui de la religion, ils pensent que ce n'est qu'à lUune qu'ils pourront i»oser sur leur tète la cou- nmne impériale... Le litre d'évéque, déjà coinuum en Kurtq>e, est chan«;é contn» celui de pape; une hiérarchie s'est formét* dans le clergé ; le pape dédaigne de tenir son autorité de sim- ples prêtres; désormais les cardinaux seuls < (luctiurront ù son élection Tn jour, le peuple, fatigué de la longueur tics oi)érations des érecleui*s, s'avise de murtT les portt^s du indais dans lequel ils sont réunis, et de les tenir enferuit's jus« qu'à ce que leur choix soit proclamé. Ce précédem fait loi.: le rnoMKNAnKs dans roiik. 347 conclave »e renne (U^onllais |K>iir rhnqiio ëlooUmi. . . . Kiittii nliilrodulHil TuMigo ei te itroit.tio la paii de |ilii»ieur« pulHHuuees nulioliquos, de H*op|H>Ber, au »eiu 4hi eouclavo. |mr Torgaiie d'iiu cardinal, ;\ coruiim choix qui IKHivaleui leur |M>rier ombrage. « Tel ëiail VéM den cIiohch quanti un nouvel empereur \r propositions « de rÉglIse gallicane, arr(^t(^'s dans Tasseuddi^e du clergt^ en « 108:2, » (St^mtus-consultc du 17 ft^rier 1810.) « t.es deux puissances «pii e\erci»ni ai^ourd*hui le plus d'innuence dans un conclave sont la h anco et rAuiriche. Leurs intt^réts sont difît^vuts; mais tout s'ar- range : si Tune remporte dans le choix du pap(% Tautn^ a le d0)âisus dans rt^lcclicui du secix^aire d*État. « Le clergt^ en Pnnice est grave elivllgieux, il conunande le respect ; ù Honu^ les abht^ sont le» heureux du sitVIe : ils stmt gais, ccuniqucs et quelquefois houffons. Oc ne soni pas no» petits ahhtis À Tambro et au musc de rancien n^gime; les Italiens n*ont pa« eei» soins di^licats dt* leui^s pei*sonnes, ils n'ont pa« leurs poches i>leincs de petiU vers ù (lldoé Nais Ils savent presque^ toujours quelque grosse histoirt> sur un capuein ou sur un chartreux ; ils ont di^couvert que la nouvelle chanteuse avait une Jambe plus courte que Tautre; Ils oui le rire Inextinguible des dieux. « , , Les deux extn'initt^ de la rue l^a sont fernnk's par une cloison de planches rt^eouverte de 318 ŒUVRES DE STENDHAL. vieilles tapisseries. Ud faclionuaire suisse, vêtu comme a quatorzième siècle, et armé d'une longue hallebarde, proté| cette faible barrière. « La grande porte du palais de Moute-Gavallo est ouvert mais gardée par un poste nombreux. Les fenêtres de la façad au premier étage, sont fermées par des persiennes. Celle t milieu, au-dessus de la grande porte, et donnant sur un bi cou, a seule été murée *. » 5 mars 1820. — Nous avons rencontré, en venant à la pb de Monle-Cavallo, trois processions que Ton fait pour dems der au ciel la prompte élection du souverain pontife. Le d nier artisan de Rome sait bien que Télection n'aura pas l les premiers jours; il faut que les partis reconnaissent le forces. Les premiers scnitins, qui ne peuvent amener au( résultat, sont de pure politesse ; les cardinaux donnent l voix à ceux d'entre leurs collègues qu'ils veulent honorer | une marque d'estime publique. Nous avons assisté à la fumata, et aux bruyants éclats rire qu'elle excite toujours. Voici ce que c'est : De la fenélre la plus voisine de celle qui a été murée daui façade du palais de Monte- Cavallo qui regarde les chevaux graudeur colossale, sorl un tuyau de poêle long de sep huit pieds. Ce luyau joue un grand rôle pendant le concla Les journaux vous oui appris que tous les malins les nob reclus vont aux voix. Chaque cardinal, après avoir fait i courte prière, va déposer dans un calice, placé sur l'autel la chapelle Pauline, une petite lettre cachetée. Celte lett pliée d'une façon particulière, contient le nom du cardL élu, une devi>e prise dans rÉcriture, et le nom du cardii électeur. ' M. Henri Siméon. PROMENADES DANS ROME. 349 . Chaque soir ou |>rocè(le à uu ballollagc outre les candidats ^i ont eu des voix le matiu. La petite lettre cachetée coutient ces mots : « Acceilo domino N. » Ce vote ne doit élre acconipagué d*aucuu raisonnement, d^aucune condition. Remarquez bien ceci. Cette cérémonie du aoîr a pris le nom à'accensioti: quelquefois un cardinal, mécoii- tenl des choix indiqués le matin, écrit sur son billet du soir : « Accéda nemini. » Deux fois par jour, quand les cardinaux chargés du dépouil- lement du scrutin ont reconnu qu'aucun candidat n'a obtenu les deux tiers des sufiVages, on brûle les petits billets, et la fumée s'échappe par le tuyau de poêle dont je viens de parler ; c^esl ce qu'on appelle la fumata. A chaque fois cette fumata excite le gros rire du peuple assemblé en foule sur la place de Monte-Cavallo, et qui songe au désappointement des ambi- tions ; chacun se retire eu disant : « Allons, nous n'avons point de pape pour aujourd'hui. » 6 mars. — L'agitation morale est au comble. Le 2 et le 5 mars, sont arrivées LL. EE. les cardinaux Ruflb-Scilla, de Na- ples, et Gaysruck, de Milan. Ces messieui*s vont faire leur prière à Saint-Pierre, reçoivent des visites plus ou moins mys- térieuses, et ensuite entrent au conclave en se conformant ù un cérémonial curieux à voir, mais dont la description ennuie- rait le lecteur, peut-être un peu las déjà de tout ce qui a rap- port au pape. Nos compagnes de voyage s'amusent fort de ces cérémonies exécutées par des gens profondément occupés de tout autre chose que de ce qu'ils font. Pour moi, j'ai déjà vu tout cela lors de l'élection de Léon XII. Nous avons eu ce matin le spectacle de l'arrivée du dîner des cardinaux ; chaque dîner occasionne une procession qui traverse Rome au peiil pas. D*abord s'avance la livrée du car- rliosM* ttii \\<\\v\m \\ iX li\t^s' la \\\m hrillaiili^ «si ivlW «lu ir«h > loin t'iiHuito nii hViUiCîtixl |H»iio |uir «Iom\ (ïi<'J^(»9i« MirW- \\\w\ r^i uu );i-«uul piUÙtT «Uvort^ «l«^« nrnu^ «lu oi^v\liiMl^<ît IMiitrr ('oiiht'nt tr «Idiot' , doux «m li^»U \««Umvs «lo ^k Ut- iiuuoul la pnu'O'^^uiii lu roi-|0);«^ MiuUlaUlo )uiii lous 1^ j^MMS ilu palaK ilo tlLupio i-.ii«tiiijl t^i ai't'ixo à Monlt'^OaxAlK^^ lîrAi'o»» i^ mou^i»inor N*'\ no««» a\»Mis asï^islv^ «^ maliu àU Niniio «l»*s «ItiitTN ; |iluMom^ lOtiojiON otai«sU ilojà arH\<>s. A|>t^ a>oit p.i^M^ l« porto. u )toiiu\ ol lra\ots«^ U ^MmAp %\H\\ \\\\ \\i\\M^ ito Moiuo t'a>allo. mnw simiiiiON ;»itI\^ à mo vOlo (kf^^xiM^iio t'ou^iiuiio Oh |tUiiohoN 01 ou lai^ssk^noti^. M luml (lo l.u|uollo on a otaMi «loux lo»ii'>. Is\ un o\\S)no pu^tslaii *^ la >»xiio «lo% «liiu'i^ <^i %m\ïK* 1^ IMUtoi^, on loinol lo^ i^law nu À un tlan> lo> mains «lo IV\t^^ iloui la wMio «lowaii a\ou- |H^n' Iml Jo i^ivxonir lonio ^ww^ IHMulauto I ox^Sjuo i^^jîaulail lo*» plaW «l'un an* jîvaM^, los Aju* \M\ «)u.ui«l tU .i\.uoui bouuo uuuo. ol lo^ ^vuiollatl .^ nn oiu l»K»\** «.ubMiiMUx*. %\\\\ lo> i^l.K'.ni iLui*» lo lour II ox» olaiv *î«h* »ln.|»u' Jtuo» |vu\.^u \xMU\'i\u . ^!.u>'» lo rovpx »lox jsmloix »*;! Mi UmuI Joh nmlv\lo«» xlo U-j;»uios » nuï ou mv ImP.oIx. i ouuux* ,\pi\^x \i\ w^xw *lo xKnw x*u u>mx «liutn>« loulo ^^"^U* *u»xu\o woux \*uuu\,ui. 01 *|uo o..^\»H onou»' x\u K* |vun ilo \vw> »vio\*» . i\»»ux a>oux \u a»M>%M i».u lo u>m . ^lo I \monout «lu *\uu U^vo \\\\ Inlloi »ju^ oouUo.oi »lou\ uuuviN^-^. *•-> o» W a>VW ui.tînvx>o. *j;\o-. *j«o xo»» voi*. .U>iv^x|s\»v \î o,." ivsïijiv \Mx \lx" uu':n\* ,^ \:\ Ksoito lo \ïo\»^Imn' J'sUo.îxVn *Io x,\ oiainvxxo. oi lo «ju.\iu.x''««o ^l\i «îOjx U^l»,)lK* |VU lo UHU *lo \.\ \UplMIV.. U «KM Uîx^mo *l «. * ■-. . PHÛMKNAUKS liANS UOMK. S&l dierehë dann h dlcUuuuaire dtl tu/Zu, (^unvH|muil. ni jo iio me U'oiupo, au uoiiibro u*t)uto Monie^Cavallo ou diu» U rue Pia, den piastiH^n creuses rtiifermant dt^ petits bil- toU derits sur du papier lin. ci il se trouve toujours par hasard quelqu'un pour les ramasser. La seule nouvelle oltlcielle qu'il y ait ji appreuiire, ce muit le» noms des cardinaux cheCs d'ordre chargés du dépouille* menl du scrutin. Les cardinaux chefs d'oinlre pour les Journées do» 5, 6 et 7 maiii, sont LL. RE. Aroxxo. de Ttunlre desé>ô- que» ; Testaferrata, de VoihIih^ des prâtres , et Uuerrlerl-iion- laga, de Tordre des diacres. 7 mai*». — Voici un graml événement, mais oserai-je h* raconter? Il a été pom* la société romaine cmume une forte secousse électrique. U faut savoir qu'on était excédé Ici de la manière de gouverner du feu pape, et que Ton est convaincu que le parti ultn\ Temptutera, H que le choix sera exécrable, (Telle n'est i>as l'opinion des étrangers nmdérés.) Tout à coup ce soir, vers les dix heures, on a appris que le cbaix a été sur le point d*ôti*e excellent. Il paraît que. depuis plusieui^s Jours, le eaiHlinal Bernetti. ancien gouverneur de Home et fort aimé ici, c'est le piolet de polioe de ce pays, le cartlinal Bernetti donc s*était concerté avec loa cainlinaux italiens. « Lart^ligion doit être au-dessus de ■i-. i>^ .( ^ > 7M iKCVHKS |)K STE:9DIIAL. 14H1S les parfis : si i*Hc s«* fiiil aulrichîemie, elle enlrc eopT'ta '^''' " la){iMl«* la liaiiic bien ou mal foiulét; qui anime contre Fit- a*^^ irirlir l«*s ili\--urul' niilliunsdilaliciis. Nommons doue un pipe avant l'arriMM' tlu ««ardinal AllKini, iiorletir de Texclusioo li- ^'* tricliiciiiH-. » Ti'ls stMit les raisounemeuts que Ton prête il'» ciru ){ou\«'ni«'ur du lloinr, <'t duul je ue réponds point. Qiel- qut'K cardinaux liuiidcs, d'autnrs disent gagnés d*a?ance fv rAutriclic, oui demandé tieux fois vingl-qunlre heures pOtfK (kk'ider. EnOn liirr on a raU.ulé que h; cardinal Albani nedevaiipsi tarder d*arriver. (!e matin ou est allé au scrulin; tous les or dinaux dont on n'était pas sOr avaient reçu Tavis de voter potf l>4--2 le cardinal de' (irt>gorio, le candidat du parti libéral. Les ctf* L ~ •*- dinaux sûrs devaient et; soir décider la nomination en accédmi V'em^ an cardinal de/ Gregorio. 1 . ^ Ce soir, à l'aeecssit, on compte; les voix ; le cardinal de' Gf^ | '<•'*■' gorio avait réuni les deux tiers des votes et allait être adoré; I rX mallienreusenn'iit M. le cardinal Rcnveuuti avait fait de Tes- | ^i^ prit en ajoulanl une plirast; ou deux à son vote, qui a étédé- elaré nul. Siir-lc-elianip on a tout préparé pour réussir demaio niiilin ; mais, ee, soir même, >l. li* cardinal Albani est entré ao conclave; loul est péral ; il y a un peu trop de je et de moi: à cela près il est charmant et a le plus grand succès. Il a déplu aux cardinaux. Quelle que soit Topinion personnelle du gouvernement fran- çais, sous peine de n'être rien, il est forcément en Italie le protecteur du parti libérar. Ce soir on a lu dans tous les salons des copies du discours de M de Chateaubriand. 15 mars. — Toi^jours des processions et des prières pour la prompte élection du pape. On counnence à murmurer vive- ment. Les Romains craignent pour leur semaine sainte ; si le 11. 20 pape n'M pu» iioinm^ pour lo 19 n^til» Jour d^ I ^uèn» Il i*; a ptH de tirmAdio «alulo» rt ndloii lo» loy«m oxorbllunti. lltt h6t«« pnril i^V(^i|tip d'inioln. Fniton-voii*! l'nruiiln h r^Vdllo i|ui n ou liru A luioln nu rouunoncpntrul tic juin 18^, à pro' po» (i'uiiu ioli(|U(v Out>lln (^uorgiol A In vônl«^ dium un but criininol ou t'Kiuulo. l.iMV. ruUcniirlion Inun^o Nur Iiiml,!. iiui n'en mn«|u«v — l'!x|)i)liiioii Ho> ']\\\t> tMlOMLMADhlS DANS HOME. m Messieurs, il n*y a ] eu de fumata. Donc le scruiln de oc maliu u'a pas éui bru.v. , Uw. ) le pape est uoutmé. * Nous nous sommes trou; pris sam vert; couuue Cësar Borgia, nous avions tout prëvu ) r le Jour de la nomination du pape, excepte une pluie de . ffous Tavons bravée. Wous venons d'avoir la vun ro de pa!»scr tix)iH heures sur là place de Honte-Cavallo. Il v qu'au bout de di\ mi- nutes nous ëtlous mouilles c si Ton nous eût Jetés dans le Tibre. Nos manteaux de 1 tas ciré pi*otégealent un peu nos compagnes de voyage, : I iiitn^ides que nous. Nous avions h notre disposition ( fonétres donnant sur la place, mais nous tenions à être tout contre la porte du palais, ù c6té de la fenêtre nuinfe, aOu d'entendre la voix du cardinal qui allait proclamer le nom du nouveau pape. Jamais Je n'ai vu une telle foule : une épingle ne (Kit pas tonibi^e par terre, cl il pleuvait à verse. De braves soldats suisses, gagnés d*avance, notis ont HUl parvenir aux places gardées pour nous tout près de la (lorte du palais, tin de nos voisins, liomme fort bien mis et qui recevait dëi|à la pluie depuis une heure, nous a dit : « Ceci est cent (bis plus intéressant que le tirage de la loterie. Songet, mes-^ sieurs, que le nom du pape que nous allons apprendre influe directement sur la fortune et les projets de tout ce qui à Rome porte un habit de drap (in. )» Peu à peu Fattente, dans une situation si incommode^ a mis le peuple en colère, et dans ces circonstances tout le monde est peuple. CVst eu vain que J'essayerais de vous peindre les transports de joie et d'impatience qui, en un clin d'oeil, nous ont tous agités lorsqu'une tietite pierre s*ost détachée de oette feBèiro murëo domiant sur le balcon, cl aur laquelle tous ton ym% teient fixés. Une acclamation générale nous a assourdis. L'ouyerturc s'est agrandie rapidement, et, en peu de minutes, ÔM. via \UKS ut; MtiMMlAl*. Il brt^ Im' a f^'é AM^t brgt' iHHir iHMtiii'iUrK^ à iiu iHumiie è^ isV \i«Hvr Mir lo Mctw. Un cAixUikil »'t(va i^n'^iHil^i iKHi» ANt)u» cm r«ctMiiiaii«f« M. )o «"Aixitiml AlUiiui; iiMi^. oOI\^Y^ \W Vtmxihh AxtHr^i^ qu'il h^\\ t^ti l'f iiUHunu» l't' ctinlintil ii'tt |v^s 09<^ SI} liA»ttitliMr àk ï4^iv*?Ntvj ctM)t|Hi^iios ou oiu ^^ ïMWwmxi ^c^&t^vèx^C^ ll\iH^i\ |\«riti(oi)i vIo dt^iiuUir lo cn«rl«>r. ol tVttlWr ou »rr»cMf (iotuî^lumiv« \ h Au, iu%» N^U^ii» uiiv^icnl |4u« ilo viî4\ tel \a lUuio ti (liiuUuu^ un luï^lt^ul; lo c«u\iiut^l Albuui »^» quui W »V^ Îm\ uu ^Ioiico là ouioiuiro v^Uor uiK* uu>uoUi\ Au\ umls vIo f'»>»*<»$vwm-\*Mv« ♦{*»»}. quol^uos ^oiNoum^ M^V-iuvinùlov vlov mMUs vU> \\u\liuuu\ oui vIoxiiH^ lo oniMiu^l i'^sligliouî ; j'rti ouUnulu jMvmMuorro \\\a\\ loii vli^limiomoul: ;ui\ uuu> t^yiss\"j'i^Ki lus îm\î'î{»i«k viu^l >oiv oui ivjh^ô vo uoui. uuM> ;\ \\M\ Uv>»-lu\>so. i\\\\\ \\\^ uo viou inn^hv vIo oo quo ^lisu» lo c;M\Un;^l MlMui. Au uïoi Oo ècheur. !•' avril I82îl au soir. — Ce matin, sur les quinie heun>s (neuf heures du malin), le uouvean pa|H' s*est rendu du triais (Juirtnal au Vaiieau. Il aélé s;\lué avec eullunisiasme. U^ peu- ple disait : € Mats qui ehoisira-t-il |H>ur secrétaire d'État? » Les Romains ne savent pas encore que le eanlinal Albani a été nommé hier par un motu proprio, écrit de la main du pape. Nous avous rtvouuu, dans le carix>sse de Sa Sainteté, MM. les eardiuaux tU^lla Simiagliael GaleHi. Nous avons vu le l'UOMKNMlKS DANS HOMI>:. m» ItenHi, ti IMt^ VUl A it>cu la miini^mo mlorulU)ii. liiniM^, qui m'nuuou^'» I» uialntllc ili^ likm XU dic» muilimio M***, qui uuuH » cuimUWh iIo |»rtlvouwuroH oi qui ohI «Ioyouu ftolrt^ nml î M. !f , ^^^H«^ "*>"»» » ^^^^i rhl»i«liH> ilo Plo vni, FmucoU-XnvIor CaHilHlUml om( u<^ i^ riug«)IL |uHlto vlllo tlo to Miirfht^ irAurftuo, lo ^i\ uo\ouil»ro 1701 ; Il î\\i «rnbuinl iW^ quf^ il^ Mtminlltii lo H uuu'h IMIO, Il (\ii i\ili nmlluul ol (fvèquo ite C«*»è«0 par IMo VII. lîo hil t\ oollo iM^rw^lou quo n> |m|>e tlli ; t n vleudm tiim'^n uiol « nioulM ou %m\\i qu'il M\\\\ m hoiiimt) lu«iruU |>ouv Ia i^bro do irnuul |H^iUtnirloi\ car U iTAtlIiluu Uf)^ \ui»goA (HuU lu(omuu|>uo, «q lo o»hlluul CmW Itlloul fyu umuuu^ uulquomoui à (uuiho do h» pml\>udo hoIoui o, M. looartlluul Albauhi Md\»u(o-(ll\*hulluuHi II ohI iinq» i^gt^ l>o«r éiro ^«1*0 )\ uu uuiro ouuolwvo. T/ohI uu 'gruud hoI^uouv qui ttUuo lo:i |d«Uli*Hi qiu^l \m'\\ vtt-l-ll juvudvo? Vuudvu»i-ll ïi0 Mvx' h«tr? Il mo nouddo q\u^ Tuu \m\i tMn^ huUuïôuu^ iliuw doux iH^HUiuu», quuud uu u'ohI ilouoiquuud uu oui iuui, lluuuuo louto im vIo Tuu u vu M, lo oui^IIuaI AIkuul dtivuuo à k pollU« quo ilo Ia umUuu irAuiriohOi boAuouu|» du «uuih^uh oui no- ouoilll HA umuluttiliui m uilui»li>hu (l'ont uu luuuiuo ulumblo, uu \>m dou Juau d^UA mi Jouu«tt«^o \ Il a don uuuiU^ih^i t^ldltttuioii (vour uu lullou J« \\\\ vu i^ Il^duguo» aux huIi^'h do M« Doyll Auioi^» uù il TaIhaU oxànUor do lu uutnlquo do m oom|>o»illou |uir ttittdoumUollo riUuUrtdlL Lo i^iylo ilo ooiU) muniquo MX uutlquo; iuaIa oUo oAi x^\^m^ imur HuvAUlo ou MlUt ^i^oquo im^bublo do» ëiudo» do M. lo oArdiuul Albuul; il u'oni ouii^i dAu» Ioh wAï%i qu^oii U)iA, k roQ0Al4oU ilU OOlUdAVO. Lo uouvoAU nooi'^Uiit^ irÉUi vioul d'AUuottOor à M. lo OAr* diuAl do' («iv|tor- lëe en chaise gestatoria (comme Jules 11, dans VHélmlore chassé du temple, de Raphaël). 23 avril 1829. — Les cérémonies de la semaine sainte ont été magnifiques. On ne se souvient pas d'avoir vu une telle foule à Rome ; beaucoup d'étrangers sont obligés d'aller coucher à Albano ; on a payé de petites chambres fort mesquines jus- qu'à un louis par jour. Quant au dtner, c'est un problème dif- ficile à résoudre. Les ostcriey assez peu propres en temps ordinaire, sont encombrées dèsdiv heures du matin, de façon à ne pas pouvoir passer la porte ; à l'heure du dîner, il y a foule comme devant un théâtre les jours de première repré- sentation. Les étrangers qui n'ont pas un ami à Rome qui puisse leur offrir l'absolu nécessaire sont bien malheureux. La paresse romaine triomphe dans cette occasion; j'ai vu un petit marmi- ton refuser avec orgueil cinq francs qu'on lui offrait pour fain» cuire une côtelette. Plusieurs curieux napolitains ont vécu tout un jour avec du chocolat et des tasses de café. — Ëpigrannues bien plaisantes. Rome a pris depuis le dimanche des Rameaux un air de fête bien étrange; tout le monde se presse, tout le monde marclu' vite. Je n'ai pas le courage de décrire les cérémonies de la se- maine sainte; deux ou trois moments ont été magnifiques. Quand on se trouve ici à cette époque, on peut acheter un 20. :m i£UYliKS m 8TKNDHAU y^l volume do Qiiaure*\iugudfux pag^» |MibUé m finuiçib ilo Rome, par M. l'abbé Caucelieri. *- Le pap^» vtout irain^ur- lier deux séances à M. Fabris, sculpteur: uous si^miues allés voir ce busue, qui eai fori refts^nblanL DiHuaiu uoiis quUioo» Borne, à uoire grand r«grei« NiHb ;Ulous à Veuiae; uous pat^eroiis coi éié quiuio joun^ aux bain» tlo Lucques ei un mois aux bains délicieux de la Bailaglia» près Padoue. Dans ces lieux de plaisir, le génie italien oublie d'avoir |HHir tH de bair. La uominaiion do M. le cardinal Albaui comnienee i^ produire son oHol; on a trouvé ce matin, i^ril en lettre (Hioniiea, avec^ de la craie blanche» en viogi endroita de Borne, oi à la porte du palais de Mooie*Gavallo, où réside le pape : Si^ni $wx\ si| ma servi o^nor f^reinenU. \PPENDICE MANIÈRE m VOIR aOMK KN DIX JOURS. Chaque jour, k Bomo, uou8 avouM cherché les monumenU que nous nous semions la curiosilë de voir. Il est une autre façon de voir Rome, beaucoup phis régulière et surtout beau- coup plus commode : elle consiste à examiner tout ce qu'un quartier présente de curieux avant de passer h un autre. Absolument parlant, on peut voir Rome en dix jours. Un de nos amis a vu Rome en quatre jours, et toute l'Italie, y com- pris Pestum et Venise, on trente-deux jours. Lorsqu'on veut voir Ronu) en dix jours, on prend un anti- quaire (un sequin par jour), on achète dans le Corso les deux ou trois nu'illcnrs plans de Rome antique et nioderne. On se fait indiquer, par le maître de Diôlel de madaina Giacinla, un bon valet de place, qui procure une calèche attelée d'excel- leuts chevaux. Avec cet étal-major, on peut voir physique- ment Rome en quatre jours; mais aura-t-on du plaisir? con- seivera-t-on quelque souvenir distinct? 11 faudrait commen- cer et (Inir par les dou;ee choses principales indiquées lome I^, page âl de cet ouvrage. Ce sont ceUes dont il importe de ga^ der un souvenir. 381 ŒUVliES DE STKNDHAU PREMIÈRE JOURN&E. Suim-Pierrc, le Valîcaa, le Col\*^\ le P^nthcou, le païUii^ k Moiiie-0»\7iUo, le Corso, les musées du Capitole ei du V^Utii, les galeries Borghèse el Doiia, Ssiinl-P^iul hors des niufs, te pyrttnide de Car It^ ikmus iUjilifxis« SECONDE JOURNÉE. Le pont Molle, les monuments sur la voie Flaminieime, U porte du Peuple, la plaee du Peuple, Téglise de Sainte4ilariedtt Peuple, la rue du Cours, Téglise de Sainte-Marte de Monte- Santo, Tëglise de Sainte*Marte des Mirades, Péglise de Jèsii» el Marte, Téglise de Saini*Jaeques des liKurables, Téglise de Saint-Charles, le palais Ruspoli, IVglise de Saint-Laurent in Ub dna; Téglise de Saint-Syl^^estre in Capite, le palais Chigi, la |dace CoUmita, Monte Ciiorio, Curia Innoeentiana, la maison et J^glise dos P^rt^s do l;i Mission, le temple dWmonin, IVglisc do Srtiiu-lgnaoo, lo i^alaisSoiam^, TogUs*^ do Sainl-MareoK r<^ gliso doSniuu^Mario in Via UïI;^ lo |>;daisl>t>n;), lo tuilais dit de Vouiso, lo palais Torlonia, rôgliso do Jésus» Togliso de Sainu^ Mario dWra-CoU, lo mont Capilolin, lo Capilolo nuMiomo» lo palais Sénatorial, lo musalais dos Const^r- valeurs, la PnMomoih^quo, la galerie dos tableaux du Capilolo. TROISIÈME JOURNÉK, Le Fonim Romanum, lo tomplo do Jnpiior Tonnant, lo lom- pie do la Foriuuo, lo lomplo do la CoiUHmlo, Tart^ do Sopiimo- Sévi^re, la prison Mamorlino oi Tulliouno, Tôgliso do Saiul-Luo, la basilique Kmilionno, la eolonuo do Plumas, la Cneoosu-isis, la Curia, rëgliso do Saini»TluHHlort\ les Rosira, lo lomple PnOMKNADKS DANS nOMK. 3fVS ^l*AiiU>uiu 01 Faiisline ; le temple de Htiiuiiliis ei lloiiius, la lia ^ilique de Constantin on plnl6t le temple de la Pai\, réglint* ^U> Sainie-Françtiise romaine, Tare de Tiius, le lemple de Vi^ ^UH et de Rome» le mont Palatin» le palais des (li^sars, l<*s jar* elêlien. Ti^gliso île .Sainl(«-Maiie xU^s Anges, rëglise de Sainte-Marie de la ViiMoire. la porte Pie, IVglise do Sainte- Agn^s, r<^glise «le Sainle-(!(Uislan(*e. le mont Saeiv, la pointe Salaria, la villa Alhani, leptun Salarii», les jar dins de Sallnste, la villa Ludovisi, l'église de Saint -Nicolas de Tolentin, la pluee Rarherini, IVglise «les (laput'lns, le palais Rarherini, TobiUisque de la Trinité du Mont, la villa MiMliei. la villa Rorghèse, le Muro Torto. Ateliers île M. Sehnelx. rue del Rabbnino, — de Canova, - de M. Tliorwaldsen, piaxxa Bar berini; — de M. Tadolinl, de M. Marei;iui. de M. Cam- mneini. — do M. Agricola. m\ IKVYRRA PK STRNDIUL CINUUlfJIS JOIWN&B. La rue du Babouiu» lu place d'I^^aguo, ré(|Uae île W Tri- ullé» rtigliie do ^lut^AuduS délie Fratle, U Ibutalmi de TM» la plaee de Moiile-Cavallo, le imlal» PuuUAcal» le palaUdeU CoiiauUe, le palaU Ro»|>igllo)d» Tégliie de Saiul^ylvettre, Té* irllHe de» Saluu4)omittlque el Sixie» le Forum de Tri^. rëgli»e de SaUiie^Marie de Lorèie» le imiala Colouua, TéflMM dea Salul»Ap6trea» TégUie de Saiut*lhre, le Uuubeau de Cahi» Puliliclua BIbulua» le Foruni Palladium» le Forum de Ner^ii» W tem[de de Nerva» la rue de Bl|>eue» le mauiolée d'Augusie» r^llae de Salui«Hoch» le poH de Ripeite, le palala Eorghèse* la |daee de Gampo-Mano, Tégllie de Sainle«Marie Magdeleliie. rt^glUo des Ofidieliiia, la plaee de la RoUmde» le PaulMon. SIXIÈME JOUKNfiE. La place de la Minerve, rëgliie de Saiule4llane »ur Mluent^» rArehigyumase de la Sapleuia» le |uilaU Madanta, le palaU UiusUuianl. Tôgliso do v^aiiil-loub dos Français, rêgliso de S^tiiit-AugMsUii. rôgliiio do Suiiil-AïUoiiUMloH PorUiguU, loglise do Saini-AïuilUiiuiro, lo sôminaiio ixtuuùu, Togliso du S;iiul- Sauveur tu Lauix)» TôgUso do SuiuU^Mario iu ValUoolla, Té- gUso do SaiulO' Mario de la Paix» Tôgliso tlo Suiulo-Mario do TAmo, la plaoo Navouo. Tôgliso do Saiult^Anut^s» le palai> Brasolii. TôgUso do Saiul-PaulaUHiu, lo palais Massimi, Tôgliso do Sainl-Andrt^ do la Vallo. lo palais Malioi, lo palais (!osla- jîull. IVgllso do Saiult^Mario iu i'auipilolli, lo perUtpio d*(V- lavio, lo IhôAlro do Maroollus, règliso do Saiul-Nioulas iu Caitîoro» lo Jauus (.^uadrilnuis, Tôgliso do S;ùul-UtHM'gos iu Vo- lab»H>, l'aro oariv ilo Soplime-St'»vôre» lo jjrauil (lliKupie, lo ^*raud Oirquo. rô^liso ilo Saiul-iiivgoiro, los (horuios do («ara- oalla, IVnUso ilo Saiul-Nôivo ol AoIùIUh*, la valUv dÉgorio» lo touiboau dt»s Soipious, Taro do Drusus, la porlo Appîeimo ou Sainl-St^basliou. la basiliquo do Saiul-S<^basliou, lo iomplo IMIOMKNADKS DANS hOME 5C7 ilo Rouiulns, ÛU (le Maxence ; \i\ (Mrquo ili(iue de Saint-Paul, Ti^glise tlo Saint- Paul aux iroi» foniaiueM, la porte Saint-Paul» la pyramide dt^ Ualua Centiui», le Monte ToHlaeelo, rëKlino de 8aint-Sabbaa, rdgUiû de BaiutU'Prlique» le Navalia, le pont SubllciuM, le mont Aventiu, régllHu dt^ Sainte Marie in CoMuedin, le temple de Veata» le temple de la Forluun Virile, la mainou de Rienso, t pont PalatiUi ou Rotto. SEPTIÈME JOURNÉE. Le pont Fabrice, ou Quattro«Capl, Ttle du Tibre, l'églUe de Saittt-Bartbélemy, le pont Gratjen, Péglioe de Sainte-Céeile, le |)ort de Ripa-lirande, rhospioe ao Saint-Michel, la porte Por- teae, rdgUie de Salut-Françoia, régli»e de Sainte-Marie in Trai- tevere, rdgliie de Saint-Chryiogono, régliHo de Sainte-Marie délia Scala, le numt Janicule, rdgli»e de Saint-Pierre lu Mon* torio, la fontaine Pauline, la porte Saint-Panorace, réglUe de Saint-Pancrace, la villa PamphiU-Doria, le palaiti Coraini, la eaaaine Farnèie et lea hM^Hque« de RapbaAl, Péglise de Saint- Ottuphre et le buste du Tasae dana la bibliotli^ue, la |>orte Salnt-Biprli, le pont Sixte. llUITifiNK JOURNfiiG. La fontaine du pont Sixte, rdgilae de la rrinitd dea Pèlerina. TtlgUie de Saint-Gbarlea aux (lathmri, le palaii de la Chancel- lerie, régliae de Saint-Laurent in Uanmao, le palaia Faruèae, le palaia Spada, le palaia Falcoi^ieri, Ttigliiie de Saint- Jean dea Florentina, le pont Vatican. Eiïaeer avec \\\\ trait de crayon lea mmii dei monument» qu'on a vut». W» iKlIVRES DR STENDHAL, NEUVIÈME JOURNÉE. Le poai Aliiis ou Saini-Ange, le mausolée d* Adrien, Thèpî- Ul du SaiDl-E$|)rii, la place de Saîul-Pierre, Tobëlisque du Valican. la basilique de Sainl-Pierre, la f;içade de la basilique» rinlérieur de la basilique, la Confession de Saint-Pierre, le nuttre-auiel, b (prande cou|M>le, la tribune, la partie niêridii)- uale de la basilique, la croisiHî méridionale, la chapelle Clé- mentiiie, le bas-oùlé méridional, la chapelle du chœur, b cha|M«lle de la Prtseulation, la cha|H^lle des fonts baptismaux, la rhapi^lle de la Pieli^. la cha^ielle de Saint-Sébastien, la cha- t>elle du Sainl-Sacrement, la cba[>ello de la Vierge, la croisét^ septentrionale, le souterrain de la basilique, la sacristie do Saint-Pierre, la partie su[>érieure de S;ùnt-Pierre, le palais du Vatican, la cluqu^llo Sixtine, la chapelle Pauline. U'^ loges de Riiphaêl, rapitiirtement Borgia, le corridor des inscriptions, la bibliothèque du Vatican, le musée Chiaramonli, le nouveau bras du musée Chiaramonti, le musée Égyptien, le musée Pio- fîlémentin, les cliambns de Raphaël, les^vinglnleux morceaux {\v lapissoric eviVnlés à Arras d*apK*s les carions de Raphaël, la eolleeliou des tableaux du Valieau, les jardins du Valieau, le Moule-Mario el la villa Milliui, vue superbe, e'esl de là que Sieklor a pris s;^ vue p;morainique de Rouu\ ouvrage mile, DIXIÈME JOIÎRNKE, \a\ nmiii de Rome ;\ Tivoli, le lac de la S^>lfalai*a, le lomlnwu d«^N Plaulii, la villa AdritMuu\ la villa de Tivoli, le leiuplo «le Vesia, la gn>lle de Nepluue. la grolle des Siivues, les eas<\n- telles de Tivoli, la villa de MïVèue, la villa d'Esie. Paleslriua, Kraseali, (Îroll^i-Ferrala el les fresques du Dmuiniquiu, Mariuo, C^siel Gandolfo, Albano. la Uieeia. Ou peul dïMloubler les journées v{ \oir Home hi viugl jours. PUOMENADBS DANS nOMK. 7\flX^ La lumière qui éclaire les monumenu de Rome est dlRt^- roule de colle que nous avons à Paris. De U, une foule d>f- fets et une physionomie générale qu'il est imimssiblo do ren- dre par des paroles. C'est surtout à VÀt^. Maria, qtiand le soleil vient de se cou- cher et que toutes les cloches sont en mouvement, que vtms trouvères à Rome des efTets de lumière que je n*ai jamais vum ù Paris. M. VIscontI nous disait aigourdliui que M. Nibhy a eu lo plus grand tort de vouloir changer le nom tlu temple de la Paix au Forum, et de rappeler la basilique de (lonsianlin. Ne (liites aucune attention aux noms qui ne simt pas prou- \*és par des inscriptions antiques. Le seul homme un |)eu supérieur parmi ceux qui oui tk^rit sur les antiquités de Rome a été Fauûano Nurdini. Il mourut en 1601, et son livre ne parut qu'en KHIH, nous le titre de Ronui antica. Cette prtmiiëre iMliibn a cinq cent qualnsvingt- trois pages In-quarto, d'un caractère irès-tln; nous avons acheté la troisième édition, qui est de 177'2. On a cru taire bien des découvertes depuis Nardini ; elles sont ;\ la mode pen- dant quelques années, et puis l'on s'aperçoit qu'elles n'ont pas le sens commun. La veille de notre départ de Rome, nous S(Hnmes alU^ à Ca~ nino revoir les vases et objets ilalo-grccs que l'on y découvre tous les jours. Les vases fort grands ont des inscriptions ^ivv- ques relatives à des athlètes. On nous écrit do Rome que dt^ fouilles récentes semblent prouver que la Via Sacra ne passait pas sous l'Arc de Titus. Un peintre de nos amis vient de voir toute l'Italie en cent jours et pour quinze cents francs. Encore un mot sur les mcMtm. Les milles romains, indiqués par les pierres milliaires sur les grands chemins des environs de Rome, ont sept cent soixante-quatre toises. Le pied romain antique était de dix 5IU iKUYliKS UK STKNUUAL mMoes OHM ligue»; l6i modètoi uiliqiitft siu CapiiuKe ue :mui PM tuclemeDt de la ndme loDgueur. Le ftUde romaio anit lix ccoi vingt-cinq pied» amiques; k mille avait huit stades ou sept cent cinquante-huit toises. hùjugerum romain avait sept cent vingir-quatrc toises car- rées. Le nibio actuel a quatre mille huit cent soixantesùx uAt» carrées. Le palme des marchands de Rome a neuf |Mmces trois lignes et quatre dixièmes. ht pied grec avait orne pouces quatre lignes. La mesure (k hlë, nommée ntbio, pèse six cent quarante livres romaines ua quatre centquaranto-trois livres poids de marc. Le baril de vin a deux mille nW cent soixanle-seite pouoe& cubes; le baril se divise en trente-deux bocali. La livre de Rome pèse six mille six cent trente-huit graini^ de France, La livre des anciens Romains pesait six mille cent quarante- quatre grains. Le palmo da muralare a huit pouces trois li- gnes et un trentième. Le conseil d'aller en Italie ne doit pas se donner à tout le monde. En ce pays il n'y a pas de jouissances de vanitis cha- cun doit vivre sur sou propre fonds, ou ne peut plu.'i s'a[w puyer sur les autres. Plus la positifXMiv6e « SaiuUAndré deUa Vnile 37 Le cbarUtaiûirOie impottiM* à Êotm 39 Le» douxe yiM» de terre tossbés Mir Borne 39 Ou'itOfMHte ie ooin d une ruine ? 40 Cbuie des arts »tt dix-aeyviême «iède 41 Boutade d'Alfieri cofltre U Borne def papes 43 Anecdote de la papesse ieaime 44 M. Bloodel, liistorîeo weoàu 47 ^tcole atlemande moderne, fresques chez M. Barioli 4S L'église de La Navicella par Baptuel, perfection du joli itatûm. . 5t Boœe en 1778 51 LHoers de M. le cardinal de Beriiis 53 Mot du pnnee Antoine Borglio se 53 Triste équipage d'un cardinal eu \9f29 36 Anecdote du cardinal Aquaviva * 3S (Jolonne Trajane 50 Li censure romaine ne veut pas qu'on parle des immenses tra- vaux exécutés par ordre de Napoléon ... 02 Le bas ple à Rome CKt relevé |>ar lus passions C2 Clifice Porzia et l'i velluriiio IJeriiielti Vîô Moli;èr«î, a'^iiiii du pouvoir W Le Vebbro 07 Temple de Ve!^la bur les bords du Tilire 07 Temple de la Fortune virile, 1 un des plus anciens monuments de Home VA Le l'onte Kmilio tH) Thi'âire de Marcellu» 09 Chute d'Auguste 70 Arc de Janus Quadrirroiis 71 Arc carré de Septime- Sévère 75 Histoire d'Hercule et de Cacui». 74 Les arcs de triomphe, 75 Les onze obi'elitiques 77 Le palais Farnèse 78 Jolis dessifwdes Albums.. 'iV PROMENADES DANS KOMI::. 375 Annibal Garracho cl un vieux cardinal 80 Choisir l'id^J dans lu nature et non pns lu co;)i9r 81 Palais Barberiui 82 Les capucins Barberini, le Guide, M. le cardinal Micara. • . . • 83 Tamburini eu 18'29, le preniier chanteur d'Italie 84 Douie palais à aller voir 85 Vinglrcinq palais d'un intérêt secondaire 86 Entrée de Gharles VllI dans Rome 88 Beauté de la guerre, Napoléon et Washington 91 Basilique de Saint-Paul hors des murs.. 91 Colonnes de Sicile, piles de dames au tric-trac 96 Histoire et description de Saint- Jean -de-Latran U8 Chapelle Gorv l^.gtite de i^aV Agoitmo, Micliel-Aoge de CarraTige îTi Le pro|>hète Ifflle, frecqitede Raphtôl, IMl M ÉglUe de Haint-Charlet-Horromée M Let calottea dea coupole* M Le Cracoê, journal ofUcîel de Rome 19D Importance, pour un jeune artiatc, de l'éeole où 11 eit Jeté, . • 19t Podtea boni élèfea de rhétorique M l$oîxinte«^luinz de Icumièclc, roiiiiiHi leK histoirCN ric martyrs AU moyen âge.. i4U Noli<:e« alir/îff/îes «ur «oixante-dix-ziept ^gliion de Rome , . . , 149 La (l/îvre 104 Triste façon de vivre dett jeunCK voyageur» françain, »i/«cle mys- liqiJ'î 1(55 Zélede M, de VargaM; un empoâKonneur puni 16S LfiS trois eapoirs d'un aswiNsin. . , , , ^70 DeHcriplion Ho l'^glite do SsinUCI^^mnnt, prt's le Colys<5c, forme primitive de» /igliiicM 171 MflSiir.rio, rmpoÎMjiMi/t en 144?i. .,.,,,.. 17*2 (ioncidve de 18255, /élection de L<^on XII j75 KxHiiiiion donn<^e par l' Autriche h M. le ranlin:d Severoli. . . . 184 (îrand elTct produit iwr un capitaine nijlri'liicn 1h7 tJoup «l'o*!! itpiilc »ur l'histotrr. d'itfilie |90 Uorent le Magn^liquc» l'Iiommc le plu» l«i«l He ion iii'xk. ... Iftf PHUMKNADlîlS DAMS UOME. 575 tonlés pour Michel-Ange 191 enlVlll 192 ndre VI, Borgla * 194 u\ journal de Burkhardt 194 larole rel'use l'absolution à Laurent de Médicii mourant, à ins qu'il ne rciulo la liberté à sa patrie 194 arole est brûlé, son courage et sa douceur 195 ic de Trente un peu démocratique 195 rs et assassinats dans la fiimille d'Alexandre Y1 195 es civiles autour de Home • • . 196 ce Rorgia , 197 lote de la mort d'Alexandre VI 106 C8 d'Amboise 190 H 900 re du petit tyran fripon Baglioni SOI Je Jules II 908 tillage des peuples « . . . . 902 on de Léon X 902 l'dinal Petrucci est étranglé en prison. 904 ir de Léon X, lu plus aimable qui ait existé 905 d'assassinat, puérilité d'un historien moderne 907 isonncmcnt de Léon X 908 ur des beaux-arts 906 nVI est élu par hasard 900 lifs persécutés par Léon XII 910 re du conclave de 1523 210 ible règne de Ck^ment VII 919 comprend le danger de Vtœamen ptnonnel 913 énorme de loisir jetée dans la aoctélé • 918 II, Farnèse 914 tpes, après le concile de Trente. . . 914 I Garaiïa, fanatique singulier 914 ire XIII approuve la Sainl-Barlhélemy 916 Quint 916 >lit qu'il y aura soixante-dix cardinaux, dont quatre loti* 'S choisis d»ns les ordres mendiants 916 vail devient aux yeux du peuple la pHis tetie des duperies. 917 re des voleurs ou brigands d'Italie 218 bU, les brigands forment la seule opposition. ...... 916 376 ŒIVRES DK STKNDUAL. Corps d'«»MS$iu$ à NapWs 'M'^ L'oi^ueîl o$|ug:aol importe en Ualic Tusaf^ «lu c«r«fîtr i »r f i tf > 2^ En 1650, jamais de ferolbe5 dans k$ rues des rtlles d'iUlie. • . ))i Hègoede Paul V '. » AvrricuUiin^ acluelle %.% %•« 2âP Irbaia VIII, déroute de l'armée du pape. ai luuocent XI et Li»ui:> XIV. droit d'asile ÎÈS Clament XI et la bulle TinyMilM ^ BeiioU Mil, cl le cartiinalCosd«,mim$ire fripon S:^ Prospcr i^amberlini ••«.. "^ Gauganeiiiet le petit miroir ^ Pie VI «^ Faveur tie monsignor délia Genga •••••%• ^ La ducbes;s« Braschi et monsignor Chiaramonli "SSl Conclave de l^lK). le Jarvlin de Venise '^I Lettre pastorale du citoyen carviiual Chi«ramoaii dSi Vie de L<^n XII dausle Timt9 • ^ Socii^i de Rome % 3B3 ISiiites glaces à rompre ^ Simplicité i\>maine, dn^plaimii à l^llris • « • • SIK Judas brùtô à M^orque ^36 MonUigne en Italie, 1580 957 L'esprit incom|vitiblo aviH.* le sentiment dos arts «ôS llistoirt» de Uonie do 8lM à 107Ô iU Lo cAdavre do Fomuvio jnsrt^ «44 TluHHlora gvHixoruo Uonu\ et fort bien 24ô Jean XI. tUs du jvipo Serge III 441 Dctavion. duc de Home ot pape 245 Le bon oni^>orx'ur Othou a>nvontrx» J^niu XII 54i> Faute do btin de Joau XII ^47 UôvoUo do llonio ^47 JtsinXIll :i»y Civsconlius, le plus grand bomme do son siccio 2Ô0 Saint NU iôl Mort do Cresconlius :îô^ Sli*|>bauio. sa vouvo. empoisonne rom|»eivur. , ^ô^ l.e tombeau de Gorbert v«N# ^îrC» iknoit IX, (M|H! à du ans â;53 PROMENADES lUNs KOllf:. Sll Cinq papes à la foU. • 964 Mildebrand 966 Concert parfiiU 986 Romance française de Cimaroia 966 L'amour peu à la modo en France dans les hautes eUises. . . 967 Histoire et procès de M. LafTargue 959 Fatigue de la vie de bon ion 971 Les étrangers envient lu bonheur do la France 979 Haine sincère pour le climat et le soleil d'Italie, 978 Ganova corrige à Villers le fcroupe de l'iiiioiir si PjH»hé, . . . 176 La sculpteur oi les geôles 970 Première vue de SainloPierre 977 LoGolyséeau clair de lune 977 Le Barbare mourant dans lu Cii^que, vers de lord Byron. . . . 977 Le beau idéal, siyet difficile 270 Seiie ville des environs do Rome 980 Avantages incompatibles avec le sentiment des arts 981 École française dtfs beaux-arts à Rome 989 Peut être utile 986 Jury dos arts et jugumont subit 986 Siège soutenu par un couvent de Pise 984 M. Niccolini et sa tragédie de Fosc.ariui 986 L'écusson des papes 986 Faut-il croire aux murs cyclopéens? 987 On les retrouve au Pérou. • 987 Wofms reticulalum et le Jlfuro ror HitNrAtim/M dr M. |) Ac«d(5ttùe d'iii\hM« »».♦»»»....».»»»», 5lfi te S^'|4t9\MUUUK », V %...»».. » » :;IT I vM«\^«o du' t\vMUul«* rdsvK^ Mavo^uv ,,»..., ôlçî IN^^M^ MAimM hue d TuUkmuio. v . . . , . » I5l5) t ^'1^ %vN«ti> INmi^vs uUiNi^-UU^\tu\ $emle$ umUtl tî«\vt . % . 541 IVm^UVS lUhoO^ XXXAUlît ..... ... Ô5ÎI ^'^IvM^ue^h^M^ d« »xSvMM\ ùks^s H|«e UsMHx* m>«»^ dv»w«e À ISrt<. . ôî^fcî Jh-muo Voitj^^s Ws'|M'i.v |vArw vjm>1 xvw^ \\\rv axvv' d^v w^lW^ tVwvvs ?îâr* tu \wW^^>A*u À t\sMV.e .... ... ^À tut u»v j»« 1^*1 . . .. V % -^ ........*. . C^v» tVjiutmv* ï^r ^NVïw^A^fct.v ste M t-smi<^u^miw . ^ .... » . 5à?» M V^vu*'' t>>ft uw xvrtt^t'4vMtt:W^^^*. .*....».. ^ ^i5i t ^-^xtie *-< l^^ ^Wvs y^ww^t dv lîiASM ^ 5i^ PllOMKNAhES DANS IlOMU. 371» Lieu où l'on exécutera les condamnéd à mort iVtO Attaque par des voleurs 33() Les curés électeurs des évoques 355 (llianson nopolitaine 33" Maladie de Léon XII 33i On met une sentinelle à la statue do Panquino^ près le palais nrasclii 333 Dernières cérémonies 330 Mort de Léon XIF. 337 Les obsèques durent neuT jours 338 Le roi de Havière visite le tombeau de Pie VII 340 Catafalque dans la grande nef de Saint- Pierre 341 On cloue le cercueil à minuit t • . 3^*9 Procession des cardinaux entrant au conclave 543 Les partis sarde, libéral et autrichien 345 Home, ville des élections 345 La funuita 34H Votes dans le conclave et acce*aion 349 Arrivée solennelle des dîners des cardinaux 34U Une infidélité fournit un terne «... 550 Nomination manquée, chagrin des Romains 352 Discours de M. de GhAteaubriand • . 353 Révolte et interdiction d'Imola, expulsion des Juifs 354 Pluie à verse, proclamation de Pie VIII 354 Histoire de l'élection de Pie VIII 357 Nous voyons le pape adoré dans Saint-Pierre • 359 M. le cardinal Albani, aegr9tario di Stato 359 Couronnement de Pie VIII 360 Dimanche des Rameaux, première chapelle papale tenue par Pie VIII 38i poule énorme à Rome et cérémonies de la semaine sainte. • • 361 ScDiimentâ des Romains. . , • • 36S Manière do voir Rome en dix jours • • . . • 363 Lumière de Rome. .••• • .«• 369 Roma antica de Nardini. • . • • 370 Mesures et poids 370 Il ne faut pas conseiller à tout le monde le voyage d'Italie. • . 371 lU - 4- Pt Mont Vnlirtiii Vu/nt^f^»** %^r Jihtirtina /^flr /hiuwxùmo (otc ctmstfue Ju Tibtk* Wi'lfMyaruire xlivcrr tfftHfUt ta hlttiina 4f^ t'Lrùmrta' » ^S^»»NV^>.W^ *,